Hisoka88!
J'allais dans tous les cas donner des nouvelles mais c'est sympa de demander!
Du coup aller, je pars dans mon premier récit de course à pied, avec même l'avant:
Le départ est prévu à 9h30, et comme c'est mon premier semi, je veux faire les choses dans les règles de l'art donc la veille je me mets une grosse pelle de pâtes dans l'assiette et je tâche de faire en sorte que mon p'tit déj soit fini 3h avant le départ donc ce matin réveil 6h => 1 orange, trois tartines de pain complet/miel, 1 tasse de café, une tasse de lait et un verre de jus d'orange.
Je ne retourne pas au lit histoire d'éviter de m'endormir 10mn avant le reveil final de 8h30.
Départ pour le parc Paul mistral à 9h15, je me sens stressé, j'ai peur d'être à la bourre et finalement j'arrive carrément dans les temps mais je ne me sens pas au top. Le stress m'a-t-il cramé tous les glucides auxquels j'ai attaché tant d'importance lors de mes différents repas, qu'à cela ne tienne, je sors un sucre de ma poche que j'attaque rapidement à coup de molaires histoires que ça ne m’assèche pas direct au départ de la course.
Deux ou trois minutes d'échauffement et voilà que je me fais tirer le Tshirt par mon collègue de travail qui lui faisait le semi en duo, mais qui était avec mon autre collègue courant lui le semi en complet. ça me remonte un peu le moral de ne pas être seul au milieu de cette foule. On se dit à peine quelques vannes et pan!
Je lance mon cardio (main gauche) et mon GPS (main droite, eh oui, achetés séparément donc un appareil pour surveiller le coeur et l'autre la vitesse), et c'est part!
La mauvaise sensation est toujours là, mais bon, on y est donc on fait avec et on verra plus tard.
Etant mon premier semi, je me cantonne à ce que j'ai lu en terme de gestion de l'effort, donc pas à plus de 85% (pour moi 170bpm) sur les 5 premiers km. J'ai le regard rivé sur le cardio, j'arrive parfois à 172 mais je retiens mes envies de suivre les autres car tout le monde me double, un truc de fou! J'en vais même à regarder derrière pour voir si je vais pas finir par être le dernier. Au bout de 3km, beau-papa avec la caméra, avec pas loin belle-maman et puis mon papa et ma maman à moi, m'encouragent avec des "bravos! aller!". ça me fait oublier l'appréhension de la côte à venir.
Je continue d'avancer à mon rythme et peu avant la montée, envie pressante, et m.... j'avais pourtant fait attention mais bon tant pis. Je vois un gars qui fait la même chose et je le remplace sur le mur, suivi rapidement par plusieurs autres.
Premier ravito, je prends une gorgée pour le principe, je ne me sens pas deshydraté, et continue surtout de me faire doubler!
La montée attaque, je garde mon rythme, les premiers signes de fatigue se font ressentir chez certains camarades qui se mettent à marcher. Là je me dis que j'ai bien fait d'être patient et de ne pas griller mes cartouches de suite.
Je fais grimper le cardio à 180 (90% FCM) qui m’occasionne un point de côté. Je respire profondément avec le ventre plusieurs fois ce qui rend la douleur supportable. Je garde mes 90% de FCM mais ça ne me démarque pas pour autant des autres, je suis, disons, à la même allure que ceux à mon niveau;
J'arrive sans trop de peine aux 10km après 1h05 de course. Je me dis que j'ai quand même un peu traîné mais bon, j'ai encore des réserves pour la suite donc l'objectif de finir ce semi est encore atteignable sans stress.
J'essaye d'appeler mon collègue qui se repose de la partie de duo qu'il vient de finir mais il ne m'entend pas, tant pis j'avance.
Ravito, je tente une gorgée d'eau, ah non, c'est une citronnade, pas grave, je prends ma gorgée et go!
La descente commence, j'ai passé les 10 bornes, je peux faire péter le cardio jusqu'à, aller, un petit 192/193
J'ordonne à mes jambes d'accélérer la cadence, je passe pas les 185, et pourtant là je commence à doubler allègrement avec des pointes à 18km/h (assez hallucinant pour moi), je fais carrément des bonds de cabri sur des centaines de mètres. Après la frustration des 10 premiers km, cette sensation est grisante!
La pente forte dure environ 2km, puis arrive un (quand même beau) faux plat sur lequel je n'ai pas mes bottes de 7 lieux mais ou je cours entre 13 et 14km/h pendant plus de 1km je pense, et ou je ne fais encore que doubler, c'est la folie, je ne me sens plus, je suis porté par mes jambes, ma respiration est constante (ce qui est très rare) et mon cardio veut pas aller plus haut que 182, je comprends plus rien mais je continue à profiter de l'opulence d'énergie qui m'envahit.
3ème ravito, je prends ma gorgée de flotte traditionnelle et jette mon gobelet aux 3/4 en visant une poubelle, mais mon adresse de Michael Jordan m'a quitté depuis quelque km, ça tape le bord et tombe parterre. Hum. Je continue dans ma lancée et continue à avancer à une vitesse qui me permet encore de doubler pas mal de participants pendant 2km.
Il reste 6km, je suis en forme, et là je suis sûr de finir le semi, donc je me dis aller, à fond jusqu'à la fin.
Mes jambes me suivent toujours, mon cardio du coup je le regarde plus, et j'avance sur la voie de gauche.
Il reste 4km, ça y'est je commence à peiner mais la volonté y est, quand je m'aperçois que je suis à la même vitesse que ceux sur la voie de droite, je me mets à accélérer. Je passe un ex-collègue qui me dit "Mais qu'est ce que tu fous, t'as pas le droit de me doubler, revient tout de suite ici!!!" ce petit interlude inattendu me fait bien marrer, ça me détend
Il reste 3km et là je commence vraiment à faiblir, mes jambes ne suivent plus. Je ne suis pas essoufflé mais je sens que l'effort physique et musculaire va au delà de ce dont j'ai l'habitude pour me donner.
Il reste 2km, je me dis aller, accélère, fait quelque chose, j'accélère 100m et le soufflet retombe et par dessus le marché, je me fait doubler par quelques participants.
Il reste 1km, et là je trouve la force pour accélérer (on va pas dire sprinter, faut pas exagérer) jusqu'à la fin
Femme et enfants m'attendent sur la ligne d'arrivée avec des encouragements et des banderoles, je suis aux anges.
J'ai fini mon premier semi en 2h06.
Mon objectif haut était 2h, et j'aurais peut être pu l'atteindre si je ne m'étais pas tant "réservé" sur la première partie, mais en tout cas, je suis bien, zen, et bien décidé à faire au moins celui de l'an prochain.
Merci encore à toi hisoka88 pour les conseils, tu n'es pas étranger à ma réussite perso et merci au site conseils-courseapied.com pour le plan d'entraînement!
Hors Ligne
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Hors Ligne
c'est l'occasion de me tester un peu sur route.