En métro ça fait moins mal aux pattes, quand même!

Hey les biloutes!!!

A mon tour de rendre compte des aventures du aldalien "à l'capitale"

Je prends le train hier après-midi à destination de Paris. J'y rejoins mon frère, ainsi que son beau-frère (donc le frère de ma belle-soeur. Ca va, vous suivez toujours?). On se retrouve au Troca pour retirer les dossards, les T-shirts (jolis et sympas) et on se dirige vers l'appart' du beau-frère. Mais déjà, prendre le soleil en face de la Tour EIFFEL, c'est bien sympa...j'avais oublié qu'il y a des trucs cool à Paris...
Petit moment de nostalgie, l'appart' du beau-frère est situé à deux pas de l'appartement dans lequel j'ai habité quand j'étais parisien (oui, j'avoue, j'ai mal tourné à une époque ). Après dépôt des affaires, pose des dossards et puces, on part se sustenter dans un resto italien sympa près de Convention. Au menu : Cocktail de pâtes (avec la sauce!!! Faut pas déconner non plus, si y a plus de plaisir...On n'est pas des pros, ni des kenyans ) et...bière !!!

La nuit est assez peu réparatrice : le beau-frère (vous allez finir par penser que je l'accable) est assez branché meubles japonais. On a donc dormi sur des vrais tatamis en paille de riz, avec deux épaisseurs de matelas fins et assez dur. On a donc plutôt sommeillé que dormi, et le lendemain matin, la séance d'étirement des lombaires n'a pas été luxueuse.

Petit dej' rapide ("gateau sportif" maison qui colle bien au palais, car gavé de miel; café, jus de fruit), et on choppe le métro direction le Départ.
Histoire d'éviter les cohues pré et post course, on ne passe pas par la case vestiaire, on s'est donc équipé en conséquence. Rigolo de voir les rames de métro se remplir petit à petit de dingues de la CAP qui portent la même panoplie que toi, plaque d'immatriculation comprise
On arrive sur place un peu avant 9h. Le pont est encore assez vide. Histoire de pas se retrouver avec les furieux, on repart se ballader puis on revient. On pense se placer pas trop près du départ, mais on verra plus loin qu'on s'est planté.
Puis passe l'heure d'attente, avec la sono qui couvre par moment mon lecteur MP3, çà m'énerve un peu (j'aime pas la programmation musicale qu'ils passent. Je sais qu'il n'y peuvent rien, mais c'est mes goûts et pis c'est tout)

Puis arrive un premier départ anticipé 15 minutes avant l'officiel (les "joulettes"? pas compris de quoi il s'agit)
et 5 minutes après, celui des handisports. A chacun de ces départs, forcément le gros de la troupe se rapproche...et au final on se retrouve à même pas 20 mètresde la ligne.

Et puis Marie-Jo donne le départ...

On se donne une tape l'un l'autre pour se motiver, puis on s'élance. Le contournement du TROCA est d'entrée casse-patte, avec la montée bien raide. le frèrot et moi on largue le beau-frère, happés que nous sommes par le mouvement. Et puis un peu avant l'Avenue FOCH, je laisse partir le frangin, parce que je regarde la cardio/chrono et je me rends compte que:
-mon allure est plus rapide que ce que j'avais prévu
-la FC tape déjà entre 150 et 160
Malgrés les rues en descentes, la FC a du mal a baisser en dessous de 150 (normal, et puis un peu de stress du départ aussi...).
Passage de l'avenue FOCH, je commence à prendre conscience de l'environnement, des spectateurs, de l'ambiance...la musique du MP3 me donne des ailes, et le soleil...Vu sous cet angle, c'est sympa, Paris Ha et puis aussi (en plus c'est raccord avec le thème): c'est vachement joli, toutes ces joggeuses qui participent...
Au bois de Boulogne, je zappe le premier ravito qui arrive après une bonne demi-heure de run, j'ai programmé de prendre mon premier ENERGIX après 45 minutes. Quelques passages chiants avec les pommes de pins sur les côtés des allées du parcours (gaffe aux entorses, hein...), et des bouchons à deux endroits...
Au km 8, je m'arrête pour la vidange (histoire de pas devoir le faire en plein Paris, j'ai ma pudeur)...et alors que je me prépare à partir, je vois passer le meneur d'allure "2h00"
Putain, il était derrière moi! Me reste plus qu'à le rattraper si je veux tenter le chrono...
Mais pas loin derrière, il y a un virage avec bouchon, et je le perds de vue...Je ne le reverrai jamais
Par contre, autant pendant les 10km qui viennent de s'écouler, je me suis fait énormément doubler, autant à partir de là, c'est moi qui double Ca va dans le bon sens!
On approche alors de Paris. Je me sens en forme, chaud (mais pas fatigué! Les fans de Danyboon noteront l'allusion à Jean-Pierre le culturiste ) et j'enroule bien...Comme j'ai pris mon téléphone portable, je...passe un petit coup de fil à ma femme et mes parents (et sans ralentir)
Après le ralentissement au km 12 pour entrer sur les quais de Seine (la chaussée se rétrcit à cet endroit), on attaque Paris! Je prévois de prendre mon deuxième gel au km 14, et continue d'enrouler...Tout va bien...
Sauf qu'au km 14, je me rends compte que dans pas longtemps je vais atteindre la distance maxi que j'ai couru jusqu'à présent. Le cerveau commence à trop penser, et je sens le stress monter un peu. Puis c'est l'un de mes bidons qui décide de courir tout seul et descend en marche de ma ceinture. Les coureurs voisins me préviennent, mais jeme vois mal me retourner et partir à contre sens le récupérer, fusse-t'il deux mètres en arrière. Tant pis...Ha ouais mais en fait, non, parce que j'ai plus qu'un petit bidon de 20 cl plein pour finir la course, et le second qui est vide . Il va falloir que je prenne un bouteille d'eau au dernier ravito, si je veux pas mourir de soif!
Du coup, je commence à sentir les jambes raides et flageolantes, la tête qui tourne un peu, et ça toujours sans essoufflement ( et des FC qui oscillent entre 153 et 160). Je me dépèche de prendre mon second ENERGIX, et quelques minutes après ça va tout de suite mieux. Au passage, je prend une bouteille d'eau au ravito, mais rapidement, elle me gène (en plus à boire c'est pas pratique, on se douche plus qu'on ne se rafraichit le gosier ) Bref, vers le km 16 elle rejoint ses copines orphelines sur le bord de la route. Tant pis il faudra faire avec mon petit bidon rescapé!
Les quais sont assez pénibles à vivre. Les montagnes russes, c'est sympa chez EURODISNEY, mais en courant et après 12 km de course, c'est déjà moins drôle! A chaque rampe (quand ça monte) je prend alors garde à raccourcir ma foulée tout en gardant ma cadence, pour pas trop fatiguer la bête.
Puis vient enfin le Louvres, et le km 17, point auquel j'ai prévu de prendre le dernier gel, celui qui déclenche le turbo (enfin, façon de parler,hein...), puis on passe de l'autre côté pour le retour vers la Dame de Fer (Nan, pas Margaret...La Tour EIFFEL). Tout se bouscule dans la tête : je sais à ce moment que je ne finirais pas en 2h, et ça me déçoit, et puis là ça commence à faire long, je cours depuis presque 18km, et j'ai un petit coup de mou...
Et puis je me dis "Merde, garchon, t'as signé, il te reste 2 km, tu sais que tu vas le finir, alors tu te sors les doigts et tu sacques ed'd'dins!" Et puis enmême temps arrive une partcipante qui fait bien ses 60ans, et je l'entend hurler "ALLEZ, ON Y VA, C'EST LA FIN, ON VA TOUS Y ARRIVER" pour encourager tous les participants. Forcément ça fait un peu rire, mais ça te met un bon coup de pied au cul. Dans le dernier km je donne tout (allure maxi 4'34/km) et je passe enfin la ligne...

Et là c'est rigolo, parce que dans la tête ça bascule d'un seul coup : la fatigue disparaît (ouais enfin bon, les jambes ne sont plus aussi souples, hein...), et je réalise que je viens de courir 20km pour la première fois. "Hé, Aldo, tu r'mettrais bien ça dè sque possible, hein? Nan, t'as raison, on va d'abord récupérer, chercher son ravito, manger, boire beaucoup d'eau gazeuse bicarbonatée , faire ses étirements, un suppo et au lit!"

Mon frère a terminé en...1h58m30s. Lui qui la veille se demandait encore s'il allait finir...
Le beau-frère nous a rejoint après 2h38 de course, un peu éteint, mais heureux de l'avoir fait...

Voilà, maintenant il me reste à récupérer, puis à me fixer un nouveau challenge pour le début de l'année prochaine. Et puis après, tous les trois, on va certainement faire le semi de la Braderie 2011!!!

A dé Paris, a dé mes gins, pis à l'prochaine, hein...

C'est insoutenable.... la suite, la suite

Jolie course et joli CR (il va falloir que je fasse le mien) !
J'aime bien le coup de téléphone au milieu de la course à la chérie et à papa-maman... tu es sûr que n'étais pas en EF ?

Belle course Aldo et beau CR...
Te voilà avec un temps référence sur 20 km...
Et plein de joie à l'arrivée... C'est le bénéfice de ces courses...
Bonne récup maintenant...

Enfin la fin de l'aventure... Félicitations pour ta course et ton CR en VO ch'ti

@Seb :pas de souci j'étais pas essoufflé et j'ai pas ralenti. En même temps, j'me suis pas éternisé, le télephone en courant, c'est un peu comme au volant, on est quand même censé faire gaffe à la route

@Plusloin: j'aurais pu le faire en pur chti (je me suis bien retenu, quand même!), mais là je me demande si tout le monde aurait compris