Mon 1er marathon!
- milena88
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Cette nuit, j’ai hyper mal dormi. Ce matin, je marche comme une mémée pleine d’arthrose. Et pourtant j’adore ça ! Pas par masochisme (peut être un peu…). Mais parce qu’hier j’ai terminé mon premier marathon !! Et ouais, je vais pouvoir me la péter toute ma vie ! En voici donc le récit, j’espère donner l’envie à d’autres gens de réaliser leurs rêves les plus fous (attention, pavé !!!).
Pour resituer dans le contexte : J’ai commencé à courir il y a un an et demi, après un burn out professionnel, et je me suis vite mise aux courses officielles histoire de garder la motivation (je me connais, je ne marche qu’aux défis !). J’ai pris la décision en juin dernier de faire un semestre sabbatique de novembre à avril, parce que je n’en pouvais de nouveau plus, et l’idée de faire le marathon de Paris a germé en août, quand je me suis rendu compte qu’il tombait à la fin de mon semestre et que donc j’aurais le temps de la préparer. J’ai lu tout un tas de CR de personnes qui l’avaient fait, dont certaines dans des temps plutôt mauvais (le genre de temps que je vise !), et qui y avaient pris un plaisir fou ! Et donc le jour de l’inscription, je me suis levée à l’aube pour être certaine d’avoir une place ! Maintenant que j’étais décidée je voulais pas que ça me passe sous le nez !
Mes objectifs étaient les suivants :
1) Le finir
2) Ne pas me blesser à l’entraînement
3) Ne pas me prendre le Mur
4) Faire moins de 5h, même si ça me paraissait presque impossible (meilleur temps au semi 2h27…)
J’ai ajouté un objectif en cours de route, faire un négatif split. Tous les récits que je lisais, de gens qui avaient pris leur pied au marathon, faisaient un négative split. Ça signifiait qu’ils n’étaient pas partis trop vite et n’avaient pas explosé en cours de chemin !
Vu le défi qui m’attendait, je me suis fait 6 mois de prépa :
-2 mois et demi de pré prépa, histoire d’habituer mes jambes aux kilométrages importants et de passer tranquillement à 4 séances par semaine + 1 séance de yoga + 1 séance de PPG maison (gainage abdos fessiers pendant 1h). Total de le pré prépa 291 kms.
-Puis 14 semaines de vraie prépa. 2 semaines ont été remplacées par du ski alpin intensif (je ne bosse plus alors autant en profiter à fond !!!!). J’ai été plutôt rigoureuse sur la prépa, je n’ai sauté que 2 séances avant le semi préparatoire pour cause de maladie, et 2 séances l’avant dernière semaine pour cause de contracture à un moyen fessier. Les fessiers, mon point faible, là où les douleurs apparaissent en premier lors des SL… Raison pour laquelle j’ai mis beaucoup de travail de fessiers dans ma PPG, mais vu que je sortais d’une périostite tibiale, je ne voulais pas faire de mouvements avec impact (type saut…) pour ne pas réactiver la périostite, donc je n’ai fait que du travail au sol. Ça n’a visiblement pas suffi (vous verrez plus loin !). Pour en revenir à nos moutons, 397 kms parcourus lors de ces 14 semaines, dont 5 SL de 2h ou plus. La distance la plus importante parcourue était le semi préparatoire, qui m’a aussi aidé à réaliser que je ne ferais pas 5h au marathon.
Toute la fin de prépa a aussi été ponctuée par moultes échanges avec Célinette, pour toutes nos questions débiles de néo marathoniennes, nos peurs, doutes… ça m’a beaucoup aidée de voir que je n’étais pas la seule dans ce cas !
J’ai demandé à ma sœur, qui court plus vite que moi, de m’accompagner à partir du 30ème , avec l’obligation de m’empêcher de marcher. L’objectif marathon me dépasse, et j’ai peur de craquer avant la fin… Heureusement, elle est parfaite et elle accepte !! Dans ma tête, ça devient plus simple : je dois courir jusqu’au 30eme et ensuite c’est elle qui gère.
On en arrive donc à la période du marathon. La semaine d’avant a été terrible, j’ai tenté de gérer le stress comme je pouvais, j’ai essayé de rester occupée le plus possible histoire de ne pas cogiter. Pour la première fois de ma vie alors que je stressais, je ne me suis pas jetée dans la nourriture pour compenser. J’ai oublié de préciser que je n’ai pas du tout le physique de la marathonienne : je suis immense (1m82), et j’ai plus une carrure de rugbyman que de danseuse étoile, avec des muscles très gros, même quand je ne fais pas de sport… et que j’adore manger, d’où quelques kilos pas forcément nécessaires. Le stress monte encore plus en allant chercher le dossard, vu que tout les gens que mon cerveau paniqué veut bien voir ont des physiques d’athlètes (en fait le jour J, il y a aussi des gens normaux… je ne les ai pas vus à la porte de Versailles !)
La météo annonce du très beau temps avec des températures autour de 30 degrés, alors que dans toute ma prépa je n’ai pu courir qu’une seule fois en T shirt manches courtes tellement il faisait mauvais… Et je sais que je cours très mal dès que j’ai chaud, et encore plus quand c’est la première fois qu’il fait chaud ! Donc j’abandonne définitivement l’objectif 5h, je pars à la vitesse que je peux et je le finis et je profite !!! Et surtout je vais mettre 2 montres : une avec uniquement le cardio, que je vais laisser tournée du bon côté, et une avec le chrono, que je vais retourner, afin de ne voir le temps que tous les 5 kms environ, histoire de ne pas me prendre la tête avec mon temps.
Arrive le 3 avril matin. Lever à 7h, avec ma chérie qui viendra pour le départ, puis aux kms 6, 20, 27, 35 et à l’arrivée J’ai trop de chance !!! Petit dej habituel (céréales jus d’orange café) vu que le gatosport m’a donné la gerbe pendant la première heure de mon semi préparatoire… Puis je m’enduis de crème NOK, en oubliant visiblement le haut de mon aisselle gauche, qui est à l’heure où je vous parle rouge tomate ! Bizarrement, je suis moins stressée que les jours précédents, j’ai presque l’impression d’être prête ! En tout cas, je n’en peux plus de stresser, il faut qu’il arrive ce marathon avant que je pète un plomb !
Je pense à prendre mes lunettes de soleil, heureusement car j’ai très vite mal au crâne quand il y a du soleil. J’ai pris mes lunettes roses à pois blancs, histoire que tout le monde comprenne bien que je ne suis pas une professionnelle. J’oublie la crème solaire, mais heureusement, une fille très sympa dans le SAS m’en prêtera ! Du coup, aujourd'hui, je suis bronzée au lieu d’être toute rouge !!
On rejoint le départ, petit échauffement de 3 ou 4 min à 70% de FCM, surtout pour évacuer un peu le stress, puis direction le SAS, où je retrouve Celinette et son mari ! Un petit selfie, et ils partent pour bien se positionner dans le SAS. Moi je veux rester dans les dernières pour ne pas me faire entraîner à un rythme qui ne serait pas le mien. Environ 1min avant le départ je cours faire un dernier pipi dans les toilettes du SAS, et je sors à temps pour le départ ! Le temps que tous les gens devant moi partent, j’ai le temps de me recalmer et me reconcentrer.
Le petit selfie:
La suite dans quelques minutes!
Pour resituer dans le contexte : J’ai commencé à courir il y a un an et demi, après un burn out professionnel, et je me suis vite mise aux courses officielles histoire de garder la motivation (je me connais, je ne marche qu’aux défis !). J’ai pris la décision en juin dernier de faire un semestre sabbatique de novembre à avril, parce que je n’en pouvais de nouveau plus, et l’idée de faire le marathon de Paris a germé en août, quand je me suis rendu compte qu’il tombait à la fin de mon semestre et que donc j’aurais le temps de la préparer. J’ai lu tout un tas de CR de personnes qui l’avaient fait, dont certaines dans des temps plutôt mauvais (le genre de temps que je vise !), et qui y avaient pris un plaisir fou ! Et donc le jour de l’inscription, je me suis levée à l’aube pour être certaine d’avoir une place ! Maintenant que j’étais décidée je voulais pas que ça me passe sous le nez !
Mes objectifs étaient les suivants :
1) Le finir
2) Ne pas me blesser à l’entraînement
3) Ne pas me prendre le Mur
4) Faire moins de 5h, même si ça me paraissait presque impossible (meilleur temps au semi 2h27…)
J’ai ajouté un objectif en cours de route, faire un négatif split. Tous les récits que je lisais, de gens qui avaient pris leur pied au marathon, faisaient un négative split. Ça signifiait qu’ils n’étaient pas partis trop vite et n’avaient pas explosé en cours de chemin !
Vu le défi qui m’attendait, je me suis fait 6 mois de prépa :
-2 mois et demi de pré prépa, histoire d’habituer mes jambes aux kilométrages importants et de passer tranquillement à 4 séances par semaine + 1 séance de yoga + 1 séance de PPG maison (gainage abdos fessiers pendant 1h). Total de le pré prépa 291 kms.
-Puis 14 semaines de vraie prépa. 2 semaines ont été remplacées par du ski alpin intensif (je ne bosse plus alors autant en profiter à fond !!!!). J’ai été plutôt rigoureuse sur la prépa, je n’ai sauté que 2 séances avant le semi préparatoire pour cause de maladie, et 2 séances l’avant dernière semaine pour cause de contracture à un moyen fessier. Les fessiers, mon point faible, là où les douleurs apparaissent en premier lors des SL… Raison pour laquelle j’ai mis beaucoup de travail de fessiers dans ma PPG, mais vu que je sortais d’une périostite tibiale, je ne voulais pas faire de mouvements avec impact (type saut…) pour ne pas réactiver la périostite, donc je n’ai fait que du travail au sol. Ça n’a visiblement pas suffi (vous verrez plus loin !). Pour en revenir à nos moutons, 397 kms parcourus lors de ces 14 semaines, dont 5 SL de 2h ou plus. La distance la plus importante parcourue était le semi préparatoire, qui m’a aussi aidé à réaliser que je ne ferais pas 5h au marathon.
Toute la fin de prépa a aussi été ponctuée par moultes échanges avec Célinette, pour toutes nos questions débiles de néo marathoniennes, nos peurs, doutes… ça m’a beaucoup aidée de voir que je n’étais pas la seule dans ce cas !
J’ai demandé à ma sœur, qui court plus vite que moi, de m’accompagner à partir du 30ème , avec l’obligation de m’empêcher de marcher. L’objectif marathon me dépasse, et j’ai peur de craquer avant la fin… Heureusement, elle est parfaite et elle accepte !! Dans ma tête, ça devient plus simple : je dois courir jusqu’au 30eme et ensuite c’est elle qui gère.
On en arrive donc à la période du marathon. La semaine d’avant a été terrible, j’ai tenté de gérer le stress comme je pouvais, j’ai essayé de rester occupée le plus possible histoire de ne pas cogiter. Pour la première fois de ma vie alors que je stressais, je ne me suis pas jetée dans la nourriture pour compenser. J’ai oublié de préciser que je n’ai pas du tout le physique de la marathonienne : je suis immense (1m82), et j’ai plus une carrure de rugbyman que de danseuse étoile, avec des muscles très gros, même quand je ne fais pas de sport… et que j’adore manger, d’où quelques kilos pas forcément nécessaires. Le stress monte encore plus en allant chercher le dossard, vu que tout les gens que mon cerveau paniqué veut bien voir ont des physiques d’athlètes (en fait le jour J, il y a aussi des gens normaux… je ne les ai pas vus à la porte de Versailles !)
La météo annonce du très beau temps avec des températures autour de 30 degrés, alors que dans toute ma prépa je n’ai pu courir qu’une seule fois en T shirt manches courtes tellement il faisait mauvais… Et je sais que je cours très mal dès que j’ai chaud, et encore plus quand c’est la première fois qu’il fait chaud ! Donc j’abandonne définitivement l’objectif 5h, je pars à la vitesse que je peux et je le finis et je profite !!! Et surtout je vais mettre 2 montres : une avec uniquement le cardio, que je vais laisser tournée du bon côté, et une avec le chrono, que je vais retourner, afin de ne voir le temps que tous les 5 kms environ, histoire de ne pas me prendre la tête avec mon temps.
Arrive le 3 avril matin. Lever à 7h, avec ma chérie qui viendra pour le départ, puis aux kms 6, 20, 27, 35 et à l’arrivée J’ai trop de chance !!! Petit dej habituel (céréales jus d’orange café) vu que le gatosport m’a donné la gerbe pendant la première heure de mon semi préparatoire… Puis je m’enduis de crème NOK, en oubliant visiblement le haut de mon aisselle gauche, qui est à l’heure où je vous parle rouge tomate ! Bizarrement, je suis moins stressée que les jours précédents, j’ai presque l’impression d’être prête ! En tout cas, je n’en peux plus de stresser, il faut qu’il arrive ce marathon avant que je pète un plomb !
Je pense à prendre mes lunettes de soleil, heureusement car j’ai très vite mal au crâne quand il y a du soleil. J’ai pris mes lunettes roses à pois blancs, histoire que tout le monde comprenne bien que je ne suis pas une professionnelle. J’oublie la crème solaire, mais heureusement, une fille très sympa dans le SAS m’en prêtera ! Du coup, aujourd'hui, je suis bronzée au lieu d’être toute rouge !!
On rejoint le départ, petit échauffement de 3 ou 4 min à 70% de FCM, surtout pour évacuer un peu le stress, puis direction le SAS, où je retrouve Celinette et son mari ! Un petit selfie, et ils partent pour bien se positionner dans le SAS. Moi je veux rester dans les dernières pour ne pas me faire entraîner à un rythme qui ne serait pas le mien. Environ 1min avant le départ je cours faire un dernier pipi dans les toilettes du SAS, et je sors à temps pour le départ ! Le temps que tous les gens devant moi partent, j’ai le temps de me recalmer et me reconcentrer.
Le petit selfie:
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La suite dans quelques minutes!
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par milena88
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- Vince1987
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Méieux dans quelques minutes la pause repas sera finie !!!
Le suspense va etre intenable cet AM
Le suspense va etre intenable cet AM
par Vince1987
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- milena88
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Km 0 à 5 : 38’35, 7’43 »/km, ravito inclus.
Dès que je pars, je sens que j’ai les larmes aux yeux. Il fait hyper beau, j’ai les Champs qui déroulent devant moi, la grande roue en face, ma copine qui m’encourage quand je passe devant elle…
D’un coup, un premier meneur d’allure5h30 me double pleine balle… Euh, je vais si lentement que ça ?? Puis un 2 eme, assorti d’une réflexion assez honteuse à propos de 2 filles un peu rondes que nous doublons au même moment… Il dit à son pote « t’as vu les corps d’athlète de ces 2 là ??? ». Je décide donc que c’est un gros plouc et qu’il ne sert à rien de le suivre. Je continue à mon rythme, et passe les 2 premiers kms en 7’45/km chacun. C’est plus lent que mon allure d’EF récente, mais il fait chaud et il y a le stress. Le cardio bippe quand je dépasse les 82% et je ralentis un peu, sinon je ne le regarde pas trop… Je dois être vers 77-78% de FCM sur cette tranche (j’ai le cardio premier prix D4, il n’enregistre rien, il me le donne en instanté ! Les FCM pendant tout le CR seront donc estimés, en fonction de ce que ma mémoire a retenu !). Premier passage devant les pompiers, je rigole intérieurement en repensant à vous sur le forum, avec tous les délires sur les pompiers !
Je suis trop bien, je souris à tout le monde, j’ai l’impression d’être une Ethiopienne, étant donné qu’il y a très souvent 50mètres sans personne devant moi vu que je suis partie bien au fond. Je double régulièrement, je me sens hyper bien ! Le premier ravito à Bastille arrive, du coup j’oublie de regarder mon temps au 5 kms (je vous ai dit que j’étais une vraie blonde quand j’étais plus jeune ?), et je prends mon premier gel avec beaucoup d’eau, et prends une bouteille pour reremplir ma gourde (je ferai ça tous les 5 kms, ça évite d’avoir la bouteille d’eau à la main).
Km 5 à 10 : 38’40. 7’48/km, ravito inclus.
Je continue au même rythme, mon but est de ne pas dépasser 80% de FCM avant le 10 kms. Ça monte un peu dans les montées (dont celle du 6), et redescend ensuite, tout est sous contrôle. Je retrouve ma copine au 6, un petit bisou, et je lui dis « je n’avance pas mais qu’est ce que je m’éclate ». Car c’est vrai, je suis à fond, je profite un max !!!! Le grand sourire jusqu’aux oreilles ne me quittera pas pendant trèèès longtemps ! Je danse un peu quand j’arrive devant les fanfares, je les applaudis… Je perds sûrement un peu d’énergie mais tant pis, je suis bien ! Je découvre au km 7 la joie de passer sous les tuyaux d’arrosage, j’en ressors trempée et les lunettes pleines d’eau ! Ah oui, j’avais pas pensé qu’il fallait cacher les lunettes (petite tendance blonde, je vous avais prévenus !)
Km 10 à 15 : 38’10, 7’38/km, pas de ravito (je l’ai fait après le panneau 15 parce que le ravito était après et que je n’avais plus d’eau dans ma gourde pour boire après le gel), mais une pause pipi derrière un arbre dans le bois de Vincennes inclue !
Vu qu’on a dépassé les 10 kms, je me bride un peu moins, mon but est d’arriver tranquillement à 82% de FCM. Je commence à doubler un tas de gens qui marchent déjà, d’autres qui ont des respirations de taureau…Je me demande comment ils vont finir ! Ma respiration est très calme et silencieuse, comme si j’étais en EF, tout est parfait ! Je verse une petite larme quand on arrive au château de Vincennes, et qu’il y a des tas de gens pour nous encourager, qui font un boucan d’enfer, et une fanfare avec tambours et tout. J’adore les encouragements « allez les filles » que crient de nombreuses filles, ça m’émeut particulièrement !
Je double un des meneurs 5h30, qui a du se rendre compte qu’il était parti trop vite. Il court tout seul en regardant par terre, il n’encourage personne. Bref il ne sert à rien, ça m’agace un peu !
Je commence aussi à boire dans les gobelets des stands épongeages, quand les bénévoles nous disent qu’elle est potable. Quelques gorgées, et le reste sur la tête, en attendant de passer sous le tuyau d’arrosage ! ça fait un bien fou, parce que je commence à avoir très chaud !
Km 15 à 20 : 36’42, 7’20/km, 1 ravito inclus (comme le précédent, j’ai pris celui du 20 juste après la barrière). C’est la tranche la plus rapide, en même temps c’est quasiment tout le temps en descente !
C’est la partie que j’ai trouvée la plus longue, pas grand monde pour encourager, mais je garde le moral ! Je me sens hyper bien, pas du tout fatiguée, même si je commence à vraiment sentir mes quadriceps et mes fessiers ! J’ai de plus en plus de mal à rester sous les 82%, donc passée l’arche du 30 je coupe cette alarme. Je dois être sur cette tranche à 82-83% de FCM. Je double toujours autant de gens, ça fait plaisir ! Je commence à avoir faim, normal il est 13h ! Je vois ma copine au km 20, elle hallucine de me voir autant en forme, tout est parfait !
Km 20 à 25 : 36’54 7’23/km, 2 ravitos inclus. Au ravito du 20, je prends 2 bouteilles d’eau (j’ai soif !) et un tiers de banane, en plus de mon gel. Ça me coupe la faim, c’est parfait !
Je passe le semi en 2h40’41, sur les bases donc de 5h21’30. C’est très loin des 5h mais je m’en fous !
Je continue, je me sens toujours au top, de plus en plus mal aux jambes mais le reste est parfait tout je continue à positiver (je sais que si le moral flanche, le reste flanche). Je double, je souris à tous les spectateurs qui du coup me sourient en retour et m’encouragent, magnifique ! J’ai coupé l’alarme cardio et je me rends compte que je reste à 170-171 de FC, soit 85%, sans que ça ne bouge d’un poil, donc je continue à ce rythme où je me sens bien même si le cardio est très haut. En effet, quand j’essaie de ralentir, mes jambes sont encore plus douloureuses donc j’arrête de ralentir ! Pareil quand je marche pour boire ou éviter de tomber au ravito du 20 qui est une vraie patinoire, mes jambes hurlent donc je marche le moins longtemps possible !
Km 25 à 30 : 37’10, 7’26/km, 1 ravito inclus en courant, je ne veux plus marcher sinon je risque de ne plus repartir .
On est sur les quais, il y a plein de spectateurs, je me sens hyper bien même si le cardio monte progressivement pou atteindre 89% au 30ème. Au 26, j’envoie à ma chérie que c’est bon, ma manucure tient le coup ! Comme ça, si elle voit que je peux encore dire des conneries, elle saura que je vais bien ! Et en plus c’est vrai, ma manucure pré-course tient carrément ! (j’en fais toujours une la veille des courses, comme ça j’ai l’impression d’être une fille même dans ces moments où je marine dans ma propre sueur !). Je la retrouve au 27, je lui annonce fièrement que je n’ai pas encore marché et elle me redit que j’ai l’air en forme, ce qui est vrai ! Dans les tunnels, je ralentis un peu avant les montées, et toutes passent très bien (merci à mes entraînements aux Buttes Chaumont !!). Et je continue donc direction ma sœur au 30ème !!!
Photo au 30ème: j'étais encore bien en forme!!
Km 30 à 35 : 36’57, 7’20/km, 1 ravito en courant inclus.
J’arrive donc au 30ème, et là, surprise, il y a ma sœur ET mon frère, qui a préféré courir plutôt que réviser le bac blanc de maths (c’est ma mère qui a du être contente en l’apprenant !!!). Je les rejoins donc, et vu que ça fait bientôt 4h que je suis seule, je passe mon temps à leur parler et eux me disent de me taire et de bien respirer ^^. Je suis toujours au top, on double à fond, les jambes brûlent mais le reste suit ! Sur cette portion je suis à 90% de FCM, ça m’a fait du bien de les retrouver ! En plus ils me portent ma gourde, me fournissent les gels, portent mes lunettes pour que j’aille prendre l’eau aux arrosages… Je suis royale au bar ! On double le 2ème meneur d’allure 5h30, en train de marcher avec son groupe… J’ai pas compris, ce n’était pas au moment d’un ravito ! Juste avant le 35ème, j’entends mon prénom derrière moi : il s’agit de la tante de ma meilleure amie, que j’avais vu une fois il y a 10 ans, et qui m’a reconnue !!! On court un bout de chemin ensemble, jusqu’au 35ème où il y a la mère et la sœur de ma meilleure amie (elle n’a pas réussi à se garer et a préféré aller à l’arrivée pour être sûre d’y être à temps !). Dans la folie du moment, j’ai failli rater ma copine qui m’encourageait de l’autre côté !
Km 35 à 40 : 39’19 7’52/km, 2 ravitos en courant inclus.
Au 35ème, il y a une petite côte… On a ralenti un peu avant mais la fatigue commençant à pointer son nez j’ai pris mon gel dans la côte au lieu d’attendre d’être en haut. Et d’un coup, j’ai commencé à ne plus bien me sentir du tout. Je ne souriais plus, mes jambes brûlaient à en pleurer, et je commençais à respirer comme une patate. Mon frère et ma sœur m’encourageaient, parlaient de tout et de rien pour que je pense à autre chose, me disaient de respirer calmement et d’arrêter de parler (je criais des gros mots et des « qu’est ce que je fous là ??? » régulièrement… ) Au 38 j’ai demandé à ma sœur de mettre 2 sucres dans le fond de ma gourde et j’ai rebu. Un peu avant le 39 j’ai eu la tête qui tournait, j’ai pris un sucre entier puis le gel au 39 avec beaucoup d’eau, ma tête a arrêté de tourner mais j’étais toujours aussi mal . Je les suppliais de marcher et ils me disaient qu’il ne fallait pas que je reflechisse, juste que je cours, ce que j’ai fait… Ma soeur envoie des sms à ma copine pour qu'elle lui renvoit des sms d'encouragements et elle me les lit... ça fait chaud au coeur!!!
Ma sœur avait sa montre GPS et elle m’a envoyé les temps : il y a clairement une cassure entre le 34 et le 35, où je prends 30 secondes, puis ça s’empire petit à petit jusqu’à la fin… Le tout alors que mon cardio chute vers 87-88%.
Photo prise dans cette période de moins bien:
Finish : 40 à 42,195.
Sur le GPS de ma sœur, le 40ème est en 7’58 et le 41ème en 8’20. Je n’en pouvais plus, j’étais au bout de ma vie. Pour la première fois depuis le début de la course, je me fais doubler. J’ai dit hier soir à ma sœur qu’elle aurait pu me dire qu’on avançait si lentement ! Elle m’a répondu : « je t’ai dit de tout donner maintenant, et tu m’as dit que tu n’avais plus rien à donner … » Ah oui c’est vrai ! Clairement je ne pouvais pas aller plus vite en y repensant !
Arrivés au 42ème, ma sœur et mon frère partent parmi les spectateurs après m’avoir fait jurer de ne pas marcher.
Dès que je passe la ligne du 42 ème, je me mets à pleurer (heureusement que j’ai mes lunettes !!!), et je passe la ligne d'arrivée en pleurant toutes les larmes de mon corps (j’ai les yeux humides juste en y repensant). Je vais pleurer comme ça pendant 10 min je crois, le temps de récupérer mon t shirt de finisher et ma médaille. Ma meilleure amie, ma sœur, mon frère et ma copine sont là et me parlent de l’autre côté des barrières, mais je ne peux pas leur parler tellement je pleure. Je l’ai fait. J’ai couru 42 kms, j’y ai pris un pied fou, et j’ai absolument tout donné, sans jamais marcher (sauf quelques pas pour boire, ça ne compte pas !). Ma joie, environ 30min après l'arrivée:
Temps final 5h20’27 », soit un négative split de 1’. Bien sûr que si je n’avais pas dansé aux fanfares, ou moins parlé après le 30ème j’aurais pu retarder l’explosage des derniers kms, et peut être gagner 1’ ou 2 mais je m’en fous.
J’ai vraiment galéré à sortir du sas parce que j’avais trop mal aux jambes, puis à atteindre le métro et à monter les 3 étages pour arriver chez moi. Aujourd’hui, j’arrive à peine à me déplacer, mais je ne regrette absolument rien. Cette aventure était inoubliable, et restera dans ma mémoire .
Au total je finis dans les 37 000 alors que je suis partie dans les dernières, sur 41 000 personnes à l'arrivée, 43 000 au départ. J’ai donc doublé au moins 4000 personnes… Incroyable !
Et d'après mes estimations, j'ai bu 4,5 à 5 litres d'eau pendant la course . J'ai passé l'aprèm à faire pipi alors que c'était un calvaire d'y aller
Je ne pense pas refaire de marathon tout de suite, je suis très épicurienne, je fonctionne à l’envie, et pas très rigoureuse en général. Suivre cette préparation a été lourd et j’ai réussi à la suivre uniquement parce que je ne travaillais pas. Je vais donc me contenter pour l’instant de distances plus courtes, avec des prépas moins exigentes. Mais un jour, j’en referai un ! Je suis encore jeune, rien ne sert de se presser !
EDIT: je viens de me rappeler que vers la fin, j'ai dit à ma soeur: "je ne peux plus avancer, mes muscles sont cassés!!!" Bizarrement, elle ne m'a pas cru et a refusé que je m'arrête! Je viens de me taper un fou rire en repensant à cette magnifique phrase
Dès que je pars, je sens que j’ai les larmes aux yeux. Il fait hyper beau, j’ai les Champs qui déroulent devant moi, la grande roue en face, ma copine qui m’encourage quand je passe devant elle…
D’un coup, un premier meneur d’allure5h30 me double pleine balle… Euh, je vais si lentement que ça ?? Puis un 2 eme, assorti d’une réflexion assez honteuse à propos de 2 filles un peu rondes que nous doublons au même moment… Il dit à son pote « t’as vu les corps d’athlète de ces 2 là ??? ». Je décide donc que c’est un gros plouc et qu’il ne sert à rien de le suivre. Je continue à mon rythme, et passe les 2 premiers kms en 7’45/km chacun. C’est plus lent que mon allure d’EF récente, mais il fait chaud et il y a le stress. Le cardio bippe quand je dépasse les 82% et je ralentis un peu, sinon je ne le regarde pas trop… Je dois être vers 77-78% de FCM sur cette tranche (j’ai le cardio premier prix D4, il n’enregistre rien, il me le donne en instanté ! Les FCM pendant tout le CR seront donc estimés, en fonction de ce que ma mémoire a retenu !). Premier passage devant les pompiers, je rigole intérieurement en repensant à vous sur le forum, avec tous les délires sur les pompiers !
Je suis trop bien, je souris à tout le monde, j’ai l’impression d’être une Ethiopienne, étant donné qu’il y a très souvent 50mètres sans personne devant moi vu que je suis partie bien au fond. Je double régulièrement, je me sens hyper bien ! Le premier ravito à Bastille arrive, du coup j’oublie de regarder mon temps au 5 kms (je vous ai dit que j’étais une vraie blonde quand j’étais plus jeune ?), et je prends mon premier gel avec beaucoup d’eau, et prends une bouteille pour reremplir ma gourde (je ferai ça tous les 5 kms, ça évite d’avoir la bouteille d’eau à la main).
Km 5 à 10 : 38’40. 7’48/km, ravito inclus.
Je continue au même rythme, mon but est de ne pas dépasser 80% de FCM avant le 10 kms. Ça monte un peu dans les montées (dont celle du 6), et redescend ensuite, tout est sous contrôle. Je retrouve ma copine au 6, un petit bisou, et je lui dis « je n’avance pas mais qu’est ce que je m’éclate ». Car c’est vrai, je suis à fond, je profite un max !!!! Le grand sourire jusqu’aux oreilles ne me quittera pas pendant trèèès longtemps ! Je danse un peu quand j’arrive devant les fanfares, je les applaudis… Je perds sûrement un peu d’énergie mais tant pis, je suis bien ! Je découvre au km 7 la joie de passer sous les tuyaux d’arrosage, j’en ressors trempée et les lunettes pleines d’eau ! Ah oui, j’avais pas pensé qu’il fallait cacher les lunettes (petite tendance blonde, je vous avais prévenus !)
Km 10 à 15 : 38’10, 7’38/km, pas de ravito (je l’ai fait après le panneau 15 parce que le ravito était après et que je n’avais plus d’eau dans ma gourde pour boire après le gel), mais une pause pipi derrière un arbre dans le bois de Vincennes inclue !
Vu qu’on a dépassé les 10 kms, je me bride un peu moins, mon but est d’arriver tranquillement à 82% de FCM. Je commence à doubler un tas de gens qui marchent déjà, d’autres qui ont des respirations de taureau…Je me demande comment ils vont finir ! Ma respiration est très calme et silencieuse, comme si j’étais en EF, tout est parfait ! Je verse une petite larme quand on arrive au château de Vincennes, et qu’il y a des tas de gens pour nous encourager, qui font un boucan d’enfer, et une fanfare avec tambours et tout. J’adore les encouragements « allez les filles » que crient de nombreuses filles, ça m’émeut particulièrement !
Je double un des meneurs 5h30, qui a du se rendre compte qu’il était parti trop vite. Il court tout seul en regardant par terre, il n’encourage personne. Bref il ne sert à rien, ça m’agace un peu !
Je commence aussi à boire dans les gobelets des stands épongeages, quand les bénévoles nous disent qu’elle est potable. Quelques gorgées, et le reste sur la tête, en attendant de passer sous le tuyau d’arrosage ! ça fait un bien fou, parce que je commence à avoir très chaud !
Km 15 à 20 : 36’42, 7’20/km, 1 ravito inclus (comme le précédent, j’ai pris celui du 20 juste après la barrière). C’est la tranche la plus rapide, en même temps c’est quasiment tout le temps en descente !
C’est la partie que j’ai trouvée la plus longue, pas grand monde pour encourager, mais je garde le moral ! Je me sens hyper bien, pas du tout fatiguée, même si je commence à vraiment sentir mes quadriceps et mes fessiers ! J’ai de plus en plus de mal à rester sous les 82%, donc passée l’arche du 30 je coupe cette alarme. Je dois être sur cette tranche à 82-83% de FCM. Je double toujours autant de gens, ça fait plaisir ! Je commence à avoir faim, normal il est 13h ! Je vois ma copine au km 20, elle hallucine de me voir autant en forme, tout est parfait !
Km 20 à 25 : 36’54 7’23/km, 2 ravitos inclus. Au ravito du 20, je prends 2 bouteilles d’eau (j’ai soif !) et un tiers de banane, en plus de mon gel. Ça me coupe la faim, c’est parfait !
Je passe le semi en 2h40’41, sur les bases donc de 5h21’30. C’est très loin des 5h mais je m’en fous !
Je continue, je me sens toujours au top, de plus en plus mal aux jambes mais le reste est parfait tout je continue à positiver (je sais que si le moral flanche, le reste flanche). Je double, je souris à tous les spectateurs qui du coup me sourient en retour et m’encouragent, magnifique ! J’ai coupé l’alarme cardio et je me rends compte que je reste à 170-171 de FC, soit 85%, sans que ça ne bouge d’un poil, donc je continue à ce rythme où je me sens bien même si le cardio est très haut. En effet, quand j’essaie de ralentir, mes jambes sont encore plus douloureuses donc j’arrête de ralentir ! Pareil quand je marche pour boire ou éviter de tomber au ravito du 20 qui est une vraie patinoire, mes jambes hurlent donc je marche le moins longtemps possible !
Km 25 à 30 : 37’10, 7’26/km, 1 ravito inclus en courant, je ne veux plus marcher sinon je risque de ne plus repartir .
On est sur les quais, il y a plein de spectateurs, je me sens hyper bien même si le cardio monte progressivement pou atteindre 89% au 30ème. Au 26, j’envoie à ma chérie que c’est bon, ma manucure tient le coup ! Comme ça, si elle voit que je peux encore dire des conneries, elle saura que je vais bien ! Et en plus c’est vrai, ma manucure pré-course tient carrément ! (j’en fais toujours une la veille des courses, comme ça j’ai l’impression d’être une fille même dans ces moments où je marine dans ma propre sueur !). Je la retrouve au 27, je lui annonce fièrement que je n’ai pas encore marché et elle me redit que j’ai l’air en forme, ce qui est vrai ! Dans les tunnels, je ralentis un peu avant les montées, et toutes passent très bien (merci à mes entraînements aux Buttes Chaumont !!). Et je continue donc direction ma sœur au 30ème !!!
Photo au 30ème: j'étais encore bien en forme!!
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Km 30 à 35 : 36’57, 7’20/km, 1 ravito en courant inclus.
J’arrive donc au 30ème, et là, surprise, il y a ma sœur ET mon frère, qui a préféré courir plutôt que réviser le bac blanc de maths (c’est ma mère qui a du être contente en l’apprenant !!!). Je les rejoins donc, et vu que ça fait bientôt 4h que je suis seule, je passe mon temps à leur parler et eux me disent de me taire et de bien respirer ^^. Je suis toujours au top, on double à fond, les jambes brûlent mais le reste suit ! Sur cette portion je suis à 90% de FCM, ça m’a fait du bien de les retrouver ! En plus ils me portent ma gourde, me fournissent les gels, portent mes lunettes pour que j’aille prendre l’eau aux arrosages… Je suis royale au bar ! On double le 2ème meneur d’allure 5h30, en train de marcher avec son groupe… J’ai pas compris, ce n’était pas au moment d’un ravito ! Juste avant le 35ème, j’entends mon prénom derrière moi : il s’agit de la tante de ma meilleure amie, que j’avais vu une fois il y a 10 ans, et qui m’a reconnue !!! On court un bout de chemin ensemble, jusqu’au 35ème où il y a la mère et la sœur de ma meilleure amie (elle n’a pas réussi à se garer et a préféré aller à l’arrivée pour être sûre d’y être à temps !). Dans la folie du moment, j’ai failli rater ma copine qui m’encourageait de l’autre côté !
Km 35 à 40 : 39’19 7’52/km, 2 ravitos en courant inclus.
Au 35ème, il y a une petite côte… On a ralenti un peu avant mais la fatigue commençant à pointer son nez j’ai pris mon gel dans la côte au lieu d’attendre d’être en haut. Et d’un coup, j’ai commencé à ne plus bien me sentir du tout. Je ne souriais plus, mes jambes brûlaient à en pleurer, et je commençais à respirer comme une patate. Mon frère et ma sœur m’encourageaient, parlaient de tout et de rien pour que je pense à autre chose, me disaient de respirer calmement et d’arrêter de parler (je criais des gros mots et des « qu’est ce que je fous là ??? » régulièrement… ) Au 38 j’ai demandé à ma sœur de mettre 2 sucres dans le fond de ma gourde et j’ai rebu. Un peu avant le 39 j’ai eu la tête qui tournait, j’ai pris un sucre entier puis le gel au 39 avec beaucoup d’eau, ma tête a arrêté de tourner mais j’étais toujours aussi mal . Je les suppliais de marcher et ils me disaient qu’il ne fallait pas que je reflechisse, juste que je cours, ce que j’ai fait… Ma soeur envoie des sms à ma copine pour qu'elle lui renvoit des sms d'encouragements et elle me les lit... ça fait chaud au coeur!!!
Ma sœur avait sa montre GPS et elle m’a envoyé les temps : il y a clairement une cassure entre le 34 et le 35, où je prends 30 secondes, puis ça s’empire petit à petit jusqu’à la fin… Le tout alors que mon cardio chute vers 87-88%.
Photo prise dans cette période de moins bien:
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Finish : 40 à 42,195.
Sur le GPS de ma sœur, le 40ème est en 7’58 et le 41ème en 8’20. Je n’en pouvais plus, j’étais au bout de ma vie. Pour la première fois depuis le début de la course, je me fais doubler. J’ai dit hier soir à ma sœur qu’elle aurait pu me dire qu’on avançait si lentement ! Elle m’a répondu : « je t’ai dit de tout donner maintenant, et tu m’as dit que tu n’avais plus rien à donner … » Ah oui c’est vrai ! Clairement je ne pouvais pas aller plus vite en y repensant !
Arrivés au 42ème, ma sœur et mon frère partent parmi les spectateurs après m’avoir fait jurer de ne pas marcher.
Dès que je passe la ligne du 42 ème, je me mets à pleurer (heureusement que j’ai mes lunettes !!!), et je passe la ligne d'arrivée en pleurant toutes les larmes de mon corps (j’ai les yeux humides juste en y repensant). Je vais pleurer comme ça pendant 10 min je crois, le temps de récupérer mon t shirt de finisher et ma médaille. Ma meilleure amie, ma sœur, mon frère et ma copine sont là et me parlent de l’autre côté des barrières, mais je ne peux pas leur parler tellement je pleure. Je l’ai fait. J’ai couru 42 kms, j’y ai pris un pied fou, et j’ai absolument tout donné, sans jamais marcher (sauf quelques pas pour boire, ça ne compte pas !). Ma joie, environ 30min après l'arrivée:
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Temps final 5h20’27 », soit un négative split de 1’. Bien sûr que si je n’avais pas dansé aux fanfares, ou moins parlé après le 30ème j’aurais pu retarder l’explosage des derniers kms, et peut être gagner 1’ ou 2 mais je m’en fous.
J’ai vraiment galéré à sortir du sas parce que j’avais trop mal aux jambes, puis à atteindre le métro et à monter les 3 étages pour arriver chez moi. Aujourd’hui, j’arrive à peine à me déplacer, mais je ne regrette absolument rien. Cette aventure était inoubliable, et restera dans ma mémoire .
Au total je finis dans les 37 000 alors que je suis partie dans les dernières, sur 41 000 personnes à l'arrivée, 43 000 au départ. J’ai donc doublé au moins 4000 personnes… Incroyable !
Et d'après mes estimations, j'ai bu 4,5 à 5 litres d'eau pendant la course . J'ai passé l'aprèm à faire pipi alors que c'était un calvaire d'y aller
Je ne pense pas refaire de marathon tout de suite, je suis très épicurienne, je fonctionne à l’envie, et pas très rigoureuse en général. Suivre cette préparation a été lourd et j’ai réussi à la suivre uniquement parce que je ne travaillais pas. Je vais donc me contenter pour l’instant de distances plus courtes, avec des prépas moins exigentes. Mais un jour, j’en referai un ! Je suis encore jeune, rien ne sert de se presser !
EDIT: je viens de me rappeler que vers la fin, j'ai dit à ma soeur: "je ne peux plus avancer, mes muscles sont cassés!!!" Bizarrement, elle ne m'a pas cru et a refusé que je m'arrête! Je viens de me taper un fou rire en repensant à cette magnifique phrase
Last Edit:il y a 8 ans 7 mois
par milena88
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Dernière édition: il y a 8 ans 7 mois par milena88.
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Je l'ai posté à temps Vince??
par milena88
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- Vince1987
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milena88 écrit: Je l'ai posté à temps Vince??
Juste à temps
Magnifique CR, pour une non moins magnifique course...franchement, si je n'était pas déjà inscrit sur un Marathon, je serait allé en chercher un pour m'inscrire directement après t'avoir lu tellement ça donne envie
Merci pour ce moment de plaisir que tu nous a fait partager
par Vince1987
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- angele14
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Gé-ni-al!!
Bravo, encore une fois!
Merci pour ce CR et repose toi bien!
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par angele14
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