Saintélyon 2015
- Zek
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Bonjour à tous,
j'ai participé ce week-end à la Saintélyon pour la première fois. C'était également mon premier trail, je ne fais habituellement que des courses sur route. Je n'ai pas été déçu! Après une saison assez dense pour moi (2 marathons, un 10km et un 20km), ce fut dur.
Après un record perso en 3h15 au marathon de Bruxelles il y a deux mois, je ne me suis pas entrainé spécifiquement pour la Saintélyon. Deux ou trois sorties longues et quelques séances de fractionné, sans plus. Erreur... Je ne me rendais pas du tout compte de la difficulté d'une telle course.
Nous sommes partis de Bruxelles à quatre, deux relayeurs, et deux sur la solo. Je faisais la solo. Nous arrivons donc à Saint-Etienne, tout le monde attend étendu par terre, certains dans des sacs de couchage, c'est assez marrant. Le départ est donné à minuit, l'excitation générale est assez énorme. Les 10 premiers kilomètres ne sont pas très durs. Comme un imbécile je cours dans les premières côtes. Je pense que ceux qui connaissent la course marchent dans TOUTES les côtes, sans exception. J'arrive au premier ravito sans encombre. Là, c'est la chaos, tout le monde se bouscule, il n'y a pas assez d'eau pour remplir les sacs, mais je ne m'inquiète pas. Je repars tranquillement. Il ne fait pas froid du tout, le temps est parfait.
J'arrive à Sainte-Catherine, Km28, au deuxième ravito vers 3h15. Je commence à être fatigué, et il reste 44km à parcourir. Il y a beaucoup de monde sur le parcours, je suis assez étonné de la densité, et c'est parfois pénible car il est du coup difficile de trouver son propre rythme. C'est n'importe quoi encore une fois, le chaos pour se servir à boire et à manger. Je prends mon temps, je parle avec deux ou trois personnes.
Je repars, et là, au milieu de la nuit, ça commence à être dur. L'ambiance a changé. Plus personne ne dit rien. Dès que ça monte, tout le monde marche, et tout le monde reprend la course en petites foulées dès que le relief le permet, comme sur un signal inaudible. Les descentes cassent vraiment les jambes, et sont assez techniques. Je ronchonne un peu car les coureurs devant moi n'annoncent pas les dangers (pierres, racines etc...) et il y a quelques chutes. Tout le monde essaye de se rassurer en disant que ça ira mieux à partir du 50è. Encore faut-il y arriver.
Au 40è, je suis rincé, je prends mon temps, mange pas mal de choses, sucrées, salées, peu importe. Ca me requinque bien. J'arrive au ravito suivant sans trop de souci, mais je suis crevé.
Donc au 50è ou 52è, (ma montre me disait n'importe quoi donc je n'ai pas le compte exact), après 6h40 de course, j'estime qu'il me reste à peu près 3h à souffrir. C'est dur... Je repars tant bien que mal, au milieu d'une armée de zombies. Marche, course, peu importe, l'essentiel est d'avancer.
Le jour se lève avant le dernier ravitaillement. Ca fait du bien, il fait un temps superbe. J'enlève ma frontale et mon bonnet. Je croise des promeneurs qui nous encouragent, fait un bout de chemin avec l'un ou l'autre, en fonction des allures. Je m'arrête au ravito. Tout le monde s'encourage, il ne reste que 10 kilomètres, on y est presque. Mais c'est long 10km. Je me sens revivre pendant 10 minutes, puis j'ai vraiment mal aux jambes. Monter, descendre, tout est un supplice. Les deux côtes, à Ste-Foy, sont tellement dures que ça nous fait rire. Les volées de marche à la fin du parcours me font maudire les organisateurs. J'arrive finalement à me remettre à courir pour faire le dernier kilomètre. C'est le bonheur total d'entrer dans la halle Tony Garnier! Je finis en 9h32. J'espérais mieux, mais je ne rendais pas du tout compte de la difficulté de cette course. Je suis content car je n'ai eu aucun problème d'hydratation ou de digestion, ce qui m'inquiétait quand même un peu.
J'espère revenir l'année prochaine, mieux préparé. Les descentes sont quand même assez techniques, et je ne suis pas habitué.
Au moment où j'écris ces lignes, je suis plein de courbatures, et descendre un escalier et la pire chose à imaginer pour moi. Mais ce fut un grand moment, très intense. Une course magnifique!
j'ai participé ce week-end à la Saintélyon pour la première fois. C'était également mon premier trail, je ne fais habituellement que des courses sur route. Je n'ai pas été déçu! Après une saison assez dense pour moi (2 marathons, un 10km et un 20km), ce fut dur.
Après un record perso en 3h15 au marathon de Bruxelles il y a deux mois, je ne me suis pas entrainé spécifiquement pour la Saintélyon. Deux ou trois sorties longues et quelques séances de fractionné, sans plus. Erreur... Je ne me rendais pas du tout compte de la difficulté d'une telle course.
Nous sommes partis de Bruxelles à quatre, deux relayeurs, et deux sur la solo. Je faisais la solo. Nous arrivons donc à Saint-Etienne, tout le monde attend étendu par terre, certains dans des sacs de couchage, c'est assez marrant. Le départ est donné à minuit, l'excitation générale est assez énorme. Les 10 premiers kilomètres ne sont pas très durs. Comme un imbécile je cours dans les premières côtes. Je pense que ceux qui connaissent la course marchent dans TOUTES les côtes, sans exception. J'arrive au premier ravito sans encombre. Là, c'est la chaos, tout le monde se bouscule, il n'y a pas assez d'eau pour remplir les sacs, mais je ne m'inquiète pas. Je repars tranquillement. Il ne fait pas froid du tout, le temps est parfait.
J'arrive à Sainte-Catherine, Km28, au deuxième ravito vers 3h15. Je commence à être fatigué, et il reste 44km à parcourir. Il y a beaucoup de monde sur le parcours, je suis assez étonné de la densité, et c'est parfois pénible car il est du coup difficile de trouver son propre rythme. C'est n'importe quoi encore une fois, le chaos pour se servir à boire et à manger. Je prends mon temps, je parle avec deux ou trois personnes.
Je repars, et là, au milieu de la nuit, ça commence à être dur. L'ambiance a changé. Plus personne ne dit rien. Dès que ça monte, tout le monde marche, et tout le monde reprend la course en petites foulées dès que le relief le permet, comme sur un signal inaudible. Les descentes cassent vraiment les jambes, et sont assez techniques. Je ronchonne un peu car les coureurs devant moi n'annoncent pas les dangers (pierres, racines etc...) et il y a quelques chutes. Tout le monde essaye de se rassurer en disant que ça ira mieux à partir du 50è. Encore faut-il y arriver.
Au 40è, je suis rincé, je prends mon temps, mange pas mal de choses, sucrées, salées, peu importe. Ca me requinque bien. J'arrive au ravito suivant sans trop de souci, mais je suis crevé.
Donc au 50è ou 52è, (ma montre me disait n'importe quoi donc je n'ai pas le compte exact), après 6h40 de course, j'estime qu'il me reste à peu près 3h à souffrir. C'est dur... Je repars tant bien que mal, au milieu d'une armée de zombies. Marche, course, peu importe, l'essentiel est d'avancer.
Le jour se lève avant le dernier ravitaillement. Ca fait du bien, il fait un temps superbe. J'enlève ma frontale et mon bonnet. Je croise des promeneurs qui nous encouragent, fait un bout de chemin avec l'un ou l'autre, en fonction des allures. Je m'arrête au ravito. Tout le monde s'encourage, il ne reste que 10 kilomètres, on y est presque. Mais c'est long 10km. Je me sens revivre pendant 10 minutes, puis j'ai vraiment mal aux jambes. Monter, descendre, tout est un supplice. Les deux côtes, à Ste-Foy, sont tellement dures que ça nous fait rire. Les volées de marche à la fin du parcours me font maudire les organisateurs. J'arrive finalement à me remettre à courir pour faire le dernier kilomètre. C'est le bonheur total d'entrer dans la halle Tony Garnier! Je finis en 9h32. J'espérais mieux, mais je ne rendais pas du tout compte de la difficulté de cette course. Je suis content car je n'ai eu aucun problème d'hydratation ou de digestion, ce qui m'inquiétait quand même un peu.
J'espère revenir l'année prochaine, mieux préparé. Les descentes sont quand même assez techniques, et je ne suis pas habitué.
Au moment où j'écris ces lignes, je suis plein de courbatures, et descendre un escalier et la pire chose à imaginer pour moi. Mais ce fut un grand moment, très intense. Une course magnifique!
par Zek
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- secalex
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Bravo à toi.
Sans prépa spécifique c'est déjà bien d'avoir fini.
Bonne récup.
Sans prépa spécifique c'est déjà bien d'avoir fini.
Bonne récup.
par secalex
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- Hisoka88
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Bravo pour ta course, le temps est quand même pas mal pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude du trail (même si la SaintéLyon génère beaucoup de discussions par rapport à son appellation : trail ou non ?).
C'est marrant de lire les retours de personnes qui ont l'habitude de courir sur route plutôt que sur chemin.
Cette année, les descentes n'étaient pas très très compliquées : pas de verglas, pas de neige et pas énormément de boue par rapport à ce qu'on retrouve sur la SaintéLyon en général.
Si tu reviens après quelques trails plus typés montagne et une vraie prépa trail tu verras qu'elles ne sont pas si terribles ces descentes
Mais après c'est sûr que c'est pas du beau bitume bien lisse, quand t'as pas l'habitude des descentes c'est pas évident !
En tout cas si tu as "galéré" dans les descentes, tu devrais avoir une bonne marge de progression pour améliorer ton chrono l'année prochaine.
C'est marrant de lire les retours de personnes qui ont l'habitude de courir sur route plutôt que sur chemin.
Cette année, les descentes n'étaient pas très très compliquées : pas de verglas, pas de neige et pas énormément de boue par rapport à ce qu'on retrouve sur la SaintéLyon en général.
Si tu reviens après quelques trails plus typés montagne et une vraie prépa trail tu verras qu'elles ne sont pas si terribles ces descentes
Mais après c'est sûr que c'est pas du beau bitume bien lisse, quand t'as pas l'habitude des descentes c'est pas évident !
En tout cas si tu as "galéré" dans les descentes, tu devrais avoir une bonne marge de progression pour améliorer ton chrono l'année prochaine.
par Hisoka88
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- Jen37
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Whouaa bah bravo!!!
Franchement tu peux être fière déjà d'être finisher..et ton chrono est beau je trouve surtout sans prepa spécifique !!! C'est dingue!!!
Bravo
Franchement tu peux être fière déjà d'être finisher..et ton chrono est beau je trouve surtout sans prepa spécifique !!! C'est dingue!!!
Bravo
par Jen37
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- Patrick57
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Bravo à toi Zek, c'est un superbe chrono sans prépa spécifique pour une course comme celle-là !
Ca montre bien que malgré de belles références sur marathon comme toi, il ne faut pas négliger une prépa pour ce genre de course
Merci d'avoir trouvé encore qq forces pour ce joli CR et encore bravo !!
Bonne récup !
Ca montre bien que malgré de belles références sur marathon comme toi, il ne faut pas négliger une prépa pour ce genre de course
Merci d'avoir trouvé encore qq forces pour ce joli CR et encore bravo !!
Bonne récup !
par Patrick57
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- Zek
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Merci à vous tous. Je sais que le parcours n'est pas très technique pour des spécialistes, mais pour moi, c'était difficile. Hisoka88, tu l'as couru aussi?
Je ne voulais pas négliger ma préparation, mais la lassitude des prépas (pour cette année) et d'autres impératifs ont eu raison de moi. Je cours le marathon de Paris en 2016, et après je compte bien me mettre plus sérieusement au trail. Ca m'a bien plu. Et la nuit, c'est vraiment spécial...
Je ne voulais pas négliger ma préparation, mais la lassitude des prépas (pour cette année) et d'autres impératifs ont eu raison de moi. Je cours le marathon de Paris en 2016, et après je compte bien me mettre plus sérieusement au trail. Ca m'a bien plu. Et la nuit, c'est vraiment spécial...
par Zek
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