Marathon de Marseille 2010
- plusloin
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Mon marathon à moi, il a commencé il y a un peu plus d'un an lors d'une petite sortie d'une dizaine de km au cours de laquelle j'étais particulièrement euphorique (sacrées endorphines !). Tilt ! Et pourquoi pas un marathon ?
Trop tard pour préparer les marathons du printemps 2009, pas vraiment motivé pour une épreuve d'automne, ce sera donc pour 2010. Paris, Clermont, Lyon, Marseille, Annecy... La proximité géographique me mènera dans la cité phocéenne.
Un peu de prosélytisme, je tente de rallier quelques compères : mauvaises excuses, blessure de complaisance... j'irai donc seul. Un mal pour un bien puisqu'en lieu et place des plans empiriques du collègue d'un copain, c'est vers le site ccap que je me tourne !
Nous y voilà, après 16 semaines d'entraînement assidu, je prends le départ de mon premier marathon à Marseille.
Il est 7h55, je suis dans le sas 3h30-4h00 (à Marseille on voit large), toute cette pression accumulée depuis quelques jours va enfin retomber... Les fauves sont lâchés.
On piétine un peu au départ mais finalement pas tant que ça : la descente de la Canebière permet au peloton de s'étaler assez rapidement. Concentré sur mon allure cible (5:30 à 5:20/km) et sur les rails de tram (je pense à la cheville de Wilf), les premiers kilomètres se déroulent tranquillement simplement perturbés par une pause pipi stress. Je me dis que le raidillon à la sortie du Vieux Port qu'on empruntera 30 km plus tard devrait faire mal !
Long faut plat montant vers Castelane puis le Boulevard Michelet, les premières micro-contractures apparaissent autour du km 10. Un autre petit doute vient s'immiscer : ma FC que je sais élevée en début d'épreuve à cause du stress ne redescend pas comme d'habitude. Je suis déjà à presque à 85% (10 bpm au delà des valeurs observée à l'entraînement) et il reste plus de trente bornes !
Au passage du km 15 où l'on croise les concurrents qui ont pris les devants, je scrute les dossards à la recherche de Guigou... que je ne trouverai pas ; il était probablement déjà bien au delà du ballon 3h30...
Cette escapade aura au moins eu le mérite de me faire oublier que les petits points de contractures du km 10 sont maintenant devenus une gène lancinante dans les cuisses. Et ces puls qui ne descendent toujours pas.
C'est maintenant en bord de mer que nous courons. Un petit tour par le parc Borely où le semi sera franchi en 1h54. Je suis dans les temps de passage et décide donc de maintenir la cadence de 5:20/km malgré les douleurs - supportables - dans les cuisses et ce maudit palpitant qui carbure maintenant à 160 bpm (87%).
Km 25 : j'avais jamais remarqué mais c'est qu'elle monte cette corniche ! C'est ici que la course commence vraiment. Je bats pour l'occasion mon record de distance en cap.
Le Vieux Port est en vue... il est là ce fameux mur des 30 km tant redouté. Compte tenu du sur-régime cardiaque, je m'attends à exploser tôt ou tard.
En guise de mur, c'est en fait un plan incliné dont la pente augmente à chaque km que j'ai rencontré. L'aller-retour de 12 km dans le port autonome va se faire au mental. Les cuisses font de plus en plus mal et les crampes ne sont pas loin. Le moindre changement de rythme - et Dieu sait qu'ils seront nombreux dans cette partie - provoque une tétanie de la cuisse gauche. J'ai clairement l'impression de courir au pas de l'oie. Et pourtant ça marche : la cadence a certes un peu baissé autour de 5:40/km et le métronome est maintenant à 164 bpm (90%) mais le moral est bien là. Je double quelques dizaines de coureurs en pleine galère et surtout je sais à partir du 37ème km, que même en cas de défaillance je devrais passer sous les 4 heures.
Que ces derniers km sont longs... un dernier virage à gauche et voilà les voiliers alignés du Vieux Port.
Plus que 800 m, je cherche ma moitié et les enfants dans la foule tout en m'efforçant d'ignorer cette crampe qui pourrait me terrasser quelques mètres avant l'arrivée. Ils sont là, à 100 m du but, je sers les poings pour la photo, JE L'AI FAIT !!!! : 3h50'29'' - 889ème sur 2018 classés et plus de 3000 inscrits.
Comme il est fier ! Toutes ces séances d'entraînement dans le froid, la pluie, la neige de cet hiver pourri ont finalement payé.
Un grand merci à Gilles pour ses plans aux petits oignons et à très bientôt pour de nouvelles aventures un peu plusloin.
Trop tard pour préparer les marathons du printemps 2009, pas vraiment motivé pour une épreuve d'automne, ce sera donc pour 2010. Paris, Clermont, Lyon, Marseille, Annecy... La proximité géographique me mènera dans la cité phocéenne.
Un peu de prosélytisme, je tente de rallier quelques compères : mauvaises excuses, blessure de complaisance... j'irai donc seul. Un mal pour un bien puisqu'en lieu et place des plans empiriques du collègue d'un copain, c'est vers le site ccap que je me tourne !
Nous y voilà, après 16 semaines d'entraînement assidu, je prends le départ de mon premier marathon à Marseille.
Il est 7h55, je suis dans le sas 3h30-4h00 (à Marseille on voit large), toute cette pression accumulée depuis quelques jours va enfin retomber... Les fauves sont lâchés.
On piétine un peu au départ mais finalement pas tant que ça : la descente de la Canebière permet au peloton de s'étaler assez rapidement. Concentré sur mon allure cible (5:30 à 5:20/km) et sur les rails de tram (je pense à la cheville de Wilf), les premiers kilomètres se déroulent tranquillement simplement perturbés par une pause pipi stress. Je me dis que le raidillon à la sortie du Vieux Port qu'on empruntera 30 km plus tard devrait faire mal !
Long faut plat montant vers Castelane puis le Boulevard Michelet, les premières micro-contractures apparaissent autour du km 10. Un autre petit doute vient s'immiscer : ma FC que je sais élevée en début d'épreuve à cause du stress ne redescend pas comme d'habitude. Je suis déjà à presque à 85% (10 bpm au delà des valeurs observée à l'entraînement) et il reste plus de trente bornes !
Au passage du km 15 où l'on croise les concurrents qui ont pris les devants, je scrute les dossards à la recherche de Guigou... que je ne trouverai pas ; il était probablement déjà bien au delà du ballon 3h30...
Cette escapade aura au moins eu le mérite de me faire oublier que les petits points de contractures du km 10 sont maintenant devenus une gène lancinante dans les cuisses. Et ces puls qui ne descendent toujours pas.
C'est maintenant en bord de mer que nous courons. Un petit tour par le parc Borely où le semi sera franchi en 1h54. Je suis dans les temps de passage et décide donc de maintenir la cadence de 5:20/km malgré les douleurs - supportables - dans les cuisses et ce maudit palpitant qui carbure maintenant à 160 bpm (87%).
Km 25 : j'avais jamais remarqué mais c'est qu'elle monte cette corniche ! C'est ici que la course commence vraiment. Je bats pour l'occasion mon record de distance en cap.
Le Vieux Port est en vue... il est là ce fameux mur des 30 km tant redouté. Compte tenu du sur-régime cardiaque, je m'attends à exploser tôt ou tard.
En guise de mur, c'est en fait un plan incliné dont la pente augmente à chaque km que j'ai rencontré. L'aller-retour de 12 km dans le port autonome va se faire au mental. Les cuisses font de plus en plus mal et les crampes ne sont pas loin. Le moindre changement de rythme - et Dieu sait qu'ils seront nombreux dans cette partie - provoque une tétanie de la cuisse gauche. J'ai clairement l'impression de courir au pas de l'oie. Et pourtant ça marche : la cadence a certes un peu baissé autour de 5:40/km et le métronome est maintenant à 164 bpm (90%) mais le moral est bien là. Je double quelques dizaines de coureurs en pleine galère et surtout je sais à partir du 37ème km, que même en cas de défaillance je devrais passer sous les 4 heures.
Que ces derniers km sont longs... un dernier virage à gauche et voilà les voiliers alignés du Vieux Port.
Plus que 800 m, je cherche ma moitié et les enfants dans la foule tout en m'efforçant d'ignorer cette crampe qui pourrait me terrasser quelques mètres avant l'arrivée. Ils sont là, à 100 m du but, je sers les poings pour la photo, JE L'AI FAIT !!!! : 3h50'29'' - 889ème sur 2018 classés et plus de 3000 inscrits.
Comme il est fier ! Toutes ces séances d'entraînement dans le froid, la pluie, la neige de cet hiver pourri ont finalement payé.
Un grand merci à Gilles pour ses plans aux petits oignons et à très bientôt pour de nouvelles aventures un peu plusloin.
Last Edit:il y a 14 ans 6 mois
par plusloin
Dernière édition: il y a 14 ans 6 mois par plusloin.
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- wilf
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Le bon choix c'est Marseille! Vous avez tous pété les chronos! Ah que c'est bon!
par wilf
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- bidoubay
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bravo pour ton marathon et ton super compte rendu
moi mon premier, ce sera Toulouse en octobre, et j'espère le faire en -de 4h
pour pouvoir faire le même compte rendu que toi
mais c'est vrai que celui de Marseille doit être magnifique (on verra en 2011 si l'expérience de Toulouse est concluante)
un voisin du Vaucluse
moi mon premier, ce sera Toulouse en octobre, et j'espère le faire en -de 4h
pour pouvoir faire le même compte rendu que toi
mais c'est vrai que celui de Marseille doit être magnifique (on verra en 2011 si l'expérience de Toulouse est concluante)
un voisin du Vaucluse
Last Edit:il y a 14 ans 7 mois
par bidoubay
Dernière édition: il y a 14 ans 7 mois par bidoubay.
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- finopat
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Bravo !!!
et un de plus.
Bonne récup
et un de plus.
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par finopat
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- gilles84 [Dum Spiro Spero]
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Réponse de gilles84 [Dum Spiro Spero] sur le sujet Re:Marathon de Marseille 2010
Posted il y a 14 ans 7 mois #46849
100 fois bravo !!!
un autre bonjour du vaucluse
pour moi ça sera en novembre pour nice -cannes mon 1er ( chez moi à nice, obligé !!! suis pas chez moi en vaucluse )
un autre bonjour du vaucluse
pour moi ça sera en novembre pour nice -cannes mon 1er ( chez moi à nice, obligé !!! suis pas chez moi en vaucluse )
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- plusloin
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Merci les voisins pour vos compliments,
Bon courage à vous
Bon courage à vous
par plusloin
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