Mon premier marathon à Toulouse....ce fut dur!

Après avoir lu plusieurs de vos récits de courses afin de ma préparer à mon premier marathon, je me lance pour vous faire part de mes impressions après le Marathon de Toulouse.

En résumé : je suis allé au bout mais dans une certaine douleur sur la fin….je vous raconte et peut-être aurez-vous des explications….

C’était ma première expérience sur la distance et ce fut dur mais je vais y venir. Je cours régulièrement depuis environ 3 ans et ai fait plusieurs 10 kms (RP : 47 mn) et semi, dont 2 cette année au printemps avec un RP de 1h46 au semi de Bordeaux. Voulant passer à l’étape supérieure, je me suis laissé tenter par Toulouse qui affichait sur le papier un parcours relativement plat et très urbain, bref presque une ballade de santé ( !!). Compte tenu de mon niveau au semi, j’avais décidé de partir sur une base de 10.6 km/h pour approcher les 4 heures.

J’ai suivi un plan Cottereau sur 9 semaines avec 3 séances par semaine + 1 facultative. Pas de souci le premier mois mais quand je suis monté à 4 séances, des douleurs au talon droit sont apparues et je suis vite repassé à 3 séances. Après un RDV chez mon podologue (qui m’a fait en urgence de nouvelles semelles à 3 semaines du marathon), diagnostic : aponévrosite pied droit et début de tendinite pied gauche. J’ai glacé, fait pas mal d’exercices et j’ai décidé de ne plus courir une semaine avant la course.

A J-3 : beaucoup de féculents + maltodextrine : je ne suis pas fan mais il paraît que ça peut aider, donc je m’y suis plié ! Encore de la gêne sous le pied droit mais c’est supportable…

Jour J : lever à 6 heures : ¾ de baguette avec confiture, jus de pomme et 2 yaourts. J’oublie ma bouteille d’eau en partant prendre le métro….au fait merci à l’organisation pour le ticket de métro et les navettes de bus qui permettent de rallier le point de départ en un temps record depuis le centre ville de Toulouse. Et merci encore à l’organisation qui a prévu des gobelets d’eau au départ pour ceux qui, comme moi, ont oublié d’apporter leur bouteille !
Je suis sur place 1 heure avant le départ et j’attends impatiemment protégé par mon sac poubelle des rafales de vent d’autan qui s’est levé la veille. La température ressentie au vent est loin d’être agréable….

Départ : 9h30, c’est parti….d’abord pour les élites puis assez rapidement pour le reste du peloton, environ 3.000 coureurs au départ. Nous partons en direction de la coulée verte qui longe la rocade en prenant la route de Revel. Je prends rapidement mon rythme aux alentours de 10.7 km/h malgré un fort vent de face. Je sens une légère gêne au pied droit sur le premier kilomètre puis plus rien….jusqu’à l’arrivée !! Peut être l’effet semelles….bref, c’est tant mieux car j’appréhendais un peu ! L’ambiance est très sympa dans le peloton. Au premier ravitaillement, comme préconisé par Cottereau, je prends environ 1 mn pour absorber 2 morceaux de sucre accompagné d’un gobelet d’eau (je n’ai pris aucun gel ni aucune boisson sur moi). Nous prenons ensuite la coulée verte pour remonter vers le Nord avec le vent (enfin) dans le dos. Le rythme est constant et nous arrivons bientôt au 2ème ravitaillement avec 2 sucres + 1 verre d’eau ; les 10 kms sont bouclés en 56 mns, pas de souci.

Au 13ème km, cap sur la gauche pour revenir vers le centre de Toulouse : le vent est maintenant de travers et gêne un peu plus. Le rythme est toujours bon, avec 1h25 aux 15 kms. Je prends mon temps au ravito.

20 kms : bouclés en 1h53 (ma montre a un peu d’avance sur le kilométrage réel mais je fais avec). Le sucre commence à avoir du mal à passer….je n’en prends qu’un car je ne peux pas plus. Ce sera mon dernier du parcours….en revanche, je continuerai à boire à tous les ravitaillements…..j’ai une sorte de nausée peut être provoquée par trop de sucre….je ne sais pas mais je pense que le fait de ne plus prendre de solide après le 20 ème a dû avoir un impact sur ma course.
Le semi est bouclé en 2h01 : j’ai « perdu » une minute sur mon plan de marche mais je suis globalement satisfait. Par contre, je me sens un peu ballonné et je commence à ressentir un peu de fatigue.

Jusqu’au 22 kms, la vitesse reste constance….s’ensuivent alors quelques faux plats montants face au vent qui commencent à casser les jambes. Autour de moi, certains coureurs commencent à marcher : je me dis que c’est bien tôt et je continue à un rythme qui commence à fléchir jusqu’au 25ème. Pause avec eau seulement, je ne peux plus rien avaler d’autre. Nous sommes maintenant dans le centre de Toulouse et la découverte de la ville aide à faire passer une première pointe de découragement.

A partir du 26ème, la vitesse va osciller entre 6 et 7 mn/kms contre 5.40 au départ. Les jambes sont dures et ne peuvent aller plus vite. En revanche, j’arrive à courir même si la reprise de la course après les ravitaillements est de plus en plus dure.
Je me fixe donc des objectifs en fractionnant le restant de la course en portions de 5 kms : c’est dur mais je n’ai à aucun moment douté et n’ai jamais envisagé d’abandonner. Certains coureurs ont l’air de souffrir encore plus que moi, ce qui me permet de relativiser….et j’arrive encore à courir même si à ce rythme je pourrais me faire doubler par un papy avec un déambulateur ! Je positive en me disant que je n’avais aucun passé sportif avant 42 ans et que, finalement, je vais probablement terminer un marathon à 45 ans….

30ème km : 3 heures pile et encore 12 kms à faire !! Je croise ma femme et les enfants au 32èeme : j’essaie de faire le malin et ils semblent y croire !! Ca me redonne de l’énergie !
35ème : 3h35….je commence à avoir un peu faim ( ??) mais je ne peux rien avaler….curieux !
40ème : 4h16….je me suis fait doubler par les meneurs d’allure 4h30….qui n’avaient plus personne autour d’eux !! J’essaie de m’accrocher mais sans succès….

Je termine finalement en 4h36, crevé mais heureux d’avoir fini ce premier marathon !! Le temps est à oublier mais, malgré les difficultés rencontrées à partir du 26ème km, je suis content de l’avoir fait. A l’arrivée, je dois m’assoir une quinzaine de minutes car j’ai le cœur au bord des lèvres et les jambes douloureuses.
Au final, une belle course dans une belle ville avec une organisation de qualité et des bénévoles très sympathiques. Il faut maintenant que je me penche sur ma grosse baisse de régime : prépa insuffisante, ravitaillements non appropriés, fatigue (j’ai peu dormi la semaine précédant la course…) ??? Si vous avez des idées, je suis preneur !!
Et merci à tous pour les conseils que j’ai pu glaner sur ce site très sympathique !

Bienvenue
Déjà tu est un MARATHONIEN et peut importe le temps tu est passer sous l arche
D après ton CR je dirais
3 sorties c est un peu juste car normalement il faut faire au moins un volume de 42 kilometres par semaine
Tu est partie beaucoup trop vite et tu a était présomptueux sur les 4 heures ( on l ai tous )
Au niveau cardio tu était comment ?
Au niveau ravitaillements à tu fait des test pendant ta prepa car les essais pendant le jour j n ai pas recommander
Pour conclure je dirais ouvre un suivi pour raconter ta prochaine prepa ce qui permettras a l ensemble du fofo de te conseiller au fur et à mesure car seul dans son coin on fait souvent des bêtises

Salut et merci pour ton CR. Une première sur marathon, c'est jamais facile mais tu as tenu et tu es marathonien désormais

A ce que j'ai pu lire, il y a plusieurs hypothèses :
-Tu as fait 7j de repos avant le marathon alors que pour être au top il faut continuer à courir la dernière semaine. Ceci dit, tu n'avais peut-être pas le choix vis à vis de ta blessure.
-Le manque de foncier. Une prépa de 9 semaines/3 séances me paraît très limite pour viser un chrono sur marathon.
-Le ravito : tu n'as rien mangé après le 20è km. Tu avais testé pendant ta prépa ? 1 verre d'eau/ravito, ça me parait un peu juste aussi (perso j'ai tourné à 2 verres/2sucres à chaque ravito pendant mon marathon jusqu'au 35è).

Encore une fois, félicitations et repose toi bien

bravo à toi R One pour ton marathon
oui tu es finisher et ce n'est pas rien
tu as "lutté" pour y arriver et ça montre un bon mental

après comme dit JM, tu dois essayer de te servir de ce marathon pour analyser les erreurs dans ta prépa (JM et benjamin t'ont listé des choses importantes, à voir)
après chacun réagit différemment...

bonne récup et profite bien

Marathonien ! félicitation.

J'ai passé mon premier marathon quasiment comme toi (moins les problèmes d'ecoeurement ) 2h58 au 30éme km et 4h27 a l'arrivée , je pense qu"on a tous les deux un gros manque de foncier expliquant cet écroulement en fin de parcours.

Je suis sur qu'avec l'entrainement ca viendras !

Bravo pour ton marathon. Bien des gens se retrouveront dans ton récit (moi-même j'en fais partie) : une fin terriblement difficile. Dans mon cas, je l'ai analysée comme étant un manque de travail de fond en amont de la prépa marathon. Avec le recul je pense qu'il faut déjà être capable d'encaisser des semaines régulières de 40 km de sortie avant de pouvoir entrevoir un marathon avec un objectif chronométrique (même raisonnable).
Cela dit, tu l'as fait, tu es finisher et tu peux être vraiment fier de ça.