Marathon de Paris 2018
- piotr1
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Une ambiance de folie pour un marathon d’anthologie…
www.movescount.com/fr/moves/move210448381
Paris je connaissais puisque j’y avais déjà usé mes semelles en 1996, 97 et 98. A l’époque je voulais battre mon beauf sur sa discipline de prédilection (moi je faisais du triathlon)
De ces 3 participations (dont mon premier marathon à 19 ans) je retiendrai surtout le souffle écrasant de cette armée qui s’élance sur les champs Elysées, cette pression énorme qui se libère d’un coup et la douleur dans les reins pour réussir à boucler l’épreuve…
Là je venais pour autre chose, grâce à ma sœur bien aimée j’ai pu organiser aux petits oignons mon arrivée, pas de stress : voiture garée devant la bouche de métro « Qui va t’emmener sans avoir à changer de métro juste en face du départ ! » puis arrivée largement dans les temps pour avoir le temps d’aller aux WC. (Y a eu du changement au niveau des commodités, en 96 on pataugeait dans la pisse et maintenant il y a des pissotières même dans les sas d’attente !)
Pour moi la sensation est extraordinaire, il fait doux le ciel est clair et le jour se lève et je descends tranquillement depuis l’Arc de triomphe vers le sas.
Deux hélicos dans le ciel, deux passages devant des vigiles et des policiers qui sourient et qui rassurent en même temps, le bonheur quoi.
Une fois entré dans le sas 3h30, celui où tout le monde a une bande bleue sur le dossard, on croise des gens de tous horizons (55000 personnes annoncées) et j’entame plusieurs conversations amusantes avec des norvégiens, un brésilien et encore plus étonnant 4 dijonnais. (Si si il y a même des gars qui viennent de là-bas !)
L’heure du départ arrive, je suis serein pour une fois et je m’élance sur les routes de la capitale vers 08h45. Au début je sais qu’il ne faut pas que je dépasse les 85% FCM et je parviens à m’y tenir jusqu’au 10ème km, je profite de la vue et de l’air de printemps qui flotte…
Les filles sont jolies, je me sens bien et, miracle, on ne sent pas la moindre odeur d’échappement … ensuite ? Et bien je fais le crétin…
Je maintien l’allure dans une petite bosse alors que je sais qu’il faut que je reste en dessous de 85%, mais le meneur d’allure est juste devant moi avec son ballon 3h30. Je cours sans y penser je profite du paysage. Les kilomètres défilent avec ma suunto qui affiche des chiffres autour de 88% et la chaleur qui commence à devenir vraiment palpable pour moi. Je sens la sueur couler le long de ma colonne sous le camelback parce que j’ai finalement choisi de prendre mon camel-back en voyant les prévisions météo.
Je bois deux gorgées par km en ne m’arrêtant pas aux ravitos mais le litre et demi en plus et la chaleur qui va avec sont bien handicapant au début.
Et puis au bout de 26 km je suis obligé de me rendre à l’évidence j’ai un peu mis trop de confiance dans mon entraînement à 5 séances par semaine et je vais probablement exploser si je ne réduis pas l’allure.
Je lève donc un peu le pied, la moyenne chute mais pas de bol le cardio reste haut, trop haut.
Et je constate que beaucoup ont fait la même erreur que moi (les andouilles) les marcheurs sont de plus en plus nombreux. Moi je continue à trotter à mon rythme en gérant au mieux pour éviter de me transformer en limace de l’asphalte.
Un passage sous un tunnel et je crois reconnaître de dos Gilles Dorval, (j’ai visionné presque 20 heures de vidéos pour mon programme marathon mais il est toujours de face dans les vidéos)
Je ne lui claque pas la bise mais ça me fait plaisir, je souris donc à son dos pendant qu’il filme avec son téléphone la foule de coureurs. (Oui c’est idiot de sourire a quelqu’un de dos, mais que voulez-vous j’accumule les erreurs aujourd’hui…)
Je regarde avec envie les nanas fraîches comme des roses me dépasser pendant que leurs homologues masculins tombent comme des mouches sous les tentes des services de secours. Incroyable cette différence entre les filles et les garçons sur cette gestion de la course !
Les hommes savent qu’il ne faut pas présumer de ses capacités et ils n’en tiennent pas compte, les filles font souvent l’inverse en gardant toujours de la réserve. (Même après l’arrivée il leur reste de l’énergie, c’est dingue quand même !)
Dernier km, ma montre a sonné la fin de la partie depuis longtemps et il me reste encore 600m à courir…je n’ai pas eu l’impression de courir en zig zag mais je vais quand même finir en 42.85km.
Ma sœur et ma femme me crient que c’est super, et je ne peux pas répondre mais effectivement cette ligne d’arrivée avec ce tapis vert me semblent extra pour m’arrêter souffler un peu.
On me donne des congratulations, puis une médaille, un tee shirt, encore des félicitations, des fruits, un bisou, des félicitations etc…et je rentre manger.
Ah la douche et la bière de Bonelles qui ont suivi m’ont fait un bien fou !
Conclusion :
Je fini 15 minutes après mon objectif (3h35 prévu et final en 3h50).
Pas trop déçu finalement, juste idiot d’avoir trop monté dans les tours trop tôt mais 10 ° de moins et je suis persuadé que j’aurai tenu mon objectif. Je ne me rappelle pas avoir autant profité d’un marathon, l’ambiance était vraiment extra, les paysages somptueux et le soleil qui n’est pas un copain pour moi m’a quand même fait plaisir après des mois et des mois sous la pluie et le froid.
Au final je ne sais toujours pas si j’ai bien fait de prendre mon camel-back, j’ai clairement trop rempli la poche puisque j’ai fini avec encore 0.75l d’eau tiède (au départ 1.5l), mais j’ai pris le temps de m’arrêter sur les ravitos de la fin pour boire de l’eau fraîche. Je ne sais pas comment ils ont fait mais les bouteilles de Vittel étaient toutes fraîches !
Etant plutôt coureur de trail j’ai pris l’habitude de boire un peu chaque km et j’ai vraiment du mal à boire tous les 5 km plusieurs gorgées d’un coup sans m’étouffer. Donc le sac m’a fait porter des kilos pour rien et m’a tenu chaud mais j’ai pu boire à mon rythme toute la course. (Par contre l’eau était tiède).
Il faudra que je relise ce compte rendu avant de partir courir mon marathon de Jersey en octobre sinon je suis capable de re-re-refaire la même erreur…
www.movescount.com/fr/moves/move210448381
Paris je connaissais puisque j’y avais déjà usé mes semelles en 1996, 97 et 98. A l’époque je voulais battre mon beauf sur sa discipline de prédilection (moi je faisais du triathlon)
De ces 3 participations (dont mon premier marathon à 19 ans) je retiendrai surtout le souffle écrasant de cette armée qui s’élance sur les champs Elysées, cette pression énorme qui se libère d’un coup et la douleur dans les reins pour réussir à boucler l’épreuve…
Là je venais pour autre chose, grâce à ma sœur bien aimée j’ai pu organiser aux petits oignons mon arrivée, pas de stress : voiture garée devant la bouche de métro « Qui va t’emmener sans avoir à changer de métro juste en face du départ ! » puis arrivée largement dans les temps pour avoir le temps d’aller aux WC. (Y a eu du changement au niveau des commodités, en 96 on pataugeait dans la pisse et maintenant il y a des pissotières même dans les sas d’attente !)
Pour moi la sensation est extraordinaire, il fait doux le ciel est clair et le jour se lève et je descends tranquillement depuis l’Arc de triomphe vers le sas.
Deux hélicos dans le ciel, deux passages devant des vigiles et des policiers qui sourient et qui rassurent en même temps, le bonheur quoi.
Une fois entré dans le sas 3h30, celui où tout le monde a une bande bleue sur le dossard, on croise des gens de tous horizons (55000 personnes annoncées) et j’entame plusieurs conversations amusantes avec des norvégiens, un brésilien et encore plus étonnant 4 dijonnais. (Si si il y a même des gars qui viennent de là-bas !)
L’heure du départ arrive, je suis serein pour une fois et je m’élance sur les routes de la capitale vers 08h45. Au début je sais qu’il ne faut pas que je dépasse les 85% FCM et je parviens à m’y tenir jusqu’au 10ème km, je profite de la vue et de l’air de printemps qui flotte…
Les filles sont jolies, je me sens bien et, miracle, on ne sent pas la moindre odeur d’échappement … ensuite ? Et bien je fais le crétin…
Je maintien l’allure dans une petite bosse alors que je sais qu’il faut que je reste en dessous de 85%, mais le meneur d’allure est juste devant moi avec son ballon 3h30. Je cours sans y penser je profite du paysage. Les kilomètres défilent avec ma suunto qui affiche des chiffres autour de 88% et la chaleur qui commence à devenir vraiment palpable pour moi. Je sens la sueur couler le long de ma colonne sous le camelback parce que j’ai finalement choisi de prendre mon camel-back en voyant les prévisions météo.
Je bois deux gorgées par km en ne m’arrêtant pas aux ravitos mais le litre et demi en plus et la chaleur qui va avec sont bien handicapant au début.
Et puis au bout de 26 km je suis obligé de me rendre à l’évidence j’ai un peu mis trop de confiance dans mon entraînement à 5 séances par semaine et je vais probablement exploser si je ne réduis pas l’allure.
Je lève donc un peu le pied, la moyenne chute mais pas de bol le cardio reste haut, trop haut.
Et je constate que beaucoup ont fait la même erreur que moi (les andouilles) les marcheurs sont de plus en plus nombreux. Moi je continue à trotter à mon rythme en gérant au mieux pour éviter de me transformer en limace de l’asphalte.
Un passage sous un tunnel et je crois reconnaître de dos Gilles Dorval, (j’ai visionné presque 20 heures de vidéos pour mon programme marathon mais il est toujours de face dans les vidéos)
Je ne lui claque pas la bise mais ça me fait plaisir, je souris donc à son dos pendant qu’il filme avec son téléphone la foule de coureurs. (Oui c’est idiot de sourire a quelqu’un de dos, mais que voulez-vous j’accumule les erreurs aujourd’hui…)
Je regarde avec envie les nanas fraîches comme des roses me dépasser pendant que leurs homologues masculins tombent comme des mouches sous les tentes des services de secours. Incroyable cette différence entre les filles et les garçons sur cette gestion de la course !
Les hommes savent qu’il ne faut pas présumer de ses capacités et ils n’en tiennent pas compte, les filles font souvent l’inverse en gardant toujours de la réserve. (Même après l’arrivée il leur reste de l’énergie, c’est dingue quand même !)
Dernier km, ma montre a sonné la fin de la partie depuis longtemps et il me reste encore 600m à courir…je n’ai pas eu l’impression de courir en zig zag mais je vais quand même finir en 42.85km.
Ma sœur et ma femme me crient que c’est super, et je ne peux pas répondre mais effectivement cette ligne d’arrivée avec ce tapis vert me semblent extra pour m’arrêter souffler un peu.
On me donne des congratulations, puis une médaille, un tee shirt, encore des félicitations, des fruits, un bisou, des félicitations etc…et je rentre manger.
Ah la douche et la bière de Bonelles qui ont suivi m’ont fait un bien fou !
Conclusion :
Je fini 15 minutes après mon objectif (3h35 prévu et final en 3h50).
Pas trop déçu finalement, juste idiot d’avoir trop monté dans les tours trop tôt mais 10 ° de moins et je suis persuadé que j’aurai tenu mon objectif. Je ne me rappelle pas avoir autant profité d’un marathon, l’ambiance était vraiment extra, les paysages somptueux et le soleil qui n’est pas un copain pour moi m’a quand même fait plaisir après des mois et des mois sous la pluie et le froid.
Au final je ne sais toujours pas si j’ai bien fait de prendre mon camel-back, j’ai clairement trop rempli la poche puisque j’ai fini avec encore 0.75l d’eau tiède (au départ 1.5l), mais j’ai pris le temps de m’arrêter sur les ravitos de la fin pour boire de l’eau fraîche. Je ne sais pas comment ils ont fait mais les bouteilles de Vittel étaient toutes fraîches !
Etant plutôt coureur de trail j’ai pris l’habitude de boire un peu chaque km et j’ai vraiment du mal à boire tous les 5 km plusieurs gorgées d’un coup sans m’étouffer. Donc le sac m’a fait porter des kilos pour rien et m’a tenu chaud mais j’ai pu boire à mon rythme toute la course. (Par contre l’eau était tiède).
Il faudra que je relise ce compte rendu avant de partir courir mon marathon de Jersey en octobre sinon je suis capable de re-re-refaire la même erreur…
par piotr1
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- Cousto91
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Super sympa ce Compte-rendu.
Merci de nous avoir fait vivre ta course
En tout cas, il est clair que la chaleur n'a pas pu aider
Récupères bien
Merci de nous avoir fait vivre ta course
En tout cas, il est clair que la chaleur n'a pas pu aider
Récupères bien
par Cousto91
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- kyoden
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- Golden runner's
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Le chrono n'est pas là mais tu as pris du plaisir à faire la course et je dirai que c'est le principale.
Bonne récup.
Bonne récup.
par kyoden
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- maxantel
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- Remerciements reçus 163
Bravo à toi. J'apprécie vraiment la notion de plaisir que tu as pris même si le chrono n'est pas celui escompté. Mais en bon normand, avec une méteo, bien pourrie, le changement a du être brutal.
Par contre, moins 1 pour le port du camel. Sur un marathon, ce n'est carrément pas utile a moins de vouloir le tester sur une SL
Par contre, moins 1 pour le port du camel. Sur un marathon, ce n'est carrément pas utile a moins de vouloir le tester sur une SL
par maxantel
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- jeanmarc
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- Remerciements reçus 1675
Le principal reste quand même le plaisir pris pendant la course même si le chrono espère n'est pas au rendez vous
Sur mon deuxième marathon j'avais pris aussi le CAMELBACK que j'ai posé vers le 32 à madame car étant dans le mur tout devenais insupportable mais je ne sais pas si le prochain sera avec ou pas
Joli CR effectivement dans la tradition
Sur mon deuxième marathon j'avais pris aussi le CAMELBACK que j'ai posé vers le 32 à madame car étant dans le mur tout devenais insupportable mais je ne sais pas si le prochain sera avec ou pas
Joli CR effectivement dans la tradition
par jeanmarc
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- vegrun78
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- Messages : 377
- Remerciements reçus 81
J'aime bien ton résumé une bonne course même si l'objectif n'est pas atteint.
Le principal reste le plaisir et d'avoir terminé dans des bonnes conditions.
Pour le camel je pense aussi qu'il n'est pas indispensable vu les ravito sur la course.
Perso sur le trail de 34 km j'ai pris le camel mais bon j'ai zappé ts les ravitos.
Par contre les premiers ne prennent que le miminum et se ravitaillent en express.
Le principal reste le plaisir et d'avoir terminé dans des bonnes conditions.
Pour le camel je pense aussi qu'il n'est pas indispensable vu les ravito sur la course.
Perso sur le trail de 34 km j'ai pris le camel mais bon j'ai zappé ts les ravitos.
Par contre les premiers ne prennent que le miminum et se ravitaillent en express.
par vegrun78
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