Lech Höhenhalbmarathon
- seskap
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Comme promis, un petit retour sur ma course de samedi.
C’était donc ma première vraie course de montagne, je considère le KmV de l’année dernière comme un prélude. Initialement je cherchais une course un peu plus longue (30km), mais je n’ai pas trouvé grand-chose d’intéressant. J’ai dû me rabattre sur un semi en montagne à Lech (frontière avec le Triol). Bien m’en a pris, les conditions étaient supères et je ne suis pas sûr que 30 km soient bien passés, en tout cas j’aurais dû les gérer différemment.
Après une petite heure de voiture me voilà au départ de la course 1h en avance. Je décide de laisser mon Camel back rempli de boisson fait maison, vu que je vois que personne n’en a pris. Il y a pas mal de ravitos et la course est pas si longue. On va donc la courir à fond, pas besoin de 2kg supplémentaires. En plus la température est très correcte (18°, on est à 1430m d’altitude et on va monter à 2050m). J’emmène deux gels au cas où (j’en goberai qu’un). Après ces quelques préparatifs et un très court échauffement (15’ et une petite montée) , je me place en milieu de peloton pour le départ. Nous sommes environ 300 (200 pour le semi et 100 pour la petite course) et je sais que je finirai pas sur le podium vu que 4 kényans ont fait le déplacement.
Mon objectif est 2h30 voire 2h15 si tout se passe bien. L’organisation nous annonce que le parcours a été rallongé de 1,2 km et qu’il fait 23km (2 de plus que ce que j’avais prévu). Ok 2h30 sera très bien…
Ma stratégie de course, c’est de courir jusqu’au premier ravitaillement, faire la première partie de la grande ascension en marchant jusqu’au deuxième ravitaillement, puis voir comment ça se passe.
Le Profil :
La première bosse sur du chemin stabilisé assez large (100m de d+ 5% de moyenne) est avalée avec un rythme cool (5’26/km), je suis assez surpris par le rythme des gens autour de moi, le peloton s’étire assez vite. Viens la descente ver le premier ravito (-100m à 10%). Un joli single en sous-bois, ou je vois que je suis très à l’aise par rapport au milieu de peloton, je suis une féminine qui envoie du bois en descente et on double un bonne dizaine de concurrents (4’41/km). Arrivé au premier ravito en 18’ (3,5 km). Je me dis que je vais prendre un demi gel histoire d’être tranquille.
Un gobelet d’eau plus tard, je commence la montée et machinalement je finis mon gel…. Avec le recul, je sais pas ce qu’il m’a pris, une petite connerie car je vais avoir un peu soif jusqu’en haut de la montée. Pas de grosses conséquences toutes fois. J’arrête de courir 100m avant le ravito et pendant toute la montée j’essaie de marcher vite mais les mollets sont bien durs, limite douloureux. Le chemin est en fait très escarpé, irrégulier (sortes de marches), un beau chemin d’alpage bien raide en somme. Je me fais redoubler par beaucoup de coureurs dont certains pas très « fit », pas évident pour le moral. J’arrive au deuxième ravito (1,65 km plus loin et 253m plus haut, ça fait 15% de moyenne avec un bon tiers à plus de 20%). 37’ de course et c’est assez dur. Moyenne sur cette portion 10’48/km Le reste de l’ascension est plus roulant avec des chemins larges mais une moyenne de 10%. On monte encore 250m et tout le monde trottine… sauf moi. Je perds du terrain sur tout le monde. Je me dis que c’est pas si grave, la différence en temps ne dois pas être si grande, même si j’aperçois la féminine de la descente à plus de 500m devant. Je monte à 8’12/km de moyenne avec au début un œil sur le cardio pour pas me mettre dans le rouge (+90% de FC), mais finalement les sensations me disent quand il faut ralentir : si c’est désagréable…
la montée de la mort.
Arrivé en haut de la grosse ascension en 1h. Je me dis que c’est pas si mal, j’ai bien limité la casse. Il reste 15 km les 2h30 sont largement à ma portée, il suffit de tenir un gentil 6’/km de moyenne et le gros du d+ est passé. Mes mollets sont ok et je suis encore bien frais, contrairement aux derniers concurrents qui essaient de me doubler en trottinant. Je prends deux bon gobelets d’eau pour m’enlever ce début de soif et j’attaque les montagnes russes qui nous amènent au sommet de la course. Des singles très sympa, assez techniques avec pas mal de grosses caillasses, des tourniquets à passer (pour les vaches) et pas mal de randonneurs au fur et à mesure qu’on s’approche de l’arrivé d’un télésiège. Heureusement ils se mètres bien sur le côté avec suffisamment d’avance pour ne pas trop nous ralentir. Je suis toujours relativement assez à l’aise et je rattrape beaucoup de concurrents qui m’avaient doublé dans la montée. Je courre à un bon 5’/km dans les faux plats et je marche vite dès que la pente est à plus de 5%. Les 100 derniers mètres de d+ avant la bascule (10%) se font à 8’21/km. Plus grand monde ne courre. Les paysages sont vraiment sympas et j’ai l’occasion de bien en profiter quand les descentes et les montée ne sont plus aussi raides.
Je reprends deux gobelets au ravito du sommet. Une superbe vu sur les alpages aux alentours et je vois une dizaine de coureurs éparpillés dans la descentes (dont la fameuse féminine toujours à 500m, ça sera la dernière fois que je la vois). Je décide de descendre sans retenue, le chemin est assez large. Certaines portions sont très raides (un bon km à -15% de moyenne avec des passages à 20-25%) mais c’est là que je rattrape le plus les coureurs devant moi. 4,4 km 4’42/km. Après un faux plat et un dernier ravito je sais qu’il me reste deux bosses et un bonne descente. J’essaie donc de franchir les montée moins à l’économie (elles sont moins raides aussi) et je courre dans les faux plats. Les chemins sont à nouveau plus techniques et je prends beaucoup de plaisir. Arrivée en haut de la dernière bosse en 2h05’. Il me reste presque 3km de descente avec des passages assez raides. Je donne tout ce que j’ai (4’10/km), et je commence à en avoir un peu plein les cuisses, surtout que le dernier km se fait sur du bitume à - 15% de moyenne. Il reste 1km que je boucle en 4’32/km avec un sympathique senior, on se relaie deux ou trois fois pour pas perdre trop de rythme.
Je fini en 2:22’19 temps officiel, 62/195 (masculin et féminin compris). Plutôt dans la fourchette haute de mon objectif, donc assez content. J’ai bien pu profiter des paysages, même si sur une course finalement assez courte pas possible de faire des arrêts pour bien profiter. Pour l’année prochaine, je pense qu’il faut que je travaille la marche rapide en montée mais surtout essayer de courir dans des pentes entre 5 et 10% même si elle font plusieurs km. C’est surement là que j’ai perdu le plus de temps.
Je mettrais bien quelques photos mais le bouton "ajouter un fichier" ne fonctionne pas.
Edit : finalement ça marche.
Quelques photos volées sur Internet
C’était donc ma première vraie course de montagne, je considère le KmV de l’année dernière comme un prélude. Initialement je cherchais une course un peu plus longue (30km), mais je n’ai pas trouvé grand-chose d’intéressant. J’ai dû me rabattre sur un semi en montagne à Lech (frontière avec le Triol). Bien m’en a pris, les conditions étaient supères et je ne suis pas sûr que 30 km soient bien passés, en tout cas j’aurais dû les gérer différemment.
Après une petite heure de voiture me voilà au départ de la course 1h en avance. Je décide de laisser mon Camel back rempli de boisson fait maison, vu que je vois que personne n’en a pris. Il y a pas mal de ravitos et la course est pas si longue. On va donc la courir à fond, pas besoin de 2kg supplémentaires. En plus la température est très correcte (18°, on est à 1430m d’altitude et on va monter à 2050m). J’emmène deux gels au cas où (j’en goberai qu’un). Après ces quelques préparatifs et un très court échauffement (15’ et une petite montée) , je me place en milieu de peloton pour le départ. Nous sommes environ 300 (200 pour le semi et 100 pour la petite course) et je sais que je finirai pas sur le podium vu que 4 kényans ont fait le déplacement.
Mon objectif est 2h30 voire 2h15 si tout se passe bien. L’organisation nous annonce que le parcours a été rallongé de 1,2 km et qu’il fait 23km (2 de plus que ce que j’avais prévu). Ok 2h30 sera très bien…
Ma stratégie de course, c’est de courir jusqu’au premier ravitaillement, faire la première partie de la grande ascension en marchant jusqu’au deuxième ravitaillement, puis voir comment ça se passe.
Le Profil :
La première bosse sur du chemin stabilisé assez large (100m de d+ 5% de moyenne) est avalée avec un rythme cool (5’26/km), je suis assez surpris par le rythme des gens autour de moi, le peloton s’étire assez vite. Viens la descente ver le premier ravito (-100m à 10%). Un joli single en sous-bois, ou je vois que je suis très à l’aise par rapport au milieu de peloton, je suis une féminine qui envoie du bois en descente et on double un bonne dizaine de concurrents (4’41/km). Arrivé au premier ravito en 18’ (3,5 km). Je me dis que je vais prendre un demi gel histoire d’être tranquille.
Un gobelet d’eau plus tard, je commence la montée et machinalement je finis mon gel…. Avec le recul, je sais pas ce qu’il m’a pris, une petite connerie car je vais avoir un peu soif jusqu’en haut de la montée. Pas de grosses conséquences toutes fois. J’arrête de courir 100m avant le ravito et pendant toute la montée j’essaie de marcher vite mais les mollets sont bien durs, limite douloureux. Le chemin est en fait très escarpé, irrégulier (sortes de marches), un beau chemin d’alpage bien raide en somme. Je me fais redoubler par beaucoup de coureurs dont certains pas très « fit », pas évident pour le moral. J’arrive au deuxième ravito (1,65 km plus loin et 253m plus haut, ça fait 15% de moyenne avec un bon tiers à plus de 20%). 37’ de course et c’est assez dur. Moyenne sur cette portion 10’48/km Le reste de l’ascension est plus roulant avec des chemins larges mais une moyenne de 10%. On monte encore 250m et tout le monde trottine… sauf moi. Je perds du terrain sur tout le monde. Je me dis que c’est pas si grave, la différence en temps ne dois pas être si grande, même si j’aperçois la féminine de la descente à plus de 500m devant. Je monte à 8’12/km de moyenne avec au début un œil sur le cardio pour pas me mettre dans le rouge (+90% de FC), mais finalement les sensations me disent quand il faut ralentir : si c’est désagréable…
la montée de la mort.
Arrivé en haut de la grosse ascension en 1h. Je me dis que c’est pas si mal, j’ai bien limité la casse. Il reste 15 km les 2h30 sont largement à ma portée, il suffit de tenir un gentil 6’/km de moyenne et le gros du d+ est passé. Mes mollets sont ok et je suis encore bien frais, contrairement aux derniers concurrents qui essaient de me doubler en trottinant. Je prends deux bon gobelets d’eau pour m’enlever ce début de soif et j’attaque les montagnes russes qui nous amènent au sommet de la course. Des singles très sympa, assez techniques avec pas mal de grosses caillasses, des tourniquets à passer (pour les vaches) et pas mal de randonneurs au fur et à mesure qu’on s’approche de l’arrivé d’un télésiège. Heureusement ils se mètres bien sur le côté avec suffisamment d’avance pour ne pas trop nous ralentir. Je suis toujours relativement assez à l’aise et je rattrape beaucoup de concurrents qui m’avaient doublé dans la montée. Je courre à un bon 5’/km dans les faux plats et je marche vite dès que la pente est à plus de 5%. Les 100 derniers mètres de d+ avant la bascule (10%) se font à 8’21/km. Plus grand monde ne courre. Les paysages sont vraiment sympas et j’ai l’occasion de bien en profiter quand les descentes et les montée ne sont plus aussi raides.
Je reprends deux gobelets au ravito du sommet. Une superbe vu sur les alpages aux alentours et je vois une dizaine de coureurs éparpillés dans la descentes (dont la fameuse féminine toujours à 500m, ça sera la dernière fois que je la vois). Je décide de descendre sans retenue, le chemin est assez large. Certaines portions sont très raides (un bon km à -15% de moyenne avec des passages à 20-25%) mais c’est là que je rattrape le plus les coureurs devant moi. 4,4 km 4’42/km. Après un faux plat et un dernier ravito je sais qu’il me reste deux bosses et un bonne descente. J’essaie donc de franchir les montée moins à l’économie (elles sont moins raides aussi) et je courre dans les faux plats. Les chemins sont à nouveau plus techniques et je prends beaucoup de plaisir. Arrivée en haut de la dernière bosse en 2h05’. Il me reste presque 3km de descente avec des passages assez raides. Je donne tout ce que j’ai (4’10/km), et je commence à en avoir un peu plein les cuisses, surtout que le dernier km se fait sur du bitume à - 15% de moyenne. Il reste 1km que je boucle en 4’32/km avec un sympathique senior, on se relaie deux ou trois fois pour pas perdre trop de rythme.
Je fini en 2:22’19 temps officiel, 62/195 (masculin et féminin compris). Plutôt dans la fourchette haute de mon objectif, donc assez content. J’ai bien pu profiter des paysages, même si sur une course finalement assez courte pas possible de faire des arrêts pour bien profiter. Pour l’année prochaine, je pense qu’il faut que je travaille la marche rapide en montée mais surtout essayer de courir dans des pentes entre 5 et 10% même si elle font plusieurs km. C’est surement là que j’ai perdu le plus de temps.
Je mettrais bien quelques photos mais le bouton "ajouter un fichier" ne fonctionne pas.
Edit : finalement ça marche.
Quelques photos volées sur Internet
Last Edit:il y a 9 ans 2 mois
par seskap
Dernière édition: il y a 9 ans 2 mois par seskap.
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- jordan40
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Bravo pour ta course c'est un jolie chrono et jolie classement en plus pour une première
par jordan40
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- Seb35
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Encore bravo et merci pour le CR illustré !
par Seb35
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- seskap
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merci.
J'ai oublié le temps du vainqueur : 1h31. Mais comment c'est possible ???
J'ai oublié le temps du vainqueur : 1h31. Mais comment c'est possible ???
par seskap
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- Jen37
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Un grand bravo à toi, superbe course et super chrono
Les photos sont superbes
Les photos sont superbes
par Jen37
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- jeanmarc
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- Remerciements reçus 1675
bravo
pour une premiere tu a gerer ça particulièrement bien et l experience va pouvoir servir pour les prochains
pour une premiere tu a gerer ça particulièrement bien et l experience va pouvoir servir pour les prochains
par jeanmarc
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