Trail des Aiguilles Rouges 2015.
- Ironmain
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Expert Boarder
- Messages : 105
- Remerciements reçus 1
Le TAR, 50km pour 4000mD+. Une vrai course de montagne de Chamonix aux Houches.
J'ai réalisé une préparation sérieuse voire méticuleuse, mais je n'ai jamais eu l'occasion de m'entrainer en montagne. Je n'ai donc pas de repère concernant l'altitude et les chemins.
Le réveil sonne à 03h30. Je déjeune simplement avec des bananes séché et un peu d'eau.
On se retrouve en bas de l'hôtel avec mon frère (avec qui je cours) à 04h00. La tenue est appropriée pour braver le froid et la nuit.
04h30. Le départ est donné. J'avais pour objectif de démarrer tranquillement. Ce que je fais. Cependant, voyant mon frère déjà devant, je fais l'effort de le rattraper afin de courir à ses côtés. Le cardio indique 150bpm. Je respire très bien, les jambes sont là.
La première montée en direction de la Flégère dans les bois est très agréable. Ce n'est pas très technique, parfait pour démarrer. La sortie du bois se fait sur une pente caillouteuse où l'accroche est difficile à cause des gravillons.
J'arrive à la Flégère. Mon frère a besoin d'une pause technique. Je l'attends.
On attaque la première descente puis un parcours rocheux à flan de montagne. On aperçoit le serpent des frontales. Magnifique. A gauche, le massif se découpe dans le ciel grâce à la pleine lune. Je n'avais jamais couru de nuit, et je dois dire que c'est agréable.
J'arrive aux Cheserys (11km et 1400mD+) après 1h52min de course. C'est conforme à ce que j'attendais.
La montée au Lac Blanc est technique, mais pas insurmontable. On passe par une échelle pour continuer notre ascension, ce qui est pour moi inhabituel (mais très ludique je trouve).
J'arrive à l'Index (14.6km et 1785D+) après 02h45 de course. C'est le premier ravitaillement. Je commence à avoir un peu mal aux cuisses. Je prends quelques minutes pour manger (pain, TUC et quartier d'orange), boire et remplir mes gourdes.
On repart avec mon frère.
La descente est rocheuse, très technique. Je souffre, car je n'ai pas l'habitude. Je dois être vigilant sur chaque foulée afin de ne pas tomber. Cependant, je tiens le rythme, mais je fatigue car je dois rester très concentré.
Arrive la montée en direction du Col de la Glière. Gros coup de pompe. C'est très dur. Je m'accroche. Je retrouve des jambes et du plaisir quand le parcours redevient technique et ludique à savoir : de la roche et une main courante pour traverser à flan de montagne (Un coureur lâche ses bâtons qui se retrouvent à 30m en contrebas). Le moral ne tient pas à grand chose.
J'arrive au Col de la Glière et je profite quelques instants de la vue. Le soleil pointe et le panorama est grandiose. La neige est de la partie, ce qui ne facilite pas le cheminement.
La descente sur Planpraz se passe bien. Toujours beaucoup de roche. Je consomme beaucoup d'énergie à faire attention à ne pas tomber.
On arrive à Planpraz au bout de 04h10 de course (20km et 2100D+). La montée au Col du Brévent se présente à nous. C'est raide et j'y laisse des plumes.
Arrivé au Col du Brévent, on retrouve notre amie la neige. C'est très glissant. Je suis toujours mon frère. Il glisse et tombe. Je cherche la poudreuse pour gagner en accroche.
On amorce la descente en direction du Pont d'Arlevé. C'est un mélange de cailloux, de racine, de boue. J'en profite pour me casser la figure suite à une torsion de la cheville gauche. Je repars. Cela fait maintenant 05h00 que je cours : le double de ce que j'ai fait en sortie longue.
D'un point de vue cardio-pulmonaire, tout va bien. Par contre, ce n'est pas pareil au niveau des quadri, des genoux, des mollets et des chevilles.
J'arrive tant bien que mal au Pont d'Arlevé.
Mon frère m'attend. On attaque la montée en direction du refuge de Moede-Anterne. Il reste 4km et 400mD+ pour atteindre le dit refuge et le ravitaillement.
Une vrai galère. Je n'ai plus de flotte, mais je trouve un ruisseau. Bien vu, l'eau est fraiche. Je repars.
J'arrive au refuge (29km et 2700D+) après 06h27 de course. Je prends le temps de manger et de m'hydrater. Je me pose également 5 min dans l'herbe.
On repars. Direction Servoz. Le parcours est technique (cailloux, roche, terre, racine), mais agréable. La vue sur le Massif des Fiz est incroyable. Un paysage lunaire.
Et là, se présente la descente sur Servoz. 1200D- sur 5km. Très difficile. Je tombe une nouvelle fois, mais à cause de l'autre cheville. Mes jambes n'avancent plus. Pour la première fois, je songe à l'abandon. J'en ai les larmes aux yeux.
Un coureur me montre le Prarion, prochaine ascension après Servoz. Sur la carte cela faisait déjà peur, mais de visu, c'est carrément surréaliste. Après Servoz, il reste 12km pour 1300D+.
C'est à ce moment là que je prends conscience et que j'accepte qu'il faut que j'arrête à Servoz. J'envoie un SMS à mon frère afin qu'il continue sans moi. Il m'appelle pour me dire qu'il m'attend et qu'il abandonne pour ne pas me laisser seul. Je fonds en larme. Lui c'est un traileur pur jus, montagnard, finisher du Marathon du Mont Blanc, de la Maxi-Race ... C'était son premier TAR et il m'en parlait depuis 3 ans ... C'est à ça que sert un grand frère me dira-t-il plus tard ... Ce fut très dur à entendre et c'est très dur à écrire.
La fin du parcours est un supplice. Mais je donne tout ce que j'ai.
J'arrive à Servoz (39.1km et 2800D+) après 08h45 de course. Un appel à l'organisation pour signaler notre abandon.
Ce que je retiens :
_ Une course magnifique.
_ Une organisation sans faille.
_ Une course élitiste car quasiment aucune partie roulante.
Au niveau de la préparation :
Je suis un pur produit de la route, 10km, semi et marathon. Cela fait 1 an que je pratique le trail et c'était ma deuxième course (La première était un 17km-400D+). J'ai certainement eu les yeux plus gros que le ventre, car je manque clairement d'expérience et de pratique dans le milieu du trail.
Au niveau de la préparation, ma plus grosse erreur aura été de ne pas avoir pratiqué en montagne. La succession des montées-descentes (ainsi que le terrain rocheux) a eu raison du reste et musculairement je n'ai pas pu tenir la route. L'autre point à ne pas négliger est le travail en altitude. Je n'ai pas eu de difficultés, mais je pense que ça n'a pas aidé au niveau musculaire.
On apprend de ses succès, mais encore plus de ses erreurs. J'y retournerai, mais avant, je vais viser plus simple et revoir ma préparation.
J'ai réalisé une préparation sérieuse voire méticuleuse, mais je n'ai jamais eu l'occasion de m'entrainer en montagne. Je n'ai donc pas de repère concernant l'altitude et les chemins.
Le réveil sonne à 03h30. Je déjeune simplement avec des bananes séché et un peu d'eau.
On se retrouve en bas de l'hôtel avec mon frère (avec qui je cours) à 04h00. La tenue est appropriée pour braver le froid et la nuit.
04h30. Le départ est donné. J'avais pour objectif de démarrer tranquillement. Ce que je fais. Cependant, voyant mon frère déjà devant, je fais l'effort de le rattraper afin de courir à ses côtés. Le cardio indique 150bpm. Je respire très bien, les jambes sont là.
La première montée en direction de la Flégère dans les bois est très agréable. Ce n'est pas très technique, parfait pour démarrer. La sortie du bois se fait sur une pente caillouteuse où l'accroche est difficile à cause des gravillons.
J'arrive à la Flégère. Mon frère a besoin d'une pause technique. Je l'attends.
On attaque la première descente puis un parcours rocheux à flan de montagne. On aperçoit le serpent des frontales. Magnifique. A gauche, le massif se découpe dans le ciel grâce à la pleine lune. Je n'avais jamais couru de nuit, et je dois dire que c'est agréable.
J'arrive aux Cheserys (11km et 1400mD+) après 1h52min de course. C'est conforme à ce que j'attendais.
La montée au Lac Blanc est technique, mais pas insurmontable. On passe par une échelle pour continuer notre ascension, ce qui est pour moi inhabituel (mais très ludique je trouve).
J'arrive à l'Index (14.6km et 1785D+) après 02h45 de course. C'est le premier ravitaillement. Je commence à avoir un peu mal aux cuisses. Je prends quelques minutes pour manger (pain, TUC et quartier d'orange), boire et remplir mes gourdes.
On repart avec mon frère.
La descente est rocheuse, très technique. Je souffre, car je n'ai pas l'habitude. Je dois être vigilant sur chaque foulée afin de ne pas tomber. Cependant, je tiens le rythme, mais je fatigue car je dois rester très concentré.
Arrive la montée en direction du Col de la Glière. Gros coup de pompe. C'est très dur. Je m'accroche. Je retrouve des jambes et du plaisir quand le parcours redevient technique et ludique à savoir : de la roche et une main courante pour traverser à flan de montagne (Un coureur lâche ses bâtons qui se retrouvent à 30m en contrebas). Le moral ne tient pas à grand chose.
J'arrive au Col de la Glière et je profite quelques instants de la vue. Le soleil pointe et le panorama est grandiose. La neige est de la partie, ce qui ne facilite pas le cheminement.
La descente sur Planpraz se passe bien. Toujours beaucoup de roche. Je consomme beaucoup d'énergie à faire attention à ne pas tomber.
On arrive à Planpraz au bout de 04h10 de course (20km et 2100D+). La montée au Col du Brévent se présente à nous. C'est raide et j'y laisse des plumes.
Arrivé au Col du Brévent, on retrouve notre amie la neige. C'est très glissant. Je suis toujours mon frère. Il glisse et tombe. Je cherche la poudreuse pour gagner en accroche.
On amorce la descente en direction du Pont d'Arlevé. C'est un mélange de cailloux, de racine, de boue. J'en profite pour me casser la figure suite à une torsion de la cheville gauche. Je repars. Cela fait maintenant 05h00 que je cours : le double de ce que j'ai fait en sortie longue.
D'un point de vue cardio-pulmonaire, tout va bien. Par contre, ce n'est pas pareil au niveau des quadri, des genoux, des mollets et des chevilles.
J'arrive tant bien que mal au Pont d'Arlevé.
Mon frère m'attend. On attaque la montée en direction du refuge de Moede-Anterne. Il reste 4km et 400mD+ pour atteindre le dit refuge et le ravitaillement.
Une vrai galère. Je n'ai plus de flotte, mais je trouve un ruisseau. Bien vu, l'eau est fraiche. Je repars.
J'arrive au refuge (29km et 2700D+) après 06h27 de course. Je prends le temps de manger et de m'hydrater. Je me pose également 5 min dans l'herbe.
On repars. Direction Servoz. Le parcours est technique (cailloux, roche, terre, racine), mais agréable. La vue sur le Massif des Fiz est incroyable. Un paysage lunaire.
Et là, se présente la descente sur Servoz. 1200D- sur 5km. Très difficile. Je tombe une nouvelle fois, mais à cause de l'autre cheville. Mes jambes n'avancent plus. Pour la première fois, je songe à l'abandon. J'en ai les larmes aux yeux.
Un coureur me montre le Prarion, prochaine ascension après Servoz. Sur la carte cela faisait déjà peur, mais de visu, c'est carrément surréaliste. Après Servoz, il reste 12km pour 1300D+.
C'est à ce moment là que je prends conscience et que j'accepte qu'il faut que j'arrête à Servoz. J'envoie un SMS à mon frère afin qu'il continue sans moi. Il m'appelle pour me dire qu'il m'attend et qu'il abandonne pour ne pas me laisser seul. Je fonds en larme. Lui c'est un traileur pur jus, montagnard, finisher du Marathon du Mont Blanc, de la Maxi-Race ... C'était son premier TAR et il m'en parlait depuis 3 ans ... C'est à ça que sert un grand frère me dira-t-il plus tard ... Ce fut très dur à entendre et c'est très dur à écrire.
La fin du parcours est un supplice. Mais je donne tout ce que j'ai.
J'arrive à Servoz (39.1km et 2800D+) après 08h45 de course. Un appel à l'organisation pour signaler notre abandon.
Ce que je retiens :
_ Une course magnifique.
_ Une organisation sans faille.
_ Une course élitiste car quasiment aucune partie roulante.
Au niveau de la préparation :
Je suis un pur produit de la route, 10km, semi et marathon. Cela fait 1 an que je pratique le trail et c'était ma deuxième course (La première était un 17km-400D+). J'ai certainement eu les yeux plus gros que le ventre, car je manque clairement d'expérience et de pratique dans le milieu du trail.
Au niveau de la préparation, ma plus grosse erreur aura été de ne pas avoir pratiqué en montagne. La succession des montées-descentes (ainsi que le terrain rocheux) a eu raison du reste et musculairement je n'ai pas pu tenir la route. L'autre point à ne pas négliger est le travail en altitude. Je n'ai pas eu de difficultés, mais je pense que ça n'a pas aidé au niveau musculaire.
On apprend de ses succès, mais encore plus de ses erreurs. J'y retournerai, mais avant, je vais viser plus simple et revoir ma préparation.
par Ironmain
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Patrick57
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- vincent.locquet
- Hors Ligne
- Junior Boarder
- Messages : 26
- Remerciements reçus 7
Réponse de vincent.locquet sur le sujet Trail des Aiguilles Rouges 2015.
Posted il y a 9 ans 1 mois #384919
Merci pour ce beau et touchant compte-rendu.
C'est bon d'avoir ce genre de retour d'expérience afin de ne pas trop s'emballer sur nos objectifs... et nos possibilities !!!
Bravo et bonne chance par la suite !! Avec un frère comme le tien, c'est sûr que vous allez prendre votre "revanche".
A+
Vincent
C'est bon d'avoir ce genre de retour d'expérience afin de ne pas trop s'emballer sur nos objectifs... et nos possibilities !!!
Bravo et bonne chance par la suite !! Avec un frère comme le tien, c'est sûr que vous allez prendre votre "revanche".
A+
Vincent
Last Edit:il y a 9 ans 1 mois
par vincent.locquet
Dernière édition: il y a 9 ans 1 mois par vincent.locquet.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Ironmain
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Patrick57
- Hors Ligne
- Moderator
- Messages : 21577
- Remerciements reçus 3227
Réponse de Patrick57 sur le sujet Trail des Aiguilles Rouges 2015.
Posted il y a 9 ans 1 mois #384930
Wouaouh ... respect à tous les deux pour ce que vous venez de faire !
C'est un sacré fréro que tu as là, un énorme bravo et merci à lui !!
La montagne est difficile déjà en randonnée, alors en mode trail, la difficulté est certainement décuplée.
Le gap était certainement trop important entre ce trail et le précédent que tu as fait, mais tu sais maintenant à quoi t'attendre.
J'ai eu l'occasion de faire le TAR (avec T comme Tour) en mode rando sur une semaine et je me souviens bien d'un terrain très technique avec de somptueux paysages, j'ai notamment eu l'occasion de monter au Mont Buet à 3100m environ, avec un terrain lunaire sur la fin. Je ne sais pas s'il était au programme dans la partie que vous n'avez pas faite au final, mais la descente était très technique et c'est le genre de terrain que je n'aimerais pas faire en mode trail.
Bonne récup à tous les 2 et merci pour ce CR plein d'émotions !
C'est un sacré fréro que tu as là, un énorme bravo et merci à lui !!
La montagne est difficile déjà en randonnée, alors en mode trail, la difficulté est certainement décuplée.
Le gap était certainement trop important entre ce trail et le précédent que tu as fait, mais tu sais maintenant à quoi t'attendre.
J'ai eu l'occasion de faire le TAR (avec T comme Tour) en mode rando sur une semaine et je me souviens bien d'un terrain très technique avec de somptueux paysages, j'ai notamment eu l'occasion de monter au Mont Buet à 3100m environ, avec un terrain lunaire sur la fin. Je ne sais pas s'il était au programme dans la partie que vous n'avez pas faite au final, mais la descente était très technique et c'est le genre de terrain que je n'aimerais pas faire en mode trail.
Bonne récup à tous les 2 et merci pour ce CR plein d'émotions !
par Patrick57
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Ironmain
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- secalex
- Hors Ligne
- Golden runner's
- Messages : 9702
- Remerciements reçus 1203
Bravo à toi pour ce que tu as parcouru déjà.
Bravo aussi pour avoir fait preuve de lucidité.
Merci pour le CR et bonne récup.
Bravo aussi pour avoir fait preuve de lucidité.
Merci pour le CR et bonne récup.
par secalex
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Ironmain
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- seskap
- Hors Ligne
- Golden runner's
- Messages : 2024
- Remerciements reçus 39
Comme dit Alex, 40 km et 2800 m de d+ c'est déjà une bonne course.
Beaucoup d'entre nous n'en sont pas encore capable. donc félicitations quand meme. Je fais un peu de moyenne montagne et c'est pas toujours simple (on a tendance à Sous estimer le d-...) alors de la haute montagne...
Je suis sur que l'année prochaine tu prendras plus de plaisir sur un 40 km et tu le valoriseras plus après cette experience.
Beaucoup d'entre nous n'en sont pas encore capable. donc félicitations quand meme. Je fais un peu de moyenne montagne et c'est pas toujours simple (on a tendance à Sous estimer le d-...) alors de la haute montagne...
Je suis sur que l'année prochaine tu prendras plus de plaisir sur un 40 km et tu le valoriseras plus après cette experience.
par seskap
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Ironmain
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- joelDi
- Hors Ligne
- Platinum Boarder
- Messages : 1272
- Remerciements reçus 334
C'est déjà une fameuse performance que tu as faite là. Cette expérience te servira sûrement pour ton prochain trail. Et chapeau à ton frère aussi pour sa solidarité avec toi.
par joelDi
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Ironmain
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Temps de génération de la page : 0.229 secondes