Aquila: en mode anar

Oula, non, non, je ne suis pas une Rolex...

Il y a juste deux choses:
1) C'est une allure où je suis vraiment bien et que je n'ai aucun mal à tenir. Sur mes allures d'EF et de VMA, en revanche, je suis une catastrophe.

2) Sur piste d'athlé, le GPS est à la ramasse car le temps de voyage du signal en fait un mauvais instrument de lecture de la vitesse instantanée et induit des erreurs en virage. J'ai pu mettre la main sur un accéléromètre que j'ai soigneusement étalonné et dont je fais la source de vitesse sur piste. C'est génial pour travailler la régularité. On passe alors environ 200m pour se caler grâce à la montre, et les 1800m suivants, on tient l'allure sans avoir à garder l'oeil sur le cadran.

En matière de CAP, si on trouve que j'excelle dans un domaine, c'est qu'il y a forcément anguille sous roche.

Aquila écrit:

Bah c'est amusant, parce qu'en fait, je n'ai jamais eu de prédispositions à la performance sportive, et j'ai un penchant bordélique assez affirmé.

Si je m'entraîne à la va comme je te pousse, le résultat est décevant, je m'épuise et, au bout du compte, je me blesse plus ou moins gravement. Tandis qu'en structurant l'entraînement, j'ai la patate, je progresse et je m'esquinte infiniment moins. En résulte un vrai plaisir. Ca fait que je n'ai pas du tout la sensation de m'astreindre à une discipline de fer mais, au contraire, de m'offrir de beaux moments de plaisir à l'entraînement et de belles joies quand j'atteins mes objectifs. En fait, en regardant mon trip de l'extérieur, je suppose qu'on voit de la rigueur monacale là où il n'y a en fait qu'une certaine forme d'hédonisme.

maclad écrit:

+1 !!

pas de prédispositions sportives non plus. Pour tout dire, j'ai commencé le sport avec la CàP l y a 2 ans. Avant ? Rien sauf contrainte (genre les cours d'EPS). J'ai commencé comme un bourrin, sans prendre de plaisir, parce que courir 15' et finir avec la sensation qu'on va mourir j'appelle pas ça du plaisir... Puis j'ai découvert les bienfaits du cardio et depuis ça va nettement mieux. Je ne viserais jamais le haut du peloton (ni même le milieu probablement) mais au finale, je m'en fous. Je me fais plaisir et c'est le plus important.
Quand je dis aux gens que je pars des fois courir à 5h du matin ils me prennent pour un dingue. Pour moi ce n'est pas une contrainte, plutôt un moment de détente ou je fais le point avec moi même et qui me permet d'évacuer le stress et la frustration liés à notre vie moderne.
En gros : courir pour prendre son temps.

Ah bah ça donne de l'espoir de lire ça alors merci

Aquila écrit:

Au bilan, je ressens une aisance vraiment accrue à tenir longtemps à haut régime. J'ai tâté de la SL un chouia longue (maxi 17,3 km) avec plaisir, et j'ai essayé sans dommage la transition progressive entre 3 et 4 sorties hebdo. J'ai réalisé le travail d'acclimatation à la chaleur sans aucun plaisir mais avec succès. Je suis plus costaud en D+. Bref, tous mes objectifs estivaux sont atteints. Ca, c'est fait!

C'est bien de prendre du recul et de constater tes progrès, et il y en a plusieurs : SL, chaleur, D+... tout cela en quelques mois?

Aquila écrit:

Bah c'est amusant, parce qu'en fait, je n'ai jamais eu de prédispositions à la performance sportive, et j'ai un penchant bordélique assez affirmé.

Si je m'entraîne à la va comme je te pousse, le résultat est décevant, je m'épuise et, au bout du compte, je me blesse plus ou moins gravement. Tandis qu'en structurant l'entraînement, j'ai la patate, je progresse et je m'esquinte infiniment moins. En résulte un vrai plaisir. Ca fait que je n'ai pas du tout la sensation de m'astreindre à une discipline de fer mais, au contraire, de m'offrir de beaux moments de plaisir à l'entraînement et de belles joies quand j'atteins mes objectifs. En fait, en regardant mon trip de l'extérieur, je suppose qu'on voit de la rigueur monacale là où il n'y a en fait qu'une certaine forme d'hédonisme.

Comment t'as bien résumé la chose!!

Rien a rajouter

Sinon on est nombreux dans le même cas, pas d'aptitude mais on prend plaisir a le faire même si par moment on se prend trop au jeu et que l'on oublie que c'est par plaisir que l'on court!!

Merci jean-Marc pour ce beau message!!

RunningZap écrit:

Sinon on est nombreux dans le même cas, pas d'aptitude mais on prend plaisir a le faire même si par moment on se prend trop au jeu et que l'on oublie que c'est par plaisir que l'on court!!

Merci jean-Marc pour ce beau message!!

Eh oui, "plaisir", ça reste un joli mot. Et ça rend l'effort tellement plus doux!

Anne-Marie écrit:

C'est bien de prendre du recul et de constater tes progrès, et il y en a plusieurs : SL, chaleur, D+... tout cela en quelques mois?

C'est vrai que j'ai l'impression que ça fait des siècles, alors que tout ça est allé bien vite. J'essaie de faire ce que je conseille à mon épouse: "n'oublie jamais d'où tu viens, rappelle-toi les moments pénibles de tes débuts et mesure régulièrement tout le chemin parcouru". Je suis en phase de progrès, j'ai bon moral et je me sens plutôt bien. Mais je suis vigilant, car ces moments d'enthousiasme sont très propices à la blessure.

Merci à tous pour vos messages sympas, et faites-vous PLAISIR!

Le plan Marseille-Cassis a démarré. La séance de cotes de lundi s'est bien passée, l'EF de mardi aussi. Ce soir, séance AS 21 4*2000m avec R= 2 min par 29° de température ambiante. Je comptai là-dessus pour objectiver un peu mon travail d'acclimatation à la chaleur, et pour tester une AS 21 que j'ai bien dans les pattes (5:11, anciennement 5:14). Comme d'hab quand je bosse une allure, je n'affiche pas le cardio, que je consulte après, via Garmin Connect.

Global: 13 km , FC Moy 82%, FC Max 92%. Vitesse moyenne 5'47"/km soit 10.37 km/h.

Pour les 4 blocs de 2000m:
Bloc 1: 10:22.9 (5'11", FC Moy 83%, Max 86%)
Bloc 2: 10:24.0 (5'12", FC Moy 86%, Max 90%)
Bloc 3: 10:22.7 (5'11", FC Moy 89%, Max 92%)
Bloc 4: 10:22.5 (5'11", FC Moy 90%, Max 92%)
connect.garmin.com/activity/371084519

La régularité est OK, sauf le bloc 2 où je me suis battu avec mon Androïd qui a bugué dans sa fonction lecteur mp3. Entre les trois autres, il y a 4 dixièmes de seconde.

Les sensations étaient d'enfer. Je n'ai jamais eu chaud, sauf lors du RAC: j'étais trempé, et sans le vent relatif, je me suis senti comme un navet dans un pot-au-feu. Les jambes étaient en pilote automatique à cette allure. Les relances après les récups ne piquaient pas. Mon petit sergent-chef interne faisait gentiment son taf: "gaffe à la posture! La foulée, plus rasante!". Même à la 4ème reprise, je me sentais comme un rouleau compresseur. L'impression que même un mur ne m’arrêterait pas. Et à la fin, je me suis dit: "encore!" Ouais mais euh, non. A l'écurie, la bestiole, zou!

Bref, super séance. J'ai la pêche, la patate, la banane, je pourrais ouvrir un magasin de fruits et légumes. Ma seule inquiétude: je ne veux ni me blesser sur un coup d'euphorie, ni bénéficier d'un pic de forme inutile aujourd'hui pour me manger un creux de la vague fin octobre et mi-novembre, là où sont mes objectifs. La semaine ayant d'ores et déjà été bien riche en intensité, je crois que la SL de dimanche va se voir privée de ses blocs à 80-85%. Juste 1h20 en EF. Car il fait chaud, et même si je ne le sens pas, il est évident que ça use.

JM giga content!
Que ça dure...