SaintéLyon 2017 - « A vaincre sans peril on triomphe sans gloire »
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SaintéLyon 2017 - « A vaincre sans peril on triomphe sans gloire » a été créé par astro
Posted il y a 6 ans 10 mois #492723
Hello tout le monde avec plus d'un mois de retard je me suis enfin posé et écrit un pavé sur ma SaintéLyon. Je me suis dit que pour ceux qui voudraient en faire un jour ça pourra vous aider. N'hésitez pas si vous avez d'autres questions.
par astro
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Réponse de astro sur le sujet SaintéLyon 2017 - « A vaincre sans peril on triomphe sans gloire »
Posted il y a 6 ans 10 mois #492725
L'intro
« A vaincre sans peril on triomphe sans gloire »
C’est avec cette phrase que m’a accueilli mon collègue le 4 décembre, 2 jours après ma SaintéLyon. Mon premier trail longue distance. Peux être pas un ultra pour certain, car trop court mais personnellement avec les conditions dantesques il s’agissait d’un ultra. Cette phrase m’est restée et restera gravé dans la mémoire encore longtemps tellement elle décrit bien ce que je venais de vivre.
Comme tout sportif amateur éclairé je cherche toujours plus. L’année 2016 était celle des longues distances au triathlon. L’année 2017 aurait dû être celle de l’Ironmann mais le doute a pris le dessus et je ne me suis pas inscris. Du coup sur un coup tête lors d’un diner avec un ami sportif nous nous inscrivons à la Saintélyon 2017. On se dit, ça va aller ce n’est pas long (par rapport aux autres ultras comme l’UTMB, Le Grand Raid…) et puis c’est plat (seulement 2000m D+) et en plus 40% sur du bitume… C’est bon on est des cadors, on est trop fort et puis pourquoi pas se mettre un objectif temps en plus n’est-ce pas ! Allez hop on calcul et on se dit 8h30 c’est jouable tellement on est des flèches. La réalité sera tout autres ?
Ca y est nous y sommes. Saint Etienne. Il est 22h30, -5°, de la neige par tout. Les conditions dantesques disaient-ils tous à la halle Tony Garnier à Lyon lors du retrait des dossard. Bon au moins je vais m’en souvenir de celle-là. Julien est avec moi ainsi que ces 5 potes que je me demande bien ce qu’ils font là. 30 ans et visiblement pas entrainés. Je sais qu’ils ne savent pas ce qu’ils font mais ils sont grand. Avec Julien on sait ce qui nous attends. Nous avons quelques courses au compteur mais nous sommes confiants. On sait que ça va être dur mais la préparation était sérieuse avec du volume et des courses préparatoires quasi tous les weekends. Le plan de course c’est de rester ensemble jusqu’au 50ème et après on verra ! 8h30 ça fait quand même 3h de plus que mes triathlons longue distance…
J’ouvre la porte de la voiture, outch qu’il fait froid !!! Je mets mon gros blouson de ville par-dessus mes vêtements de course et je remercie ma chérie qui nous accompagne jusqu’à la ligne de départ et restera jusqu’à ma 7ème vague où je lui rendrai mon blouson. Et oui ça m’a bien aidé de rester au chaud tout ce temps surtout que l’attente est longue ! Combinée au froid c’est très long. Les gens ont beau avoir 3 couches sur eux ça reste des vêtements de CAP et à l’arrêt avec -5° il fait froid. Je retrouve un collègue et nous patientons ensemble.
« A vaincre sans peril on triomphe sans gloire »
C’est avec cette phrase que m’a accueilli mon collègue le 4 décembre, 2 jours après ma SaintéLyon. Mon premier trail longue distance. Peux être pas un ultra pour certain, car trop court mais personnellement avec les conditions dantesques il s’agissait d’un ultra. Cette phrase m’est restée et restera gravé dans la mémoire encore longtemps tellement elle décrit bien ce que je venais de vivre.
Comme tout sportif amateur éclairé je cherche toujours plus. L’année 2016 était celle des longues distances au triathlon. L’année 2017 aurait dû être celle de l’Ironmann mais le doute a pris le dessus et je ne me suis pas inscris. Du coup sur un coup tête lors d’un diner avec un ami sportif nous nous inscrivons à la Saintélyon 2017. On se dit, ça va aller ce n’est pas long (par rapport aux autres ultras comme l’UTMB, Le Grand Raid…) et puis c’est plat (seulement 2000m D+) et en plus 40% sur du bitume… C’est bon on est des cadors, on est trop fort et puis pourquoi pas se mettre un objectif temps en plus n’est-ce pas ! Allez hop on calcul et on se dit 8h30 c’est jouable tellement on est des flèches. La réalité sera tout autres ?
Ca y est nous y sommes. Saint Etienne. Il est 22h30, -5°, de la neige par tout. Les conditions dantesques disaient-ils tous à la halle Tony Garnier à Lyon lors du retrait des dossard. Bon au moins je vais m’en souvenir de celle-là. Julien est avec moi ainsi que ces 5 potes que je me demande bien ce qu’ils font là. 30 ans et visiblement pas entrainés. Je sais qu’ils ne savent pas ce qu’ils font mais ils sont grand. Avec Julien on sait ce qui nous attends. Nous avons quelques courses au compteur mais nous sommes confiants. On sait que ça va être dur mais la préparation était sérieuse avec du volume et des courses préparatoires quasi tous les weekends. Le plan de course c’est de rester ensemble jusqu’au 50ème et après on verra ! 8h30 ça fait quand même 3h de plus que mes triathlons longue distance…
J’ouvre la porte de la voiture, outch qu’il fait froid !!! Je mets mon gros blouson de ville par-dessus mes vêtements de course et je remercie ma chérie qui nous accompagne jusqu’à la ligne de départ et restera jusqu’à ma 7ème vague où je lui rendrai mon blouson. Et oui ça m’a bien aidé de rester au chaud tout ce temps surtout que l’attente est longue ! Combinée au froid c’est très long. Les gens ont beau avoir 3 couches sur eux ça reste des vêtements de CAP et à l’arrêt avec -5° il fait froid. Je retrouve un collègue et nous patientons ensemble.
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Posted il y a 6 ans 10 mois #492731
L'échauffement:
00h20 c’est enfin la délivrance. C’est parti pour 72km à travers les monts du Lyonnais. On part doucement sur du bitume à travers Saint Etienne. Un mois après la course les souvenir restent assez vagues. Léger faux plat montant, des rond points avec au milieu des mines artificielle, des gens qui nous motivent bref une belle ambiance.
7ème km et 46min plus tard on quitte Saint Etienne et on commence le petit chemin forestier enneigé. Et oui il y a de la neige partout et elle tient car les températures restent sensiblement en dessous de 0°. Les appuis sont néanmoins bons (encore…).
Finalement quand j’y repense avec du recul je n’ai pas beaucoup de souvenir de la course. Les mêmes images reviennent : le serpent qui s’étend devant et aussi quand on se retourne derrière. C’est assez magique. Il y a du monde par tout ! Je papote tout le long avec mon collègue et je perds Julien dès le 7ème. Le chemin est assez étroit donc difficile de courir cote à cote. En parlant avec mon collègue Julien reste avec ses amis. Je me dis que j’attendrai Julien plus loin. Erreur nous ne nous rêverons qu’à l’arrivé. Pour une course qu’on voulait finir ensemble c’est raté et quand au 13ème mon collègue me lâche et que je n’arrive pas à trouver Julien je me dis merde ça va être long cette nuit…
Saint Christo, premier ravito. Je rentre dans le hall chauffé et le changement de température me surprend. C’est presque désagréable. C’est à ce moment là que je me rends compte que dehors il fait froid vraiment très froid. Le ravito est blindé, difficile de se restaurer faut jouer les coudes. Je ne perds pas de temps et je repars de toute façon j’ai ce qu’il faut dans mon sac. Je mange néanmoins une soupe chaude (tiède…). Je ressors du ravito et là changement de température mais à l’inverse cette fois ci. J’ai froid ! Il me faudra un peu de temps pour me débarrasser de ce sentiment du froid. Je check la montre et me rend compte que j’ai 5min d’avance sur 8h30. Cool je suis bien !
00h20 c’est enfin la délivrance. C’est parti pour 72km à travers les monts du Lyonnais. On part doucement sur du bitume à travers Saint Etienne. Un mois après la course les souvenir restent assez vagues. Léger faux plat montant, des rond points avec au milieu des mines artificielle, des gens qui nous motivent bref une belle ambiance.
7ème km et 46min plus tard on quitte Saint Etienne et on commence le petit chemin forestier enneigé. Et oui il y a de la neige partout et elle tient car les températures restent sensiblement en dessous de 0°. Les appuis sont néanmoins bons (encore…).
Finalement quand j’y repense avec du recul je n’ai pas beaucoup de souvenir de la course. Les mêmes images reviennent : le serpent qui s’étend devant et aussi quand on se retourne derrière. C’est assez magique. Il y a du monde par tout ! Je papote tout le long avec mon collègue et je perds Julien dès le 7ème. Le chemin est assez étroit donc difficile de courir cote à cote. En parlant avec mon collègue Julien reste avec ses amis. Je me dis que j’attendrai Julien plus loin. Erreur nous ne nous rêverons qu’à l’arrivé. Pour une course qu’on voulait finir ensemble c’est raté et quand au 13ème mon collègue me lâche et que je n’arrive pas à trouver Julien je me dis merde ça va être long cette nuit…
Saint Christo, premier ravito. Je rentre dans le hall chauffé et le changement de température me surprend. C’est presque désagréable. C’est à ce moment là que je me rends compte que dehors il fait froid vraiment très froid. Le ravito est blindé, difficile de se restaurer faut jouer les coudes. Je ne perds pas de temps et je repars de toute façon j’ai ce qu’il faut dans mon sac. Je mange néanmoins une soupe chaude (tiède…). Je ressors du ravito et là changement de température mais à l’inverse cette fois ci. J’ai froid ! Il me faudra un peu de temps pour me débarrasser de ce sentiment du froid. Je check la montre et me rend compte que j’ai 5min d’avance sur 8h30. Cool je suis bien !
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Posted il y a 6 ans 10 mois #492737
On y est enfin:
La deuxième partie les souvenir sont également flou. Beaucoup de neige même sur le chemin. Il fait tellement froid que la neige ne se tasse pas même si des milliers de gens passent dessus. Mais ça tien. J’ai mes appuies (encore…). Dans les descentes je suis à l’aise. Je vois des gens avec « chaines » qu’ils mettent par-dessus leurs chaussures de running. Je me dit encore un joujou marketing pour ce sport simple ! J’en ai vu plein au salon à Lyon et ça se vendait comme des petits pains. Je vois les gens galérer pour mettre, les enlever enfin je ne suis pas convaincu du produit (encore…).
Je ne sais plus où mais en sortant de Saint Christo je rattrape mon collègue. COOOL je ne vais pas courir seul. On court donc cette deuxième partie ensemble. On papote. Ça passe bien. Sauf qu’il fait froid. Sur des parties du parcours exposé au vent il fait même très froid ! Certains disent -15° et je pense qu’on n’est pas loin. Ma seule préoccupation c’est l’eau dans mon camelback. Faut pas qu’elle gèle, faut pas qu’elle gèle. C’est pourquoi je bois très régulièrement et à chaque fois je souffle dans le tuyau pour renvoyer l’eau dans le sac qui est sur le dos (au chaud). Malgré ça le tuyau gèle plusieurs fois. J’aspire de toute force, je souffle pour que l’eau se fasse le chemin à travers la glace. C’est bon ça coule ça dégèle. Je ne sais pas combien de fois j’ai fait ça mais c’est devenu ma seule activité cérébrale de la course au final. Le reste du cerveau commençait à partir ?
La course est alternée avec la marche dès que ça monte puis course quand ça descend. A l’approche de Saint Catherine la descente est gelée. C’est là que je comprends l’intérêt des chaines. La descente n’est pas praticable. Je tombe, retombe. Les gens glissent finalement sur les fesses… C’est la merde ! Dans ces conditions impossibles de garder le rythme des 8h30 et je perds de plus en plus mon objectif.
Arrivé à Saint Catherine je suis néanmoins exactement à l’objectif des 8h30. Mais je sais qu’il y a le ravito où je vais perdre au moins 5 min. C’est le pire ravito que j’ai fait. Dehors, dans le froid avec une grosse flaque d’eau entre les deux tentes. La chaleur dégagée par les tentes a fait fondre la neige. Comme à Saint Christo il y a du monde et difficile de se servir une soupe sans mettre sa chaussure dans l’eau. Un peu limite ce ravito pour une course de cette renommé… Dommage.
La deuxième partie les souvenir sont également flou. Beaucoup de neige même sur le chemin. Il fait tellement froid que la neige ne se tasse pas même si des milliers de gens passent dessus. Mais ça tien. J’ai mes appuies (encore…). Dans les descentes je suis à l’aise. Je vois des gens avec « chaines » qu’ils mettent par-dessus leurs chaussures de running. Je me dit encore un joujou marketing pour ce sport simple ! J’en ai vu plein au salon à Lyon et ça se vendait comme des petits pains. Je vois les gens galérer pour mettre, les enlever enfin je ne suis pas convaincu du produit (encore…).
Je ne sais plus où mais en sortant de Saint Christo je rattrape mon collègue. COOOL je ne vais pas courir seul. On court donc cette deuxième partie ensemble. On papote. Ça passe bien. Sauf qu’il fait froid. Sur des parties du parcours exposé au vent il fait même très froid ! Certains disent -15° et je pense qu’on n’est pas loin. Ma seule préoccupation c’est l’eau dans mon camelback. Faut pas qu’elle gèle, faut pas qu’elle gèle. C’est pourquoi je bois très régulièrement et à chaque fois je souffle dans le tuyau pour renvoyer l’eau dans le sac qui est sur le dos (au chaud). Malgré ça le tuyau gèle plusieurs fois. J’aspire de toute force, je souffle pour que l’eau se fasse le chemin à travers la glace. C’est bon ça coule ça dégèle. Je ne sais pas combien de fois j’ai fait ça mais c’est devenu ma seule activité cérébrale de la course au final. Le reste du cerveau commençait à partir ?
La course est alternée avec la marche dès que ça monte puis course quand ça descend. A l’approche de Saint Catherine la descente est gelée. C’est là que je comprends l’intérêt des chaines. La descente n’est pas praticable. Je tombe, retombe. Les gens glissent finalement sur les fesses… C’est la merde ! Dans ces conditions impossibles de garder le rythme des 8h30 et je perds de plus en plus mon objectif.
Arrivé à Saint Catherine je suis néanmoins exactement à l’objectif des 8h30. Mais je sais qu’il y a le ravito où je vais perdre au moins 5 min. C’est le pire ravito que j’ai fait. Dehors, dans le froid avec une grosse flaque d’eau entre les deux tentes. La chaleur dégagée par les tentes a fait fondre la neige. Comme à Saint Christo il y a du monde et difficile de se servir une soupe sans mettre sa chaussure dans l’eau. Un peu limite ce ravito pour une course de cette renommé… Dommage.
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Posted il y a 6 ans 10 mois #492738
La descente dans l'enfer:
C’est là que je perds de nouveau mon collègue. On ne se reverra plus. Et je crois bien que c’est là que commence la vraie course. Il reste un bon marathon à faire. La fatigue est là, le froid présent également mais je me sens encore bien lucide. On a fait 30 bornes sur un parcours montant. En sortant de ce 2nd ravito il reste une ascension vers le point culminant et puis ça ne fait que descendre vers Lyon. Je n’ai pas vraiment de souvenir après Saint Catherine. Je ne suis même pas capable de vous dire où était le 3ème ravito aujourd’hui et à quoi il ressemblait. J’ai le souvenir du passage au Signal (point culminant) où je m’arrête devant la table d’orientation et fait un pipi avec une belle vue. Les gens derrière rigolent. Je me souviens de la montée vers le signal où il fait vraiment froid !!! La descente du signal est horrible. Impossible de courir. Moi qui pensait rattraper du temps sur cette partie je me trompe. Elle se fait sur les fesses par endroits. Je vois des gens qui courent néanmoins et je comprends enfin l’intérêt de ces chaines ? Par contre le chemin est tellement petit que même eux sont obligé de ralentir car ça bouchonne.
Je ne sais pas où était le 3ème ravito. Je sais qu’il n’était que liquide et que j’ai pris un thé chaud. Je ne me suis pas arrêté longtemps. Je me souviens de cette longue ligne droite montant vers Rontalon sur laquelle je cours alors la majorité des gens marchent. C’est après Rontalon (45ème) que je décroche complétement. La course devient de plus en plus dur. Les jambes se tétanise surtout les cuisent. J’ai de plus en plus de mal à relancer.
C’est là que je perds de nouveau mon collègue. On ne se reverra plus. Et je crois bien que c’est là que commence la vraie course. Il reste un bon marathon à faire. La fatigue est là, le froid présent également mais je me sens encore bien lucide. On a fait 30 bornes sur un parcours montant. En sortant de ce 2nd ravito il reste une ascension vers le point culminant et puis ça ne fait que descendre vers Lyon. Je n’ai pas vraiment de souvenir après Saint Catherine. Je ne suis même pas capable de vous dire où était le 3ème ravito aujourd’hui et à quoi il ressemblait. J’ai le souvenir du passage au Signal (point culminant) où je m’arrête devant la table d’orientation et fait un pipi avec une belle vue. Les gens derrière rigolent. Je me souviens de la montée vers le signal où il fait vraiment froid !!! La descente du signal est horrible. Impossible de courir. Moi qui pensait rattraper du temps sur cette partie je me trompe. Elle se fait sur les fesses par endroits. Je vois des gens qui courent néanmoins et je comprends enfin l’intérêt de ces chaines ? Par contre le chemin est tellement petit que même eux sont obligé de ralentir car ça bouchonne.
Je ne sais pas où était le 3ème ravito. Je sais qu’il n’était que liquide et que j’ai pris un thé chaud. Je ne me suis pas arrêté longtemps. Je me souviens de cette longue ligne droite montant vers Rontalon sur laquelle je cours alors la majorité des gens marchent. C’est après Rontalon (45ème) que je décroche complétement. La course devient de plus en plus dur. Les jambes se tétanise surtout les cuisent. J’ai de plus en plus de mal à relancer.
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Posted il y a 6 ans 10 mois #492739
L'enfer
4ème ravito à Soucieu en Jarrest est pour moi le pire. Il est dans un gymnase au chaud et ça fait du bien. Sauf que c’est là que je me rends compte de la fatigue et de mon état. Sortir du gymnase est un supplice. Je n’ai pas envie d’y aller. Qu’est ce que je fou là. Je me souviens que je ne prends plus aucun plaisir à ce moment-là. Je me dis le tri c’est bien, le semi le marathon c’est top un petit trail de 35km c’est agréable mais là pourquoi je me fait mal. Je regarde mon téléphone et envois un sms à ma chérie pour me plaindre de ma situation ?. J’ouvre mon what’s up et mon group « bike » où je vois deux messages de mes potes qui viennent de voir que je suis au ravito. Je lis les encouragements et ça me fait du bien ! Ma chérie m’envoie une photo avec les temps de mes potes. Je vois que je sui le premier et avec une avance très confortable (plus d1h sur Julien). Ça me remotive encore plus. Je remarque sur la photo que 2 des amis ont abandonné à Saint Catherine et que les 3 restants sont bien loin. Je doute sur leur capacité de finir surtout quand je vois l’état dans lequel je suis à ce moment-là.
Tant bien que mal je sors de ce ravito. Je me mets à courir (trottiner…) et il me faut bien quelques minutes pour relancer la machine. Il reste 22 bornes putain !!! Quelques km après ce ravito je me tord la cheville. C’est la merde c’est la même cheville qu’en Juillet. Je continue quand même. A part ça je n’ai aucun souvenir de la fin du parcours. Ca monte, je marche, c’est plat j’ai du mal à relancer, ça descend je relance…
5ème ravitaillement à Chaponost est également dur. Je me redemande ce que je fou là. Je prends bien 10min pour me ravitailler. Je vois le désastre autour de moi et je me dis que je ne suis pas le seul à souffrir. Il n’est pas question d’abandonner là mais l’envie y est. Je continue et arrive à Lyon avec bcp de difficulté. Le dernier km est très long et le parcours pas terrible. Par contre il y a du monde qui encourage. Je passe la ligne. Un mélange de satisfaction, tristesse, douleurs… je pleure. C’est la première course où je pleure à l’arrivé… Mon organisme a souffert. J’ai couru 9h57 dans le froid et la nuit.
Julien arrive avec 30min de retard et les autres avec 3h et 4h. Ils ont réussi bravo !
Un mois après cette course l’envie d’en refaire une autre est revenue mais plutôt envie de refaire du tri et des trails ne dépassant pas les 50 km. Je crois bien que j’ai été traumatisé et le sentiment de souffrance est resté. Je sais que les 20 derniers km je ne les ai pas appréciés du tout.
Concernant la course ça restera quand même un très bon souvenir !
connect.garmin.com/modern/activity/2362393568
www.strava.com/activities/1300023445 - avec quelques photo
4ème ravito à Soucieu en Jarrest est pour moi le pire. Il est dans un gymnase au chaud et ça fait du bien. Sauf que c’est là que je me rends compte de la fatigue et de mon état. Sortir du gymnase est un supplice. Je n’ai pas envie d’y aller. Qu’est ce que je fou là. Je me souviens que je ne prends plus aucun plaisir à ce moment-là. Je me dis le tri c’est bien, le semi le marathon c’est top un petit trail de 35km c’est agréable mais là pourquoi je me fait mal. Je regarde mon téléphone et envois un sms à ma chérie pour me plaindre de ma situation ?. J’ouvre mon what’s up et mon group « bike » où je vois deux messages de mes potes qui viennent de voir que je suis au ravito. Je lis les encouragements et ça me fait du bien ! Ma chérie m’envoie une photo avec les temps de mes potes. Je vois que je sui le premier et avec une avance très confortable (plus d1h sur Julien). Ça me remotive encore plus. Je remarque sur la photo que 2 des amis ont abandonné à Saint Catherine et que les 3 restants sont bien loin. Je doute sur leur capacité de finir surtout quand je vois l’état dans lequel je suis à ce moment-là.
Tant bien que mal je sors de ce ravito. Je me mets à courir (trottiner…) et il me faut bien quelques minutes pour relancer la machine. Il reste 22 bornes putain !!! Quelques km après ce ravito je me tord la cheville. C’est la merde c’est la même cheville qu’en Juillet. Je continue quand même. A part ça je n’ai aucun souvenir de la fin du parcours. Ca monte, je marche, c’est plat j’ai du mal à relancer, ça descend je relance…
5ème ravitaillement à Chaponost est également dur. Je me redemande ce que je fou là. Je prends bien 10min pour me ravitailler. Je vois le désastre autour de moi et je me dis que je ne suis pas le seul à souffrir. Il n’est pas question d’abandonner là mais l’envie y est. Je continue et arrive à Lyon avec bcp de difficulté. Le dernier km est très long et le parcours pas terrible. Par contre il y a du monde qui encourage. Je passe la ligne. Un mélange de satisfaction, tristesse, douleurs… je pleure. C’est la première course où je pleure à l’arrivé… Mon organisme a souffert. J’ai couru 9h57 dans le froid et la nuit.
Julien arrive avec 30min de retard et les autres avec 3h et 4h. Ils ont réussi bravo !
Un mois après cette course l’envie d’en refaire une autre est revenue mais plutôt envie de refaire du tri et des trails ne dépassant pas les 50 km. Je crois bien que j’ai été traumatisé et le sentiment de souffrance est resté. Je sais que les 20 derniers km je ne les ai pas appréciés du tout.
Concernant la course ça restera quand même un très bon souvenir !
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