SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute...
- papadje
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SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute... a été créé par papadje
Posted il y a 13 ans 11 mois #73595
57ème édition de la SaintéLyon : 68km (50% bitume,50% chemin) D+1300 D-1700
00h00: Ca y est, on y est! Un an après je me represente au depart de cette classique de la course nature. Malgré ma bonne experience de l'an passé, je suis un peu tendu: meme si j'ai des jambes de feu depuis 3 semaines, les 10 derniers jours ont été perturbé par pas mal de stress au boulot et des nuits perturbées. Mais surtout les conditions s'annoncent compliquées: On nous annonce 40 à 50 cm de neige par endroit et surtout des temperatures largement négatives ... Enfin suite à une récupération des dossards un poil longue je n'ai pas eu le temps de rencontrer toutes les personnes que je souhaitais voir
avant la course!
Je suis donc au depart avec mes deux memes comperes, mais pas tout a fait pret a en decoudre avec ces presques 70km: la saison a été longue et à ce moment je prefererais etre au lit sous ma couette que dehors par -8°! J'avais préparé ma course dans l'optique de faire 7h20 mais la je sais que ca ne sera pas jouable, du coup j'ai vraiment du mal à positiver et à trouver une vraie motivation alors que je sais très bien que sur ce genre de course c'est la tête le principal moteur.
Saint-Etienne -> St Christo en Jarez
16km de course - 1h37'54"- 997 ème
Le départ arrive du coup comme une libération, une fois parti, plus (trop) de questions à se poser. Comme l'an denier on démarre les premiers kilomètres en mode footing, on profite de cette portion calme pour faire les derniers réglages: au bout de 12' lorsque j'essaie de boire dans mon tuyeau pour la premiere fois c'est déjà quasiment gelé!!! Mon collègue me conseille de chasser le liquide du tuyau à chaque fois que je bois pour éviter que le liquide ne gele dedans, ca me sauvera la vie! On passe devant ce maintenant fameux panneaux lumineux indiquant -7°... Heureusement les premieres pentes vers Sorbier arrivent et permettent de se réchauffer. Dès la sortie de Sorbier on se retrouve dans la neige, assez dure pour le moment ca repond bien sans trop glisser. Je décide de ne pas chausser mes Yaktrax (chaines pour chaussures) fraichement achetées, pour l'instant ca ne glisse pas du tout. Par contre ca devient rapidement physique, il faut pousser un peu plus fort sur chaque foulée et rester un peu plus concentré sur chaque réception... Ca ne présage rien de bon! Et puis je sens que la tête n'y est pas. La lassitude commence déjà à s'installer alors que la course ne fait que commence. Mes deux compères se sont envolés depuis les premieres pentes et l'idée de passer cette nuit seul (au milieu de 11 000 coureurs ) ne m'inspirent guère. A ce moment là je pense déjà à m'arrêter à Saint-Catherine et à rentrer en Bus. Paradoxalement les jambes sont bonnes, je sens que j'ai fait de gros progrès en montées depuis l'an passée et que je pourrai courir presque sur toute cette première partie...Au bout d'une heure je tente de commencer à m'alimenter: Un gel à la cacahouète que je mettrais près d'une demi heure à sortir par petit bout du tube et à ingurgiter. Là aussi les conditions ne sont pas favorables à la perf! Et on arrive déjà au premier ravito que je zappe comme l'année dernière.
St Christo en Jarez -> Moreau
21km de course - 2h23'03" - 705 ème
Dès la sortie de St Christo, je me fais la reflexion que le peloton est beaucoup moins dense que l'an passé ou il avait fallut que je passe la mi-course pour que les rangs s'eclaircissent. La pas trop de bouchon. En arrivant sur les hauts, la couche de neige se fait bien plus épaisse et la progression plus fatiguante, je tente de conserver un rythme constant mais les cuisses chauffent rapidement: Pour réussir la STL cette année il ne faut pas seulement avoir une "grosse caisse", mais aussi les cuisses de Musclor et j'avais pas misé la dessus. J'essaie alors de nouveau de m'alimenter: une barre de céréales qui passe plutot bien d'habitude mais qui là ressemble à un morceau de parpaing, très dur à macher et à avaler. En plus j'ai l'impression qu'elle me reste coincer en travers de la gorge puis sur l'estomac... Deuxième mauvaise expérience ravito de la course et dernière en ce qui concerne mon ravito perso! A partir de ce moment la et pour les 6h de courses restantes, mon ravitaillement solide se résumera à 2 bananes et 8 carrés de chocolat... En arrivant à Moreau , les cuisses sont déjà douloureuses alors que je sais pertinemment que le postulat de base de la STL est d'arriver frais à Sainte-Catherine: Décidemment c'est mal engagé.
Moreau -> St Catherine
27km de course - 3h03'17" - 906 ème
Et ca se confirme dans la première descente, je ne suis pas aussi frai qu'il le faudrait, dépasser me demande plus d'energie que d'habitude. Je me laisse donc un peu "bouchonné" et profites des paysages. La neige partout permet de distinguer le paysage malgrél'absence de lune, et c'est vraiment magique. Malgré le froid et la difficulté, je prends le temps d'apprécier les paysages, je reconnais les endroits, et du coup le temps passent assez vite. On basclue déjà sur Ste-Cat' et mon premier arrêt ravitaillement. En arrivant dans la tente je suis déjà cuit! C'est une très mauvaise nouvelle sachant que même si l'essentiel du denivelé est derrière moi, il reste quand même 40 bornes à s'enfiler. Je pointe mon nez à la sortie du ravitaillement et m'appercois que les bus sont pleins et qu'il ne sera donc pas possible d'y monter tout de suite... Je repousse donc mon envie d'abandon à un peu plus tard et repars rapidement (pas plus de 3-4' de pause) après avoir bu 2 goblets de soupe.
St Catherine -> Saint Genoux
34km de course - 4h19'46" - 846 ème
Dès la sortie de la ville on tombe sur les premieres portions glissantes, je décide alors de sortir ma botte secrète et d'enfiler mes chaines. En plus je sais que la descente du bois d'arfeuille n'est pas loin et que si je suis en confiance je pourrais envoyer un peu. Ce passage va se révéler le meilleur de toute la course, la soupe et la chaleur ont fait disparaitre les douleurs, je monte à un bon rythme et je me sens bien, mes envies d'abandon sont parties pour un temps et malgré le frois de plus en plus vif je profite pleinement de ma course. Je vois les autres qui dérapent dans la montée alors que je suis littéralement accroché au chemin: c'est une vraie réussite! Du coup dès le début de la descente qui suit je tente d'envoyer un peu pour profiter de mon bon passage: je déboule dans le chemin comme une balle à coté des autres coureurs qui tendent tent bien que mal de ne pas tomber! Je suis le temoin de bon nombre de chute mais pour ma part tout va bien. la montée vers Saint-Genous me ramène à la réalité, j'ai les jambes sèches et vu que je n'ai pas remanger, le réservoir commence à être vide. Je monte donc à l'économie et passe le ravitaillement sans stopper.
Saint Genoux -> Soucieux
45km de course - ??? - ???ème
Mes courses sont une suite de cycle, plus ou moins long, ou alterne bonnes sensations moment très durs: La de nouveau je suis dans le dur, mais alors très dur...Le pire c'est que comme la plupart du temps j'en connais la cause: mon très faible apport solide... et pourtant l'idée de reprendre un gel ou une barre me révulse! Tant pis je vais continuer d'avacer au ralenti, de toute façon je n'ai plus rien à jouer maintenant que mes cuisses sont en compote. Heureusement le spectacle est vraiment magnifique, cette vue sur la vallée lyonnaise au loin avec tout les paysage recouvert de neige c'est vraiment appaisant: C'est cette image qui me restera surtout de cette édition, le silence des pas assourdi par la neige et le grand calme avant le calvaire final. J'arrive à Soucieux fatigué mais je me dis que je suis maintenant si proche de l'arrivée qu'il serait vraiment dommage de s'arrêter: après tout être finisher de cette édition sera une réussite en soit. Le problème c'est que ma négligence au niveau de mon alimentation m'a mis dans un piteux état. Je refais le plein de mon camelback (pas facile, j'ai mis au moins 5'...) puis je bois deux nouveaux gobelets de soupes et repars avec une banane dans ma poche.
Soucieux -> Beaunant
57km de course - 6h57'56" - 828 ème
A la sortie de ce 2eme arrêt le froid me transperce... Je décide donc de sortir ma veste gore-tex de mon sac et à l'enfiler. Je sais que mon rythme de course sur cette dernière partie de course risque d'être assez réduit et je ne veux prendre aucun risque. Je sens immédiatement que c'est le bon choix, la chaleur revient rapidement et je peux de nouveau me concentrer sur la route. Parce que la c'est du costaud!!! du verglas en veux-tu en voila, sur la route, dans les chemins, quasiment en continue... Je passe mon temps à enlever mes chaines et à les remettre. Je suis tout a fait conscient que le temps que ca me coute n'est pas récupérer une fois que je cours, par contre l'économie d'énergie est, elle, incroyable et je ne risque pas de me rerouver sur le coté de la route avec une arcade éclatée comme deux coureurs que je croise en quelques km... finalement le regrette presque la poudreuse... Je commence de nouveau à avoir vraiment mal aux jambes et les relances sont de plus en plus laborieuses. Quand se profile l'arrivée sur Beaunant, je n'espère qu'une chose c'est que l'arrivée en zone urbaine nous débarasse de cette glace. Et c'est raté: la descente sur Beaunant est une sa!¢#erie sans nom, aucun moment de récupération sous peine de se retrouver la tronche en vrac. J'ai tellement hate d'en finir que je ne m'arrête pas et par directement à l'assaut de la dernière difficulté.
Beaunant -> Lyon
61km de course - 7h28'24" - 772 ème
La montée des aqueducs: L'an passé ca avait été un vrai calvaire, là par contre ca passe plutot bien je marche d'un bon pas avec un collègue d'infortune. La route est sèche et par les temps qui courent c'est un vrai luxe. Je sais maintenant que je vais finir ma deuxième STL, et je commence à me détendre un peu. Par contre ma gestion catastrophique de mon alimentation depuis le départ m'enlève tout rêve de terminer fort comme l'année dernière: Je vais donc subir jusqu'au bout! Une fois passé la cote commence la dernière descente vers Lyon: Un vrai supplice: je n'ai pas de jus pour relancer,j'ai mal aux pieds et ce verglas qui n'en finit pas au passage au dernier point de chrono et du panneau arrivée 7km l'idée de me farcir 7 km sur les quais avec le vent qui souffle gache le plasir d'être si proche de l'arrivée.
Lyon -> Lyon Palais des Sports
68km de course - 8h13'35" - 730 ème
Cette dernière partie sur les quais sera une épreuve de volonté: "Je ne marcherai pas!" malgré le vent fort, la glace omniprésente et une fatigue générale importante je me mets en mode automatique. Je range mon cerveau dans mon sac et "débranche" pendant un long moment. Seule la vue du toit du palais des sports réussira à me faire revenir un peu. Sur cette partie j'aurai doubler bon nombre de marcheur, moi j'aurai au moins réussi ce pari avec moi même terminer en courant. Par contre mon état d'esprit tranche vraiment avec mon arrivée de l'an passé: l'euphorie et la joie ont fait place au soulagement, mais je suis enfin au bout de cette nuit.
Bilan:
- J'adore cette course, son ambiance, son parcours, mais cette année elle était de trop. Je suis arrivé sans réelle motivation ni objectif vu les conditions. Cela confirme que pour se présenter au départ d'un ultra, quel qu'il soit, il faut en avoir vraiment envie et être prêt à avoir mal. La je manquais de fraicheur et de sommeil après 10 jours usant au niveau professionnel
- Mon objectif de 7h20 est envisageable, mais il lfaudra que: 1 la STL soit un de mes deux objectifs principaux de l'année et mon seul objectif chrono de fin de saison, 2 que les conditions soient un peu plus clémentes que cette année, et autant j'ai la main sur le premier poit, autant le deuxieme est beaucoup plus aléatoire.
- Mon plan spécialement amménagé pour la STL etait parfait, je suis arrivé avec des jambes de feu et je n'ai eu aucune courbature depuis...J'ai pu mesurer mes progrès en montée et je pense que la possibilité de courir rpesque tout le long n'est plus une utopie , mais bien un objectif. J'ai donc pas mal de regret de ne pas avoir trouvé les ressources morales pour en profiter un peu plus.
- Je suis décu de ne pas avoir pu rencontré les autres avant la course , mais le timing dossard-tenue-sac_dans_le_bus était vraiment serré.
- Après la poisse que j'ai eu toute cette année sur quasiment l'ensemble de mes courses au niveau des conditions météo , je conseille à tout le monde de s'inscrire aux mêmes épreuves que moi en 2011, je n'aurai que du beau temps
00h00: Ca y est, on y est! Un an après je me represente au depart de cette classique de la course nature. Malgré ma bonne experience de l'an passé, je suis un peu tendu: meme si j'ai des jambes de feu depuis 3 semaines, les 10 derniers jours ont été perturbé par pas mal de stress au boulot et des nuits perturbées. Mais surtout les conditions s'annoncent compliquées: On nous annonce 40 à 50 cm de neige par endroit et surtout des temperatures largement négatives ... Enfin suite à une récupération des dossards un poil longue je n'ai pas eu le temps de rencontrer toutes les personnes que je souhaitais voir
avant la course!
Je suis donc au depart avec mes deux memes comperes, mais pas tout a fait pret a en decoudre avec ces presques 70km: la saison a été longue et à ce moment je prefererais etre au lit sous ma couette que dehors par -8°! J'avais préparé ma course dans l'optique de faire 7h20 mais la je sais que ca ne sera pas jouable, du coup j'ai vraiment du mal à positiver et à trouver une vraie motivation alors que je sais très bien que sur ce genre de course c'est la tête le principal moteur.
Saint-Etienne -> St Christo en Jarez
16km de course - 1h37'54"- 997 ème
Le départ arrive du coup comme une libération, une fois parti, plus (trop) de questions à se poser. Comme l'an denier on démarre les premiers kilomètres en mode footing, on profite de cette portion calme pour faire les derniers réglages: au bout de 12' lorsque j'essaie de boire dans mon tuyeau pour la premiere fois c'est déjà quasiment gelé!!! Mon collègue me conseille de chasser le liquide du tuyau à chaque fois que je bois pour éviter que le liquide ne gele dedans, ca me sauvera la vie! On passe devant ce maintenant fameux panneaux lumineux indiquant -7°... Heureusement les premieres pentes vers Sorbier arrivent et permettent de se réchauffer. Dès la sortie de Sorbier on se retrouve dans la neige, assez dure pour le moment ca repond bien sans trop glisser. Je décide de ne pas chausser mes Yaktrax (chaines pour chaussures) fraichement achetées, pour l'instant ca ne glisse pas du tout. Par contre ca devient rapidement physique, il faut pousser un peu plus fort sur chaque foulée et rester un peu plus concentré sur chaque réception... Ca ne présage rien de bon! Et puis je sens que la tête n'y est pas. La lassitude commence déjà à s'installer alors que la course ne fait que commence. Mes deux compères se sont envolés depuis les premieres pentes et l'idée de passer cette nuit seul (au milieu de 11 000 coureurs ) ne m'inspirent guère. A ce moment là je pense déjà à m'arrêter à Saint-Catherine et à rentrer en Bus. Paradoxalement les jambes sont bonnes, je sens que j'ai fait de gros progrès en montées depuis l'an passée et que je pourrai courir presque sur toute cette première partie...Au bout d'une heure je tente de commencer à m'alimenter: Un gel à la cacahouète que je mettrais près d'une demi heure à sortir par petit bout du tube et à ingurgiter. Là aussi les conditions ne sont pas favorables à la perf! Et on arrive déjà au premier ravito que je zappe comme l'année dernière.
St Christo en Jarez -> Moreau
21km de course - 2h23'03" - 705 ème
Dès la sortie de St Christo, je me fais la reflexion que le peloton est beaucoup moins dense que l'an passé ou il avait fallut que je passe la mi-course pour que les rangs s'eclaircissent. La pas trop de bouchon. En arrivant sur les hauts, la couche de neige se fait bien plus épaisse et la progression plus fatiguante, je tente de conserver un rythme constant mais les cuisses chauffent rapidement: Pour réussir la STL cette année il ne faut pas seulement avoir une "grosse caisse", mais aussi les cuisses de Musclor et j'avais pas misé la dessus. J'essaie alors de nouveau de m'alimenter: une barre de céréales qui passe plutot bien d'habitude mais qui là ressemble à un morceau de parpaing, très dur à macher et à avaler. En plus j'ai l'impression qu'elle me reste coincer en travers de la gorge puis sur l'estomac... Deuxième mauvaise expérience ravito de la course et dernière en ce qui concerne mon ravito perso! A partir de ce moment la et pour les 6h de courses restantes, mon ravitaillement solide se résumera à 2 bananes et 8 carrés de chocolat... En arrivant à Moreau , les cuisses sont déjà douloureuses alors que je sais pertinemment que le postulat de base de la STL est d'arriver frais à Sainte-Catherine: Décidemment c'est mal engagé.
Moreau -> St Catherine
27km de course - 3h03'17" - 906 ème
Et ca se confirme dans la première descente, je ne suis pas aussi frai qu'il le faudrait, dépasser me demande plus d'energie que d'habitude. Je me laisse donc un peu "bouchonné" et profites des paysages. La neige partout permet de distinguer le paysage malgrél'absence de lune, et c'est vraiment magique. Malgré le froid et la difficulté, je prends le temps d'apprécier les paysages, je reconnais les endroits, et du coup le temps passent assez vite. On basclue déjà sur Ste-Cat' et mon premier arrêt ravitaillement. En arrivant dans la tente je suis déjà cuit! C'est une très mauvaise nouvelle sachant que même si l'essentiel du denivelé est derrière moi, il reste quand même 40 bornes à s'enfiler. Je pointe mon nez à la sortie du ravitaillement et m'appercois que les bus sont pleins et qu'il ne sera donc pas possible d'y monter tout de suite... Je repousse donc mon envie d'abandon à un peu plus tard et repars rapidement (pas plus de 3-4' de pause) après avoir bu 2 goblets de soupe.
St Catherine -> Saint Genoux
34km de course - 4h19'46" - 846 ème
Dès la sortie de la ville on tombe sur les premieres portions glissantes, je décide alors de sortir ma botte secrète et d'enfiler mes chaines. En plus je sais que la descente du bois d'arfeuille n'est pas loin et que si je suis en confiance je pourrais envoyer un peu. Ce passage va se révéler le meilleur de toute la course, la soupe et la chaleur ont fait disparaitre les douleurs, je monte à un bon rythme et je me sens bien, mes envies d'abandon sont parties pour un temps et malgré le frois de plus en plus vif je profite pleinement de ma course. Je vois les autres qui dérapent dans la montée alors que je suis littéralement accroché au chemin: c'est une vraie réussite! Du coup dès le début de la descente qui suit je tente d'envoyer un peu pour profiter de mon bon passage: je déboule dans le chemin comme une balle à coté des autres coureurs qui tendent tent bien que mal de ne pas tomber! Je suis le temoin de bon nombre de chute mais pour ma part tout va bien. la montée vers Saint-Genous me ramène à la réalité, j'ai les jambes sèches et vu que je n'ai pas remanger, le réservoir commence à être vide. Je monte donc à l'économie et passe le ravitaillement sans stopper.
Saint Genoux -> Soucieux
45km de course - ??? - ???ème
Mes courses sont une suite de cycle, plus ou moins long, ou alterne bonnes sensations moment très durs: La de nouveau je suis dans le dur, mais alors très dur...Le pire c'est que comme la plupart du temps j'en connais la cause: mon très faible apport solide... et pourtant l'idée de reprendre un gel ou une barre me révulse! Tant pis je vais continuer d'avacer au ralenti, de toute façon je n'ai plus rien à jouer maintenant que mes cuisses sont en compote. Heureusement le spectacle est vraiment magnifique, cette vue sur la vallée lyonnaise au loin avec tout les paysage recouvert de neige c'est vraiment appaisant: C'est cette image qui me restera surtout de cette édition, le silence des pas assourdi par la neige et le grand calme avant le calvaire final. J'arrive à Soucieux fatigué mais je me dis que je suis maintenant si proche de l'arrivée qu'il serait vraiment dommage de s'arrêter: après tout être finisher de cette édition sera une réussite en soit. Le problème c'est que ma négligence au niveau de mon alimentation m'a mis dans un piteux état. Je refais le plein de mon camelback (pas facile, j'ai mis au moins 5'...) puis je bois deux nouveaux gobelets de soupes et repars avec une banane dans ma poche.
Soucieux -> Beaunant
57km de course - 6h57'56" - 828 ème
A la sortie de ce 2eme arrêt le froid me transperce... Je décide donc de sortir ma veste gore-tex de mon sac et à l'enfiler. Je sais que mon rythme de course sur cette dernière partie de course risque d'être assez réduit et je ne veux prendre aucun risque. Je sens immédiatement que c'est le bon choix, la chaleur revient rapidement et je peux de nouveau me concentrer sur la route. Parce que la c'est du costaud!!! du verglas en veux-tu en voila, sur la route, dans les chemins, quasiment en continue... Je passe mon temps à enlever mes chaines et à les remettre. Je suis tout a fait conscient que le temps que ca me coute n'est pas récupérer une fois que je cours, par contre l'économie d'énergie est, elle, incroyable et je ne risque pas de me rerouver sur le coté de la route avec une arcade éclatée comme deux coureurs que je croise en quelques km... finalement le regrette presque la poudreuse... Je commence de nouveau à avoir vraiment mal aux jambes et les relances sont de plus en plus laborieuses. Quand se profile l'arrivée sur Beaunant, je n'espère qu'une chose c'est que l'arrivée en zone urbaine nous débarasse de cette glace. Et c'est raté: la descente sur Beaunant est une sa!¢#erie sans nom, aucun moment de récupération sous peine de se retrouver la tronche en vrac. J'ai tellement hate d'en finir que je ne m'arrête pas et par directement à l'assaut de la dernière difficulté.
Beaunant -> Lyon
61km de course - 7h28'24" - 772 ème
La montée des aqueducs: L'an passé ca avait été un vrai calvaire, là par contre ca passe plutot bien je marche d'un bon pas avec un collègue d'infortune. La route est sèche et par les temps qui courent c'est un vrai luxe. Je sais maintenant que je vais finir ma deuxième STL, et je commence à me détendre un peu. Par contre ma gestion catastrophique de mon alimentation depuis le départ m'enlève tout rêve de terminer fort comme l'année dernière: Je vais donc subir jusqu'au bout! Une fois passé la cote commence la dernière descente vers Lyon: Un vrai supplice: je n'ai pas de jus pour relancer,j'ai mal aux pieds et ce verglas qui n'en finit pas au passage au dernier point de chrono et du panneau arrivée 7km l'idée de me farcir 7 km sur les quais avec le vent qui souffle gache le plasir d'être si proche de l'arrivée.
Lyon -> Lyon Palais des Sports
68km de course - 8h13'35" - 730 ème
Cette dernière partie sur les quais sera une épreuve de volonté: "Je ne marcherai pas!" malgré le vent fort, la glace omniprésente et une fatigue générale importante je me mets en mode automatique. Je range mon cerveau dans mon sac et "débranche" pendant un long moment. Seule la vue du toit du palais des sports réussira à me faire revenir un peu. Sur cette partie j'aurai doubler bon nombre de marcheur, moi j'aurai au moins réussi ce pari avec moi même terminer en courant. Par contre mon état d'esprit tranche vraiment avec mon arrivée de l'an passé: l'euphorie et la joie ont fait place au soulagement, mais je suis enfin au bout de cette nuit.
Bilan:
- J'adore cette course, son ambiance, son parcours, mais cette année elle était de trop. Je suis arrivé sans réelle motivation ni objectif vu les conditions. Cela confirme que pour se présenter au départ d'un ultra, quel qu'il soit, il faut en avoir vraiment envie et être prêt à avoir mal. La je manquais de fraicheur et de sommeil après 10 jours usant au niveau professionnel
- Mon objectif de 7h20 est envisageable, mais il lfaudra que: 1 la STL soit un de mes deux objectifs principaux de l'année et mon seul objectif chrono de fin de saison, 2 que les conditions soient un peu plus clémentes que cette année, et autant j'ai la main sur le premier poit, autant le deuxieme est beaucoup plus aléatoire.
- Mon plan spécialement amménagé pour la STL etait parfait, je suis arrivé avec des jambes de feu et je n'ai eu aucune courbature depuis...J'ai pu mesurer mes progrès en montée et je pense que la possibilité de courir rpesque tout le long n'est plus une utopie , mais bien un objectif. J'ai donc pas mal de regret de ne pas avoir trouvé les ressources morales pour en profiter un peu plus.
- Je suis décu de ne pas avoir pu rencontré les autres avant la course , mais le timing dossard-tenue-sac_dans_le_bus était vraiment serré.
- Après la poisse que j'ai eu toute cette année sur quasiment l'ensemble de mes courses au niveau des conditions météo , je conseille à tout le monde de s'inscrire aux mêmes épreuves que moi en 2011, je n'aurai que du beau temps
par papadje
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- plassall
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Réponse de plassall sur le sujet Re: SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute...
Posted il y a 13 ans 11 mois #73603
felicitation! Reussir a pousser jusqu'au bout alors que le moral n'etait pas forcement la c'est fort. Ca doit etre dur de ne pas monter dans les bus et de continuer...
Bravo!
Bravo!
par plassall
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- FredX
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Réponse de FredX sur le sujet Re: SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute...
Posted il y a 13 ans 11 mois #73607
Bon j'ai pas trop vu où était la déroute,
pour moi, il y a une bonne gestion de la course malgré une motivation défaillante dès le départ...
Ce n'en est que plus méritant de continuer dans ces conditions...
Je suis sur que cette expérience va t'aider dans tes prochaines courses au moment où la tête flanche...
Donc moi je dis un GRAND B.R.A.V.O. !!!
P.S : tu peux retourner sur ton plan dans le carnet pour ajouter avec le choix ''Modifier le plan" un lien vers le récit de ta course...
Tu verras dans 3 mois tu en seras fier de cette course faite à la volonté !
pour moi, il y a une bonne gestion de la course malgré une motivation défaillante dès le départ...
Ce n'en est que plus méritant de continuer dans ces conditions...
Je suis sur que cette expérience va t'aider dans tes prochaines courses au moment où la tête flanche...
Donc moi je dis un GRAND B.R.A.V.O. !!!
P.S : tu peux retourner sur ton plan dans le carnet pour ajouter avec le choix ''Modifier le plan" un lien vers le récit de ta course...
Tu verras dans 3 mois tu en seras fier de cette course faite à la volonté !
Last Edit:il y a 13 ans 11 mois
par FredX
Dernière édition: il y a 13 ans 11 mois par FredX.
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- Alassea
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Réponse de Alassea sur le sujet Re: SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute...
Posted il y a 13 ans 11 mois #73611
Merci pour ce CR! et félicitation!
par Alassea
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- rycker
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Réponse de rycker sur le sujet Re: SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute...
Posted il y a 13 ans 11 mois #73614
Un grand bravo à toi même si tu n'as pas l'air d'etre entierement satisfait
En tout cas , pour une bonne partie d'entre nous , ta course ainsi que ton temps son un reve quasi inaccessible .
Encore Bravo
En tout cas , pour une bonne partie d'entre nous , ta course ainsi que ton temps son un reve quasi inaccessible .
Encore Bravo
par rycker
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- guillaume072
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Réponse de guillaume072 sur le sujet Re: SaintéLyon 2010: Episode II, la déroute...
Posted il y a 13 ans 11 mois #73628
t'es pas mal avec les dieux météos cette année !!!!
tu me dis les courses que tu fais l'an prochain, et j'évite ces dates là !!!
félicitation pour le courage au cours de cette course !!
@+
tu me dis les courses que tu fais l'an prochain, et j'évite ces dates là !!!
félicitation pour le courage au cours de cette course !!
@+
par guillaume072
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