Saintélyon 2010 : l'enfer du froid.
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Il est bien difficile pour moi de commencer ce compte-rendu. Comment décrire une telle course ? Comment expliquer le cheminement qui conduit à participer à ce trail ? Et comment faire passer toutes les sensations ressenties ?
Le mieux est encore de redonner mon parcours de 2010 : reprise de la CAP en mars par des 20’ difficile à 168 au cœur. Puis un plan pour un premier 20km en 2h. Enchainement par un semi de préparation au marathon effectué en 1h50. Finalement, participation au marathon de Vincennes en 4h15, marathon qui aura laissé des traces sur mon organisme. Mon niveau est faible, mais les objectifs sont tenus, avec les moyens du bord. Ceux d’un trentenaire sédentaire qui se remet au sport. Même si je n’arbore pas fièrement mes chronos, je n’en rougis pas pour autant. Ils sont une base à de meilleurs temps.
Et cette Saintélyon ? Je m’y suis inscris pour « voir » au-delà du marathon, au-delà des 4h de course, pour appréhender les courses natures longues et tester autre chose. Car c’est totalement différent des courses traditionnelles. Mais il est temps de passer au compte-rendu en lui-même.
PREPARATION :
Après une semaine durant laquelle la pression est montée graduellement comme vous avez pu le constater sur le forum, il est temps de prendre le train de Paris à Lyon. Première constatation : tout est blanc au sud de Paris. Arrivé à Lyon, les trottoirs sont couverts de neige, les voitures en ont une épaisseur de 20cm sur le toit (jusque dans les parkings souterrain ! Mais le temps est au beau fixe, c’est le grand ciel bleu et il fait bon au soleil. Je rejoins mon père à la gare et nous allons déposer nos affaires à l’hôtel. Nous avions pris une chambre par sécurité, ne sachant pas du tout comment ce genre d’évènement se passait. Puis nous grimpons dans une navette qui nous amènera en 45’-1h à St Etienne. La route semble déjà longue, et à travers les vitres embuées du car, j’aperçois un -4°C sur l’enseigne d’une pharmacie. Il n’est que 19h.
Retrait des dossards un peu long, certains s’en plaindront. Pour nous, c’est plutôt un instant de calme avant la tempête. Nous en profitons pour regarder les autres participants, le matériel qu’ils ont, les chaussures, les sacs à dos, etc … C’est la grande découverte pour nous qui ne connaissons rien à la randonnée ni aux sports d’hiver. Et oui, cette Saintélyon, c’est un trail d’hiver ! Ensuite, direction la pasta-party dans le hall B. Le court passage de quelques mètres entre le hall A et le B nous refroidit d’un coup. Nous mangeons goulument notre barquette de pâtes bolognaise, les madeleines et autres, puis nous retournons au hall A qui est plus chaud que le B. A ce moment là, on regrette de ne pas avoir pris un gros sac avec le petit tapis en caoutchouc et le sac de couchage. Il fait frais dans le hall, avec des courants d’air qui nous rappelle que ce n’est pas la fête dehors. Alors nous visitons les stands, discutons avec d’autres participants. Et c’est là que j’arrive enfin à trouver Guigou en pleine préparation (il se réveillait). Je suis content de pouvoir mettre un visage sur l’un des plus psycho de nos cappeurs.
Le départ approche, nous vérifions une dernière fois notre matériel avant de mettre le sac de change dans le car pour Lyon. Les cars sont pleins à ras-bord, c’est impressionnant, soutes pleines, sièges et couloirs bondés. Chaussures de trail aux pieds, collant long, deux couches en haut plus un coupe-vent, buff et casquette sur la tête : vais-je avoir trop chaud ? Le camelback est plein à craquer de gels, de barres, de boisson, couverture de survie, mouchoirs et autre matériel divers et varié. Je décide de ne pas prendre mon cardio ni l’accéléro, n’y voyant pas d’intérêt pour une telle course. Minuit moins dix, il est temps de se diriger vers le départ. Dehors, il fait -7°C. Je suis déjà frigorifié. Mes deux paires de gants ne sont pas de trop et je regrette déjà de ne pas avoir une vraie troisième couche sur moi. Un corsaire par-dessus le collant n’aurait pas été du luxe non plus. Quel froid !
LE DEPART DE SAINT ETIENNE:
Minuit … rien. La foule avance doucement, se tasse puis avance à nouveau. Pour la première fois lors d’un départ, je me prends à me coller volontairement au gens pour trouver un peu de chaleur et m’abriter du vent. Je tremble et claque des dents et ça n’avance pas alors que je vois au loin que ça s’agite. Nous passerons sous l’arche de départ 10’ plus tard, en marchant. Ça avance juste après, quel soulagement, courir me réchauffe immédiatement. Le départ est lent, personne ne s’affole. Ça part bien moins vite que sur le marathon. Nous devons être à un petit 8-9km/h. Très vite, j’ai de mauvaises sensations. Les jambes vont bien, mais j’ai mal au pied comme si je courais pieds nus sur du béton. J’aurai cette désagréable sensation de « talonner » à chaque portion goudronnée. Sans cesse, je rappelle à mon père de ne pas jouer avec sa frontale à tout bout de champ et lui me rappelle à l’ordre lorsque j’accélère, chacun son travail. Les nouvelles semelles non-testées officient bien, aucune douleur au talon, pas la moindre gêne. Par contre, je sens déjà que ça me chauffe à chaque pied. Au bout de 5km, les ampoules sont là et je dois m’arrêter sur le bas côté alors que nous n’avons même pas quitté St Etienne. J’entends un : « Hé, il est fermé le bar ! » tandis que je m’assoie sur les marches dudit bar pour coller du double-peau sur chaque pied. Là, je n’ai plus le moral, les 3-4’ de pause nous ont immédiatement gelés et je songe déjà à faire demi-tour. Le hall A de St Etienne me tend les bras alors que le Palais des Sports de Lyon semble inatteignable. Vous savez tous ce que c’est que d’avoir des ampoules, je ne vais pas vous décrire la douleur à chaque pas. Mon père me dit que c’est à moi de choisir, alors je sers les dents et on embraye. Le double-peau atténue bien le frottement et j’essaye de courir sur l’extérieur du pied autant que possible.
A part quelques marcheurs partis en même temps que les coureurs. Nous sommes bon dernier à ce moment là, mais nous reprenons la queue de peloton dès la première côte à la sortie de Sainté. Les ampoules me font oublier les mauvaises sensations de départ et je rentre petit à petit dans la course. A chaque côte, nous marchons, mais je maintiens un rythme plus rapide que mon père et je suis sans cesse en train de me retourner. C’est aussi l’occasion de voir le long ruban de lumière qui s’étire derrière nous sur fond de vallée illuminée. Il faut reconnaître que c’est beau. Dommage que ça ne rende rien en photo.
Les chemins sont tout enneigés. Parfois la neige est damée par le passage des quatre ou cinq milles gars devant moi. Parfois, elle est encore en poudreuse et l’on s’enfonce dedans. Apparemment, il y avait 20 à 40 cm de neige partout. Et ça monte, ça monte. Je double, puis j’attends mon père, je double, puis j’attends. Le froid se fait oublier jusqu’à une première descente un peu raide et un peu verglacée. Très vite, on apprend à repérer les plaques de glace souvent visible par rapport à la neige. Souvent, mais pas toujours. A la fin de cette descente, le regard attiré par les lumières bleues d’un camion pompier devant moi, je glisse sur une plaque sournoise et me retrouve sur les fesses. Avec la vitesse, aucun bobo, même pas de choc en fait. Je me suis juste payé une belle glissade. Je marche dans la côte suivante et mon père me rattrape et il me raconte qu’un gars et tombé entre lui et moi, et qu’il semblait sonné, les pompiers étaient heureusement juste à côté pour s’en occuper. Là, je me dis qu’il faut être inconscient pour aller crapahuter dans de telles conditions, dans des chemins perdus, à cinq bornes du premier ravitaillement et des secours.
1er RAVITO : ST CRISTO
Au bout de 2h environ, nous arrivons à St Cristo, le premier ravitaillement. Deux heures de batailles pour seulement seize petits kilomètres. Nous passons rapidement sous la tente chauffée tout en prenant un gobelet de thé moyennement chaud et des crackers et nous enchaînons. Encore une fois, le froid nous saisit à la sortie de la tente. C’est effroyable, je tremble à nouveau et la côte en sortie de ravitaillement doit être à 20%, impossible de courir pour se réchauffer. Je sens d’ailleurs mes jambes se durcirent, déjà. Le moral en prend un nouveau coup. Puis bizarrement, à 3h du matin, nouveau ravitaillement. Alors là, je n’ai pas compris d’où il sortait. Je ne sais pas si j’étais trop absorbé par ma lutte contre les ampoules, à chercher des placements de pieds dans la neige ou si l’organisation a planté un ravito là pour raccourcir le trajet, toujours est-il que j’étais bien content de pouvoir m’arrêter un peu. Hop, thé, crackers plus changement des double-peaux qui ne me protégeaient plus du tout. Encore une fois, on se refroidit trop. Le démarrage est dur et c’est encore une belle montée qui empêche de se réchauffer convenablement. D’ailleurs, certains accélèrent comme des damnés, sans doute trop frigorifiés pour continuer en marchant.
Vers 3h30, les premiers relais duo et trio nous passent. Quelle impression de puissance et de vitesse ! Pour la facilité, il faudra repasser. Les gars sont à l’agonie, ils respirent comme des ours alors que nous randonnons tranquillement sous notre allure EF. Nous essayons de prévenir les gars devant pour qu’ils s’écartent, les sprinters passent sur les côtés, en travers, sur la glace, en montée, en descente. Là, je pense aux quatre psychocap qui doivent être loin devant et qui ont certainement une allure semblable. Mon attention est accaparée par ces coureurs et j’oublie un peu le reste, la course devient plus facile. Le parcours est un peu plus roulant à cet endroit. Je calque ma foulée sur les relais dans les descentes voyant qu’ils passent mieux que ceux qui marchent et prennent (trop) de précautions. D’ailleurs, ça bouchonnent beaucoup dans les descentes, les gens ont peur de tomber. Je rattrape deux personnes qui manquent de se casser le dos, tombe tout seul une fois et arrive « rapidement » à Ste Catherine (4h15 tout de même). J’attends mon père 5’ puisqu’il ne fait pas les descentes. Le barnum est immense, il y fait chaud, beaucoup de ravitaillement et du coup, beaucoup de coureurs qui s’y arrêtent, certains pour de bon. Nous prenons notre thé et nos crackers, j’ajoute un verre de coca et nous repartons sans trop tarder, j’ai de nouveau froid.
2ème RAVITO : STE CATHERINE
En quittant le ravitaillement de Ste Catherine, on passe devant les cars de rapatriement à Lyon pour ceux qui abandonnent. Ils sont pleins. Alors que tout aller bien entre le 21e km et Ste Catherine, cette vision me rappelle combien j’ai froid, combien j’ai mal au pied et comme mes jambes deviennent dures. La montée est longue. Elle semble bien plus longue que toutes les précédentes. Les gens autour de moi sont muets. Et autant je discutais facilement avant, autant là, je me ferme, me concentrant sur les crampes qui menacent. Heureusement, à la faveur d’une portion plus roulante où mon père suit bien, je rejoins un groupe de jeunes qui font les zouaves, et ça fait du bien au moral. Elle sera même salutaire, j’oublie les douleurs et je me joins à eux (bataille de boules de neige, chansons paillardes, et ola à chaque fois qu’un relais nous dépasse). Du coup, à les suivre à bonne allure, je lâche mon père.
Suit alors la longue descente à travers le bois d’Arfeuille où ça bouchonne autant que sur le périph’ parisien à la sortie des bureaux. Jusqu’à présent, les descentes étaient glissantes, mais à peu près praticables. Là, c’est incroyable. « Dantesque » comme l’a dit si justement Papadje. Il faut imaginer une patinoire et l’incliner à 10 ou 20% pour se rendre compte de ce que c’est. Certains sont réellement affolés. D’autres critiquent l’organisation (héhé, vive le bitume !). Bref, c’est le bordel. Je sauve une personne de la chute sur les fesses, un relayeur du tout droit à travers le bois, mais personne ne me soutiens physiquement lorsque je me pèle en dévalant ma piste de bobsleigh. « ça va monsieur ? » « oui oui, merci» et je repars. Ce n’est pas tout ça, mais je n’ai pas chaud et je préfère tomber et glisser que tomber lourdement sur les fesses.
Retour sur du bitume, ce qui réveille les ampoules. Retour sur le plat, ce qui rend la course plus lourde. J’ai passé tellement de monde dans la descente que je me retrouve avec des gens qui ont sans doute un meilleur niveau que moi. Je me fais passer de tous les côtés, le moral baisse. Puis je vois sur la colline, le ravito de St Genoux. « Déjà ? ». Et là, paf, une belle plaque de verglas isolée sur la route bitumée, au détour d’une ferme. Cette quatrième chute est plus lourde, pas méchante, mais ça rajoute un peu à la descente aux enfers. Là route s’élève et je commence à ressentir la faim. J’avale ma quatrième et dernière barre de céréales et une pâte de fruit. Je suis à moitié écoeuré par le sucre à présent. Je sens que j’ai besoin de manger, mais ne peux plus rien avaler, mais pas boire. « Mais où est ce fichu ravitaillement ? ». Au bout d’un long moment, j’aperçois un panneau « ravito St Genoux 500m ». Le soulagement est de courte durée, les 500m sont interminables et un raidillon vient me finir les jambes. « Bip » je passe sur le tapis en 6h pour 35 km.
3ème RAVITO : ST GENOUX
A ce moment là, je sais que la course est finie pour moi. Sous la tente, je regarde les tables de ravitaillement sans envie. Je prends un carré de chocolat qui refuse de fondre dans ma bouche sèche. Deux verres d’eau pour aider cette poudre de cacao à descendre. Et là, je ne me sens pas bien du tout, j’ai la nausée et je sens que si je ne sors pas de la foule, je vais tomber dans les pommes. Je retourne à l’entrée pour m’oxygéner un peu et ça passe. Mais le froid me saisit, il doit faire -11°C là haut. Je m’occupe de mes ampoules en attendant mon père, à terre. Je dois être livide tellement je me sens mal, je n’avais jamais connu cet état sur une course. J’ai besoin de manger et de boire, mais rien ne passe. J’ai froid et la tente n’est pas chauffée. J’ai envie de tranquillité mais aussi de chaleur. J’ai mal aux jambes et surtout aux pieds et il reste encore 33 km pour rallier l’arrivée. Les ampoules sont énormes. Tout cela me semble insurmontable. J’appelle mon père et lui laisse un message laconique : « papa, c’est tout. J’ai ma dose là ». En 1/4h, je suis passé d’un état de grâce à un état de malaise générale. C’est dur de repenser à ce moment où tout a basculé.
Mon père arrive quinze minutes plus tard, une éternité. Je suis frigorifié. Lui à l’air d’aller bien mais me dit que si j’abandonne il me suit. Que de toute façon, il finirait en marchant. On sort de l’autre côté de la tente pour trouver les cars de rapatriement. Le temps d’avoir une info, il se passe un bon quart d’heure encore. A -11°C, avec la fatigue et tout et tout, j’ai l’impression de vivre l’enfer. On nous annonce que le car vient de partir et que le suivant et dans une heure. J’ai si froid que je pense sérieusement à continuer vers Soucieu, après tout, c’est tout en descente. Oui, mais quelle type de descente ? Celle où l’on risque de se briser le coccyx à chaque pas ? Finalement, on aperçoit des cars en contrebas, et l’on se met immédiatement à courir pour l’attraper. Voyant un coureur isolé nous suivre, je me tourne vers lui et tente de l’arrêter en lui disant qu’il se trompe de route. Il m’engueule à moitié que je le dérange, comme s’il disputait le podium. « T’es mignon, mais tu ferais bien de faire demi-tour bonhomme si tu veux arriver à Lyon ». Un peu sec, mais je suis un peu énervé sur le moment. Heureusement, nous attrapons le car, la vague de chaleur me fait tout oublier. Ceux qui ont abandonnés sont pelotonnés sur eux, certains dans leur couverture de survie. L’un d’eux me lance : « tu cherches une place avec ta frontale ? », « oups, excusez-moi » et je l’éteins. C’est là fin de la course.
On s’assoit, profitant du bien être qui nous envahie. Quelle tristesse d’abandonner, mais quel bonheur de s’arrêter. Nous refaisons la course, encore et encore, cherchant à savoir ce que nous aurions pu améliorer. Puis je me laisse gagner par la torpeur. Instants délicieux.
RETOUR A LYON :
De retour à Lyon, nous bataillons un peu pour savoir par où passer pour déposer la puce et pour manger un bout. J’ai hésité à me glisser dans le parcours à nouveau, mais 7h30, ça aurait bizarre, mieux que Guigou ! (Simon, tu vas plus vite que le bus, ce n’est pas normal). Une bonne bière et un sandwich nous requinquent un peu. Nous marchons presque normalement, rien à voir avec notre arrivée au marathon. On nous propose de prendre le t-shirt de finisher que je regardais avec envie, mais je le refuse, nous ne sommes pas finishers, pas cette année. Lorsque je l’aurai, ce sera mérité, et il aura une valeur inestimable. Nous rentrons à l’hôtel rapidement car il fait toujours froid. A 9h, au chaud et devant mon petit déjeuner, j’envoie un SMS à Guigou pour lui demander son temps car je sais qu’il est arrivé. Effectivement, « 7h54, je suis mort», et il ajoute que les 30 derniers étaient les pires. Je le félicite et le laisse se reposer, il en a bien besoin. Bon sang, courir sur le bitume était pire que les montées ? Pire que les descentes verglacées ? J’ai du mal à imaginer pire, alors j’ai hâte de lire leur compte-rendu, et je veux des détails.
J’aurai encore une tonne d’anecdotes, de situations cocasses et d’échanges avec des coureurs à raconter, mais ce CR est déjà bien long. Imaginez ce que cela aurait été si nous avions fait les 33 kilomètres restant. Je détaillerai plus tard les erreurs à éviter et donnerai des conseils pour ceux qui veulent tenter ce genre d’aventure et qui ont mon niveau, car nos contraintes ne sont pas celles de ceux qui courent la STL en 7h. Merci de m’avoir lu et à bientôt sur de nouvelles épreuves sportives.
PS : je ne me suis pas relu, texte trop long, alors soyez indulgent.
Le mieux est encore de redonner mon parcours de 2010 : reprise de la CAP en mars par des 20’ difficile à 168 au cœur. Puis un plan pour un premier 20km en 2h. Enchainement par un semi de préparation au marathon effectué en 1h50. Finalement, participation au marathon de Vincennes en 4h15, marathon qui aura laissé des traces sur mon organisme. Mon niveau est faible, mais les objectifs sont tenus, avec les moyens du bord. Ceux d’un trentenaire sédentaire qui se remet au sport. Même si je n’arbore pas fièrement mes chronos, je n’en rougis pas pour autant. Ils sont une base à de meilleurs temps.
Et cette Saintélyon ? Je m’y suis inscris pour « voir » au-delà du marathon, au-delà des 4h de course, pour appréhender les courses natures longues et tester autre chose. Car c’est totalement différent des courses traditionnelles. Mais il est temps de passer au compte-rendu en lui-même.
PREPARATION :
Après une semaine durant laquelle la pression est montée graduellement comme vous avez pu le constater sur le forum, il est temps de prendre le train de Paris à Lyon. Première constatation : tout est blanc au sud de Paris. Arrivé à Lyon, les trottoirs sont couverts de neige, les voitures en ont une épaisseur de 20cm sur le toit (jusque dans les parkings souterrain ! Mais le temps est au beau fixe, c’est le grand ciel bleu et il fait bon au soleil. Je rejoins mon père à la gare et nous allons déposer nos affaires à l’hôtel. Nous avions pris une chambre par sécurité, ne sachant pas du tout comment ce genre d’évènement se passait. Puis nous grimpons dans une navette qui nous amènera en 45’-1h à St Etienne. La route semble déjà longue, et à travers les vitres embuées du car, j’aperçois un -4°C sur l’enseigne d’une pharmacie. Il n’est que 19h.
Retrait des dossards un peu long, certains s’en plaindront. Pour nous, c’est plutôt un instant de calme avant la tempête. Nous en profitons pour regarder les autres participants, le matériel qu’ils ont, les chaussures, les sacs à dos, etc … C’est la grande découverte pour nous qui ne connaissons rien à la randonnée ni aux sports d’hiver. Et oui, cette Saintélyon, c’est un trail d’hiver ! Ensuite, direction la pasta-party dans le hall B. Le court passage de quelques mètres entre le hall A et le B nous refroidit d’un coup. Nous mangeons goulument notre barquette de pâtes bolognaise, les madeleines et autres, puis nous retournons au hall A qui est plus chaud que le B. A ce moment là, on regrette de ne pas avoir pris un gros sac avec le petit tapis en caoutchouc et le sac de couchage. Il fait frais dans le hall, avec des courants d’air qui nous rappelle que ce n’est pas la fête dehors. Alors nous visitons les stands, discutons avec d’autres participants. Et c’est là que j’arrive enfin à trouver Guigou en pleine préparation (il se réveillait). Je suis content de pouvoir mettre un visage sur l’un des plus psycho de nos cappeurs.
Le départ approche, nous vérifions une dernière fois notre matériel avant de mettre le sac de change dans le car pour Lyon. Les cars sont pleins à ras-bord, c’est impressionnant, soutes pleines, sièges et couloirs bondés. Chaussures de trail aux pieds, collant long, deux couches en haut plus un coupe-vent, buff et casquette sur la tête : vais-je avoir trop chaud ? Le camelback est plein à craquer de gels, de barres, de boisson, couverture de survie, mouchoirs et autre matériel divers et varié. Je décide de ne pas prendre mon cardio ni l’accéléro, n’y voyant pas d’intérêt pour une telle course. Minuit moins dix, il est temps de se diriger vers le départ. Dehors, il fait -7°C. Je suis déjà frigorifié. Mes deux paires de gants ne sont pas de trop et je regrette déjà de ne pas avoir une vraie troisième couche sur moi. Un corsaire par-dessus le collant n’aurait pas été du luxe non plus. Quel froid !
LE DEPART DE SAINT ETIENNE:
Minuit … rien. La foule avance doucement, se tasse puis avance à nouveau. Pour la première fois lors d’un départ, je me prends à me coller volontairement au gens pour trouver un peu de chaleur et m’abriter du vent. Je tremble et claque des dents et ça n’avance pas alors que je vois au loin que ça s’agite. Nous passerons sous l’arche de départ 10’ plus tard, en marchant. Ça avance juste après, quel soulagement, courir me réchauffe immédiatement. Le départ est lent, personne ne s’affole. Ça part bien moins vite que sur le marathon. Nous devons être à un petit 8-9km/h. Très vite, j’ai de mauvaises sensations. Les jambes vont bien, mais j’ai mal au pied comme si je courais pieds nus sur du béton. J’aurai cette désagréable sensation de « talonner » à chaque portion goudronnée. Sans cesse, je rappelle à mon père de ne pas jouer avec sa frontale à tout bout de champ et lui me rappelle à l’ordre lorsque j’accélère, chacun son travail. Les nouvelles semelles non-testées officient bien, aucune douleur au talon, pas la moindre gêne. Par contre, je sens déjà que ça me chauffe à chaque pied. Au bout de 5km, les ampoules sont là et je dois m’arrêter sur le bas côté alors que nous n’avons même pas quitté St Etienne. J’entends un : « Hé, il est fermé le bar ! » tandis que je m’assoie sur les marches dudit bar pour coller du double-peau sur chaque pied. Là, je n’ai plus le moral, les 3-4’ de pause nous ont immédiatement gelés et je songe déjà à faire demi-tour. Le hall A de St Etienne me tend les bras alors que le Palais des Sports de Lyon semble inatteignable. Vous savez tous ce que c’est que d’avoir des ampoules, je ne vais pas vous décrire la douleur à chaque pas. Mon père me dit que c’est à moi de choisir, alors je sers les dents et on embraye. Le double-peau atténue bien le frottement et j’essaye de courir sur l’extérieur du pied autant que possible.
A part quelques marcheurs partis en même temps que les coureurs. Nous sommes bon dernier à ce moment là, mais nous reprenons la queue de peloton dès la première côte à la sortie de Sainté. Les ampoules me font oublier les mauvaises sensations de départ et je rentre petit à petit dans la course. A chaque côte, nous marchons, mais je maintiens un rythme plus rapide que mon père et je suis sans cesse en train de me retourner. C’est aussi l’occasion de voir le long ruban de lumière qui s’étire derrière nous sur fond de vallée illuminée. Il faut reconnaître que c’est beau. Dommage que ça ne rende rien en photo.
Les chemins sont tout enneigés. Parfois la neige est damée par le passage des quatre ou cinq milles gars devant moi. Parfois, elle est encore en poudreuse et l’on s’enfonce dedans. Apparemment, il y avait 20 à 40 cm de neige partout. Et ça monte, ça monte. Je double, puis j’attends mon père, je double, puis j’attends. Le froid se fait oublier jusqu’à une première descente un peu raide et un peu verglacée. Très vite, on apprend à repérer les plaques de glace souvent visible par rapport à la neige. Souvent, mais pas toujours. A la fin de cette descente, le regard attiré par les lumières bleues d’un camion pompier devant moi, je glisse sur une plaque sournoise et me retrouve sur les fesses. Avec la vitesse, aucun bobo, même pas de choc en fait. Je me suis juste payé une belle glissade. Je marche dans la côte suivante et mon père me rattrape et il me raconte qu’un gars et tombé entre lui et moi, et qu’il semblait sonné, les pompiers étaient heureusement juste à côté pour s’en occuper. Là, je me dis qu’il faut être inconscient pour aller crapahuter dans de telles conditions, dans des chemins perdus, à cinq bornes du premier ravitaillement et des secours.
1er RAVITO : ST CRISTO
Au bout de 2h environ, nous arrivons à St Cristo, le premier ravitaillement. Deux heures de batailles pour seulement seize petits kilomètres. Nous passons rapidement sous la tente chauffée tout en prenant un gobelet de thé moyennement chaud et des crackers et nous enchaînons. Encore une fois, le froid nous saisit à la sortie de la tente. C’est effroyable, je tremble à nouveau et la côte en sortie de ravitaillement doit être à 20%, impossible de courir pour se réchauffer. Je sens d’ailleurs mes jambes se durcirent, déjà. Le moral en prend un nouveau coup. Puis bizarrement, à 3h du matin, nouveau ravitaillement. Alors là, je n’ai pas compris d’où il sortait. Je ne sais pas si j’étais trop absorbé par ma lutte contre les ampoules, à chercher des placements de pieds dans la neige ou si l’organisation a planté un ravito là pour raccourcir le trajet, toujours est-il que j’étais bien content de pouvoir m’arrêter un peu. Hop, thé, crackers plus changement des double-peaux qui ne me protégeaient plus du tout. Encore une fois, on se refroidit trop. Le démarrage est dur et c’est encore une belle montée qui empêche de se réchauffer convenablement. D’ailleurs, certains accélèrent comme des damnés, sans doute trop frigorifiés pour continuer en marchant.
Vers 3h30, les premiers relais duo et trio nous passent. Quelle impression de puissance et de vitesse ! Pour la facilité, il faudra repasser. Les gars sont à l’agonie, ils respirent comme des ours alors que nous randonnons tranquillement sous notre allure EF. Nous essayons de prévenir les gars devant pour qu’ils s’écartent, les sprinters passent sur les côtés, en travers, sur la glace, en montée, en descente. Là, je pense aux quatre psychocap qui doivent être loin devant et qui ont certainement une allure semblable. Mon attention est accaparée par ces coureurs et j’oublie un peu le reste, la course devient plus facile. Le parcours est un peu plus roulant à cet endroit. Je calque ma foulée sur les relais dans les descentes voyant qu’ils passent mieux que ceux qui marchent et prennent (trop) de précautions. D’ailleurs, ça bouchonnent beaucoup dans les descentes, les gens ont peur de tomber. Je rattrape deux personnes qui manquent de se casser le dos, tombe tout seul une fois et arrive « rapidement » à Ste Catherine (4h15 tout de même). J’attends mon père 5’ puisqu’il ne fait pas les descentes. Le barnum est immense, il y fait chaud, beaucoup de ravitaillement et du coup, beaucoup de coureurs qui s’y arrêtent, certains pour de bon. Nous prenons notre thé et nos crackers, j’ajoute un verre de coca et nous repartons sans trop tarder, j’ai de nouveau froid.
2ème RAVITO : STE CATHERINE
En quittant le ravitaillement de Ste Catherine, on passe devant les cars de rapatriement à Lyon pour ceux qui abandonnent. Ils sont pleins. Alors que tout aller bien entre le 21e km et Ste Catherine, cette vision me rappelle combien j’ai froid, combien j’ai mal au pied et comme mes jambes deviennent dures. La montée est longue. Elle semble bien plus longue que toutes les précédentes. Les gens autour de moi sont muets. Et autant je discutais facilement avant, autant là, je me ferme, me concentrant sur les crampes qui menacent. Heureusement, à la faveur d’une portion plus roulante où mon père suit bien, je rejoins un groupe de jeunes qui font les zouaves, et ça fait du bien au moral. Elle sera même salutaire, j’oublie les douleurs et je me joins à eux (bataille de boules de neige, chansons paillardes, et ola à chaque fois qu’un relais nous dépasse). Du coup, à les suivre à bonne allure, je lâche mon père.
Suit alors la longue descente à travers le bois d’Arfeuille où ça bouchonne autant que sur le périph’ parisien à la sortie des bureaux. Jusqu’à présent, les descentes étaient glissantes, mais à peu près praticables. Là, c’est incroyable. « Dantesque » comme l’a dit si justement Papadje. Il faut imaginer une patinoire et l’incliner à 10 ou 20% pour se rendre compte de ce que c’est. Certains sont réellement affolés. D’autres critiquent l’organisation (héhé, vive le bitume !). Bref, c’est le bordel. Je sauve une personne de la chute sur les fesses, un relayeur du tout droit à travers le bois, mais personne ne me soutiens physiquement lorsque je me pèle en dévalant ma piste de bobsleigh. « ça va monsieur ? » « oui oui, merci» et je repars. Ce n’est pas tout ça, mais je n’ai pas chaud et je préfère tomber et glisser que tomber lourdement sur les fesses.
Retour sur du bitume, ce qui réveille les ampoules. Retour sur le plat, ce qui rend la course plus lourde. J’ai passé tellement de monde dans la descente que je me retrouve avec des gens qui ont sans doute un meilleur niveau que moi. Je me fais passer de tous les côtés, le moral baisse. Puis je vois sur la colline, le ravito de St Genoux. « Déjà ? ». Et là, paf, une belle plaque de verglas isolée sur la route bitumée, au détour d’une ferme. Cette quatrième chute est plus lourde, pas méchante, mais ça rajoute un peu à la descente aux enfers. Là route s’élève et je commence à ressentir la faim. J’avale ma quatrième et dernière barre de céréales et une pâte de fruit. Je suis à moitié écoeuré par le sucre à présent. Je sens que j’ai besoin de manger, mais ne peux plus rien avaler, mais pas boire. « Mais où est ce fichu ravitaillement ? ». Au bout d’un long moment, j’aperçois un panneau « ravito St Genoux 500m ». Le soulagement est de courte durée, les 500m sont interminables et un raidillon vient me finir les jambes. « Bip » je passe sur le tapis en 6h pour 35 km.
3ème RAVITO : ST GENOUX
A ce moment là, je sais que la course est finie pour moi. Sous la tente, je regarde les tables de ravitaillement sans envie. Je prends un carré de chocolat qui refuse de fondre dans ma bouche sèche. Deux verres d’eau pour aider cette poudre de cacao à descendre. Et là, je ne me sens pas bien du tout, j’ai la nausée et je sens que si je ne sors pas de la foule, je vais tomber dans les pommes. Je retourne à l’entrée pour m’oxygéner un peu et ça passe. Mais le froid me saisit, il doit faire -11°C là haut. Je m’occupe de mes ampoules en attendant mon père, à terre. Je dois être livide tellement je me sens mal, je n’avais jamais connu cet état sur une course. J’ai besoin de manger et de boire, mais rien ne passe. J’ai froid et la tente n’est pas chauffée. J’ai envie de tranquillité mais aussi de chaleur. J’ai mal aux jambes et surtout aux pieds et il reste encore 33 km pour rallier l’arrivée. Les ampoules sont énormes. Tout cela me semble insurmontable. J’appelle mon père et lui laisse un message laconique : « papa, c’est tout. J’ai ma dose là ». En 1/4h, je suis passé d’un état de grâce à un état de malaise générale. C’est dur de repenser à ce moment où tout a basculé.
Mon père arrive quinze minutes plus tard, une éternité. Je suis frigorifié. Lui à l’air d’aller bien mais me dit que si j’abandonne il me suit. Que de toute façon, il finirait en marchant. On sort de l’autre côté de la tente pour trouver les cars de rapatriement. Le temps d’avoir une info, il se passe un bon quart d’heure encore. A -11°C, avec la fatigue et tout et tout, j’ai l’impression de vivre l’enfer. On nous annonce que le car vient de partir et que le suivant et dans une heure. J’ai si froid que je pense sérieusement à continuer vers Soucieu, après tout, c’est tout en descente. Oui, mais quelle type de descente ? Celle où l’on risque de se briser le coccyx à chaque pas ? Finalement, on aperçoit des cars en contrebas, et l’on se met immédiatement à courir pour l’attraper. Voyant un coureur isolé nous suivre, je me tourne vers lui et tente de l’arrêter en lui disant qu’il se trompe de route. Il m’engueule à moitié que je le dérange, comme s’il disputait le podium. « T’es mignon, mais tu ferais bien de faire demi-tour bonhomme si tu veux arriver à Lyon ». Un peu sec, mais je suis un peu énervé sur le moment. Heureusement, nous attrapons le car, la vague de chaleur me fait tout oublier. Ceux qui ont abandonnés sont pelotonnés sur eux, certains dans leur couverture de survie. L’un d’eux me lance : « tu cherches une place avec ta frontale ? », « oups, excusez-moi » et je l’éteins. C’est là fin de la course.
On s’assoit, profitant du bien être qui nous envahie. Quelle tristesse d’abandonner, mais quel bonheur de s’arrêter. Nous refaisons la course, encore et encore, cherchant à savoir ce que nous aurions pu améliorer. Puis je me laisse gagner par la torpeur. Instants délicieux.
RETOUR A LYON :
De retour à Lyon, nous bataillons un peu pour savoir par où passer pour déposer la puce et pour manger un bout. J’ai hésité à me glisser dans le parcours à nouveau, mais 7h30, ça aurait bizarre, mieux que Guigou ! (Simon, tu vas plus vite que le bus, ce n’est pas normal). Une bonne bière et un sandwich nous requinquent un peu. Nous marchons presque normalement, rien à voir avec notre arrivée au marathon. On nous propose de prendre le t-shirt de finisher que je regardais avec envie, mais je le refuse, nous ne sommes pas finishers, pas cette année. Lorsque je l’aurai, ce sera mérité, et il aura une valeur inestimable. Nous rentrons à l’hôtel rapidement car il fait toujours froid. A 9h, au chaud et devant mon petit déjeuner, j’envoie un SMS à Guigou pour lui demander son temps car je sais qu’il est arrivé. Effectivement, « 7h54, je suis mort», et il ajoute que les 30 derniers étaient les pires. Je le félicite et le laisse se reposer, il en a bien besoin. Bon sang, courir sur le bitume était pire que les montées ? Pire que les descentes verglacées ? J’ai du mal à imaginer pire, alors j’ai hâte de lire leur compte-rendu, et je veux des détails.
J’aurai encore une tonne d’anecdotes, de situations cocasses et d’échanges avec des coureurs à raconter, mais ce CR est déjà bien long. Imaginez ce que cela aurait été si nous avions fait les 33 kilomètres restant. Je détaillerai plus tard les erreurs à éviter et donnerai des conseils pour ceux qui veulent tenter ce genre d’aventure et qui ont mon niveau, car nos contraintes ne sont pas celles de ceux qui courent la STL en 7h. Merci de m’avoir lu et à bientôt sur de nouvelles épreuves sportives.
PS : je ne me suis pas relu, texte trop long, alors soyez indulgent.
Last Edit:il y a 13 ans 11 mois
par Azaer
Dernière édition: il y a 13 ans 11 mois par Azaer.
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Réponse de FredX sur le sujet Re: Saintélyon 2010 : l'enfer du froid.
Posted il y a 13 ans 11 mois #73212
Bravo pour ta coourse et un grand merci pour ce long CR qui permet de mieux comprendre ce qui s'est passé pour toi dans cette STL !
Tu n'es sans doute pas tombé (sans allusion... ) la bonne année pour un premier contact avec cette course mythique...
Ce sera pour 2011 n'en doutons pas !!!
Tu n'es sans doute pas tombé (sans allusion... ) la bonne année pour un premier contact avec cette course mythique...
Ce sera pour 2011 n'en doutons pas !!!
Last Edit:il y a 13 ans 11 mois
par FredX
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Réponse de olivier_g sur le sujet Re: Saintélyon 2010 : l'enfer du froid.
Posted il y a 13 ans 11 mois #73215
Bravo Azaer!
Au vu de ton CR, tu as bien fait d'arrêter. Il vaut mieux ça que de se blesser.
En tout cas, ça a l'air d'avoir été une sacrée expérience et bien difficile!
la prochaine sera meilleure!
Au vu de ton CR, tu as bien fait d'arrêter. Il vaut mieux ça que de se blesser.
En tout cas, ça a l'air d'avoir été une sacrée expérience et bien difficile!
la prochaine sera meilleure!
par olivier_g
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Réponse de finopat sur le sujet Re: Saintélyon 2010 : l'enfer du froid.
Posted il y a 13 ans 11 mois #73218
Oui sacré expérience, la revanche n'en sera que plus savoureuse
merci pour ce CR et repose toi bien
merci pour ce CR et repose toi bien
par finopat
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- jcm66
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Réponse de jcm66 sur le sujet Re: Saintélyon 2010 : l'enfer du froid.
Posted il y a 13 ans 11 mois #73227
Très beau CR. On comprend mieux la souffrance et le désarroi lorsqu'on te lit...
par jcm66
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Réponse de plusloin sur le sujet Re: Saintélyon 2010 : l'enfer du froid.
Posted il y a 13 ans 11 mois #73236
Quelle aventure !!!
Merci à toi de nous faire partager ces moments, bons et moins bons
Je suis d'accord avec FredX, vous n'êtes pas tombés la bonne année pour une première
Un très grand bravo à toi et ton père !
Merci à toi de nous faire partager ces moments, bons et moins bons
Je suis d'accord avec FredX, vous n'êtes pas tombés la bonne année pour une première
Un très grand bravo à toi et ton père !
Last Edit:il y a 13 ans 11 mois
par plusloin
Dernière édition: il y a 13 ans 11 mois par plusloin.
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