Bonjour à tous,
nous sommes samedi matin, il est 10h30 et nous sommes trois trailer dans la voiture. Direction Saint Gelven et le village du trail de Guerlédan.
Ce samedi au programme un trail de 26kms avec plus de 700m D+.
Nous arrivons sur le site sur le coup de 12h, ma famille nous attend avec le camping car, super cool! On fait un tour rapide, on retire nos dossards respectifs, nos lots puis nous amenons toutes nos affaires au camping car. Nous sommes particulièrement impressionnés par le village, c'est fantastique et le cadre est merveilleux. Je recommande à tous les bretons de profiter plus amplement de ce site!
Personnellement je mange léger, des pates tout simplement, sans beure, sans rien!
Il fait beau et le pique nique et top avec le superbe temps, quel bonheur!
13h, on se change, on rigole on vas aux toilettes sans arrêt.
14h, nous rejoignons le site des bus afin de rejoindre le départ.
14h30, nous somme sur les lieux, allez, jambes en l'air durant 30minutes avant un petit footing. On tombe sur le circuit!!! Allez on repère les quelques mètres et on trouve un "coup de cul", on en profte pour le monter correctement et arrivée en haut on se dit la vache!!! Mais es t'on vraiment en haut, on remarque que cela continu... (on verra qu'en fait nous avons gravit qu'1/3 de la bosse)
On redescend tranquillou pour rejoindre le départ. Re-pipi, re papotage... L'organisation nous indique que le départ vas être donné. Au vue de mon objectif, je me place en seconde ligne afin d'éviter les bouchons.
Le stress monte, je fais des exercices de respiration pour me calmer car je suis sensible au stress.
15h30, pan c'est le départ! Doucement, il y a 2,5kms de monté, je grimpe la côte correctement tout de même. La descente n'est pas trop technique alors qu'elle est annoncée super technique, perso elle passe super. Je gère la casse musculaire. On retrouve le passage préalablement repéré. Puis, le coup de cul que je monte en alternant course et marche à pied. Je retrouve de vieux amis que je n'ai pas vue depuis 15 ans super, je m'accroche à eux car je connais leurs niveaux sportif.
Je gère mais les mollets ne sont pas au top, je n'ai pas des jambes de folies. Pourtant le cœur vas bien. Je bois régulièrement.
La partie qui suit est relativement plate et les kilomètres passent rapidement. Chaque bute est montée sans paniqué, il n'y a plus de vrai bosse sur cette première partie du parcours.
Les jambes tournent bien sur cette partie relativement plate.
Huitième kilo, 41min, impeccable niveau temps. Tout vas bien, sa tourne le cardio est à 170bpm, c'est un peu haut mais je me sent bien à cette fréquence cardiaque, c'est ma fréquence d'effort d'un semi...
Les kilomètres défilent correctement et mon ancien pote s'envole à la faveur d'un cote plus longue que les autres, pas grave, je suis dans mon timing, il faut en garder pour la suite. Je mange aussi, tout vas bien.
16ième kilomètre 1h22 101/1200, je suis bien entamé avec ces nombreux kilomètres et ces toutes petites cotes. Je m'arrête pas, comme un c**, ca sera une énorme erreur. Je grimpe le taquet du ravitaillement en marchant sous les applaudissement des spectateurs, c'est fou cette ambiance quand j'y repense mais je ne profite pas, je suis en plein effort. Et la bosse se poursuit sur le bitume et je lutte en mode guerrier.
Mais cela se complique, car je me suis pas assez alimenté depuis le dixième kilomètre et je n'ai plus bus non plus. Je n'ai pas pris assez l'habitude durant mes entrainements...
kilomètre 19, je suis à l'agoni, je fini mon eau, j'ai les mains collantes, je déteste. J'ai mal au dos oulàlà, j'ai des crampes bref, je suis en-travers.
Boire m'a fait du bien, je revis un peu mais une énorme cote se profile et je crois mourir, nous sommes au kilomètre 20 et on doit monter de grosses pierres. Je vais vomir, je m'accroche pour pas me vider et que c'est dure. Bizarrement, je chasse toutes pensées négative et je suis bien dans cet état, je dois être maso. Je m'encourage, je souffle, je prend mon temps, un pas après l'autre, je relance allez gogogo. Prudent et attentif dans les descentes, je veux pas allez à la faute. Je n'arrive plus à envoyer sur le plat. Quel moment je viens de vivre, cette souffrance c'est un truc de fou.
23ième kilo, ravitaillement, je rempli ma gourde, et je bois. Allez c'est bon plus que 3, je peux finir ce trail!
Que c'est dure cette fin de course, petite montée et descente technique puis la dernière cote, La Terrible. Je me dis que c'est maintenant qu'il faut tout donner, je me fais violence. C'est fou, mais je fais du sport pour ce moment, quand tout s'efface, il n'y a plus que moi et ses sensations fantastiques quel pied mais quel pied!
La descente arrive, non! Un dernier dodane puis la dernière descente, technique à souhait, je me tord la cheville mais sans blessure.
J'arrive, le public est là, c'est une arrivé du tour de France!!! J'en pleure tellement j'en ai bavé durant la dernière heure et demi.
Je franchi la ligne dans un état second.
Je tappe dans la main de mon pote, on s'applaudit mutuellement avec les autres trailer, on se félicite. Je suis explosé, lessivé et mon dos me fait terriblement souffrir.
Je reviendrai l'année prochaine. Cette course est folle, quelle difficulté, quel pied j'ai pris à me dépasser comme cela, j'en veux encore de ces moments!
Au bilan, il vas falloir que je m'achète un gilet d'hydratation afin de m'épargner ce mal de dos avec les bidons dans les poches du maillot de vélo. Il faut aussi que j'apprenne à manger en courant dans ce genre de course.
Il y a du travail!
Je tiens à remercier tous les spectateurs qui nous ont tous applaudit, ces bénévoles et organisateurs qui ont sacrifiés du temps pour nous.
Merci à eux de nous faire vivre ces moments de sport et d'évasion.
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joli chrono ! 
