Faire face au mauvais temps
Face aux mauvaises conditions météo, il arrive parfois que le coureur soit dans l’obligation d’annuler une ou plusieurs séances successives. Lorsque cet épisode climatique perdure, des questions sur la gestion de l’entrainement apparaissent inévitablement. Faut-il éviter d’aller courir ? Comment entretenir sa forme ? Est-il nécessaire d’ajuster son plan ? Des options « indoor » existent-elles? Autant d’interrogations auxquelles Gilles Dorval, entraineur course hors stade 3eme degré FFA, apporte des éléments de réponse.
Ne pas se mettre en danger
Aucun objectif en course à pied ne peut justifier de mettre sa santé ou son intégrité physique en danger. Face aux éléments, il faut savoir parfois faire profil bas. Quel intérêt de s’obstiner à aller courir sous la tempête ou sur des sols gelés, si au final vous finissez cloué au fond du lit avec un rhume tenace, ou dans l’obligation de vous arrêter de nombreuses semaines suite à une mauvaise chute. Les progrès en course à pied résultant avant tout de votre capacité à s’entrainer régulièrement tout au long de l’année, annuler une ou deux séances ne vous rendra pas moins fort le jour J. Cette remarque vaut aussi pour le coureur malade. Mieux vaut quelques jours de repos « forcé » que plusieurs semaines de méforme physique.
Conduites à tenir
Voici quelques conseils permettant de limiter les risques inhérents à la pratique de la course à pied dans des conditions climatiques défavorables.
Par temps de pluie
Aucune contre indication à courir sous la pluie. Mais attention, certaines séances longues et éprouvantes affaiblissent momentanément l’organisme, le rendant plus vulnérable face aux refroidissements, aux rhumes et autres virus saisonniers. Bien que souvent bénignes, ces maladies plongent le coureur dans un état de fatigue passager plus ou moins prononcé, augmentant ainsi les risque de blessure. Afin de limiter cette « vulnérabilité », une fois la séance terminée, mettez vous immédiatement à l’abri, changez de tenue et/ou prenez une douche bien chaude pour vous réchauffer.
En cas de températures basses
Lorsque le thermomètre approche ou descend sous la barre du zéro degré, optez pour une tenue vraiment adaptée aux conditions hivernales. Choisissez des textiles techniques permettant de garder la chaleur tout en évacuant la transpiration. Zone de forts échanges thermiques, n’hésitez pas à couvrir votre tête d’un bonnet. Ne pas oublier les muscles des jambes fragilisés par le froid. Le port d’un corsaire ou d’un collant étant alors fortement recommandé.
Pour les personnes fragiles des bronches ou présentant des risques cardio-vasculaires, évitez tout effort violent entrainant une hyperventilation. Privilégiez les footings en endurance fondamentale (70-75%FCM) ou les séances de fractionné à allure modérée (80-85%FCM)
En cas de neige
En dehors des problèmes liés à la pratique sportive par temps froid, aucune contre-indication à courir sous la neige. Seuls les sols gelés ou glissants présentent un véritable danger pour le coureur. Gare aux mauvaises chutes ou aux appuis trop fuyants qui finissent par engendrer des blessures musculaires. Notamment des contractures.
Si courir sous la neige vous tient à coeur, optez pour des chaussures adaptées (chaussure type trail) et un équipement prévu à cet effet (chaines à glisser sous la semelle de la chaussure). Sur des sols enneigés, possibilité aussi de programmer des séances type « cross-country » (voir notre article Osez le cross) à la condition bien évidemment de vous équiper de chaussures à « pointes » afin de limiter les risques de glissade.
Réajuster son plan
L’annulation d’une ou deux séances n’oblige pas à revoir l’organisation de son plan d’entrainement. Seul un épisode climatique prolongé (au-delà d’une semaine) peut amener le coureur à devoir remanier en partie la suite de sa préparation.