Zatopek n°21: réaction à l'édito

FredX écrit:
Sur une course comme le MDP, combien de personnes jouent la gagne ?
Une petite centaine en comptant les différentes catégories.
Donc un contrôle systématique de tout les gens qui se déclarent potentiellement vainqueurs pourrait être effectué.
Et plutot que d'interdire après la course, il est sur qu'interdire avant, ou pendant la course (on arrête bien les marcheurs pendant leur épreuve) pourrait être plus dissuasif que de contrôler à l'arrivée...
Si une personne qui n'est pas passé par le contrôle au départ arrive sur un podium elle ne serait pas comptabilisé et ne pourrait pas toucher les primes éventuelles.
Et bien voilà ce qui me semble être le bon début de quelque chose
Après, créer un test rapide, n'est peut-être pas simple... Par moi c'est certain, c'est même impensable , mais je ne crois pas un seul instant qu'il n'existe pas une poignée de philanthropes (dans un premier temps car cela existe t-il encore de nos jours??!!!) parmi ces quelques 2% de surdoués (ées) de notre population (cf. parmi Mensa) pour penser et trouver la solution ... car "il faut absolument q'un jour l'homme redevienne humain"

jyc44 écrit:

acera écrit:

Je ne suis pas convaincu par ta réponse... (bon ok, ça on s'en fout )

Non on ne s'en fout surtout pas car ce sont bien les points de vue différents et la qualité d'écoute de chacun qui font évoluer le débat et autorisent des débuts de solutions

Je disais ça sur le fait que tu ne m'aies pas convaincu... évidemment, ça m’intéresse d'avoir d'autres avis, on est toujours plus fort à plusieurs et intellectuellement parlant aussi... d'où l'intérêt du forum qui ouvre les frontières!

Ma solution est extrémiste, je le reconnais volontiers, au point de ne pas en être une finalement... mais que peut-on faire pour que nous soyons toutes et tous (à notre niveau) à égalité de chance?

C'est une question que je me suis souvent posé, notamment parce que je prépare un concours où l'on est (en partie) sanctionné sur nos capacités physiques...
Le plus simple selon moi serait de prendre en compte la progression. Par exemple, on effectue tous un test d'effort ou une épreuve avant l'entrainement (encore faudrait-il que les personnes le fassent bien mais j'imagine qu'il pourrait y avoir des indicateurs observables pour voir s'ils sont à fond...) et prendre en compte la progression de l'individu. Par exemple, une personne qui adapte son rythme de vie devrait en être "récompensé" (perte de poids, arrêt de la cigarette, nourriture plus saine, etc). Car, il y a des gens qui en fumant et en faisant n'importe quoi ont tout de même une VMA plus haute que la notre malgré nos efforts.
Je parle ici dans le cadre de courses contraignantes (activité professionnelle, etc). Il faudrait prendre la progression mais aussi tout l'entrainement afin de se rendre compte si l'individu perçoit bien la cohérence d'un entrainement et l'intelligence des concepts qu'il y a derrière (disons que celui qui s'entraine en mode "bourrin" six fois par semaine pendant quatre semaines n'a pas tout compris à la vie de CàP...).

Mais finalement, de manière plus générale, c'est ce qui nous fait continuer. Nous sommes les seules à savoir ce que nous coute réellement la CàP, il me semble que la plupart, ici, j'attache à atteindre le meilleur d'eux même en tant que progression personnelle, nous n'avons pas la visée d'une performance chronométrée seule (la preuve : quand l'objectif est atteint, vous courrez derrière le suivant...). Je n'atteindrais jamais tes chronos, ni une VMA de 18km/h par contre je sais qu'il est possible que j'atteigne le meilleur de moi-même à un moment t. C'est sûrement le décalage entre ce que l'on a jamais cru possible et ce que l'on a pu réalisé après entrainement qui est beau ; cette fameuse progression. D'où l'idée qu'une performance individuelle n'est pas comparable à un autre individu. Il est fort probable que quelqu'un qui court un marathon au maximum de ses capacités en 4h30' ait plus de difficultés que quelqu'un qui le court en 3h alors qu'il pourrait le faire en 2h30'. En tout cas, il a bien plus de mérites.

L'égalité des chances, tu l'as! vis-à-vis de toi même (ou du moins de ton ancien toi, avant l'entrainement). Pour le reste, elle n'existe pas et peut seulement être compensée. L'idée serait que quelqu'un qui vaut 4h parte 1h30' avant celui qui finit en 2h30'. Le but du jeu est que l'on puisse arriver au même moment tous ensemble mais pas forcement partir ensemble. Pour cela, les règles devraient être adaptées et donner plus (en l'occurrence, plus de temps) à ceux qui ont moins... L'objectif final serait donc collectif et pas seulement individuel pour lequel certaines personnes seraient prêtes à n'importe quoi pour se sentir supérieur à d'autres.
L'herbe est toujours plus verte dans le jardin d'à coté mais lorsque que l'on y arrive, on se rend compte que c'est un champs bourré de pesticide où il n'y a plus aucune vie, plus rien de naturel... Notre chance serait d'être heureux et celui qui voudrait être calife à la place du calife a peu de chance de trouver son bonheur.

Enfin, reste tout de même une question : jusqu'à quel point cela mérite-t-il de se cramer la santé, sa vie sociable, se miner le moral, etc? Je ne suis pas sûr que quelqu'un qui veuille atteindre à tout prix un objectif inatteignable soit heureux.
Finalement, c'est bien après le bonheur et le bien être que nous courrons...

Bon entrainement à tous!