Maratrail de Pignan : 40km et 1500D+

Bonjour à tous,
Je me suis donc confronté au trail de Pignan hier dimanche 6 février : 40 km pour 1500D+ de dénivelé. Il faut avouer que je n’étais pas bien entrainé : avec ce froid, une sortie ou deux par semaine pas plus.
Le tracé était particulièrement sauvage, caractère renforcé par le faible nombre de coureurs : environ 60/70 à vue de nez. Donc personne devant et personne derrière pendant 90% du parcours.

Deux difficultés notables quand même.

D’une part, le froid. Intense, je n’avais jamais connu ça, même à 4h00 du matin sur l’endurance trail. La bouche est pratiquement anesthésiée. Autre conséquence : l’eau gèle dans les tuyaux. Seule solution : mettre le tuyau sur le torse. C’est évident, mais quand on court dans le froid, le cerveau doit être au ralenti : tous les coureurs déplorent le gel, personne n’avait pensé à le mettre dans le tee shirt !
Autre conséquence du froid : manger est pénible. D’abord parce que la bouche est engourdie, mais les aliments sont très durs. Les pates de fruits ressemblent à du caramel, un peu comme des carambar. Les barres de céréales sont cassantes, il faut mâcher longuement pour ramollir tout ca. Aux ravitaillements, l’eau et les jus de fruit gèlent en quelques minutes, boire fait vite mal à la tête… La couverture de survie est indispensable, ne serait-ce que pour se rassurer : si je me blesse, je pourrais tenir en attendant les secours ! Même marcher est problématique : le corps doit absolument produire de la chaleur si on veut ne pas trembler de froid…
Le froid gagne tout : j’ai enlevé mes gants quelques instants… en les remettant, l’humidité qui y était contenue s’est transformée en eau glacée. Un tube de soin pour les lèvres aurait été le bienvenu : les lèvres sèchent et craquent au bout d’une heure de course…

Parti sans gps ni montre, je n’arrive pas bien à savoir où je me trouve dans la course, et je n’arrive pas à bien gérer la nutrition, et avec la difficulté pour boire et manger, j’ai tendance à m’abstenir.
Pendant les deux premières heures, je crois être le dernier car je ne vois personne derrière moi et que je me suis fait doubler au début. Quand on m’annonce que je dois être 25ème, je suis très surpris, ca me redonne un peu de courage pour continuer…

J’ai annoncé une autre difficulté. Elle fut de taille !
Tout le parcours était balisé au millimètre : des points rouges partout (tous les 20/25 mètres), des rubans etc… y compris les organisateurs avaient posté des bénévoles à certains tournant. Bref, il fallait être distrait pour se perdre.
Pendant tout le parcours, je me suis dit que vraiment, ils avaient tout prévu.
A un détail près : à l’entrée du village, les parcours allé et retour se croisent. Des bénévoles étaient présents pour indiquer la bonne direction, sauf au moment où je suis passé. Du coup, à l’entrée même du village, en suivant scrupuleusement les traces, je me suis retrouvé à entamer à nouveau le parcours. C’est en voyant le village s’éloigner et en recroisant un troupeau d’ânes qui ressemblaient à ceux du début, que je me suis douté de quelque chose. Inutile de vous dire qu’après 5h30 dans le froid, m’apercevoir qu’ils n’avaient pas prévus le croisement de parcours à l’entrée du village à quelques centaines de mètres de l’arrivée, groumpf…
Je suis arrivé au fameux croisement, j’ai expliqué mon problème aux bénévoles qui étaient désolés pour moi.
J’avais beau me dire qu’ils étaient très sympas, qu’ils avaient tout bien fait le reste, qu’ils n’y étaient pour rien etc… ils ont du remarquer que je faisais un peu la gueule.
J’ai donc perdu 30 minutes en repartant sur le parcours du début… à 200m de l’arrivée. Donc 5h56. A vu de nez, j’ai parcouru 42/43 km.
En arrivant, j’ai expliqué mon problème tout en remerciant les bénévoles (qui eux aussi étaient dans le froid, et en plus pour nous faciliter le parcours !). J’étais trop content d’être enfin arrivé.

Pour conclure, très bon trail sauvage, une excellente organisation sur 99% du parcours. Etonnant qu’il n’y ai pas plus de monde ! Merci aux organisateurs, dont les encouragements sont indispensables…

J'ai eu des frissons en lisant ton récit ! Brrrr !

En tout cas félicitation ! Quel courage pour faire ces 6h d'effort solitaire dans un froid glacial !

Tu finis à quel classement du coup ? [strike]Combien de participants ?[/strike] [EDIT : environ 60/70 ]

Quel courage

Bravo à toi, c'est vraiment beau ce que tu as fait avec ces conditions dantesques.

bravo !!! quel courage !!!!

pour le tbe qui gèle il y a aussi la solution après avoir bu , de soufler dans le tuyeau pour repousser le liquide dans la poche et plus dans le tuyeau ....en reco au ventoux, j'ai pas gelé mon liquide, par rapport à certains, grace à ça

Mon dieu quel courage de te taper une course pareille dans ces conditions...
A mon avis y avait plus de 1000 personnes inscrites mais vu les conditions, tout le monde s'est désisté
Félicitations en tous cas

Chapeau bas.