M-M: Belle aventure!

Après avoir longtemps hésitée (non pas pour faire ce semi, en général, un bon apéro et 3 verres de rosé-pamplemousse plus tard, je tape assez rapidement pour un nouveau défi), non après avoir longtemps hésitée sur CR ou pas CR, j’ai finalement décidé de vous livrer mes impressions sur la course dite mythique du Marvejols-Mende.
Cependant ayant conscience de l’absence d’intérêt pour vous, amis coureurs (euses), lecteurs (trices), de connaître « mes impressions » kilomètres après kilomètres, vu mon niveau très bas à la CAP, j’ai préféré vous livrer mon ressenti du before et de l’after course…

En préambule je résumerai cette course par ceci : malgré le monde, malgré la fraicheur Lozérienne, c’est une course assez magique, l’ambiance est très chaleureuse. Il faut dire que nous avions floqué nos t-shirts pour l’occasion Reg et moi et du coup, nous suscitions des commentaires toujours gentils ! En effet, nous avions sur le devant du t-shirt un gros 40 ans, chacune. L’une avec un gros 4 et un petit 0 et l’autre avec un petit 4 et un grand 0, côte à côte nous faisions le 40 ! Et de dos, idem mais avec en plus, « Règ, 40 ans, tout juste » et « MP, 40 ans, bientôt ! » et il faut dire aussi que la CAP est rempli de personnes animées des mêmes sympathies.
C’est une course difficile ; faux plat pendant 4 km, montée pendant 5 km (sans aucun faux plat pour récupérer), descente pendant 4 km (idem aucun faux plat pour ralentir, je me suis payée le luxe de faire une pointe à 16,5km/h !), montée sur 4 km, descente sur 3,5 et faux plat, qui vous casse les jambes sur l’arrivée. Soit 22, 7Km à l’arrache mais le plaisir de finir main dans la main avec mon binôme, en 2h22min !
J’ai couru parmi des coccinelles, des abeilles, un bébé, des infirmières hommes « généreuses », un gâteau d’anniversaire tracté sur une remorque, et des femmes et hommes-bougies…On s’est payées le luxe de doubler mon mari au 3ème kilomètres, il nous rattrapera finalement et finira 2 min avant nous !
Et même si elle est difficile, même si mes courbatures (3 jours après) sont encore hyper douloureuses et bruyantes (je couine à chaque fois que je me lève ou je m’assois, pire je me déplace en pas chassés pour monter les escaliers), je n’ai pas eu le sentiment de subir cette course et chaque ravito me semblait rapidement présent, me rappelant que j’avais un gel à prendre !

Mais revenons au before course : Départ samedi midi avec l’idée qu’à 14h nous aurions rejoint notre camping à la ferme de la ville de Chirac, réservé 4 jours auparavant, et située à 4km de Marvejols. Vers 15h-16h, récupération des dossards à Marvejols, pour ensuite rejoindre Sergio et sa gelée de groseilles qui avaient, eux leur gîte à une demi-heure de Mende !
Ce timing était très optimiste puisque ce n’est que 3h30 plus tard que nous avons enfin pu planter la tente. Nous avions oublié 2 paramètres importants ; la Lozère a beau être magnifique, elle se compose de nombreux virages…Et les enfants en général ne sont pas fans des virages, les nôtre n’échappant pas à la règle ; 2 sur 3 ont été malades, il a donc fallu ralentir et s’arrêter !
Bref, une fois installés (à 16h !!!)Nous sommes allés rencontrer les propriétaires du camping pour nous signaler, comme convenus. Ils nous avaient précisé être des paysans producteurs et du coup faire les marchés, donc ils nous avaient conseillé de d’abord s’installer puis ensuite venir les voir en fin d’après-midi.
Nous sommes donc rentrés dans la boutique et là, le choc des cultures ! Au milieu des saucissons, fromages, confitures, miel et autres produits locaux, une poupée Barbie, nous attendait ! Une jeune-fille de 25-30 ans, cheveux blonds, bouclés, tombant sur une poitrine généreuse, mise en valeur par une robe rouge écarlate au décolleté pigeonnant, avec des lèvres pulpeuses rouges et le vernis à ongles assortis.
Et tel les dessins-animés de Tex Avery, les yeux du Marco sont sortis de ces orbites.
A ce moment-là, vous, avec vos cheveux saucissonnés dans un pauvre élastique, récupéré à l’arrache à vos filles, votre jean et votre pull cra-cra (reste du mal de voitures de vos enfants), vous-vous dites mais pourquoi je suis venue avec mon mari pour régler le camping ???

Mais le choc allait se poursuivre, lorsque notre pimpante vendeuse se mit à ouvrir la bouche : -« Hé banjouuur ! »
Le Marco a pris immédiatement les choses en mains :
-« oui bonjour nous venons de nous installer et on nous avait dit de venir s’inscrire ensuite…
-Votre nom ?
-Nous avions réservés au nom de Mr et Mme 1H18 pour 5 et pour 2 jours…
-Oui, (douze parpelèges plus tard) ; Ah ! Mais en fait comme il y a de la place, on n’a pas pris les noms »… !!!!!

Ok, ce n’est pas grave, je n’ai pas compris pourquoi demander notre nom alors ???

Histoire de faire du zèle voilà notre Marco qui voulait acheter toute la boutique, sentant mon exaspération poindre quelque peu, il s’est ravisé et m’a dit nous reviendrons ??? Oui, oui c’est ça, nous reviendrons ! Et histoire de montrer que malgré ses 45 ans passés, il n’en demeure pas moins, être un sportif aguerri et il a cru bon d’ajouter :
-Et sinon pour « le Marvejols-Mende » vous savez comment ça se passe ?
- Ah bein, non, j’connais pas, je paourrais pas vouus dire… !!!!

Ok, ok, à 4 km de Marvejols, l’info n’était pas arrivée jusqu’à elle !!!

Après cet épisode nous voilà à la conquête des dossards, entreprise plutôt facile, ce qui chez Mr et Mme 1H18 peut s’avérer très périlleux lorsque nous sortons de nos frontières…Même avec un gps nous sommes capables de nous paumer.
On a rejoint Sergio et Règ, là aussi assez facilement (bizarre, va falloir jouer au loto !) visite du cœur de Mende puis direction les hauteurs, chez leurs amis, qui ont eu la gentillesse de nous accueillir et nous offrir outre leur bonne humeur et leur maison, un généreux plat de pâtes à la carbonara accompagnées de saucisses de Lozère ! Un demi-verre de rosé (toléré par le coach !) puis en route pour le feu d’artifices.
Beau spectacle, retour à plus de minuit au camping où la température ne dépassait pas le 10°. Autant dire que la douche du soir et celle du matin a été volontairement zappée.

Impossible de fermer l’œil, j’ai suivi les demi-heures égrenées par le clocher et le campanile de Chirac ! A 5h quand le réveil a sonné, j’étais prête !
Bien sûr dans notre superbe organisation nous avions oubliés les lampes de poches. Je n’avais pas pensé que nous nous lèverions si tôt ! Résultat la dernière, habillée dans le noir, a enlevé puis remis son haut de pyjama…je m’en suis aperçue à midi quand nous les avons récupéré après la course !!! Elle avait fière allure Ambre avec son pantalon fuchsia et son haut noir et blanc des 101 Dalmatiens en coton épais !

Départ pour Mende où nous avons largué nos 5 petits, 3 à nous et seulement 2 sur les 5 de Sergio et Règ, à la garderie, avec de quoi goûter !
Puis embarquement dans le bus nous redescendant à Marvejols, pause pipi, dépôt des affaires dans un sac en partance pour Mende, puis position sur la ligne de départ !
Sergio s’est calé devant, Marco est lui aussi remonté un peu plus haut, Règ et moi plutôt au fond et nous avons blagué avec des coureurs autour. 9h00, pan le départ ; Nous franchirons l’arche qu’à 9h02 !

Moi qui pensais que je serais trop fière pour m’arrêter, je ne m’imaginais pas courir avec toujours du monde autour de moi et avoir autant de monde qui marcherait aussi facilement. J’ai donc cédée plus facilement que Règ à la tentation et j’ai, souvent marché. Certains pourraient dire, oui mais en même temps, Mme 1h18, tu as bossé toute la semaine, tu n’as pas beaucoup récupéré, tu n’as pas dormi la nuit précédente et en plus ils pourraient ajouter tu as tes ragnagnas (ce sont les excuses qu’a tenté de me donner Règ, pour justifier mon sous-régime !)! Ok, mais je dis non, ceci n’est pas une excuse suffisante, je n’avais pas le mental c’est tout, Règ l’avait, elle ; Et elle s’est tellement baladée sur cette course, qu’elle s’est payée le luxe de s’arrêter en haut de la 2eme côte, se retourner me regarder et m’attendre…enfin un peu, car au moment où elle m’a vu, je venais juste de me remettre à courir, elle s’est dit elle va vite me rattraper dans la descente qui arrive, donc je peux repartir.

Sauf qu’à la 2eme descente j’ai failli ne jamais arriver à la rattraper. C’est grâce à un gel, complice, qui l’a faite s’étouffer et donc ralentir, que j’ai pu, au bout d’un effort surhumain (j’étais crampée sur tous les muscles), que je l’ai rejointe. Et là elle m’a dit, alors si tu peux plus avancer on reste et on finit la course ensemble !
Elle m’a sauvé la mise, sans elle, je ne finissais pas la course…Merci ma Règ, tu es une vraie amie !
J’avais bien l’intention au départ de la course de finir avec elle, merde on n’avait pas fait floquer des t-shirts, pour être séparées ! Mais je pensais, prétentieuse comme je suis, que c’est moi, qui l’attendrait ! Rétrospectivement même si je l’ai lâchée dans la descente, je m’éclate en descente), elle m’a attendu souvent !

L’after-course : c’est toute courbaturée (j’étais la seule dans cet état pitoyable !) que nous avons rejoints Sergio et Marco avec les enfants, qui nous attendaient, épuisés eux aussi, pas par la course mais par le train d’enfer que nous leurs avions imposés sur ces 2 jours. Nous sommes allés nous doucher au gîte de Serge et Règ, plus sympa que notre camping ! Bon ok, ils n’avaient pas Barbie à l’accueil mais Serge vous direz qu’il n’a jamais vu des Chiots aussi grands, au moins 8 m² !!! On pouvait tous y rentrer !

La famille Sergio30130 ont sympathisé avec un autre couple dont le mari Lyonnais avait lui aussi fait la course et les a invité à aller, comme nous se balader au Lac, situé près du Gîte où il y aurait, selon lui des pédalos, des glaces et jeux à gogo pour les enfants ! En fait ce lac était quasi abandonné, plus de snacks, aucun pédalo. Mais bon, le coin était sympa et on a pu s’allonger et se reposer.
Le soir nous avons rejoints les copains qui nous avaient accueillis la vielle et nous avons partagés l’Aligot de l’after course dans une salle immense, prévue à cet effet. Une soirée était organisée. Et quelques madison plus tard nous avons fini par rentrer dormir à notre camping, frustrés de ne pas avoir vu la course des tout-nus (annulés par le Préfet), où la nuit a été encore plus fraiche que la précédente !
Impossible de dire au-revoir à Barbie le lendemain, elle,qui nous avait assuré pouvoir régler le camping le lundi matin, avait juste oublié le marché à Montpellier et donc personne pour nous accueillir. Nous sommes partis en laissant nos coordonnées pour que la facture nous soit envoyée !!
Fin de l’aventure Lozérienne mais quelle belle aventure, quelle belle course partagée avec de belles personnes : Merci à Sergio et sa gelée de nous y 26/07/2012avoir embarqué!

Très beau récit, et belle course également.
On sent comme une pointe d'agacement lorsque tu parles de la barbie...
Bonne récupération à toi. Effectivement 22.7 km de montées et descentes, ça laisse des traces.

Bonjour,
Quel plaisir que de lire un tel récit sur cette course.
J'y suis lié sentimentalement même si je ne l'ai jamais faite vu mon niveau.
En ces temps reculés où je n'étais encore qu'un de ces enfants qui disent non au virages, j'ai accompagné mon père sur ce tracé (en tant que spectateur vu mon âge).
De l'aligot j'en ai mangé à m'en faire rompre les boyaux
Aujourd'hui je suis loin des miens pour des raisons professionnelles, et ce récit me rappelle nos expéditions familiale autour de la la cap patriarcale.
Merci pour ces mots et cet instant de plaisir que tu nous as fait partager. ;o)
Et tu sais quoi ? Je pense que dans deux ans, ce sont mes enfants qui testeront les routes du fin fond de la lozerre équatoriale, l'aligot et que je passerai sous l'arche.
A bientôt
et bonne récup. ;o)

Bonjour,
Quel plaisir que de lire un tel récit sur cette course.
J'y suis lié sentimentalement même si je ne l'ai jamais faite vu mon niveau.
En ces temps reculés où je n'étais encore qu'un de ces enfants qui disent non au virages, j'ai accompagné mon père sur ce tracé (en tant que spectateur vu mon âge).
De l'aligot j'en ai mangé à m'en faire rompre les boyaux
Aujourd'hui je suis loin des miens pour des raisons professionnelles, et ce récit me rappelle nos expéditions familiale autour de la la cap patriarcale.
Merci pour ces mots et cet instant de plaisir que tu nous as fait partager. ;o)
Et tu sais quoi ? Je pense que dans deux ans, ce sont mes enfants qui testeront les routes du fin fond de la lozerre équatoriale, l'aligot et que je passerai sous l'arche.
A bientôt
et bonne récup. ;o)

Encore un récit d'anthologie !
Je me suis bidonné en lisant le grand moment de jalousie féminine à l'arrivée au camping!
Félicitations pour ta course et merci pour ton récit.

merci pour le compliment; la Lozère je ne connaissais pas et je suis ravie de l'avoir découverte au travers de cette course!
Pourquoi attendre 2ans ? il y a tout juste un an, je ne pensais pas qu' un jour je me retrouverai sur un semi pareil!
Je cours depuis 2 ans et je fais des courses que depuis cette année. Mon challenge étant la Crapahute ! Cette année je change mon pseudo ou je me mets au tricot!
Bonne continuation à toi,