Ma 2e course en page 5

Celinette écrit: Ceci dit, je ne suis pas sûre que certains mecs ne matent pas certains petits culs qui les doublent parfois, et tentent de les accrocher pour continuer à avancer.... quitte à exploser quelques mètres plus loin.... on n’est pas si différents finalement

Je ne jugeais pas votre mentalité, bien au contraire. On se motive comme on peut, et tant mieux si ça marche. Je ne pense pas qu'il y a un meilleur moyen qu'un autre et chacun est différent. Ma soeur aussi est comme vous également, j'ai bien ri quand elle m'a débriefé sa course.

Entre amis, on est aussi un peu en compétition (même si je fais partis des derniers), d'ailleurs, on se chambre surtout entre garçons bien que ça soit une fille qui ait fini première (1h32 première femme, 1h33 le premier homme). Je garde bien en tête que ça sera moi qui me moquerai d'eux un jour (lointain )

Celinette écrit: je n’irai jamais sur un podium trop lente

ça, tu ne le sais pas, sait-on jamais !!

Parfois des opportunités font que......

J'arrive un peu tard pour découvrir ce super CR qui m'a beaucoup fait rire (dans le bon sens du terme, c'est si bien raconté !)
J'attends du coup moi aussi le prochain

Bravo pour cette combativité, elle laisse présager des tas de jolies choses....

Blob écrit: [ de même que la nuit tous les chats sont gris avec la compression, tous les culs sont petits.

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je n'avais pas vu ton message, tu as fait une rime!! c'est digne d'une phrase culte de "camping" presque, non? Patrick Chirac aurait pu le dire

Celinette écrit:

Blob écrit: [ de même que la nuit tous les chats sont gris avec la compression, tous les culs sont petits.

.

je n'avais pas vu ton message, tu as fait une rime!! c'est digne d'une phrase culte de "camping" presque, non? Patrick Chirac aurait pu le dire

Je pensais qu'elle passerait inaperçue Comme Patrick, poète du string disparu, je fais de la prose avec des rimes, un comble !

La Ronde des As 2016 – (ou la Bruyèroise pour les 5,5km)

Près de 4 mois après ma première course à Etampes, j’ai remis le couvert pour la Ronde des As à Bruyères le Châtel, course nature plus confidentielle, avec un parcours de 11km et un parcours de 5,5km pour les filles. C’est celui là que j’avais choisi, mon objectif 10km étant seulement pour octobre (ayant plutôt des capacités physiques de lapin nain que de lièvre, cela m’impose de soigner la progressivité pour protéger mon petit râble).

La première étape de ma course a démarré la veille, quand j’ai éternué dans un nuage de poudre en ouvrant la boîte de gatosport saveur gâteau au yaourt acheté pour l’occasion. Ma mésaventure à Etampes et mon état lors d’une course de village récente ayant tendance à me faire penser que je dois avoir l’équivalent d’une cuillère à café en réserve de glycogène, j’ai décidé cette fois ci de mettre un peu de nutrition de mon côté.

J’ai donc délayé ma poudrette, mis au four et obtenu une chose spongieuse et collante, d’un goût indéfini mais mangeable. Le matin, après avoir avalé de quoi courir un semi marathon sans ravitaillement, je suis donc partie vers la ville de départ, en compagnie d’un tube de liquide énergétique ultra boost coup de fouet instantané mega power goût fruits rouges pour me préserver du mur du 4e km .

Arrivée sur place le cadre est très sympa, le château est joli, il ne pleut pas contrairement à ce qui était prévu. Les allées dans le sous-bois ont l’air un peu lourdes mais pas glissantes. On est vraiment très peu d’inscrites sur la course féminine, seulement 14 ! Du coup je flippe un peu d’arriver dernière, car en général sur cette distance la moyenne est plutôt rapide, et ce n’est vraiment pas mon fort.

On est pas mal sur la ligne de départ, car le 11km et le 5,5km partent en même temps. Je gère mieux mon départ qu’à Etampes, car je ne me transforme pas en locomotive à vapeur au bout de 600m (ça viendra un peu plus tard…). Le premier km est tranquille, on monte au château, ils font sonner la cloche pour nous encourager . Au 2e km je me rends compte que je ne suis pas partie si doucement que ça, et que je commence à fatiguer. Je chuterai d’ailleurs à 6min27/km. Mais je repère une des filles du 5,5km à ma hauteur et ma hantise de finir dernière me force à cravacher un peu pour créer un écart.

Le bois est calme, l’humus absorbe complètement le bruit des pas, l’ambiance est très zen (à part ma respiration qui s’est maintenant enclenchée en mode soufflet de forge). 2 chevreuils traversent la piste devant nous en deux bosquets de rhododendrons. Ça y je suis rentrée dans le dur et je m’accroche mentalement au tshirt orange du monsieur devant moi pour tenir.
Je dégaine mon tube miracle, en me disant qu’il est temps de prendre une petite giclette énergétique. C’est facile à ouvrir, c’est bon, c’est sucré, je prends ma petite gorgée comme prévu. Ce qui était moins prévu, c’est qu’on ne peut pas revisser le bouchon… J’ai donc passé les 2 derniers km avec mon ptit tube à la main, à le tétouiller de temps à autre.

Je vois plein de filles devant moi et je flippe. De dos impossible de savoir si elles sont sur la 11km ou sur la 5,5km. On est aux alentours de 4km, je double quelques personnes dans une montée mais je commence à être en mode agonie. Mais je ne ralentis pas (je saurai plus tard grâce à runkeeper qu’en fait j’accélère), je reste à la hauteur de mon groupe et du t shirt orange. Entre 2 râles j’engage la conversation, il m’encourage et me motive. Lui est là limite en footing de décrassage, il a 15 marathons à son actif ! On commence ensemble à remonter quelques personnes. Soudain, alors que j’étais en train de lui dire que c’était dur, que j’en voyais pas le bout et que les vautours allaient venir dévorer mon cadavre exsangue au bord du chemin, on arrive au panneau 1km… Et devant moi j’identifie une fille du 5,5km. Et là je décide de la doubler avant l’arrivée. Je plante là mon t shirt orange (alors que l’instant d’avant j’étais limite à lui demander de me donner la main pour qu’il me traine) et je commence à cravacher. Je n’ai plus franchement l’impression d’avoir le contrôle de mes poumons, j’arrive juste à ordonner à mes jambes de faire chaque fois un pas de plus.

Je dépasse la fille. Et j’en vois une autre. Et une autre plus loin. Je ne sais pas si elles sont sur le 5,5 ou le 11 mais je m’en fous je suis en mode berzerk je veux toutes me les faire (pas tant dans un mode compétiteur agressif, mais plutôt pour savoir que je peux). Dans une côte en plus, mais finalement ça semble plutôt m’avantager. Je pousse la machine à fond, les tôles tremblent le moteur rugit les poulies grincent (à mon échelle ça veut dire que je dépasse les 11,5km/h ). Je double 3 filles, et j’aperçois en ligne de mire l’arche d’arrivée et une ultime queue de cheval à chouchou rose qui me provoque. Je grignote mais elle reste loin. On sort de la forêt je suis encore une bonne quinzaine de mètres derrière.

Je n’ai plus rien à perdre, j’ai fini, au pire je m’évanouirai après la ligne d’arrivée, donc je sprinte. Et je passe devant à moins de 2m de la ligne ! (au final je ne sais même pas si elle courait sur le 11 ou le 5,5km…). Je suis obligée de m’accrocher au bénévole qui retire les codes barres, mais je suis contente de moi.

Je mets bien 10min vautrée dans l’herbe à reprendre le contrôle de mes poumons, et je profite du super ravitaillement. L’ambiance post course est très sympa, on reçoit un petit bonnet rigolo qui fait plus piscine que running. Au final je suis arrivée 2e du 5,5km et 1e senior en 33min46s, donc direction podium, et je suis rentrée à la maison avec une coupe qui a rendu les lapereaux hystériques. Le grand était hyper fier, l’a installée sur le poêle au milieu du salon et m’a donné comme mission d’en ramener plein d’autres car il voulait décorer toute la maison avec.

Félicitations , une belle course et un beau podium à la clef Bravo

Et je te mets un 19.5/20 pour avoir gardé en main ton tube jusqu'au bout un beau geste pour la nature (je te mets un 20/20 si tu me dis que tu as gardé le bouchon )

Bonne récup et bonne continuation