Paris 2016
- Zek
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Oui, un mauvais jour, ça arrive à tout le monde. Et je suis évidemment très loin de faire partie des meilleurs... Mais j'espère arriver un jour à approcher les 3h!
par Zek
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- charly_yep
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pfiou apparemment grosse souffrance mais l'important est de finir
par charly_yep
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- lebull
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Hello,
j'étais au marathon de Paris la semaine dernière également. J'ai lu beaucoup de retour sur ce coup de mou que nous sommes nombreux à avoir ressenti autour du 25e km. Peut-Être la chaleur soudaine...
Pour ma part je ne visais pas un gros chrono, juste finir si possible en moins de 4h15 (j'ai finalement fait 4h23). Mon entrainement basé sur 10 semaines a été tronqué dès le début : déchirure musculaire du mollet, 3 semaines sans course. A force de séances de kiné et d'une volonté frôlant la limite du raisonnable je suis parvenu au bout de mon entrainement, participant même au semi de Paris malgré les avis opposés de mon entourage, des coureurs et du corps médical. Mais on ne s'engage pas sur un marathon sans un mental en acier. Et là le mental c'était celui d'un Sparte... Oui, carrément, j'ai vu 300, je me suis reconnu
La première moitié de la course fut rapide, en terrain connu (je suis parisien, et j'ai retrouvé le parcours du semi), et hyper serein : je tiens à en profiter au maximum. A Bastille au 22e je croise dans la foule le regard de ma copine, rate mes enfants sans doute écrasées contre les grilles :blini: , mais je suis content c'est la première fois que quelqu'un vient me supporter ! Comme j'ai loupé le ravito du 20e km je commence à fatiguer. C'est la raison que je me suis trouvé en tout cas !
J'ai souffert principalement dans le long tunnel autour du 26e km. Coupé de tout, dans une demi-obscurité de lumières artificielles, sans public, sans ciel bleu, pas de vent, juste le bruit des pieds qui courent.. Le retour à la surface m'a littéralement transcendé pour le coup. J'ai accéléré, je me suis meme aperçu que j'étais à coté du premier meneur d'allure des 4h00 (qui m'a lâché rapidement !). Je pense en fait être parti trop vite, je suis plutôt habitué à démarrer doucement et accélérer mon rythme (conforté par mon négative split des 20km de Paris et un record perso en 1h43). A partir de là, la course ne fut que de la gestion : ne jamais marcher (question d'orgueil et puis je suis pas là pour marcher !) mais m'arrêter aux ratios pour attraper tout ce dont j'avais envie et éviter les déboires du 20e km où les coureurs se bousculaient de façon exagérée) et repartir au plus vite au pas de course, essayer de ne pas trop descendre par rapport au 5'40''/km et viser un maintient autour de 6'40'' max. Curieusement ce sont les fanfares et les gens qui m'ont hurlés dans les oreilles qui m'ont le plus fait souffrir ! Et oui, je suis pas sympa sur le coup ! Je me suis rattrapé en tapant les mains tendues après le 30e km où je prenais les km les uns après les autres, m'accrochant à certain coureur puis passant à d'autres, une demi fraicheur et le moral étant revenu après le 35e (je réalise alors que je n'ai jamais marché, que je double beaucoup de monde, que je n'ai pas trop de douleur, donc pas de raison de me plaindre !).
Finalement le dernier virage, sur ce rond point pavé est vraiment magique, comme je l'ai raconté dans un autre topic, j'avais l'impression d'être avec une poignée de coureurs, arrivant dans le silence, lorsque soudainement le public s'est mis à hurler en nous acclamant, et là c'est que du bonheur, j'accélère, le buste droit, je continue de boire machinalement, je vois le tapis vert et me place dessus pour que mon arrivée soit comme dans mes rêves (sauf que je bouscule tout le monde et vice versa).
Passé la ligne, je marche le long de l'avenue foch, refusant de m'asseoir, recevant cette médaille avec le sourire, prenant un t-shirt finisher sans trop m'en soucier, je souhaite juste une bouteille d'eau ! Je continue de marcher, me demandant si je referai un tel effort dans ma vie... Trois jour plus tard je m'inscrivais pour l'édition 2017.
j'étais au marathon de Paris la semaine dernière également. J'ai lu beaucoup de retour sur ce coup de mou que nous sommes nombreux à avoir ressenti autour du 25e km. Peut-Être la chaleur soudaine...
Pour ma part je ne visais pas un gros chrono, juste finir si possible en moins de 4h15 (j'ai finalement fait 4h23). Mon entrainement basé sur 10 semaines a été tronqué dès le début : déchirure musculaire du mollet, 3 semaines sans course. A force de séances de kiné et d'une volonté frôlant la limite du raisonnable je suis parvenu au bout de mon entrainement, participant même au semi de Paris malgré les avis opposés de mon entourage, des coureurs et du corps médical. Mais on ne s'engage pas sur un marathon sans un mental en acier. Et là le mental c'était celui d'un Sparte... Oui, carrément, j'ai vu 300, je me suis reconnu
La première moitié de la course fut rapide, en terrain connu (je suis parisien, et j'ai retrouvé le parcours du semi), et hyper serein : je tiens à en profiter au maximum. A Bastille au 22e je croise dans la foule le regard de ma copine, rate mes enfants sans doute écrasées contre les grilles :blini: , mais je suis content c'est la première fois que quelqu'un vient me supporter ! Comme j'ai loupé le ravito du 20e km je commence à fatiguer. C'est la raison que je me suis trouvé en tout cas !
J'ai souffert principalement dans le long tunnel autour du 26e km. Coupé de tout, dans une demi-obscurité de lumières artificielles, sans public, sans ciel bleu, pas de vent, juste le bruit des pieds qui courent.. Le retour à la surface m'a littéralement transcendé pour le coup. J'ai accéléré, je me suis meme aperçu que j'étais à coté du premier meneur d'allure des 4h00 (qui m'a lâché rapidement !). Je pense en fait être parti trop vite, je suis plutôt habitué à démarrer doucement et accélérer mon rythme (conforté par mon négative split des 20km de Paris et un record perso en 1h43). A partir de là, la course ne fut que de la gestion : ne jamais marcher (question d'orgueil et puis je suis pas là pour marcher !) mais m'arrêter aux ratios pour attraper tout ce dont j'avais envie et éviter les déboires du 20e km où les coureurs se bousculaient de façon exagérée) et repartir au plus vite au pas de course, essayer de ne pas trop descendre par rapport au 5'40''/km et viser un maintient autour de 6'40'' max. Curieusement ce sont les fanfares et les gens qui m'ont hurlés dans les oreilles qui m'ont le plus fait souffrir ! Et oui, je suis pas sympa sur le coup ! Je me suis rattrapé en tapant les mains tendues après le 30e km où je prenais les km les uns après les autres, m'accrochant à certain coureur puis passant à d'autres, une demi fraicheur et le moral étant revenu après le 35e (je réalise alors que je n'ai jamais marché, que je double beaucoup de monde, que je n'ai pas trop de douleur, donc pas de raison de me plaindre !).
Finalement le dernier virage, sur ce rond point pavé est vraiment magique, comme je l'ai raconté dans un autre topic, j'avais l'impression d'être avec une poignée de coureurs, arrivant dans le silence, lorsque soudainement le public s'est mis à hurler en nous acclamant, et là c'est que du bonheur, j'accélère, le buste droit, je continue de boire machinalement, je vois le tapis vert et me place dessus pour que mon arrivée soit comme dans mes rêves (sauf que je bouscule tout le monde et vice versa).
Passé la ligne, je marche le long de l'avenue foch, refusant de m'asseoir, recevant cette médaille avec le sourire, prenant un t-shirt finisher sans trop m'en soucier, je souhaite juste une bouteille d'eau ! Je continue de marcher, me demandant si je referai un tel effort dans ma vie... Trois jour plus tard je m'inscrivais pour l'édition 2017.
par lebull
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- joelDi
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Belle leçon de courage et d'humilité. Même en sachant que tu ne battrais plus ton RP tu as continué quand même. Bravo, cette expérience te sera sûrement utile pour le prochain.
par joelDi
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