Saviez vous que...

Comme je lis pas mal la biblio' scientifique en CAP, je vais vous faire partager mes lectures... et si elles sont "décalées" c'est encore mieux !

Commençons avec une étude publiée dans PLOS ONE en Avril 2015 par une équipe du département d'anthropologie de l'université de Cambridge : " Can Persistence Hunting Signal Male Quality? A Test Considering Digit Ratio in Endurance Athletes "

On peut traduire (après lecture de l'article) par : la course à pieds peut être un "signal" évolutif dans la sélection des "mâles" par les femmes.

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Ils ont mis en évidence que les mâles ayant un "for potentiel reproducteur" sont souvent de bons coureurs (de fonds). Et que ceci aurait pu avoir été utilisé par des femelles (on parle de l'époque chasseur-cueilleur) comme un signal fiable d'une bonne qualité génétique masculine. Ok belle théorie... mais ils ont fait comment pour voir ça ? Ils ont reliés le taux de testostérones/longueurs des doigts/résultats des courses


Petit retour en arrière :
Il a déjà été démontré que l'exposition à de haut taux de testostérone durant la période prénatale peut conférer des avantages évolutifs à l'homme : force physique augmenté, conscience spatiale boosté, fertilité, "sex appeal"...

La présente étude a utilisé une méthode reconnue comme marqueur de l'exposition hormonale durant la gestation : la longueur des doigts (indice de Manning) (voir plus bas).
La cible ? les coureurs de marathon. Il en ressort que les personnes qui ont été au contact d'un fort taux de testostérone sont également "meilleurs" en CAP sur longue distance - une corrélation particulièrement forte chez les hommes, bien qu'aussi présente chez les femmes mais bcp moins.

Les chercheurs remettent ces résultats en regard d'un point de vue évolutif : les femelles ont peut-être sélectionnés ces athlètes peut-être parce que ces personnes était un moyen essentiel pour obtenir de la nourriture (courir longtemps et loin du camp pour suivre les proies...). La course peut également avoir agi comme un «signal génétique» positif pour les femmes : de bons coureurs étaient susceptibles d'être meilleurs chasseurs et par conséquent de meilleurs fournisseurs. Cela augmente la probabilité qu'ils auraient d'autres bons traits tels que l'intelligence et la générosité (là c'est une pure hypothèse... mais j'aime bien ^^).

Bref, les nanas qui matent les coureurs cherchent en eux un "potentiel reproducteur" ?


Bon là j'imagine que vous vous posez une question : comment savoir si on est l'ALPHA de la meute via la taille de nos doigts
Donc revenons sur l'indice de Manning !
On l'obtient par le calcul du rapport de la longueur entre l'index (doigt 2D) et l'annulaire (doigt 4D) de la main droite posée à plat.


Dans l'étude c'est plus de 500 coureurs qui ont été analysé ((439 hommes; 103 femmes).
Des études antérieures ont montré que les personnes exposées à plus de testostérone prénatale ont un annulaire plus long (4D) en comparaison à leur index (2D). Ils ont constaté que les 10% des hommes ayant un ratio le plus élevé étaient, en moyenne, 24 minutes et 33 secondes plus vite que les 10% des hommes avec un ratio le plus faible.


une petite citation de l'un des auteurs pour conclure :
"We sweat when most animals would overheat; our tendons and posture are designed to propel our next strides -- there was likely a selective pressure for all these benefits during our evolution."

Grosso modo, on est fait pour courir
(et des "potentiels reproducteurs sur pattes" )

Interessant. J'ai toujours eu du mal à croire à l'indice de meaning.

Ca explique peut être pourquoi les éthiopiens et les keynians ont le majeur beaucoup plus long que le reste de la population ?

oui cet indice est relatif... et soumis à controverse mais il y a quand même de bons faisceaux de présomptions concernant l'exposition à des taux élevés de testostérones durant la vie prénatale et cet indice.

Après concernant les corrélations, là je suis plus précautionneux. D'ailleurs les auteurs de l'étude aussi le sont, cela reste du conditionnel, mais cela n'en demeure pas moins des éléments en faveur de leur théorie.

que... le "Beer Mile" est un vrai sport !

Le «beer mile» est l'activité ultime pour les sportifs-fêtards (ou l'inverse). Le principe est simple : quatre tours de piste, une bière à chaque passage, courir le plus vite possible et sans vomir. Dotée d'un Championnat du monde, la course au record est lancée.

Qu'est-ce que le «beer mile» ?

Le constat est identique à chaque fois : le samedi soir, vos amis usent de leurs meilleurs arguments pour vous convaincre d’aller boire quelques bières avec eux ; le dimanche matin, votre promesse de faire un footing devient alors une vague résolution. Le «beer mile» est sans doute la discipline adéquate, alliant course à pied et… alcool léger (avec modération).

La règle est simple : le coureur doit parcourir un mile, soit 1609 mètres, et boire une bière à chacun des quatre tours de piste, tous les 402,25m, y compris avant de s’élancer. Le degré minimum d’alcool de la bière est de 5°. Elle doit être présentée en canette ou en bouteille de 355 millilitres minimum. Il est conseillé de porter le récipient au-dessus de sa tête pour montrer qu’il est bien vide. Si un coureur vomit une ou plusieurs fois avant l’arrivée, il doit accomplir un tour de pénalité, sans boire davantage.



plus d'info : www.lequipe.fr/Tous-sports/Article/Le-be...un-vrai-sport/600327

Nul doute qu'on pourrait monter une équipe !!!