CR : CLUNY-CHARNAY 2012

Dimanche 8 juillet. Trail Cluny-Charnay « Entre Monts et Merveilles »

Ca y est, le jour tant attendu arrive, j’ai bien failli ne pas pouvoir courir ce trail à cause de mon dos. C’est donc une grande joie et une grande impatience qui m’habitent cette veille de course.
Un peu d’inquiétude aussi, ma préparation a été tronquée et la météo annonce des orages pour dimanche matin. Pas cool.
Après une nuit chaotique, réveillé par l’orage à 4h30, bonne surprise, les derniers nuages s’éloignent et le soleil apparaît à 7h.
J’avale mon gatosport (trop gros), une petite douche et en route pour Cluny. Le soleil est définitivement installé, l’ambiance du coup est joyeuse. L’organisation nous apprend que les chemins sont très glissants à cause de l’orage et qu’il y a une petite variante après le 5ème km où il faudra être très prudent et marcher en passant quelques pierres bien moussues .

9h c’est parti. On quitte les « routiers » de la course du tunnel après 100m, la route est une piscine.
Après 300m l’ascension commence. Je connaît le début du parcours, je gère. Le cardio est 10 pulses plus haut qu’à l’entraînement. Le stress ? Je décide de rester sur cette FC de 85% plutôt que les 80-82% prévus, 90% dans les parties les plus pentues au lieu de 85%. Au delà de 90% je marche.
Je reste sur mon rythme sans tenir compte des autres jusqu’au 5ème km et la fin de la première ascension. 30s de plus qu’à l’entraînement. Pas grave, les chemins sont très gras et la vérité est pour plus tard.
Après un replat on attaque la fameuse partie nouvelle avec une traversée de ronces, de fleurs, de bois coupé, pas vraiment de chemin, obligé de marcher. Enfin le pierrier à franchir avec la plus grande prudence si on ne veut pas faire une cheville.
Après cet épisode incongru on attaque la descente. Je dis « on » mais je me retrouve tout seul dès le 7ème km.
Les orages ont transformé les chemins en piscine, un pied dans la boue puis le 2ème, pas de jaloux.
On sort de la forêt pour emprunter des chemins plus dégagés. Après la descente, un raidard qui casse bien les pattes pour rejoindre le hameau du Perret puis une côte de 400m où j’aperçois (enfin) une dizaine de coureurs pas si loin devant. Ca motive.
On arrive sur une crête, un single entre les buissons puis une partie dégagée où la vue est magnifique sur la vallée. Je double un premier coureur.
Là je prends mon pied, tout ce que j’aime dans le trail, un chemin étroit qui zigzague dans la « garrigue ».
Arrivé au km10 à la Roche Coche, le panorama est grandiose et, surprise, mes supporters sont là. Je me sens super bien, je me régale.
On redescend de la roche et on attaque un sacré raidard qui oblige à marcher. J’aperçois toujours devant moi l’enfilade des coureurs qui me précèdent.
Arrivé en haut on arpente une autre crête bien dégagée. La vue est encore plus belle, ça descend, j’essaye de rejoindre un concurrent 200m devant moi, je mets du rythme.
Je passe une ligne rouge. Bon sang, le parcours part à 180° à gauche. J’ai failli me planter.
J’apprendrai à l’arrivée que de nombreux coureurs ont continué tout droit et fait 3km de plus.
Ca remonte à gauche donc. J’alterne toujours marche et course dans les parties difficiles.
On tourne à droite et rejoint une nouvelle crête encore plus belle, je me régale tellement que je décide d’envoyer du bois jusqu’au ravito.
KM15. Ma troupe est là à nouveau. Je change mon tee-shirt et c’est reparti.
On traverse les vignes, le chemin est très gras, il faut slalomer, ça glisse.
Là je me fait doubler par une fusée, c’est une féminine. Elle s’est plantée et a eu droit aux 3km de bonus. Elle reprendra les 4 premières et gagnera la course.
On descend jusqu’au pied de la dernière difficulté. Les ennuis commencent. Je me suis fait plaisir dans la descente, je paye l’addition.
km18. Les jambes n’ont plus envie de monter. Les coureurs s’encouragent, ça aide. Je relance. Après 1km de montée, je me rends compte que tout le monde marche. Je m’accroche au mental et je passe ainsi 4 coureurs. Une première pensée pour Fifi.
J’arrive au sommet (km20) et dans une allée je vois 2 chevreuils. C’est pas beau le trail ?
Je commence à être bien cuit. Je mets du rythme sur la descente qui suit mais tout de suite arrive une nouvelle côte qui flingue méchamment. Je me fait reprendre par 2 coureurs.
Allez. C’est la dernière difficulté, on attaque enfin la dernière descente avec une partie de la coulée verte au milieu des vignes. La course commence à me sembler longue.
km24. Après les derniers encouragements de mes proches, j’arrive au rond point qui annonce les 4.5 derniers km, une piste cyclable toute plate.
Fifi m’a annoncé que je ramasserai les morts mais je n’ai plus grand chose dans les chaussetttes.
La fin de course me rappelle Annecy. Mes jambes me disent d’arrêter, je pose le cerveau et j’avance.
Si je veux ramasser il faut envoyer un peu plus. Je tourne en 5’10.
km25. Je rattrape petit à petit 2 coureurs des « mille pattes ». Quand je les passe, l’un deux s’arrête et marche. Le deuxième s’accroche sur 500m et finit par lâcher.
km26. Je suis complètement cuit. Un autre concurrent devant. Allez, il faut revenir petit à petit. Je le reprends puis un quatrième.
km27. Il reste environ 1500m. Cette fin de course est interminable. J’ai envie d’arrêter, je m’encourage : "1500m et après tu pourras couper 2 semaines ".
Je passe un autre coureur puis un sixième 500m avant l’arrivée.
A 300m, ô bonheur, j’apperçois le portique.
J’accélère un peu. Ma fille (7 ans) me rejoint pour courir avec moi. Elle va trop vite.
Je l’attrape et on finit main dans la main sous les applaudissements.
Je m’appuie contre une table. Oups, des étoiles. Souvenir d’Annecy.
Je prends des crampes violentes aux ischios. Bon sang ça a été sacrément dur sur la fin.

Résultat : beaucoup beaucoup de plaisir et un peu de souffrance à l’arrivée. Vacance de course maintenant après 6 mois bien chargés.
Le classement tombe : 36ème / 112 (92 arrivés) super content, pas mal pour un quasi-novice.
2h58’24 pour 28.5km (le gps indique 29.300km ).

Merci d’avoir partagé avec moi cette dernière aventure.
Prochain RDV le trail du haut-clunysois le 1er septembre.
A bientôt.

désolé je ne sais pas faire un CR court

En tous cas, félicitation. Tu sais donner envie : ça fait rêver ce genre de rando !!!

Bonne vacances.

Félicitations ! Je vois que la voie verte t'a autant fait souffrir que moi !
Je vais attendre ta photo de l'arrivée avec ta fille sur le site, elle doit êtr sympa !
Bonne récup et bonnes vacances...

fifi17 écrit:

Félicitations ! Je vois que la voie verte t'a autant fait souffrir que moi !
Je vais attendre ta photo de l'arrivée avec ta fille sur le site, elle doit êtr sympa !
Bonne récup et bonnes vacances...

La fin sur la voie verte est trop longue.
Pour info le vainqueur fait 2h20:30

YMCA écrit:

fifi17 écrit:

Félicitations ! Je vois que la voie verte t'a autant fait souffrir que moi !
Je vais attendre ta photo de l'arrivée avec ta fille sur le site, elle doit êtr sympa !
Bonne récup et bonnes vacances...

La fin sur la voie verte est trop longue.
Pour info le vainqueur fait 2h20:30

Quelques sec de moins que moi l'an passé J'espère que je vais marcher à la 6000D, car j'ai peut-être raté une occasion de lever les bras

Je suis d'accord pour la fin de course, c'est dommage ces 5 km de route, ça casse la course, mais le reste est magnifique !

A bientôt, bon repos !

YMCA écrit:

beaucoup beaucoup de plaisir et un peu de souffrance à l’arrivée.

Je crois que tu as très bien résumé l'essence même du trail Jean-Michel!

Encore bravo pour cette course, avec une très belle gestion je trouve!! Surtout lorsque l'on sait ce qui t'ai arrivé au dos!

Reposes toi bien maintenant. Tu l'as bien mérité!!!!!