Finisher forever à Nantes !
- Devandel
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C'était le 19 Avril vers 13h08 : de coureur, je suis devenu finisher. Et mon principal soucis de récup depuis, c'est de redescendre sur Terre ! Pas simple tant les images reviennent en boucle...quelle beauté le Marathon !
Mon premier Marathon : 1 an que j'en rêve et ce Dimanche 19 Avril, je me lève enfin pour m'y rendre. Autant le dire, j'ai passé les 10 derniers jours à me CAL-MER et à RES-PI-RER pour éviter de disperser mon énergie...
Vers 7H, regard sur le ciel : ciel dégagé comme annoncé, grâce au vent...comme prévu ! Faudra-t-il empêcher les meneurs d'allure de s'envoler en haut des ponts ? Je répète le protocole travaillé pendant les entraînements : gatosport, thé, vérif du sac et préparation de la ceinture. Je porte tout mon ravito, pas question de tester des nouveautés le jour J. Un mix de pâtes de fruit, barres aux amandes et gels. Eau légèrement sucrée, c'est tout bon !
Vers 9h, j'ai rejoint le site via le tram, envahi de Runners. Purée, qu'ils sont beaux, moi qui n'en croisais que 2 ou 3 à la fois dans ma campagne ! Les bavardages vont bon train, je ferme les yeux pour visualiser les conseils à appliquer sur les 1ers 1/4 d'heure avant/après le départ.
9h10 : à l'ombre de la Cathédrale, dans le SAS des 4H, mon objectif juste après celui de terminer...chapeau à l'organisation : comme hier au retrait des dossards, on n'a pas l'impression d'être nombreux : toilettes, consigne,...tout est fluide, on n'attend pas des plombes, surtout que le vent est assez frais à cette heure ! Je me suis échauffé légèrement, mais ce n'est pas à cause de ça que le palpitant monte !
9h15 ! Départ ! Ah ben non on a fait semblant de courir sur 2 mètres, après on se rentre gentiment dedans ! En fait petite marche de 2 mn avant de passer sous l'arche et.....OUUUUPPPSSSS là c'est vraiment parti et je vois tout de suite pourquoi on insiste partout sur le concept de respect de l'allure cible, surtout au début ! La mise en route est ultra rapide avec une descente pour démarrer et l'arrivée très vite sur le large Cours des 50 Otages...J'ai carrément du mal à ne pas me laisser entraîner par la marée, là...J'ai une banane surdimensionnée et je frissonne MAIS...je freine et me laisse doubler pour respecter le cadran 5'30/5'40 fixé depuis des mois et répété des kms durant pendant les SL !! Je ne suis pourtant pas un plot humain, ça fait bizarre...
Les flammes noires des meneurs du 4h sont 200m devant, mais elles vont un peu vite je trouve...réponse à cette réflexion un peu plus tard !
Jusqu'au 5eme, c'est un bon échauffement, très facile, avec du mal à se refréner (SOIS RAISONNABLE, NON TU NE CHANGERAS PAS DE PLAN !!!) Le check de la mécanique est bon : articulations huilées, muscles chauds, fait petit rôt (ben oui y'a plus rien qui bouge après !!), tout est au poil...
Je bois déjà avant le 5eme car le vent, mine de rien, déssèche...et puis je veux être désynchro avec les points ravitos, donc anticiper un peu m'arrange...je fais quelques premiers rattrapages au 1er ravito : je file plein axe sans ralentir, juste en faisant attention aux gobelets qui se font la malle, soufflés par la houle et la foule. Le groupe 4h ralentit ou s'arrête légèrement, donc je le remonte sans accélerer...voilà pourquoi les meneurs compensent un peu sur le parcours !! Je me disais aussi...
Idem aux 10 et 15emes : je ravitaille sur la route sans être gêné, et j'évite la pause technique qui connait pourtant un franc succès...j'ai appris sans ! Du coup, au 15eme, me voilà à "patienter" en tête du peloton 4h...soyons raisonnable, je n'ai fait que la moitié de la distance maxi effectuée en SL. Tout est OK, la machine est chaude et bien alimentée. Je n'en reviens pas de voir déjà les premiers "claqués" et l'intervention de secouristes avant Trentemoult. Il y a des marcheurs...je me dis qu'il faut vraiment rester humble et encourager ceux qui souffrent déjà mais continuent encore...
Jusqu'au 25eme : toujours très facile...le vent ne gêne pas, il souffle d'Est du coup j'ai l'impression de ne l'avoir que dans le dos...j'ai tort mais c'est cool quand même ! Il y a bien un piège à négocier : les pavés au bout du Hangar à Bananes...l'horreur ! Au choix on passe dessus en bloquant bien les chevilles façon béton armé, ou on prend la partie cimentée sur laquelle 2 runners format Slim tiennent difficilement de front...c'est la chenille qui redémarre !! 500m à bien négocier donc : j'ai pris la file à la première boucle, les pavés à la 2eme, le rythme de la chenille ayant considérablement baissé à ce moment-là (au-delà du 30eme).
Je passe un petit moment avec un clown qui fera le yoyo entre devant/derrière les 4h...j'avais envie de lui en raconter une bonne, parce derrière le maquillage, ça n'avait pas l'air d'être la joie...Les meneurs mettent l'ambiance, donnent des conseils, anticipent le terrain, sollicitent les nombreux spectateurs pour les encouragements...chapeau à eux car ils font bien plus que réguler le train : ils font tout pour emmener tout ce petit monde au bout ! MERCI MESSIEURS !
Après le 25eme, je décide de ne plus attendre le groupe aux ravitos et d'écouter d'avantage mes sensations. Me voilà doucement devant, sans flamme devant pour la 1ere fois. Je me gère seul à présent, mais tout est OK. J'accélère très doucement, mais conjugué aux net ralentissement devant moi, ça me fait dépasser de plus en plus de monde. Je suis en train de rattraper les défaillant du 3H45. Des petites tapes, des "allez, courage", c'est tout ce que je peux faire, mais en même je me force à rester dans ma course, concentré sur mon allure, que je ne veux pas laisser partir (je reste dans le cadre 5'20/5'30 à présent), mon alimentation, la décontraction périodique (bras, épaules, un peu de talon/fesses pour les genoux).
Au 28eme, c'est à peine si j'entends ma mère qui m'appelle : le temps de la repérer, j'ai juste le temps de la remercier d'être là, que tout est OK, pouce en l'air...elle m'aura bien shooté, très belle photo souvenir grâce à elle (Merci Môômannn !).
Sur un pont, je me rend compte que les flammes noires ont bien reculé de 500m à présent...bon, si je me prend un MUR, elles seront là pour me ramasser ?...)
31eme : je fais mon seul arrêt Ravito pour refaire le niveau de la gourde...à peine 20 secondes, mais ça me laisse le temps de constater les dégâts : avant, après ce point, ça marche, ça clopine, ça grimace, ça se masse, ça s'étire...bref une autre course démarre pour beaucoup, LA course commence vraiment pour les marathoniens, mais s'arrête aussi pour certains...et moi, j'en suis où ?? Je suis dans un délicieux inconnu, un terrain jamais foulé et que j'aborde avec le respect mais aussi l'envie de dompter. C'est là qu'on voit ce que tu vaux, mon vieux !!
Avant le 35eme, je commence à avoir des sensations dans les jambes : je ne calcule pas, car ce ne sont pas des douleurs. Je ne veux pas gamberger, car il me semble que j'aborde la partie où la tête prend le pas, en bien ou en mal, sur la caisse et les jambes. Donc, ça va. En plus, on revient en ville, et c'est super énergisant : les spectateurs savent que c'est le moment où c'est forcément plus dur, et où on prend tout ce qui se présente pour positiver !
Au 36eme : ALERTE ! Je sens que ça se contracte à l'arrière de la cuisse gauche...j'en ai vu tellement, au cours de la dernière heure, marcher en se tenant cet endroit, que je réagis immédiatement : dans la côte menant au Jardin des Plantes, je raccourcis et ralentis la foulée, j'attaque exagérément par le talon et je déroule au maximum le pied. Cela équivaut à des étirements, et ça soulage immédiatement. En 3 minutes, la cuisse rentre dans le rang avec les bons élèves. La crampe latente passe...OUF !! Dernier ravito là-dessus, ceinture vide et légère, c'est reparti pour les 5/6 derniers kms.
Je reste prudent, toujours, aux 38 et 39emes. Mais je commence à imaginer l'arrivée, je ne peux pas m'en empêcher. L'ambiance des dernières montées pour rejoindre le quartier d'arrivée est ultra-chaude : la foule est compacte, on peut taper les mains des enfants, on entend crier nos prénoms (merci les dossards personnalisés), ça décolle !! Tout ça va s'arrêter dans une poignée de minutes, est-ce vraiment possible ?
Le dernier KM est le plus rapide de ce premier Marathon, je ne souffre pas, je lâche les chevaux et, il faut le dire, les sanglots !! Sur le tapis rouge, je suis à fond, les jambes tricotent et c'est dingue comme je transpire des yeux...
Je franchis la ligne sans crier mais avec une banane noyée sous les larmes, le poing levé vers mon immense fierté, enfin libéré de ma concentration maintenue depuis que je me suis lancé dans l'aventure, il y a un an tout juste !!...
Personne à embrasser après la ligne, mais tant de visages me reviennent. Le temps, comme mon chrono, s'est arrêté pour me permettre de flotter un moment. Je soulage mes genoux, accroupi. Cette position me permet de fixer le sol, tranquille, de laisser les yeux se mouiller puis s'assécher.
Voir les autres arriver, sourire sur leurs différentes réactions, tout ça se fait sereinement, la tête shootée aux endorphines. Je finis par réaliser que mon temps est en plus génial : 3h53'27'' (3h55 sous la ligne), bien devant les 4h partis devant moi.
La fatigue m'envahit en me relevant, mais je ne sens pas de douleurs. En bon état pour recevoir ma médaille en forme de Petit LU (!), je vais ravitailler. Puis retrait de la consigne, sac marathon, T-shirt souvenir...je commence à communiquer : Maman, Chérie, soeurette qui m'a suivi en live depuis le site de l'organisation...la première à m'annoncer mes temps via SMS, jamais en retard...
Rentré à la maison, je suis trop fier de moi, de ma prépa sans blessure mais limite hargneuse (j'y suis allé à la frontale quand même...). De ma gestion de course qui m'a fait boucler ce Marathon, 1er du nom, sur un négative split (-2mn sur le 2eme semi). JOIE + FIERTE + ENVIE D'ENCORE.
J'ai tellement appris sur ce site ! Merci à vous, qui étiez avec moi pour me pousser de temps en temps ! Et à bientôt, pour améliorer le chrono...
Dev'
Mon premier Marathon : 1 an que j'en rêve et ce Dimanche 19 Avril, je me lève enfin pour m'y rendre. Autant le dire, j'ai passé les 10 derniers jours à me CAL-MER et à RES-PI-RER pour éviter de disperser mon énergie...
Vers 7H, regard sur le ciel : ciel dégagé comme annoncé, grâce au vent...comme prévu ! Faudra-t-il empêcher les meneurs d'allure de s'envoler en haut des ponts ? Je répète le protocole travaillé pendant les entraînements : gatosport, thé, vérif du sac et préparation de la ceinture. Je porte tout mon ravito, pas question de tester des nouveautés le jour J. Un mix de pâtes de fruit, barres aux amandes et gels. Eau légèrement sucrée, c'est tout bon !
Vers 9h, j'ai rejoint le site via le tram, envahi de Runners. Purée, qu'ils sont beaux, moi qui n'en croisais que 2 ou 3 à la fois dans ma campagne ! Les bavardages vont bon train, je ferme les yeux pour visualiser les conseils à appliquer sur les 1ers 1/4 d'heure avant/après le départ.
9h10 : à l'ombre de la Cathédrale, dans le SAS des 4H, mon objectif juste après celui de terminer...chapeau à l'organisation : comme hier au retrait des dossards, on n'a pas l'impression d'être nombreux : toilettes, consigne,...tout est fluide, on n'attend pas des plombes, surtout que le vent est assez frais à cette heure ! Je me suis échauffé légèrement, mais ce n'est pas à cause de ça que le palpitant monte !
9h15 ! Départ ! Ah ben non on a fait semblant de courir sur 2 mètres, après on se rentre gentiment dedans ! En fait petite marche de 2 mn avant de passer sous l'arche et.....OUUUUPPPSSSS là c'est vraiment parti et je vois tout de suite pourquoi on insiste partout sur le concept de respect de l'allure cible, surtout au début ! La mise en route est ultra rapide avec une descente pour démarrer et l'arrivée très vite sur le large Cours des 50 Otages...J'ai carrément du mal à ne pas me laisser entraîner par la marée, là...J'ai une banane surdimensionnée et je frissonne MAIS...je freine et me laisse doubler pour respecter le cadran 5'30/5'40 fixé depuis des mois et répété des kms durant pendant les SL !! Je ne suis pourtant pas un plot humain, ça fait bizarre...
Les flammes noires des meneurs du 4h sont 200m devant, mais elles vont un peu vite je trouve...réponse à cette réflexion un peu plus tard !
Jusqu'au 5eme, c'est un bon échauffement, très facile, avec du mal à se refréner (SOIS RAISONNABLE, NON TU NE CHANGERAS PAS DE PLAN !!!) Le check de la mécanique est bon : articulations huilées, muscles chauds, fait petit rôt (ben oui y'a plus rien qui bouge après !!), tout est au poil...
Je bois déjà avant le 5eme car le vent, mine de rien, déssèche...et puis je veux être désynchro avec les points ravitos, donc anticiper un peu m'arrange...je fais quelques premiers rattrapages au 1er ravito : je file plein axe sans ralentir, juste en faisant attention aux gobelets qui se font la malle, soufflés par la houle et la foule. Le groupe 4h ralentit ou s'arrête légèrement, donc je le remonte sans accélerer...voilà pourquoi les meneurs compensent un peu sur le parcours !! Je me disais aussi...
Idem aux 10 et 15emes : je ravitaille sur la route sans être gêné, et j'évite la pause technique qui connait pourtant un franc succès...j'ai appris sans ! Du coup, au 15eme, me voilà à "patienter" en tête du peloton 4h...soyons raisonnable, je n'ai fait que la moitié de la distance maxi effectuée en SL. Tout est OK, la machine est chaude et bien alimentée. Je n'en reviens pas de voir déjà les premiers "claqués" et l'intervention de secouristes avant Trentemoult. Il y a des marcheurs...je me dis qu'il faut vraiment rester humble et encourager ceux qui souffrent déjà mais continuent encore...
Jusqu'au 25eme : toujours très facile...le vent ne gêne pas, il souffle d'Est du coup j'ai l'impression de ne l'avoir que dans le dos...j'ai tort mais c'est cool quand même ! Il y a bien un piège à négocier : les pavés au bout du Hangar à Bananes...l'horreur ! Au choix on passe dessus en bloquant bien les chevilles façon béton armé, ou on prend la partie cimentée sur laquelle 2 runners format Slim tiennent difficilement de front...c'est la chenille qui redémarre !! 500m à bien négocier donc : j'ai pris la file à la première boucle, les pavés à la 2eme, le rythme de la chenille ayant considérablement baissé à ce moment-là (au-delà du 30eme).
Je passe un petit moment avec un clown qui fera le yoyo entre devant/derrière les 4h...j'avais envie de lui en raconter une bonne, parce derrière le maquillage, ça n'avait pas l'air d'être la joie...Les meneurs mettent l'ambiance, donnent des conseils, anticipent le terrain, sollicitent les nombreux spectateurs pour les encouragements...chapeau à eux car ils font bien plus que réguler le train : ils font tout pour emmener tout ce petit monde au bout ! MERCI MESSIEURS !
Après le 25eme, je décide de ne plus attendre le groupe aux ravitos et d'écouter d'avantage mes sensations. Me voilà doucement devant, sans flamme devant pour la 1ere fois. Je me gère seul à présent, mais tout est OK. J'accélère très doucement, mais conjugué aux net ralentissement devant moi, ça me fait dépasser de plus en plus de monde. Je suis en train de rattraper les défaillant du 3H45. Des petites tapes, des "allez, courage", c'est tout ce que je peux faire, mais en même je me force à rester dans ma course, concentré sur mon allure, que je ne veux pas laisser partir (je reste dans le cadre 5'20/5'30 à présent), mon alimentation, la décontraction périodique (bras, épaules, un peu de talon/fesses pour les genoux).
Au 28eme, c'est à peine si j'entends ma mère qui m'appelle : le temps de la repérer, j'ai juste le temps de la remercier d'être là, que tout est OK, pouce en l'air...elle m'aura bien shooté, très belle photo souvenir grâce à elle (Merci Môômannn !).
Sur un pont, je me rend compte que les flammes noires ont bien reculé de 500m à présent...bon, si je me prend un MUR, elles seront là pour me ramasser ?...)
31eme : je fais mon seul arrêt Ravito pour refaire le niveau de la gourde...à peine 20 secondes, mais ça me laisse le temps de constater les dégâts : avant, après ce point, ça marche, ça clopine, ça grimace, ça se masse, ça s'étire...bref une autre course démarre pour beaucoup, LA course commence vraiment pour les marathoniens, mais s'arrête aussi pour certains...et moi, j'en suis où ?? Je suis dans un délicieux inconnu, un terrain jamais foulé et que j'aborde avec le respect mais aussi l'envie de dompter. C'est là qu'on voit ce que tu vaux, mon vieux !!
Avant le 35eme, je commence à avoir des sensations dans les jambes : je ne calcule pas, car ce ne sont pas des douleurs. Je ne veux pas gamberger, car il me semble que j'aborde la partie où la tête prend le pas, en bien ou en mal, sur la caisse et les jambes. Donc, ça va. En plus, on revient en ville, et c'est super énergisant : les spectateurs savent que c'est le moment où c'est forcément plus dur, et où on prend tout ce qui se présente pour positiver !
Au 36eme : ALERTE ! Je sens que ça se contracte à l'arrière de la cuisse gauche...j'en ai vu tellement, au cours de la dernière heure, marcher en se tenant cet endroit, que je réagis immédiatement : dans la côte menant au Jardin des Plantes, je raccourcis et ralentis la foulée, j'attaque exagérément par le talon et je déroule au maximum le pied. Cela équivaut à des étirements, et ça soulage immédiatement. En 3 minutes, la cuisse rentre dans le rang avec les bons élèves. La crampe latente passe...OUF !! Dernier ravito là-dessus, ceinture vide et légère, c'est reparti pour les 5/6 derniers kms.
Je reste prudent, toujours, aux 38 et 39emes. Mais je commence à imaginer l'arrivée, je ne peux pas m'en empêcher. L'ambiance des dernières montées pour rejoindre le quartier d'arrivée est ultra-chaude : la foule est compacte, on peut taper les mains des enfants, on entend crier nos prénoms (merci les dossards personnalisés), ça décolle !! Tout ça va s'arrêter dans une poignée de minutes, est-ce vraiment possible ?
Le dernier KM est le plus rapide de ce premier Marathon, je ne souffre pas, je lâche les chevaux et, il faut le dire, les sanglots !! Sur le tapis rouge, je suis à fond, les jambes tricotent et c'est dingue comme je transpire des yeux...
Je franchis la ligne sans crier mais avec une banane noyée sous les larmes, le poing levé vers mon immense fierté, enfin libéré de ma concentration maintenue depuis que je me suis lancé dans l'aventure, il y a un an tout juste !!...
Personne à embrasser après la ligne, mais tant de visages me reviennent. Le temps, comme mon chrono, s'est arrêté pour me permettre de flotter un moment. Je soulage mes genoux, accroupi. Cette position me permet de fixer le sol, tranquille, de laisser les yeux se mouiller puis s'assécher.
Voir les autres arriver, sourire sur leurs différentes réactions, tout ça se fait sereinement, la tête shootée aux endorphines. Je finis par réaliser que mon temps est en plus génial : 3h53'27'' (3h55 sous la ligne), bien devant les 4h partis devant moi.
La fatigue m'envahit en me relevant, mais je ne sens pas de douleurs. En bon état pour recevoir ma médaille en forme de Petit LU (!), je vais ravitailler. Puis retrait de la consigne, sac marathon, T-shirt souvenir...je commence à communiquer : Maman, Chérie, soeurette qui m'a suivi en live depuis le site de l'organisation...la première à m'annoncer mes temps via SMS, jamais en retard...
Rentré à la maison, je suis trop fier de moi, de ma prépa sans blessure mais limite hargneuse (j'y suis allé à la frontale quand même...). De ma gestion de course qui m'a fait boucler ce Marathon, 1er du nom, sur un négative split (-2mn sur le 2eme semi). JOIE + FIERTE + ENVIE D'ENCORE.
J'ai tellement appris sur ce site ! Merci à vous, qui étiez avec moi pour me pousser de temps en temps ! Et à bientôt, pour améliorer le chrono...
Dev'
par Devandel
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- audaga
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- Platinum Boarder
- Messages : 982
- Remerciements reçus 41
chouette chouette!!!!
j'aime tellement lire les récits de course!!!
bravo à toi, vraiment...et merci pour le partage...
j'aime tellement lire les récits de course!!!
bravo à toi, vraiment...et merci pour le partage...
par audaga
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- Sabrina Gump
- Hors Ligne
- Platinum Boarder
- Messages : 974
- Remerciements reçus 7
Réponse de Sabrina Gump sur le sujet Re: Finisher forever à Nantes !
Posted il y a 9 ans 6 mois #363084
Félicitations, et CR extra !
Et rebienvenu !
Et rebienvenu !
par Sabrina Gump
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- Cdric
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- Gold Boarder
- Messages : 276
- Remerciements reçus 17
Bravo pour ta gestion de course et ton chrono, et merci pour ce très beau CR.
Ca donnerait presque envie d'un marathon !
Ca donnerait presque envie d'un marathon !
par Cdric
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- seskap
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- Golden runner's
- Messages : 2024
- Remerciements reçus 39
Super cr. Visiblement t'as pas trop souffert du dénivelé ni du vent!
Pas trop lassant de faire deux fois le même parcours?
Pas trop lassant de faire deux fois le même parcours?
par seskap
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- Tyk
- Hors Ligne
- Expert Boarder
- Messages : 107
- Remerciements reçus 4
Super CR, ça fait vraiment envie en lisant ce type de récit.
Et très bon temps aussi par rapport au premier marathon et aux objectifs.
Et très bon temps aussi par rapport au premier marathon et aux objectifs.
par Tyk
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