Bonjour à tous,
Beaucoup de temps passé sur ce site valait bien un grand retour d'information en remerciement de tout ce que j'y ai appris!
Désolé pour ceux qui veulent un court récit, j'attaque un roman!
La crise de la quarantaine m'a rattrappée il y a 2 ans avec mes 8 kg post 7300 paquets de cigarettes!
Un peu de CAP l'été pour me remettre en forme(s), 5 puis 10 km à fond et au bout de 2 mois, 5kg de moins et 1 genou en vrac
Pause de 4 mois, puis nouvelle tentative, même punition et la souffrance de chaque sortie sur le souffle, le genou droit, le gauche, la cheville, alouette... et arrêt de la CAP...
Marre d'avoir mal tout le temps, et tout le monde qui me dit que les chaussures aujourd'hui ne sont plus ce qu'elles étaient il y a quelques années, très important de bien les choisir... Mouais, marketting!!! arnaque!!! mon problème à moi, c'est les genoux...
Evénement 1 : Et puis en avril, je vais dans un magasin spécialisé de Toulouse et j'explique mon problème au vendeur qui me fait courir dehors et me propose un modèle (je fais court) que j'achète sans conviction (c'est évidemment le plus cher).
Et là, MIRACLE : j'ai rencontré le Dieu de la CAP! Fini les douleurs de genoux, coude, hiboux... Placebo? Toujours est-il que je me mets à courir sans avoir mal 1 fois, puis 2 fois par semaines, 45 min puis 1H et jusque 1H15, et toujours à fonc s'il vous plait!
Evénement 2 : Et là, mon père, marathonien s'il en est, m'offre un CFM en juin (mon premier, le truc qui ne sert à rien par excellence, tout ça pour des maniaques de la montre...) que j'ai du mal à faire marcher,
Et là, c'est l'engrennage : obsession pour la FC, podomètre, obsession pour la vitesse / FCM, sortie jusque 15 km
Evènement 3 : et là, en cherchant comment m'entrainer pour un semi, je tombe sur le site qui nous réunit tous ici, et je plonge dans un autre univers! Je mets un nom sur mes névroses, je les organise, je les rationnalise
Je découvre que la souffrance ne fait pas partie de l'univers de l'entrainement du coueur, ah bon?
Je découvre qu'il faut courir doucement pour aller vite, ah bon???
Mais, si je cours comme c'est dit dans le site, je m'arrête, je marche!
Inscription à un 10 km en juillet, 49'27'' soit 12.2, 95% de FCM dès le début, 102% à la fin, une agonie tout du long mais un virus attrapé : et si je faisais un semi-marathon, puis comme je cours finalement 15 km, pourquoi ne pas taper directement dans le marathon. Ben tiens, il y en a un àToulouse dans 4 mois
Allez donc, plan marathon, il me reste 14 semaines, je ne peux pas m'entrainer plus de 3 fois par semaines, banco... je prends le plan ad hoc
Petit test VMA sur 2000 m (google earth) 14 km/h, marathon à 10,5km/h
6H du mat avant le boulot, fractionné, footing, seuil, vacances, 7H du mat, fractionné, footing seuil........
Et puis mi-aout, test en labo, VO2max 55, VMA 16.5, seuil 14, récupération 11! Ah bon, j'ai tant progressé? Ils avaient donc raison sur le site? Le fait est que je cours à la même vitesse qu'avant, mais à 70% et non plus à 80%!
Alors entrainement marathon pour 11,5 soit 3h40
Achat d'un garmin forunner 305, le bonheur intégral, changement de vie (à rapprocher à l'évènement numéro 2)
Semi en préparation, 1H48'32'' à vitesse marathon, sans jamais dépasser 83-84%, ouahh, je peux donc approcher les 3H30, je change mon objectif : 12 km/h pour les 4 dernières semaines,
Evidemment, j'adapte mes vitesses d'entrainement en fonction de tous ces paramètres
Et on en arrive à ce qui m'a occupé l'esprit pendant 3 mois 1/2, le marathon de Toulouse 2010, ce dimanche 24 octobre.
Des conditions météo annoncées cataclysmiques 4 jours avant (60 km/h de vent et des trombes d'eau, merci météo France) qui sont finalement seulement très humides : 10°C, pas de vent, et de la pluie pendant plus de la moitié du parcours mais pas des trombes d'eau.
On est 2, on va pouvoir se soutenir tant qu'on peut, et après on verra.
Ravitaillement par gel Marathon overstims, on verra ce que ça donne!
J'avais prévu de faire les 2 premiers kilo à 10 (pour activer ma lipolyse, LOL) dans le pietinement, puis monter tranquillement à 11,5 puis en fonction jusque 12 si tout va bien, ou rester à 11,5, donc objectif 3H40 et mieux si possible
le départ était tellement bien organisé avec des sas pour chaque vitesse, que se mettre juste derrière les 3H30 et devant les 3H45 ne permettait pas de piétiner : on s'est retrouvé directement à un rythme de 5'5'', adieu la lipolyse!, bonjour les 85% directement avec le stress et pendant au moins 5 km
10 km en 52', premier semi en 1H49', tout va bien, l'animation est sympa, on discute avec les gens, la FC se stabilise entre 81 et 83%.
Km 25, j'arrive dans l'inconnu (sortie la plus longue 2H15, 25 km), les kilomètres commencent à rallonger, la moyenne générale est toujours sur une base de 11,7 mais la montre commence à tourner plus vite.
Au kilomètre 30, mon cardio commence à déconner, il me faut monter à 85-86% pour maintenir 11,5 au kilo, puis bientôt il n'arrive plus à marquer plus que 11,3 au kilo!
Km 32, on passe à 300 m de l'arrivée, mais il faut replonger au sud vers Rangueil, petit coup au moral
Et km 35, l'allée des demoiselles qui monte, et les crampes qui arrivent : insidieuses, muscles par muscle des petites décharges pour rappeler que si tu accélères ta jambe part en vrille, obligé de ralentir à 11, puis 10,5, puis petit arrêt pour étendre la jambe gauche qui hurle au km 37 , ça va être long!
On est 2, on se soutien mais on ne parle plus beaucoup : la course est mécanique et mentale, le corps veut lacher, la tête maintien juste le rythme en dessous de la crampe, les foulées sont plus courtes.
Coup de massue, le peloton des 3H45 nous avale, il faut s'accrocher, ne pas laisser trop filer les ballons (ils les emmèneront en 3H40)
Ce qui motive, c'est que plein de coureurs sont en vrac, et que tout le monde s'encourage, se soutien, comprend ce que l'autre à dans les jambes, dans les tripes... On souffre mais on double à tour de bras
1H pour atteindre les 39 km, 3h pour les 40 et dernier ravitaillement, et là c'est l'adrénaline pure : accélération progressive, plein de public, les copains, la famille, un sprint accompagné et le dernier km probablement à 20 km/h tellement mes jambes vont vite malgré leur tension (mon GPS me dit que j'étais à 12 km/h mais il ne devait pas fonctionner!), hurlement au passage de la ligne, que c'était long
A l'arrivée, tout va bien sauf les jambes qui sont bien dures, le dernier semi a été fait en 1H55 pour un temps de 3H44 pas si loin de mon objectif, et de belles courbatures pendant 2 jours à la maison!
En synthèse : les chaussures, le CFM, la préparation et le site +++
Pour la course : peut-être des objectifs trop élevés et surtout qui ont changé au fur et à mesure de la préparation, j'aurai mieux fait de viser 3H45 dès le départ, quitte à accélérer si je le pouvais?
Bravo aux organisateurs : un sans faute à tous les niveaux de mon point de vue (super bénévoles, ravitaillo nombreux et pas de cohue, fléchage au poil, kilométrage au parfait...
En tous cas, merci à Gilles et toute l'équipe du site qui m'ont accompagné pendant tpout le temps de ma préparation sans le savoir, et sans qui je n'aurai pas fait tout ça.
Après ça, il va falloir repartir sur de nouveaux objectifs (10 km en 43', semi en 1H37 et marathon en 3H30 par exemple, soyons fou) après un peu de repos!
A bientôt pour de nouvelles aventures!
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