Petit retour en arrière.
Lors de mes précédents marathons, j'ai toujours suivi des plans issus de différents magazine de jogging et à chaque fois mon pic de forme survenait trop tôt et j'arrivais fatigué au départ de mon marathon.
Cette fois, je décide donc de suivre le plan 4 sorties par semaines sur 12 semaines concocté par Gilles. Le plan se déroule sans accroc et j'aborde ce 4° marathon en forme et plein d'espoirs, avec simplement le doute de ne pas en avoir fait suffisament.
Samedi après-midi, après avoir récupérer mon dossard, avec mon épouse nous décidons de garer notre voiture sous l'avenue Foch afin de pouvoir repartir de Paris plus rapidement. Les barrières et les stands sont déjà en place et nous croisons de nombreux coureurs étrangers venus repérer l'arrivée
Dimanche matin, après une nuit de sommeil perturbée, le réveil sonne à 6h30 et j'avale rapidement mon Gatosport, le stress commence à monter comme avant chacune de mes courses. Je suis un petit peu inquiet car la météo annonce des températures supérieures à 20° et par expérience je sais que je ne supporte pas trop la chaleur.
7h30: Nous parvenons enfin à pénétrer dans une rame de métro remplie de coureurs pour nous rendre au départ. Au passage, j'en profite pour déposer nos bagages dans notre véhicule.
8h00: Nous descendons les Champs à la recherche du sas de départ, il y a déjà beaucoup de monde. Je décide de rentrer dans le sas vers 8h15. Un dernier bisou à mon épouse, qui je le sais est encore plus inquiète que moi, et j'attends patiemment le départ. La minute de silence en hommage aux victimes du Japon est bien respectée et enfin le coup de pistolet libérateur est donné.
Il me faut environ 4 minutes pour passer la ligne de départ, les 5 premiers kilomètres se passent sans encombre, hormis le ralentissement du ravitaillement, je consulte mon chrono et m'aperçois que je suis parti trop rapidement par rapport à mon objectif final. Cependant je me sens bien et décide de poursuivre à ce rythme, le 10eme kilomètre est atteint en moins de 49 minutes, ensuite la traversée du bois de Vincennes se passe sans encombre et je parviens au semi en 1h43 soit avec 2 minutes d'avance. Au fond de moi, je suis tiraillé entre deux sentiments d'un côté je me dis que je fonce droit dans le mur, et d'un autre côté j'essaie de me persuadé que je suis peut-être dans un grand jour.
Les quais de Seine arrive avec le passage des tunnels, c'est la partie du marathon de Paris que j'aime le moins l'alternance de montée et de descente sollicite les cuisses et je commence à ressentir les premiers signe de fatigue. Je parviens toutefois à maintenir ma vitesse de course au alentour de 4'55 au kilomètre jusqu'au 35° kilomètre. Arrive ensuite le bois de Boulogne et un secteur pavé qui fais mal aux cuisses, c'est dans ce passage que les premiers signe de lassitude et de doute apparaissent, les kilomètres me semblent de plus en plus long et l'énergie me manque pour relancer la machine, la chaleur commence à se faire sentir. Ma vitesse a chuté tout d'un coup et je sais que la fin va être pénible, je m'accroche jusqu'au 39°. En consultant mon chrono, je constate que je peux encore passer sous les 3h30, c'est à ce moment que le meneur d'allure des 3h30 me double, le moral et la force n'y sont plus, je me traine jusqu'au 41° en observant de plus en plus de coureurs allongés sur le bord de la route. Je décide de donner malgré tout, toute l'énergie qu'il me reste pour battre mon record, je m'accroche et trouve la force de sprinter (ou du moins c'est l'impression que j'avais) et je franchi la ligne en 3h30m51s.
Passé la ligne, les premières réflexions qui me viennent à l'esprit sont un mélange de joie et de regret. Joie parce que j'ai battu mon records et regret car je me dis que si j'avais mieux géré ma course je serais probablement passé sous les 3h30.
Dans la zone d'arrivée, j'aperçois deux coureurs qui arborent le tee-shirt Team-ccap.com, je décide d'engager la conversation, il s'agit en fait de Gilles en personne et de Pierre qui vient de boucler son marathon. Tout en avançant dans l'aire d'arrivée, nous échangeons nos premières impressions sur notre course et sur la qualité des plans de Gilles, je suis content de pouvoir échanger de vive voix avec Gilles et Pierre et j'explique à Gilles que ses plan m'ont permis de battre mes records sur marathon et semi. Finalement, nous nous séparons en promettant de faire rapidement un compte-rendu de notre course.
Voilà ce compte-rendu touche à sa fin, je tiens encore une fois à remercier Gilles pour son investissement et pour la qualité de ses plans et ses conseils et à renouveler mes félicitations à Pierre pour sa course.
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