Déci Jogg 2012: maudit dernier km!!

Maudit dernier kilomètre !!

Après les Foulées San Priotes dimanche dernier, l'occasion nous était donnée de participer au Déci Jogg. C'est un autre 10km et nous nous somme laissé tentés par l'invitation d'une amie de ma femme qui nous vanté le cadre de course agréable puisque l'essentiel du parcours se déroule autour d'un lac.
L'inconnu réside tout de même dans notre faculté à encaisser deux courses rapprochées, ni Laurence ni moi n'ayant l'expérience de cette situation.

Les conditions climatiques seraient idéales avec un soleil éclatant s'il n'y avait pas ce vent du nord qui a soufflé parfois en rafale à 30 km/h. On ne peut tout avoir.

Cette fois, j'ai décidé de servir de lièvre à ma femme pour lui permettre de franchir cette barre symbolique des 1h qui est son objectif avoué. La semaine dernière, une crève carabinée l'avait empêché d'atteindre cette marque et elle avait terminée en 1h01'25'' toutefois en progression de 2' par rapport à son chrono précédent.

Le départ est donné à 10h et Laurence semble en jambe en ce début de course. C'est limite si je ne dois pas la freiner car j'ai bien l'intention de partir lentement pour encore une fois finir très fort à l'image de ma course de dimanche dernier. Première information d'importance, nous avons le vent de face dans ces premiers kilomètres. Je me dis tant mieux car comme nous effectuons une boucle, cela veut dire que nous l'aurons dans le dos au retour.
Le cadre de course est effectivement très attractif car nous longeons le lac du Grand Large, pour ceux qui connaissent et nous sommes accompagnés par les cygnes et autres canards qui pataugent dans une eau d'un bleu limpide
Néanmoins, nous devons batailler pour tenir une allure minimale car le vent souffle et nous pénalise. Cependant après 5 km, nous sommes bien dans le rythme avec un temps inférieur à 30mn. Laurence commence à piocher mais sa motivation est intacte. Elle décide même de se passer du ravitaillement ce qu'elle n'avait encore jamais fait jusqu'à maintenant. Elle tient vraiment à réaliser un bon temps et elle est encouragée par ses temps intermédiaires qui la motivent encore plus.

Nous effectuons désormais le trajet retour et nous pensons profiter désormais du vent de dos, sauf que la deuxième partie est plus accidentée que la première car le parcours nous oblige à franchir des ponts pour enjamber le lac et la Rocade Est non loin de là et ce à plusieurs endroits. Ces montées et descentes consécutives sont « énergivores » et je sens que Laurence puise d'ores et déjà dans ces réserves. Les circonstances nous oblige à freiner notre allure et j'aurais du décider à ce moment-là de calmer le jeu et ne pas relancer lors des descentes pour récupérer le temps perdu. Pour le coup, compte tenu de la suite des événements, je m'en veux beaucoup.
Laurence s'accroche comme elle peut et le dernier kilomètre arrive avec un temps plus que satisfaisant puisque le chrono affiche 52'30. Quand je lui annonce ce temps, je suis intimement persuadé que c'est dans la poche car depuis le début de la course, notre temps au km le plus lent est de 6'45...
Sauf que nous n'avions pas prévu que ce maudit dernier km serait pour l'essentiel en montée. Nous avons du affronter une difficulté majeure sans aucune commune mesure avec le reste du parcours. Je suis très en colère car je vois les minutes défiler et je ne comprends pas pourquoi l'organisation a dessiné un tracé aussi stupide. C'est donc un vrai chemin de croix pour Laurence et je suis impuissant à l'aider. Elle termine finalement en 1h00'15'' soit les derniers milles mètres parcourus en quasiment 8'. Par la suite, nous apprenons que le départ et donc l'arrivée a été changé cette année pour permettre aux coureurs de bénéficier de l'appui d'un gymnase situé à moins de 500m de là. C'est effectivement une bonne chose lorsque la météo n'est pas de la partie d'où ce tracé terrible sur la fin. Pour la petite histoire, le vainqueur de cette année a mis 2 minutes de plus que celui de l'an dernier.

Sur un parcours plus progressif, j'ai la sensation que Laurence avait les les 59' dans les jambes voire les 58' mais pas dans cadre-là. C'est pourquoi, une réelle frustration s'est installée à l'heure du verdict final. Laurence a tout de même la satisfaction de n'avoir rien lâché. Au contraire, elle a tout donné et s'adjuge in fine un chrono encore en progression d'une minute par rapport à son dernier résultat.
S'il faut retenir une leçon de cette course, c'est que reconnaître le parcours avant le jour de la course est un avantage indéniable car connaissant les conditions, nous aurions peut-être agi différemment. C'est promis, on ne m'y reprendra plus et je serai très attentif lors de notre prochaine sortie le 29 avril prochain car le 10km prévu est considéré comme très rapide. Encore faut-il éviter les mauvaises surprises !

Ces quelques secondes c'est rageant mais ça permet à Laurence de garder cet objectif qui semble à sa portée pour le 29 avril.
2 mois de préparation, plus d'expérience, une bonne reconnaissance du parcours et ce sera, je l'espère, l'occasion pour elle de faire un gros chrono.
Sinon c'est sympa de courir à 2 et encore plus avec sa moitié. J'aime beaucoup.
Tenez nous au courant de vos aventures.

C'est une très belle course que vous avez fait là. On s'en fout des 15", elles vont péter dans une ou deux courses sans aucun souci. Vous ne courrez pas depuis une éternité de manière structurée, il faut prendre de l'expérience, se retrouver obliger de se battre pour dans une ou deux courses faire un chrono de malheur qui va vous laisser des souvenirs extraordinaires pour des dizaines d'années.

Le parcours ne semblait, là encore, pas si facile que cela et 1h dans ces conditions c'est très encourageant pour la suite.
Ne pas oublier non plus que c'est l'hiver, que vous enchainez 2 courses en 1 semaine, que vous ne connaissiez pas le parcours,...
La suite, c'est Chassieu que je connais pas et Le Coteau que je connais et qui est plat de chez plat. Tu vas voir la différence ! Le 10 km ne sera pas plus facile pour autant mais plus rapide !
Il faut prendre en compte enfin que le 10km est une épreuve rude où le rythme cardiaque reste élevé longtemps, les (mauvaises) surprises peuvent être au rendez vous.

Pour la course elle même, il faut expérimenter les tactiques de course pour voir celles qui te correspondent le mieux. Par exemple, après avoir toujours fait les 2 premiers km très vite, j'expérimente de partir à l'allure, pas plus vite et honnêtement, je fais les mêmes temps mais avec un sentiment de plus grande facilité globale (à la fin, je suis à la ramasse COMME TOUT LE MONDE) et je mise là dessus dans les mois à venir pour améliorer mon temps sur 10km. ça se fait attendre aussi chez moi; il faut croire aux vertues de l'entrainement et être patient.

Allez, sourire, 1h quand même

Effectivement, malgré la déception légitime, cette course est pleine d'enseignements:
Le premier le plus important est qu'elle s'est fait violence pour terminer. Elle a toujours couru du début jusqu'à la fin alors que d'autres ont terminé en marchant. Elle m'a avoué (petite fierté personnelle), que sans moi, elle aurait lâché prise.

Deuxième enseignement et non des moindres, sa FCmax ressort à 183 alors que lors de son test, il s'était bloqué à 176.

Nous savons maintenant ce que c'est de courir longtemps contre le vent et c'est également de la bonne expérience que l'on emmagasine.

Pour tout cela et bien d'autres chose encore, nous n'avons pas perdu notre temps.

Déjà merci beaucoup pour ce récit.
Votre frustration est légitime au vu de ce dernier km. Si les 1ers ont mis 2minutes de plus que l'année dernière alors que les conditions étaient idéales, c'est assez significatif. Le prochain 10 km sera le bon. Bonne chance à vous 2 !

moi je dis que l'objo est largement atteind !!!