Samedi 14 juin.
Neuf mois après ma dernière course et après une coupure de 4 mois suite à une tendinite du fascia lata,
je reprends la compétition avec un 10 km à Langueux dans les Côtes-d'Armor.
Objectif : améliorer ma marque (39'08") en passant sous les 39 minutes.
Plutôt confiant car les 2 mois de prépa se sont bien passés avec notamment un 5 000 m sur piste 9 jours avant couru en 19'22".
Je décide donc de partir sur cette allure de 3'52"/km.
Après un peu plus de trente minutes d'échauffement sous un grand soleil et un thermomètre affichant 19 °,
je me positionne au 4e rang d'un peloton de plus de 1 200 coureurs selon le speaker.
À 19h00, le départ est donné et je pars un poil trop vite comme d'habitude.
Je me calme au bout de 500 m et me fais alors pas mal doubler.
km 1 : 3'46" (FC moyenne à 85 %)
Le peloton est déjà bien éparpillé et j'essaye de rester caché derrière quelques coureurs pour m'abriter du vent.
km 2 : 3'52" (91 %)
Les jambes sont bonnes, je suis bien dans le rythme et j'ai l'impression de moins souffrir que d'habitude.
km 3 : 3'53" (92 %)
Le groupe a éclaté et j'ai un peu de mal à suivre mes anciens compagnons.
Je laisse filer car je sais que la route est encore longue.
km 4 : 3'58" (92 %)
Je commence à avoir vraiment chaud : au ravitaillement j'humecte mes lèvres et m'asperge avec le reste du gobelet.
J'essaye de suivre un coureur de club expérimenté qui m'a doublé.
km 5 : 3'50" (93 %)
1er 5 km bouclé en 19'19".
Content de ma première moitié de course et du temps de passage bien respecté,
j'essaye de suivre mon lièvre mais il me distance mètre après mètre sans que je ne puisse réagir.
km 6 : 3'52" (94 %)
Les jambes commencent à être bien dures, la chaleur difficile à supporter,
mais j'arrive quand même à maintenir le rythme à la faveur d'un long faux-plat descendant.
km 7 : 3'48" (94 %)
Après le faux-plat descendant, forcément ça monte ! Et là, je souffre terriblement.
Je suis au maximum, mais je vois bien que mon allure chute puisque je me fais distancer par à peu près tout le monde.
Le manque de lucidité m'empêche même de lapper correctement le km.
km 8 : 4'03" (95 %)
Ma longue agonie se poursuit, pas facilité par les slaloms effectués pour doubler pas mal de coureurs qui accusent un tour de retard.
km 9 : 4'02" (95 %)
Heureusement que le profil est à nouveau plus favorable car je calcule vite fait
qu'il faut que je le boucle en 3'55" pour basser la barrière des 39 minutes.
Je donne tout ce qu'il me reste en égrenant dans ma tête les minutes qui me séparent de l'arrivée.
Plus que 3 minutes d'effort...
Que 2 minutes...
1 minute...
km 10 : 3'44" (96 %)
La délivrance arrive enfin une fois la ligne d'arrivée franchie
et que mon chrono affiche à 38'50" (38'48" au temps officiel).
2nd 5 km bouclé en 19'29".
Que ce fut dur encore une fois, mais je suis heureux pour un bon mois !
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