Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin.
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Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin. a été créé par CED37
Posted il y a 11 ans 4 mois #247697
Samedi matin 7H mon réveil sonne.
Je déjeune avec mon amie.
Au menu pour moi le petit déj habituel : demie baguette avec 1 bol de lait chocolaté.
Nous sommes à coté de Nantes, et je dois être aux alentours de 10H30 sur Vannes à la fois pour récupérer mon dossard et retrouver toute l'équipe avec laquelle je vais faire cette course. J'ai le temps et je le prends en me recouchant.
8H re-belote mon réveil me fait savoir qu'il serait peut être temps d'y aller.
J'ai un peu de stress mais plus en rapport à l'organisation d'avant course que par rapport à la course en elle même.
57 kms avec 300 ou 400m de dénivelé sur des petits chemins tous tranquilles à un rythme de sénateur ça va y aller tout seul....
A ce moment là je ne pense pas qu'il y aura de grosses difficultés juste quelques petites montées et un peu de sable.
De plus le protocole de course est acté : 9' de course 1' de marche ont été validé sur des SL allant jusqu'à 30kms et 3H30.
Non vraiment je ne me sens pas inquiété en ce qui concerne la course....énorme péché d'orgueil et je ne m'en rend même pas compte.
9H il est temps de décoller.
10H30 Je gare ma voitures au parking sous terrain de Vannes.
Le temps est couvert et il ne fait pas super chaud : impeccable, la météo est avec nous !!
Je prends mon dossard et retrouve Éric (Rycker), sa femme Patricia et Ernest (Bogosse44).
Tout en papotant je demande à Ernest si ça va et lui demande s' il se sent d'attaque pour son objectif de 6H. Il me dit qu'on verra mais rien n'est joué d'avance et on ne sait jamais ce qui peut arriver.
J'acquiesce sur le coup et lui réponds qu'il n'y a pas de raison ,tout va bien se passer.
J'ai repensé à ce moment pendant la course des dizaines de fois...
Je retourne chercher mes affaires dans mon coffre car c'est Eric qui nous emmène jusqu'au point de départ.
Quand je remonte nous retrouvons Mathieu (Mattow56) qui faisait la queue pour récupérer la boite cadeau de gâteaux breton.
Après quelques petits échanges sur nos impressions nous montons dans la voiture d'Eric et nous voilà partis pour Le Bono.
Pendant le trajet l'ambiance est bon enfant et assez détendu.
Une fois rendus sur le parking prévu à cette effet nous nous préparons et avalons notre collation d'avant course.
Après tout il est midi et il se fait faim.
Pour ma part ce fût un gâteau sport, ce n'est pas gargantuesque mais bon j'ai envie de partir le ventre léger.
Finalement sur ce point je me demande si cela ne m'a pas fait défaut pendant la course.
Bref 12H30 nous nous dirigeons tout tout doucement vers le départ.
Nous retrouvons Sabine et son chéri chéri André, ainsi que Fréderic (Fredx) avec son ami Eric et leurs femmes respectives.
13H30 j'allume ma montre. Mon cardio est très très sage.
Je ne ressent aucune pression.
Du stress pourquoi faire ? On va courir entre copains et papoter tout du long.
Il va être 14H, tout le monde s'agglutine derrière la ligne d'arrivée sauf moi.
Absorbé par je ne sais quoi je rêvasse. Ma petite femme me presse en m'indiquant la foule.
Après un petit discours le speaker donne le départ.
Ce samedi 29 juin je franchis la ligne de départ avec un grand sourire, je me sens bien, il fait un peu lourd mais rien de catastrophique.
A ce moment précis si j'avais su ce qui m'attendait j'aurais moins était prompt à me lancer dans cette aventure.
Nous commençons par un petit tour en ville où nous croisons nos compagnes et compagnons respectifs.
Ils nous encouragent ,nous répondons par de larges sourires et par des grands signes de joie.
Les premiers kms s'avalent sans problème, nous sommes régulièrement arrêtés par des passages étroits et du coup ça fait la queue pour passer.
Il commence à faire chaud mais le ciel reste toujours gris.
On papote beaucoup, on se raconte des blagues : c'est l'histoire d'un belge....
Bref tout va bien, tellement bien qu'à 35' de course j'ai toujours pas bu une goutte, zut ce n'est pas sérieux et d'ailleurs ça ne me ressemble pas...
Le sol est jonché d'obstacle et le ciel aussi : bing une branche en pleine tête.
Je me frotte le haut du crâne, tout va bien.
Après 45' de course, j'avale enfin un peu de pâte de fruit un peu en retard mais bon ça va le faire.
Il y a toujours quelque chose qui nous empêche de respecter notre protocole : une montée où l'on marche, une file d'attente qui nous empêche de courir, des escaliers, etc...
Une petite douleur apparaît à l'ischio droit. Elle ne sera jamais d'une grande violence mais ne me quittera pas de la course.
Je commence à regretter mon manque de rigueur sur l'hydratation.
Au bout d'une heure on se décide enfin à respecter le protocole.
Nous marchons mais bizarrement les puls ne descendent pas.
Mon cardio est haut, en courant je tourne entre 80 et 85% de ma fcm.
Je ne suis pas le seul dans ce cas ce qui me rassure un peu.
Nous passons sans nous arrêter au ravito du 10kms.
Le soleil est haut et il commence à bien se faire sentir.
L'allure est médiocre et nous sommes déjà bien en retard sur les 7h prévues à la base.
Nous retentons plusieurs fois d'appliquer nos 9' de course et 1' de marche mais nous sommes mis en échec régulièrement par le terrain.
Il n'y a pas de grosses pentes, non mais des petites montées qui sont nombreuses et qui nous obligent tout de même à marcher pour ne pas avoir un cardio qui monte trop haut dans les tours.
On vient de marcher on ne va pas remettre ça on verra dans 9' etc......
Sabine, quant à elle continue à son rythme avec la musique à fond dans ces écouteurs.
On joue le yoyo avec elle pour finalement arriver ensemble au ravito du 21ème km.
Il fait chaud, très chaud, trop chaud !
Je remplis mes bidons d'eau en rajoutant ma poudre iso.
Je complète aussi ma poche à eau au cas où.
Je ne me rend pas compte sur le coup mais après seulement 2H30 de course j'ai bu 1L40.
Sachant que j'ai commencé à boire à la 35ème minute ça fait du quasi 70cl à l'heure!!
Je mouille ma casquette sous un robinet et pense enfin à me ravitailler.
Deux ou trois chips et un ou deux tuc feront bien l'affaire.
Hhhhhhaaaa du Coca. C'est une sous marque mais j'adore ça en course.
Je prends ma petite timbale pliante et la tends vers la gentille bénévole avec un grand s'il vous plaît tel un gamin de 10 ans devant une confiserie.
Je prends une bonne lampé et là, stupéfaction ! Non ce n'est pas possible !Je me trompe !Ils n'ont pas fait ça ! C'est complément idiot ! C'est du light !
Je me précipite sur une bouteille et la lis distinctement « Aspartame ».
Bon ce n'est pas grave mais au prochain ravitaillement je demande pourquoi car il y a surement une raison.
Bref on repart.
La mine enjouée du petit groupe a disparu, il fait chaud, le soleil tape fort et il reste beaucoup de chemin à faire alors que les kms se font déjà sentir!
Mes jambes vont plutôt bien et et je n'ai pas trop de douleur.
Malgré ça je ne peux pas augmenter la cadence car mon cœur joue les filles de l'air à la moindre sollicitation.
Fred nous confie qu'il a déjà mal aux jambes et que ce n'est pas de très bonne augure.
Encore une ou deux tentatives pour suivre notre protocole mais ce seront les dernières.
Il n'y a pas beaucoup de dénivelé positif, non, mais régulièrement de petites bosses. Assez pentues pour nous obliger à marcher et une fois franchies à relancer la machine.
Et il fait chaud, très chaud...
Dans une montée nous croisons un petit stand où des gens ont installé un point d'eau.
Je remouille ma casquette qui est déjà séche après seulement quelques kms.
Nous passons à coté d'une concentration de Harley.
Le sol se transforme en poussière au passage des motards qui nous croisent.
Pourquoi vous faites ça se questionne l'un deux ? Sur le coup je n'ai pas su répondre...
Nous nous rapprochons du bord de mer, le terrain devient joueur.
Des racines, des rochers et d'autres obstacles nous coupent notre rythme.
Encore et encore il faut relancer la machine.
Mais de quoi je me plains c'est ça le trail ! Des terrains variés ! Non décidément je ne m'attendais pas à ça !
La longue sortie entre copains se transforme petit à petit en un calvaire.
Je n'ai plus aucun plaisir je commence à regarder régulièrement ma montre !
Nous perdons Sabine qui est partie devant.
Enfin le 28ème km avec un pointage à la clef.
Mes force me manquent, les deux Éric sont en peine avec des crampes.
Aux détours d'un virage et après une montée je prends le temps de me retourner : il ne reste plus que Fred.
Dans un commun accord nous attendons tous les deux mais rien. Nos compères ont disparu.
Bon on les verra surement au prochain ravito.
Et c'est repartit.
Beaucoup de gens marchent et déjà certains ont le téléphone à l'oreille: « Allo ? Oui je suis le dossard N° xxxx....... j'abandonne! »
A peine au 30ème km le vilain mot est lâché : abandon.
Au 31ème km j'entends au loin « Allez Sabine!! »
C'est la voix de Charlotte, ma femme !
Aux détours d'un chemin nous retrouvons Eric, l'ami de Fréd ,qui ne sais pas non plus où est passé Rycker.
Il est en peine avec des crampes qui le bloquent dans sa progression.
Après un bon km nous retrouvons ma chérie et André le mari de Sabine venus nous encourager.
Nous les informons sur la disparition de Rycker.
Nous apprendrons plus tard que c'est à cet endroit que Rycker jetera l'éponge.
Allez courage le prochain ravitaillement est proche.
33ème km enfin le voilà.
Je retrouve Sabine et nous nous asseyons pour papoter.
En regardant l'horizon j'aperçois quelqu'un assis dans l'herbe et qui me fait des grands signes.
C'est Mathieu !
En se rapprochant de lui il nous indique deux endroits où il ne faut pas marcher car il y a vomi.
Il n'est pas à la fête non plus et ça se voit.
Je refais le plein d'eau tout en discutant et toujours avec ma poudre iso pour les bidons.
Sabine ne tarde pas trop tandis que je me dirige vers la tente pour me prendre quelques tuc.
J'en profite pour me renseigner sur la raison du coca light. Le bénévole avec un regard sceptique lit la composition de la bouteille et stupéfait m'avoue que ça doit être une erreur des fournisseurs.
Je cherche mes deux acolytes mais personne !
Bon ils ont dû partir avec Sabine.
En fait ils étaient allongés dans l'herbe mais ça je ne le saurais qu'après.
Mathieu revigoré part devant.
Sur ce coup je serais en solo.
A peine décidé à décoller que la tête me tourne et des messages de l'estomac m'indiquent un possible retour de la marchandise.
Deux solutions soit j'attends que ça se passe soit je recours et on verra.
Je prends la deuxième solution mais ce petit malaise me tiendra compagnie pendant quelques minutes.
Le chemin est toujours compliqué avec ses nombreux obstacles naturels : racines, roches, arbres, etc...
La vue se dégage sur le golf mais malheureusement je n'ai pas l'âme contemplatrice.
Je recroise Mathieu qui assis sur un banc me signale qu'il essaye de manger un peu.
Je m'excuse de pas m'arrêter car j'ai trop peur de ne pas repartir ce qu'il comprend tout à fait.
Je continue mon petit bonhomme de chemin mais je suis sur moi-même, trop sur moi-même.
Je n'ai pas de grosse douleur mais plus d'énergie.
Un sentiment de colère et de rage monte en moi.
Pourquoi je n'ai pas prévu ça ? Pourquoi avoir cru que ce serait « facile » ?
Parce qu'il n'y a pas de dénivelé ?
Voilà une leçon que je ne suis pas prêt d'oublier.
Et ce foutu soleil de m**** qui me presse le crane dans un étau....
Je traverse les premières portions de plage et le parcours est toujours sinueux, semé d'embûches.
Je croise beaucoup de gens qui marchent l'air dépité et certains sont au téléphone pour annoncer leur abandon.
Km 40 j'aperçois Rycker grand sourire avec Charlotte et André.
Il n'y sont pour rien mais je leur crie ma hargne pendant que l'on m'arrose la tête à grand coup d'eau.
Eric m'explique qu'il a du abandonné et que Sabine est devant.
Il me conseille aussi de prendre mon temps pour me reposer quelques instants à l'ombre.
Par contre ils n'ont pas vu Fred et Eric.
Après mettre passer de l'eau sur le visage sous un robinet qui se trouve non loin de là je décide de repartir finalement assez vite.
Je suis un peu revigoré et le parcours est de plus en plus ombragé.
A ma montre 42,4 km et 6H de course..
Et ben c'est pas vraiment un record sur marathon là...
Km 43 le dernier ravito
L'endroit est ombragé et une fraicheur relative y règne.
J'attrape une bouteille et commence à faire le plein d'eau en m'asseyant sur un banc.
Fred et Eric me retrouvent. Eric me dit qu'il veut repartir de suite mais pour l'instant en marchant.
Avec Fred on le laisse partir en lui disant qu'on le rattraperas plus tard.
Finalement on ne le verra qu'à l'arrivée..
Je phagocyte quelques tuc et c'est reparti.
On se met d'accord avec Fred pour finir ensemble.
Les kms passent petit à petit.
Les jambes deviennent lourdes mais on se motive tous les deux à chaque relance.
Km 47,5 : un panneau nous indique qu'il nous reste plus que 10 kms.
De plus nous sommes en sous bois et il fait bon.
Un second souffle apparaît.
Mon enthousiasme est freiné par des jambes qui me rappellent les kms parcourus.
On commence à marcher de plus en plus, le moindre faut plat est prétexte à la marche.
Km 50.
Bon là c'est l'inconnu !
Nous nous arrêtons régulièrement tous les kms pour marcher.
L'allure est pitoyable : 8' au km tout au plus.
Mais bon la bonne humeur est là malgré la douleur.
Fred plaisante régulièrement avec les personne que l'on croise.
Nous nous fixons de petits objectifs : « allez on court jusque là » ou « on reprend à tel panneau »..
Km 53 on arrive dans Vannes.
Fred propose à un cycliste 200000 euros pour racheter son vélo mais il refuse en riant.
Km 56 c'est bientôt l'arrivée on aperçoit l'arche. Les jambes commencent à se délier sous l'euphorie.
J'entends Charlotte m'encourager. Encore 500 m et c'est bon.
Un dernier petit virage entre des barrières et fièrement nous nous dirigeons vers la ligne d'arrivée.
Fred pousse un cri de joie il semble super heureux.
Moi je n'en ai pas envie, aucune émotion à part le fait que je sois content de finir avec Fred.
Je lui dis d'ailleurs de passer devant pour franchir la ligne d'arrivée qui m'a semblée si loin pendant tout ce trail.
C'est fait : les 57,4 km de cette course on été parcourus en 8H25.
Heureux ? Non juste content de l'avoir fait.
J'ai un sentiment trop fort d'amertume et de rage que je n'ai ressenti aucune satisfaction à l'arrivée.
En ce moment de temps ( ) j'ai reçu une des plus belles leçons qui me servira je l'espère pour la suite.
Rien n'est fait d'avance, la rigueur et l'humilité face à une course doit rester de mise quelque soit le profil du parcours couché sur le papier...
Mais bon toute cette tristesse est vite dissipée grâce au petit groupe.
S'en est suivi une soirée et un dimanche mémorables avec des fous-rires à répétition, le tout arrosé de bière, de rosé et d'un peu de rhum.
Les 4500 calories dépensées dans la bataille ont été vite récupérées grâce au barbecue préparé par Fréderic, qui nous a gâté sur ces deux jours par ces succulentes grillades de viandes et de sardines.
Allez demain c'est régime...
Demain....
Un grand merci aux accompagnatrices et à l'accompagnateur pour leur soutien et toute la logistique.
Merci de m'avoir lu.
Je déjeune avec mon amie.
Au menu pour moi le petit déj habituel : demie baguette avec 1 bol de lait chocolaté.
Nous sommes à coté de Nantes, et je dois être aux alentours de 10H30 sur Vannes à la fois pour récupérer mon dossard et retrouver toute l'équipe avec laquelle je vais faire cette course. J'ai le temps et je le prends en me recouchant.
8H re-belote mon réveil me fait savoir qu'il serait peut être temps d'y aller.
J'ai un peu de stress mais plus en rapport à l'organisation d'avant course que par rapport à la course en elle même.
57 kms avec 300 ou 400m de dénivelé sur des petits chemins tous tranquilles à un rythme de sénateur ça va y aller tout seul....
A ce moment là je ne pense pas qu'il y aura de grosses difficultés juste quelques petites montées et un peu de sable.
De plus le protocole de course est acté : 9' de course 1' de marche ont été validé sur des SL allant jusqu'à 30kms et 3H30.
Non vraiment je ne me sens pas inquiété en ce qui concerne la course....énorme péché d'orgueil et je ne m'en rend même pas compte.
9H il est temps de décoller.
10H30 Je gare ma voitures au parking sous terrain de Vannes.
Le temps est couvert et il ne fait pas super chaud : impeccable, la météo est avec nous !!
Je prends mon dossard et retrouve Éric (Rycker), sa femme Patricia et Ernest (Bogosse44).
Tout en papotant je demande à Ernest si ça va et lui demande s' il se sent d'attaque pour son objectif de 6H. Il me dit qu'on verra mais rien n'est joué d'avance et on ne sait jamais ce qui peut arriver.
J'acquiesce sur le coup et lui réponds qu'il n'y a pas de raison ,tout va bien se passer.
J'ai repensé à ce moment pendant la course des dizaines de fois...
Je retourne chercher mes affaires dans mon coffre car c'est Eric qui nous emmène jusqu'au point de départ.
Quand je remonte nous retrouvons Mathieu (Mattow56) qui faisait la queue pour récupérer la boite cadeau de gâteaux breton.
Après quelques petits échanges sur nos impressions nous montons dans la voiture d'Eric et nous voilà partis pour Le Bono.
Pendant le trajet l'ambiance est bon enfant et assez détendu.
Une fois rendus sur le parking prévu à cette effet nous nous préparons et avalons notre collation d'avant course.
Après tout il est midi et il se fait faim.
Pour ma part ce fût un gâteau sport, ce n'est pas gargantuesque mais bon j'ai envie de partir le ventre léger.
Finalement sur ce point je me demande si cela ne m'a pas fait défaut pendant la course.
Bref 12H30 nous nous dirigeons tout tout doucement vers le départ.
Nous retrouvons Sabine et son chéri chéri André, ainsi que Fréderic (Fredx) avec son ami Eric et leurs femmes respectives.
13H30 j'allume ma montre. Mon cardio est très très sage.
Je ne ressent aucune pression.
Du stress pourquoi faire ? On va courir entre copains et papoter tout du long.
Il va être 14H, tout le monde s'agglutine derrière la ligne d'arrivée sauf moi.
Absorbé par je ne sais quoi je rêvasse. Ma petite femme me presse en m'indiquant la foule.
Après un petit discours le speaker donne le départ.
Ce samedi 29 juin je franchis la ligne de départ avec un grand sourire, je me sens bien, il fait un peu lourd mais rien de catastrophique.
A ce moment précis si j'avais su ce qui m'attendait j'aurais moins était prompt à me lancer dans cette aventure.
Nous commençons par un petit tour en ville où nous croisons nos compagnes et compagnons respectifs.
Ils nous encouragent ,nous répondons par de larges sourires et par des grands signes de joie.
Les premiers kms s'avalent sans problème, nous sommes régulièrement arrêtés par des passages étroits et du coup ça fait la queue pour passer.
Il commence à faire chaud mais le ciel reste toujours gris.
On papote beaucoup, on se raconte des blagues : c'est l'histoire d'un belge....
Bref tout va bien, tellement bien qu'à 35' de course j'ai toujours pas bu une goutte, zut ce n'est pas sérieux et d'ailleurs ça ne me ressemble pas...
Le sol est jonché d'obstacle et le ciel aussi : bing une branche en pleine tête.
Je me frotte le haut du crâne, tout va bien.
Après 45' de course, j'avale enfin un peu de pâte de fruit un peu en retard mais bon ça va le faire.
Il y a toujours quelque chose qui nous empêche de respecter notre protocole : une montée où l'on marche, une file d'attente qui nous empêche de courir, des escaliers, etc...
Une petite douleur apparaît à l'ischio droit. Elle ne sera jamais d'une grande violence mais ne me quittera pas de la course.
Je commence à regretter mon manque de rigueur sur l'hydratation.
Au bout d'une heure on se décide enfin à respecter le protocole.
Nous marchons mais bizarrement les puls ne descendent pas.
Mon cardio est haut, en courant je tourne entre 80 et 85% de ma fcm.
Je ne suis pas le seul dans ce cas ce qui me rassure un peu.
Nous passons sans nous arrêter au ravito du 10kms.
Le soleil est haut et il commence à bien se faire sentir.
L'allure est médiocre et nous sommes déjà bien en retard sur les 7h prévues à la base.
Nous retentons plusieurs fois d'appliquer nos 9' de course et 1' de marche mais nous sommes mis en échec régulièrement par le terrain.
Il n'y a pas de grosses pentes, non mais des petites montées qui sont nombreuses et qui nous obligent tout de même à marcher pour ne pas avoir un cardio qui monte trop haut dans les tours.
On vient de marcher on ne va pas remettre ça on verra dans 9' etc......
Sabine, quant à elle continue à son rythme avec la musique à fond dans ces écouteurs.
On joue le yoyo avec elle pour finalement arriver ensemble au ravito du 21ème km.
Il fait chaud, très chaud, trop chaud !
Je remplis mes bidons d'eau en rajoutant ma poudre iso.
Je complète aussi ma poche à eau au cas où.
Je ne me rend pas compte sur le coup mais après seulement 2H30 de course j'ai bu 1L40.
Sachant que j'ai commencé à boire à la 35ème minute ça fait du quasi 70cl à l'heure!!
Je mouille ma casquette sous un robinet et pense enfin à me ravitailler.
Deux ou trois chips et un ou deux tuc feront bien l'affaire.
Hhhhhhaaaa du Coca. C'est une sous marque mais j'adore ça en course.
Je prends ma petite timbale pliante et la tends vers la gentille bénévole avec un grand s'il vous plaît tel un gamin de 10 ans devant une confiserie.
Je prends une bonne lampé et là, stupéfaction ! Non ce n'est pas possible !Je me trompe !Ils n'ont pas fait ça ! C'est complément idiot ! C'est du light !
Je me précipite sur une bouteille et la lis distinctement « Aspartame ».
Bon ce n'est pas grave mais au prochain ravitaillement je demande pourquoi car il y a surement une raison.
Bref on repart.
La mine enjouée du petit groupe a disparu, il fait chaud, le soleil tape fort et il reste beaucoup de chemin à faire alors que les kms se font déjà sentir!
Mes jambes vont plutôt bien et et je n'ai pas trop de douleur.
Malgré ça je ne peux pas augmenter la cadence car mon cœur joue les filles de l'air à la moindre sollicitation.
Fred nous confie qu'il a déjà mal aux jambes et que ce n'est pas de très bonne augure.
Encore une ou deux tentatives pour suivre notre protocole mais ce seront les dernières.
Il n'y a pas beaucoup de dénivelé positif, non, mais régulièrement de petites bosses. Assez pentues pour nous obliger à marcher et une fois franchies à relancer la machine.
Et il fait chaud, très chaud...
Dans une montée nous croisons un petit stand où des gens ont installé un point d'eau.
Je remouille ma casquette qui est déjà séche après seulement quelques kms.
Nous passons à coté d'une concentration de Harley.
Le sol se transforme en poussière au passage des motards qui nous croisent.
Pourquoi vous faites ça se questionne l'un deux ? Sur le coup je n'ai pas su répondre...
Nous nous rapprochons du bord de mer, le terrain devient joueur.
Des racines, des rochers et d'autres obstacles nous coupent notre rythme.
Encore et encore il faut relancer la machine.
Mais de quoi je me plains c'est ça le trail ! Des terrains variés ! Non décidément je ne m'attendais pas à ça !
La longue sortie entre copains se transforme petit à petit en un calvaire.
Je n'ai plus aucun plaisir je commence à regarder régulièrement ma montre !
Nous perdons Sabine qui est partie devant.
Enfin le 28ème km avec un pointage à la clef.
Mes force me manquent, les deux Éric sont en peine avec des crampes.
Aux détours d'un virage et après une montée je prends le temps de me retourner : il ne reste plus que Fred.
Dans un commun accord nous attendons tous les deux mais rien. Nos compères ont disparu.
Bon on les verra surement au prochain ravito.
Et c'est repartit.
Beaucoup de gens marchent et déjà certains ont le téléphone à l'oreille: « Allo ? Oui je suis le dossard N° xxxx....... j'abandonne! »
A peine au 30ème km le vilain mot est lâché : abandon.
Au 31ème km j'entends au loin « Allez Sabine!! »
C'est la voix de Charlotte, ma femme !
Aux détours d'un chemin nous retrouvons Eric, l'ami de Fréd ,qui ne sais pas non plus où est passé Rycker.
Il est en peine avec des crampes qui le bloquent dans sa progression.
Après un bon km nous retrouvons ma chérie et André le mari de Sabine venus nous encourager.
Nous les informons sur la disparition de Rycker.
Nous apprendrons plus tard que c'est à cet endroit que Rycker jetera l'éponge.
Allez courage le prochain ravitaillement est proche.
33ème km enfin le voilà.
Je retrouve Sabine et nous nous asseyons pour papoter.
En regardant l'horizon j'aperçois quelqu'un assis dans l'herbe et qui me fait des grands signes.
C'est Mathieu !
En se rapprochant de lui il nous indique deux endroits où il ne faut pas marcher car il y a vomi.
Il n'est pas à la fête non plus et ça se voit.
Je refais le plein d'eau tout en discutant et toujours avec ma poudre iso pour les bidons.
Sabine ne tarde pas trop tandis que je me dirige vers la tente pour me prendre quelques tuc.
J'en profite pour me renseigner sur la raison du coca light. Le bénévole avec un regard sceptique lit la composition de la bouteille et stupéfait m'avoue que ça doit être une erreur des fournisseurs.
Je cherche mes deux acolytes mais personne !
Bon ils ont dû partir avec Sabine.
En fait ils étaient allongés dans l'herbe mais ça je ne le saurais qu'après.
Mathieu revigoré part devant.
Sur ce coup je serais en solo.
A peine décidé à décoller que la tête me tourne et des messages de l'estomac m'indiquent un possible retour de la marchandise.
Deux solutions soit j'attends que ça se passe soit je recours et on verra.
Je prends la deuxième solution mais ce petit malaise me tiendra compagnie pendant quelques minutes.
Le chemin est toujours compliqué avec ses nombreux obstacles naturels : racines, roches, arbres, etc...
La vue se dégage sur le golf mais malheureusement je n'ai pas l'âme contemplatrice.
Je recroise Mathieu qui assis sur un banc me signale qu'il essaye de manger un peu.
Je m'excuse de pas m'arrêter car j'ai trop peur de ne pas repartir ce qu'il comprend tout à fait.
Je continue mon petit bonhomme de chemin mais je suis sur moi-même, trop sur moi-même.
Je n'ai pas de grosse douleur mais plus d'énergie.
Un sentiment de colère et de rage monte en moi.
Pourquoi je n'ai pas prévu ça ? Pourquoi avoir cru que ce serait « facile » ?
Parce qu'il n'y a pas de dénivelé ?
Voilà une leçon que je ne suis pas prêt d'oublier.
Et ce foutu soleil de m**** qui me presse le crane dans un étau....
Je traverse les premières portions de plage et le parcours est toujours sinueux, semé d'embûches.
Je croise beaucoup de gens qui marchent l'air dépité et certains sont au téléphone pour annoncer leur abandon.
Km 40 j'aperçois Rycker grand sourire avec Charlotte et André.
Il n'y sont pour rien mais je leur crie ma hargne pendant que l'on m'arrose la tête à grand coup d'eau.
Eric m'explique qu'il a du abandonné et que Sabine est devant.
Il me conseille aussi de prendre mon temps pour me reposer quelques instants à l'ombre.
Par contre ils n'ont pas vu Fred et Eric.
Après mettre passer de l'eau sur le visage sous un robinet qui se trouve non loin de là je décide de repartir finalement assez vite.
Je suis un peu revigoré et le parcours est de plus en plus ombragé.
A ma montre 42,4 km et 6H de course..
Et ben c'est pas vraiment un record sur marathon là...
Km 43 le dernier ravito
L'endroit est ombragé et une fraicheur relative y règne.
J'attrape une bouteille et commence à faire le plein d'eau en m'asseyant sur un banc.
Fred et Eric me retrouvent. Eric me dit qu'il veut repartir de suite mais pour l'instant en marchant.
Avec Fred on le laisse partir en lui disant qu'on le rattraperas plus tard.
Finalement on ne le verra qu'à l'arrivée..
Je phagocyte quelques tuc et c'est reparti.
On se met d'accord avec Fred pour finir ensemble.
Les kms passent petit à petit.
Les jambes deviennent lourdes mais on se motive tous les deux à chaque relance.
Km 47,5 : un panneau nous indique qu'il nous reste plus que 10 kms.
De plus nous sommes en sous bois et il fait bon.
Un second souffle apparaît.
Mon enthousiasme est freiné par des jambes qui me rappellent les kms parcourus.
On commence à marcher de plus en plus, le moindre faut plat est prétexte à la marche.
Km 50.
Bon là c'est l'inconnu !
Nous nous arrêtons régulièrement tous les kms pour marcher.
L'allure est pitoyable : 8' au km tout au plus.
Mais bon la bonne humeur est là malgré la douleur.
Fred plaisante régulièrement avec les personne que l'on croise.
Nous nous fixons de petits objectifs : « allez on court jusque là » ou « on reprend à tel panneau »..
Km 53 on arrive dans Vannes.
Fred propose à un cycliste 200000 euros pour racheter son vélo mais il refuse en riant.
Km 56 c'est bientôt l'arrivée on aperçoit l'arche. Les jambes commencent à se délier sous l'euphorie.
J'entends Charlotte m'encourager. Encore 500 m et c'est bon.
Un dernier petit virage entre des barrières et fièrement nous nous dirigeons vers la ligne d'arrivée.
Fred pousse un cri de joie il semble super heureux.
Moi je n'en ai pas envie, aucune émotion à part le fait que je sois content de finir avec Fred.
Je lui dis d'ailleurs de passer devant pour franchir la ligne d'arrivée qui m'a semblée si loin pendant tout ce trail.
C'est fait : les 57,4 km de cette course on été parcourus en 8H25.
Heureux ? Non juste content de l'avoir fait.
J'ai un sentiment trop fort d'amertume et de rage que je n'ai ressenti aucune satisfaction à l'arrivée.
En ce moment de temps ( ) j'ai reçu une des plus belles leçons qui me servira je l'espère pour la suite.
Rien n'est fait d'avance, la rigueur et l'humilité face à une course doit rester de mise quelque soit le profil du parcours couché sur le papier...
Mais bon toute cette tristesse est vite dissipée grâce au petit groupe.
S'en est suivi une soirée et un dimanche mémorables avec des fous-rires à répétition, le tout arrosé de bière, de rosé et d'un peu de rhum.
Les 4500 calories dépensées dans la bataille ont été vite récupérées grâce au barbecue préparé par Fréderic, qui nous a gâté sur ces deux jours par ces succulentes grillades de viandes et de sardines.
Allez demain c'est régime...
Demain....
Un grand merci aux accompagnatrices et à l'accompagnateur pour leur soutien et toute la logistique.
Merci de m'avoir lu.
Last Edit:il y a 11 ans 4 mois
par CED37
Dernière édition: il y a 11 ans 4 mois par CED37.
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- ianov
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Réponse de ianov sur le sujet Re: Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin.
Posted il y a 11 ans 4 mois #247734
Eh bien ! Ce trail du golf nous aura offert de superbes récits de vos fortunes diverses.
C'est une mine d'expériences partagées qui nous enrichi tous et nous aidera à coup sûr.
Merci donc pour ce récit et grand bravo à toi en tous cas pour ta course combien plus difficile que prévue, mais dont tu sauras certainement tirer tous les enseignements à l'avenir.
C'est une mine d'expériences partagées qui nous enrichi tous et nous aidera à coup sûr.
Merci donc pour ce récit et grand bravo à toi en tous cas pour ta course combien plus difficile que prévue, mais dont tu sauras certainement tirer tous les enseignements à l'avenir.
Last Edit:il y a 11 ans 4 mois
par ianov
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Réponse de jeckx sur le sujet Re: Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin.
Posted il y a 11 ans 4 mois #247737
Bravo pour avoir bouclé ce trail sous un temps typiquement breton.
Sans doute une course qui te fera gagner un peu plus d'expérience pour tes prochains trails.
Sans doute une course qui te fera gagner un peu plus d'expérience pour tes prochains trails.
par jeckx
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- Rachel56
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Réponse de Rachel56 sur le sujet Re: Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin.
Posted il y a 11 ans 4 mois #247742
Bravo pour ta course et ce CR.
Faire preuve d' humilité, tu as tout as fait raison.
Je pense d 'ailleurs à une connaissance que j' ai croisé au départ et qui, fort de ses 2h40' au marathon, visait la tête de course. Il est parti devant, à pas loin de 16kmh. Au km 40, il n'y avait plus personne... (Ce qui est le plus "dommage" c'est qu'il avait de grosse cheville au départ ).
Voilà pourquoi on dit que l' ambiance est différente sur un peloton "d' ultra" (ou sup' au marathon) que sur un 10km.
Chacun, même les meilleurs, comprennent l' effort que cela demande pour terminer ces courses à n' importe quel niveau que ce soit.
Encore un énième bravo à toi et tous ceux qui prennent le départ de ces courses. Chapeau...
Faire preuve d' humilité, tu as tout as fait raison.
Je pense d 'ailleurs à une connaissance que j' ai croisé au départ et qui, fort de ses 2h40' au marathon, visait la tête de course. Il est parti devant, à pas loin de 16kmh. Au km 40, il n'y avait plus personne... (Ce qui est le plus "dommage" c'est qu'il avait de grosse cheville au départ ).
Voilà pourquoi on dit que l' ambiance est différente sur un peloton "d' ultra" (ou sup' au marathon) que sur un 10km.
Chacun, même les meilleurs, comprennent l' effort que cela demande pour terminer ces courses à n' importe quel niveau que ce soit.
Encore un énième bravo à toi et tous ceux qui prennent le départ de ces courses. Chapeau...
par Rachel56
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- Knau80
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Réponse de Knau80 sur le sujet Re: Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin.
Posted il y a 11 ans 4 mois #247744
Wow !
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on sent bien que tu as souffert. Ça a été une longue bataille pour arriver jusqu'au bout et même si tu sembles déçu par le temps que tu as mis et les difficultés que tu as traversées tu peux être fier d'avoir trouvé les ressources pour aller au bout !
Bravo à toi pour ton courage !
J'espère qu'avec un peu de recul tu vas digérer ça et retrouver l'envie de renouveler l'expérience, maintenant que tu sais ce que c'est
Merci pour ton CR
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on sent bien que tu as souffert. Ça a été une longue bataille pour arriver jusqu'au bout et même si tu sembles déçu par le temps que tu as mis et les difficultés que tu as traversées tu peux être fier d'avoir trouvé les ressources pour aller au bout !
Bravo à toi pour ton courage !
J'espère qu'avec un peu de recul tu vas digérer ça et retrouver l'envie de renouveler l'expérience, maintenant que tu sais ce que c'est
Merci pour ton CR
par Knau80
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- noel
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Réponse de noel sur le sujet Re: Trail du Golf du Morbihan une galére sans fin.
Posted il y a 11 ans 4 mois #247760
Bonjour
Nos courses se ressemblent et nous avons été tous les deux sans doute un prétentieux, mais tu l'as fait, tu peux en être fier malgré tout; il fallait tout de même ne pas lacher car tu as été peut être tenté de le faire
Comme tu le dis, cela te servira d'expérience mais n'oublies pas que tu es allé au bout, donc avec un peu de recul, tu vas voir que tu seras content (même un petit peu) de l'avoir fini ce trail si piegeux
Merci encore pour le CR et bravo a toi finisher
Noel
Nos courses se ressemblent et nous avons été tous les deux sans doute un prétentieux, mais tu l'as fait, tu peux en être fier malgré tout; il fallait tout de même ne pas lacher car tu as été peut être tenté de le faire
Comme tu le dis, cela te servira d'expérience mais n'oublies pas que tu es allé au bout, donc avec un peu de recul, tu vas voir que tu seras content (même un petit peu) de l'avoir fini ce trail si piegeux
Merci encore pour le CR et bravo a toi finisher
Noel
par noel
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