La traversée des dentelles à GIGONDAS 21km D550m+

Ça y est, c’est le grand jour.
Semi de la traversée des dentelles à Gigondas D550m+ : mon deuxième semi.

Levé à 6h30, petit déj avec un gatosport maison préparé la veille par ma fille (ça devient un petit rituel entre nous).
Il fait déjà 21°.
J’avale un grand café, je me prépare une bouteille d’eau+jus de pomme qui me servira de boisson d’attente.
Je m’habille tranquillement, je mets mon cardio et je vois que je suis déjà haut (maudit stress). Je mets de la vaseline sur les tétons et, écoutant les conseils de l’avion de chasse du Vaucluse (gilles84), je ma badigeonne également les orteils et les chevilles.

7h30 : départ, j’ai 30 mn de route. En partant d’orange, en direction de Gigondas, on traverse les vignes des cotes du Rhône avec au loin à l’horizon, dressées devant le mont Ventoux, les dentelles de Montmirail qui me défient. Elles sont encore dans la brume du matin, elles sont vraiment impressionnantes, je me demande si je ne suis pas fou de me lancer dans cette aventure.

Arrivé sur place, c’est un peu le souk pour se garer (Gigondas est un petit village escarpé où les zones plates n’existent pas).
Pas de soucis pour récupérer le dossard et un tshirt, j’étais pré inscrit, il y a beaucoup de monde (700-800) et comme le village est petit, ça grouille de partout. Bon c’est parti pour un petit échauffement, mais ce n’est pas évident car il n’y a pas de routes plates pour rester en EF, il fait chaud !!!

Je m’étire et je bois un dernier coup, je croise mon ami JP on se donne rdv au milieu du peloton de départ.
Je ne regrette pas d’avoir pris une casquette et mes lunettes, mon porte bidon à 3€ est bien en place avec une bouteille d’eau, un gel endurance + un gel coup de fouet et une petit serviette éponge 25cm/25cm.

Bon le départ approche, je retrouve JP dans le sas avec Pierre un autre collègue du boulot, on discute 5 mn je regarde mon cardio, je suis à 130 (70%fcm) à l’arrêt !!! aie aie aie c’est pas bon ça !!! (fichu stress de courses)

Le départ est donné par un coup de fusil (c’est original !)
Le premier km est légèrement descendant, ça va mais le palpitant m’inquiète à 155 (85%fcm) je garde l’allure cible 6mn/km
Ensuite on attaque une montée, et le palpitant s’emballe à 175 (97%)
Je fini le 3eme km en 18mn je tiens l’allure, on alterne montées et descentes jusque km5. Il fait déjà très chaud, je ne regrette ni la casquette, ni les lunettes ni mon porte bidon que je sens à peine.
JP qui m’avait largué depuis longtemps m’attend au ravito 5km

J’ai fait les 5km en 30mn dans l’allure cible mais >90%fcm, je vais le payer cher !!! car entre le km5 et 8 il y a une montée interminable, je fais les 3 km en 23 mn c’est dur, très dur !!! entre 8km et 10km, ça monte également, je fais les 2 km en 15 mn pour arriver au point kilométrique 10 en 1h08 (j’ai donc perdu 8mn en 5 kilomètres sur mon objectif). Je prends un gel et je bois, il fait chaud, je m’éponge. Heureusement il y a de nombreux ravitos tous les 5 km et même quelques intermédiaires, un brumisateur en haut du km8 et de nombreux habitants nous s’arrosent au jet.

BILAN A MI-CHEMIN
J’ai déjà 8mn dans la vue, je me suis grillé au niveau cardiaque.
Il faut calmer le cœur et tenir. Je bois régulièrement et je m’arrose, pas de soucis de ce coté là. 2 ou 3 fois il m’a semblé que j’avais perdu mon porte-bidon tellement je ne le sens pas !!!

Du km10 au km13, ça monte encore et encore et encore, pour arriver au point haut du circuit (km13) en 1h29 soit 11 mn de retard sur mon allure cible.
Et la au détour d’un virage, une vue époustouflante sur le massif des dentelles whaaaouuu !!!.
A peine le temps de souffler et de profiter de la vue, et la descente commence, aie aie aie, c’est raide, plein de caillasses et raviné au milieux, ça bouchonne sur les cotés plats, il faut donc prendre des risques et passer par la « rigole » du milieux (c’est mes pieds qui ne rigolent pas). C’est dur de retenir son élan.
Je fais les 3km jusqu’au km16 en 16mn.Les jambes tiennent le coup mais c’est raide.

Au niveau cardio, depuis le km10 j’ai réussi à régulé à 165 (92%) mais une nouvelle montée se présente, ça monte raide sur 1km, je ne tiens plus et je finis en marchant (je vais aussi vite que mes « voisins » qui courent).
Petite descente qui nous mène au col du cayron, je reconnais le coin.
Il y a un ravito un peu spécial (verre de Gigondas) mais je préfère me verser un verre d’eau sur la tête.
La chaleur est torride, ça doit être 11h
Ensuite ça monte encore sur 2 km c’est terrible, ça ne s’arrête jamais.
Mais la pente n’est pas trop trop raide donc je tiens en courant.

Je suis un peu sur une autre planète, c’est un peu flou dans ma tête.
Je ne fais plus attention au chrono ni au cardio, mon seul but : FINIR !!! Je vois passé la borne km19 et brusquement, ça descend très très raide sur chemin puis goudron, je suis au taquet mais ça tape dur sur le goudron, il faut éviter de s’emballer avec l’élan, heureusement les jambes tiennent le coup, par contre sur le dernier km, j’ai des fourmis dans le haut du corps, c’est bizarre !!!
On rentre dans le village, j’aperçois enfin l’arrivée.
Je passe sur la ligne, OUF
j’ai la lucidité d’arrêter mon chrono : 2h17 !!!

Je n’en peux plus, je marche longuement, je croise JP qui a fini 5mn avant moi. Après avoir repris mon souffle, nous allons échanger nos dossards contre une bouteille de Gigondas (bien méritée !!!).
JP qui est attendu chez lui, me quitte rapidement, et je me jette sur le ravito bien achalandé, je m’étire longuement en regardant la remise des prix.
J’entends que le premier à mis 1h10 ( !!!) moitié moins que moi, ça calme !!! C’est un Africain, un burundais je crois.
En reprenant ma voiture, je croise un gars que je vois souvent lors de mes entraînements au lac des Girardes, il a fini 2mn devant moi.
Je rentre chez moi retrouver ma famille, prendre une douche glacé, et buller devant la télé et le match de foot (excellent match).

J’ai les jambes en carton,une fatigue générale, le bout des orteils un peu douloureux, une petite contracture au mollet gauche mais je suis content d’avoir vaincu les dentelles.

Maintenant quelques jours de repos, et "en avant" vers mon grand défi de l'année (de ma vie plutôt) LE MARATHON


Merci de m’avoir lu.

Bravo pour cette course, et avec ça pas de problème le marathon va te paraître facile !!!
Reposes toi bien !!

excellent cr Bidou !!! bravo encore....
recupere bien.

bon, pour les pieds comme je t avais dit ,meme avec des pompes que tu adore, en forte descentes et contexte course, tu risque de taper en fond de chaussure (moi avec mes mizuno favorites, je m en sort a aix avec 2 ampoules ou bout des orteils et 2 ongles noirs....).

bientot la longue prepa pour le marathon...une autre histoire (pour moi aussi d ailleurs ) .

belle course encore !!!

bravo et merci pour nous avoir raconter cette belle aventure!

Euh... le Gigondas (quel année, quelle origine) il vaut quoi?

FredX écrit:

Bravo pour cette course, et avec ça pas de problème le marathon va te paraître facile !!!
Reposes toi bien !!

Si les dieux de la CAP pouvaient t'entendre !!!

wilf écrit:

bravo et merci pour nous avoir raconter cette belle aventure!

Euh... le Gigondas (quel année, quelle origine) il vaut quoi?

c'est un "prestige des hospices"2008 à 14.5%
on va éviter de le boire en plein chaleur

de toute manière j'apprécie mieux le rouge en hiver, l'été, c'est plutôt le rosé

Si tu es amateur de cotes-du-Rhône, je te conseille le château croix-Chabrières
je fais un peu de pub car le gars est super sympa en plus.
www.chateau-croix-chabrieres.com/

le rouge "alliance" 2007 est un pur bonheur, pour 6€ la bouteille, bien moins cher que le Gigondas ou autres cotes-du-Rhône cotés