Semi marathon de La Grande Motte 2011

Les Pyramides - Semi marathon de La Grande Motte 2011

Répétition générale : l'objectif du jour, bien que très frustrant sur un parcours aussi roulant et avec des conditions météo idéales, sera de valider mon allure marathon et la gestion des ravitaillements, gels et autres produits du pack marathon d'Overstim's.
Au programme donc, 1/2 dose de Malto la veille de la course (glurp), 1/3 de Gatosport au petit-déj (pas mauvais mais un peu caoutchouteux), boisson d'attente... en attendant (Bof, bof ! Particulièrement diurétique...) mais bon, on n'est pas là pour faire dans la gastronomie
Pour la course, j'ai prévu de me caler autour de 4:55/km pendant 18 bornes, et de faire les 3 derniers au feeling si le cardio et les jambes n'ont pas trop déraillé entre temps, avec un Antioxydant au km 5, un Energix au km 10 et un Coup de Fouet (mon côté SM) au km 15.
Comme pour le MDP, je suis accompagné de mon alter ego Sergio, qui lui aussi fait son galop d'essai aujourd'hui avec une AS42 de 5:15/km !

Aprés un échauffement minimaliste (conditions marathon oblige) et une multitude de pauses techniques : surpression vésicale (Boisson d'attente ? Stress ? Les 2 mon capitaine ?), réglage de la ceinture porte gels décidément très gênante si on la porte par dessus le maillot (j'abandonne la fonction porte dossard et la place à la taille en la serrant au max ), on vient se positionner dans le peloton de départ en commettant l'erreur de rentrer par l'arrière ce qui nous vaudra quelques difficultés lors des premiers km...
Rendez-vous dans environ 1h45 où je suis supposé attendre Serge dans l'aire d'arrivée. Top départ avec 3 minutes d'avance !!! Il ne fallait pas être en retard ce matin

Les premiers km sont un peu pénibles à cause de l'irrégularité de l'allure liée à la cohue du départ... zig-zags, slaloms et autres chicanes, difficile de se caler à la cadence cible d'autant plus qu'au 2ème km je vois apparaître 50 et 100 m devant moi les meneurs 2h et 1h45. Le troupeau 2h sera dépassé relativement facilement, ce sera beaucoup plus compliqué pour le groupe 1h45, bien étalé sur toute la largeur de la route. Aussi, à la sortie d'un rond point, je décide de passer derrière une barrière et de courir dans l'herbe pour franchir l'obstacle... Erreur ! Le parcours tourne à droite en direction du golf et la barrière m'envoie vers la gauche... Opération steeple chase ! Il va falloir sauter tout en évitant la gamelle et le ridicule... Mission accomplie au prix d'un joli pic de FC au delà de 90%. Ma course va enfin pouvoir commencer.

Km 4, l'allure est stabilisée autour de 4:40-4:45/km, FC à 82% en aisance respiratoire... On est bien là Tintin !
Le ravitaillement approche, je prends le temps d'avaler tranquillement mon premier gel Antioxydant par petites quantités : goût cola moyen mais il passe bien.
Au ravitaillement du km 5, c'est la pagaille complète : une seule table sur le côté gauche de la rue, les gobelets valsent, les bénévoles font au mieux mais sont un peu débordés par la vague d'arrivants. Le gobelet que je réussis à saisir est... vide ! Qu'à cela ne tienne ! Je m'empare d'une bouteille d'1,5l en avale au goulot quelques gorgées avant de repartir !

Je reprends ma cadence AS42+ avec pour "nouvel" objectif de faire la course au cardio à 82-83%. Et là, surprise ! Sergio me tape dans le dos en me disant qu'il vient de réviser ses ambitions à la hausse et de décider faire sa course et d'aller chercher son record sur la distance (1h45).
On va donc faire les 5 km suivants ensemble en discutant peut être un peu trop ostensiblement au risque d'agacer les autres concurrents.
En front de mer on croise un groupe de sportifs bien baraqués déambulant dans l'herbe... Je reconnais alors Nikola Karabatic : ce sont donc les handballeurs de Montpellier !
Un gel Energix (meilleur que l'Antioxydant) avant d'arriver un deuxième ravito en 48 minutes (10 km), j'attrape cette fois-ci facilement le gobelet qu'on me tend, quelques pas à la marche pour l'ingurgiter et c'est reparti pour le long aller-retour sur la route de Carnon.

Serge doit être quelques mètres derrière moi, je reprends donc ma cadence en solitaire avec une FC maintenant à 83%. C'est la passage de la course le moins intéressant avec 5 km dans un sens avant de revenir sur nos pas. Le seul intérêt sera de croiser les premiers (1h11 pour le vainqueur) et de mesurer l'écart qui nous sépare d'eux... Ca rend humble !
Je commence à ressentir quelques petites pointes musculaires dans les mollets en arrivant au dernier ravitaillement (km 15) où l'on fait demi tour. Gel Coup de Fouet + verre d'eau, je tape dans la main de Sergio qui est moins de 100 m derrière... Cool !

Comme l'an dernier, on a droit au vent de face pour le retour, si ce n'est qu'il souffle 50 km/h moins fort et qu'il fait bien 15°C de plus.
Ne voulant pas céder de terrain, je maintiens l'allure au prix d'une petite augmentation de la FC à 85% guettant le km 18 où enfin je pourrais débrider le moteur.
16, 17, 18 ! C'est parti pour 3 km à la sensation !

Quelle griserie ! A 4:00/km, le moral au beau fixe, je dépasse une bonne centaine de concurrents. Le rythme respiratoire est maintenant beaucoup plus élevé et la FC s'envole au delà de 90%. Peu importe, je touche au but ! Ligne d'arrivée en vue, il faut serrer les dents jusqu'au portique : c'est qu'elle est longue cette dernière ligne droite !

1h38'52" à ma montre, 1h39'30" 420ème sur 1618 au scratch et une gestion de course à peu près dans les clous. Me voilà gonflé à bloc pour Paris avec une allure cible de 4:55/km qui devrait passer au niveau cardio. Reste à voir ce que diront les muscles sur 42 km et si je saurai me faufiler sereinement au milieu de 40000 participants

Serge arrive moins de 3 minutes derrière avec le sourire et un nouveau chrono référence sur semi en 1h41, record pulvérisé de 4 minutes... Oh yeah !!!!
On récupère alors un tee-shirt technique Asics en échange de nos dossards avant d'aller picorer au buffet d'arrivée qui n'est pas à la hauteur de l'événement (quartiers d'orange, raisins secs, pain d'épice, brioches). Mais bon, n'oublions pas la vocation humanitaire de la course : mieux vaut nourrir des enfants dans la misère que de futiles coureurs à pied occidentaux

Un petit passage sur la ligne d'arrivée pour applaudir quelques concurrents et nous voilà sur le chemin du retour sous un soleil printanier, voiture décapotée... La vie est belle !!!

Belle gestion de course. Bravo pour avoir passé haut la main l'épreuve de steeple!
Bonne préparation pour le MDP.

(et bravo à sergio qui s'est sacrement bien remis depuis mornas )

Joli semi printanier, vivement le 10 avril !

Joli, et en plus facile pour toi. Ca promet de belles choses en espérant que tu n'ai pas à faire le saute mouton à Paname

La voiture décapoté 45' pour sortir du parking de Vincennes 1 heure pour arriver au périphérique