Je ne ferai pas de CR, je laisserais ça aux plus belles plumes qui ont déjà posté le leur dans la section adaptée. Je ne suis pas forcément très doué pour ce genre d'exercice alors je ne ferai qu'un résumé de la course avec quelques chiffres car j'aurais du mal à retranscrire le reste de la course !
Arrivée tardive dans mon sas, malgré les repérages de la veille, je peine à maintenir mon cardio stable, entre 50 et 97 debout en attente, jusqu'à 117 pendant la phase d'avancée vers la ligne de départ, en marchant ! Le stress et l'excitation du départ. Les premières centaines de mètres mettent en confiance : c'est un bon jour, je reste sous les 70% FCM autour de 5'40 sur les 2 premiers kilomètres. Une pause technique au 3eme puis l'attente du début des hostilités, partagée par quelques voisins de bitume : le calme avant la tempête ? C'est tout de même assez dense, sans que l'on se marche vraiment les uns sur les autres.
Ça commence à monter. Au bout de quelques centaines de mètres, je ne me sens pas super bien dans ce rythme, moi qui voulait monter en EF, tranquille, je me retrouve embarqué dans un rythme qui ne me convient pas, ni en EF, ni en résistance, mais je n'ai pas le choix, je ne me vois pas trop mettre les warning sur la droite pour monter plus cool et faire bouchon. Ce n'était pas la bonne vague pour monter plus cool et la densité est trop importante. J'essaie de trouver un rythme qui me convient un peu mieux, c'est à dire un rythme ou je force un peu plus franchement. Je décide de m'engager dans la petite file indienne sur la gauche de ceux qui courent dans l'herbe et les cailloux à un rythme un peu plus rapide. Là ça me convient mieux, même si ma stratégie de courir en EF passe à la trappe. Je cours les 2/3 de la montée dans ce chemin improvisé avant de laisser tomber : c'est encore plus casse-patte et je n'ai aucune visibilité sur la suite de la course, je ne sais pas comment gérer l'effort, c'est l'inconnu avec mon faible kilométrage en amont et mon absence de préparation pour cette course. Je me range pour le reste de la montée en j'attends le pourquoi nous sommes tous là : le viaduc.
On y arrive et je vois quelques éclaircis sur la plaine. Le panneau de limitation de vitesse à 110 me fait sourire, je m'imagine l'avoir repeint la veille d'un point entre le 11 et le 0. Je vais être honnête, je l'ai trouvé beaucoup plus impressionnant vu d'en bas, que d'y courir dessus. Mais je savoure car ça va passer vite. Jusqu'au milieu du viaduc, le rythme moyen depuis le début de la course doit être autour de 6'10 et j'entends un voisin de course dire "1h16 pour 12km" donc on le boucle en 2h30. Oui mais non, je ne suis pas d'accord ! On boucle donc l'aller sur le viaduc et voici le retour.
La messe est dite !
Je décide d'appuyer un peu plus dés le retour sur le viaduc, je pense que c'est faisable. Ça va effectivement beaucoup mieux et les rafales de vent ne servent plus qu'à augmenter l'amplitude des foulées. Je me retrouve à mon AS10 autour de 83%. Tant que c'est comme ça, je vais tenter ma chance et en profiter pour travailler cette allure. Je laisse courir les jambes avec le dénivelé descendant malgré quelques remontées qui piquent quand même pas mal. Un passage sur un chemin de terre avec quelques frayeurs de me retrouver le nez par terre. Sur les 12 derniers kilomètres, je vais faire 7 km autour de mon AS10, de 4'20 à 4'40 avec quelques pointes à 4'/km qui me feront un peu flipper. Ça va un peu vite pour moi, je n'ai pas très envie de me bouffer la gueule à cette vitesse en descente en ratant une réception. Mais ça passera jusqu'à la fin.
Le dernier kilomètre sera à plat, je vais le parcourir à 4'56" mais je me rends compte que je suis quand même crevé, je ne me vois pas accélérer. L'arrivée est brusque après une chicane. Déjà ?! A ma montre, j'ai 23,46km. Je fais quelques mètres avec des pas un peu hésitants, puis tout rentre dans l'ordre. Je vais récupérer tranquillement mon sac, manger mon ravitaillement avant d'aller me poser dans le petit bar que j'avais repéré en arrivant pas loin de ma voiture, boire mon café, fumer ma clope, discutailler le bout de gras et reprendre la route qui, elle, sera littéralement épuisante.
Kms 23.7 km
Temps 2:12:51
FC Moy 161 (83%)
FC Maxi 178 (91%)
Allure moyenne : 5'36"/km soit 10.7 km/h
flow.polar.com/training/analysis/692603428
Pour conclure, c'est effectivement une belle course, originale, avec un temps qui aura maintenu le suspense jusqu'à la fin. Avec 15000 coureurs inscrits, j'ai trouvé Millau très fluide, à pied comme en voiture, en plus d'être une jolie petite ville bien sympathique. A refaire.
Bon, en fin de compte, mon résumé, c'est un CR...
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