Objectif : battre mon record de 37’11’’
L’entrainement s’est bien déroulé. Pas de bobos ou de sensation de blessure. Bref, je suis au top.
La météo ne fait que changer ces derniers jours. Tous les temps ont été annoncé, je doute de mon équipement.
Le jour J, j’emmène tout avec moi. Je me change à l’arrache dans ma voiture bien couvert. L’organisation a prévue des bus pour nous emmener jusqu’au lieu du départ. Il fait un superbe soleil et froid pour le breton que je suis, 4°C.
Il est 11h40, je prends une collation (sportdej’) histoire d’avoir un peu de sucre dans le sang à disposition.
Arrivé sur place à 12h10. Je fille chercher mon dossard. En effet, comme l’année dernière je porterai le maillot de mon travail, un établissement scolaire, qui organise tout ça avec les élèves et pour une association. Bref, un bon moyen de faire d’une pierre deux coups, courir et faire un petit don.
Je mets le maillot réalisé par les élèves et il est trop petit, mon ancien directeur éclate de rire tellement je suis boudiné dedans. Second essai et c’est le bon. J’accroche mon dossard, je m’équipe totalement et me couvre bien pour l’échauffement. J’apprends qu’il neige… Je sors et il neige doucement, ça ne tient pas, ouf !
Le pipi de la peur…deux gouttes pfiou, ça valait bien le coup de sortir Paupaul par 3°C.
Allez hop, il faut bien s’échauffer, je trotte 2kms (il se met à neiger comme en montagne, truc de ouf) et fait sauter mon collant long, mon haut et j’enfile manchette, gants et cache coup, puis je mets mon sac dans le camion. Je repars au trot faire des gammes et des accélérations. 10min avant le départ, je rentre dans mon sas, juste derrière les Elites. Bon, j’aurai pu continuer à trotter, il faut que je m’habitue à être dans un sas préférentiel, c’est tout.
Le starter est fâché car tous les Elites sont encore à trotter (tu m’étonne avec toute cette neige, personne ne veut se claquer). Il va bien nous le faire sentir.
Les rubalises sont enlevées à 4 min du départ, je me joins aux élites et des jeunes font les malins sur ma droite, ils vont se prendre les pieds en béton des grosses barrières, n’importe quoi, bref.
Allez une minute, 20 secondes après même pas le starter lance 5,4,1 PAN ! (bon d’accord il a pas sauté le 3 et le 2 mais s’était du grand foutage de tronche son décompte). Malgré la neige un bagad joue pour nous, cool !
Allez s’est partie, les jeunes se « viendent » comme prévue et me poussent (moins prévue), je suis fou à ce moment car je perds des secondes. Mais tout part finalement bien, pas de fou qui me double comme à l’habitude, juste des sportifs plus fort que moi.
1ier Kilomètre : 3’23‘’, 165bpm (85% FCM) tout va bien, je suis tranquille et bien concentré, la longue descente commence après le dos d’âne du départ.
2ième kilomètre : 3’25’’, 171bpm (89% FCM) ça déroule bien, le chrono est avantageux mais attention à cette descente. Je soigne mes trajectoires car ça tourne pas mal. J’entends des « allez Karen ». Bon, je sais que des filles du QA qui sortent des championnats de France de cross sont juste avec moi. Je me prépare psychologiquement à prendre un tir au septième kilomètre.
3ième kilomètre : 3’24’’, 172bpm (89%)ça déroule toujours bien mais j’entends mon pied droit qui tape fort, je dois attaquer talon sur cette jambe. Il faudra que je corrige ce défaut.
4ième kilomètre : 3’34’’, 171bpm (89%) j’ai l’impression que je déroule bien et j’essaie de ne pas m’endormir. Il me parait évident au regard de mon cardio que je me suis endormi, dommage. Je me fais décrocher doucement de mon groupe. La neige s’arrête totalement de tomber.
5ième kilomètre : 3’56’’, 173bpm (90%), un faux plat se profil et je me fais lamentablement décrocher du groupe dans lequel j’étais et prend 50m d’un coup, je regarde ma relance sur cette portion à ma montre et je comprends que je suis en train de m’endormir. Je remets les gaz et je stabilise l’écart entre mon ancien groupe et moi.
6ième kilomètre : 3’42’’, 175bpm (91%), voilà qui est mieux mais je me fais doubler, je suis impressionné. Bref, il faut que je fasse ma course et non la course, je n’ai pas encore cette prétention. Je garde en vue les filles du QA, je m’en veux de pas avoir accroché sur le coup, mais il faut gérer avec les faux plats qui viennent, en parlant de faux plats…
7ième kilomètre : 3’55’’, 176bpm (91% FCM) voilà la bête, ça monte pas trop mal, je garde mon rythme de respiration assez paisible pour ne pas exploser et je reprends des gars. La neige reprend. Voilà qui est mieux, ma gestion est la bonne.
8ième kilomètre : 3’29’’, 179bpm (93% FCM), je relance fort et décroche ceux qui ont fait l’efforts dans le faux plat. Je suis vraiment bien niveau cardio et musculaire sa pique un peu mais je suis OK. Mais punaise, le gars que je suis sur ce kilomètre envoie du lourd, je m’accroche et envoie tout ce que j’ai. Voilà pourquoi je me suis entraîné, ces deux derniers kilomètres. Je me garde 1/3 de cartouche pour le coup de cul final. Qu’il est long ce kilomètre avec l’entrée en ville, les ronds-points, les bandes blanches glissantes à éviter, les dos d’ânes pour voiture à éviter c’est exigent mine de rien.
9ième kilomètre : 3’38’’, 180bpm (93% FCM), je m’accroche toujours au gars devant moi très fort. Il ne faut rien lâcher. Je suis encore bien pour un 10kms, avec ce profil bizarre le cardio n’est pas monté mais je sens bien que musculairement je suis à la rupture. Pfiou, pas facile ce kilomètre. Mais je reviens sur une des filles du QA qui explose ainsi que sur tout mon ancien groupe qui a dû faire un trop gros effort dans le faux plat.
10ième kilomètre : 3’41’’, 182bpm (94% FCM), allez le coup de cul… purée mais c’est pas du tout comme dans mes souvenir ce n’est rien du tout, je le passe super facile. Zut, j’en ai trop gardé. Le virage avec des pavés en sortie m’oblige à être prudent au vue de la température, je prends le coté plus praticable et j’attends trop pour lancé mon sprint. Zut, j’ai vraiment encore des Watts. Je franchi la ligne en 36’30’’.
Je remercie les gars et discute avec des connaissances. Je marche et… crampe punaise !!!! Arg, je suis en PLS là. Cette course m’a brisé les quadri. Vraiment, zut de zut.
Je fais en sorte prendre un thé bien chaud, j’enfile tant bien que mal un haut chaud et bas chaud, cache coup, doubles gants et marche jusqu’à ma voiture sous la neige qui tombe. Enfin, je rampe jusqu’à ma voiture car je suis détruit musculairement.
Place à la récup’.
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