Les 20km de Paris d'un canard
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Me voilà reparti dans le récit de mes aventures mégalomaniaques…
Comme d’habitude, avant de courir, il faut introduire l’événement et pour cela, je me dois de vous parler de l’avant course, voir des semaines pré-course. Les 20km de Paris, ce devait être ma première course après avoir décidé de me lancer dans la course à pied l’année dernière mais mon organisation légendaire a fait que j’ai voulu m’inscrire trop tard… Partie remise cette année, et le 10251 arrive dans ma boite aux lettres bien avant la course.
Après les foulées de la Cathédrale du mois de juin, je me lance dans un plan de liaison jusqu’au mois d’octobre que je suis presque correctement, jusqu’à 2 semaines du départ de la course. Je profite d’une semaine à travailler en journée pour m’initier à l’aller-retour boulot en vélo, mais du coup, peu de course à pied. Après un gros choc sur le petit orteil gauche, ce n’était pas une mauvaise idée, ça m’a évité les chocs dessus tout en gardant une forme de travail physique. Seulement ce n’était pas la grosse tuile encore, elle arrivera la semaine pré-course où je me choppe une sinusite carabinée qui me couche totalement pendant 3 jours (mercredi, jeudi, vendredi), parfait pour se reposer, et emmagasiner de l’énergie…
Du coup, jusqu’au samedi matin, seul la volonté de ne pas raté une course préparée faisait que je me disais que j’allais le faire. Et le samedi, finalement, un peu d’accalmie dans l’état de fatigue, du coup, plus de doute, j’y serais. Seulement, il n’est plus question d’objectif à 1h45’ voir 1h40’ si je tiens les 5’/km, non objectif finir sans se faire mal pour dire, veni vidi vici.
Dimanche matin réveillé sans réveil à 6h, je prends le temps de finaliser mes affaires qui pour une fois était prête depuis la veille je petit déjeune une énorme assiette de fruits coupés (1 banane 1 kiwi, 1 pomme et une poire).
Denis, mon running man du boulot vient me chercher à 7h45, nous avons1h15 pour rejoindre la place d’Italie, stationnement puis métro L6 direction Bir Hakeim.
Et comme si j’avais pas eu mon lot d’emm.. d’ennuis ces derniers temps, voilà qu’à peine monté dans le métro, il s’arrête… Nous sommes 10 minutes sans qu’il ne se passe rien, autant dire que je vois déjà le coup, que nous allons arriver complètement en retard et donc me pourrir définitivement la course. Mais redémarrage et nous arrivons au pied de la Tour Eiffel dans un flot continu de t-shirts bariolés indiquant que nous sommes à bon port.
Direction les vestiaires, nous n’avons pas de temps devant nous, il est déjà 9h55, donc les premiers sas vont partir, et, même si on sait qu’on ne part pas de suite, l’idée est quand même de ne pas se retrouver tout au fond des 29000 coureurs qui prendront le départ. J’appelle un ami déjà sur la ligne, on le rejoint en doublant un peu avec l’excuse de rejoindre quelqu’un, donc autant dire qu’on est copieusement regardé de travers…
Commence l’attente, assez longue avant de rejoindre la première arche au début du pont d’Iéna. Mon collègue comme d’habitude partir bien plus fort que moi avec un objectif d’1h35 environ, et celui que j’ai rejoint qui ne s’est pas beaucoup entrainé visera les 1h50. Il souhaite me suivre pour voir un peu s’il tient l’allure. Pour ma part ce sera toujours l’inconnu, suis-je suffisamment en forme après 3 jours passés au lit et 15j sans rien pour tenter les 5’/km.
En tout cas, une pensée me vient, le pauvre Napoléon doit être fier de voir ses stratégies militaires misent en valeur. Nous sommes sur le pont d’Iéna, célèbre victoire de l’empereur, coup de canon puis les élites passent devant et la piétaille suit derrière. La cavalerie sonne la charge avant que les fantassins ne finissent le boulot.
On se tape une dernière fois dans les oreilles la chanson des 20km de Paris, je plains la pauvre chanteuse de l’armée de l’air qui doit chanter en play back pour la 20ème fois cette chanson sous le regard d’un colonel ou je ne sais quel gradé et c’est enfin l’heure de passer à la moulinette des 20km.
On m’a vendu une grosse côte pour commencer la course, je dois avouer, sans prétentieux, ne pas l’avoir vraiment vu, je l’ai même apprécié car du coup, ceux qui partent en même temps que moi ralentissent énormément et donc je double à tout va. Je reste à coté de mon collègue rapide, on se frai un passage chacun notre tour. A mi-côte je regarde et me rends compte que mon ami est déjà loin derrière, je lui fais un signe pour qu’il raccroche si je l’attends, il me dit de filer, alors filons.
Je ne tarde pas à perdre mon deuxième collègue aussi qui est parti plus rapidement, ou qui a évité des coureurs différemment de moi. Ce premier km (Tour 1 - 1.00km : 05:24 (FC Moy 169, Max 179), je le fais à une allure inférieure à celle souhaitée mais les sensations sont plutôt bonnes, par contre, je fais la connaissance de quelque chose que je ne connais pas quand je cours habituellement, la foule !!!
C’est oppressant, gênant, déroutant, que faire pour tenter une allure alors même tous ces pieds te disent que tu dois éviter, slalomer, zigzaguer. Il n’y a pas 5m sans que je doive doubler en me faufilant la plupart du temps dans un trou de souris entre 2 coureurs.
Le premier km sonne nous sommes en haut complètement de la côte et je vois déjà un bon nombre de coureurs s’arrêter pour aller faire leur besoin. La file d’attente a été longue avant le départ et pas possible de le faire avant, ils avaient l’air pressé de pouvoir le faire.
Lors du second kilomètre, je décide de prendre un maximum les trottoirs pour éviter la masse, ça implique de devoir naviguer entre ceux qui y sont déjà sur un espace réduit, les spectateurs et les piétons à contre-sens auquel on ajoute le danger d’un terrain cabossé par des racines et autres objets sur le trottoir. Mais je suis tout de même plus à l’aise ici. Et mon allure le prouve (Tour 2 - 1.00 : 04:37 (FC Moy 179, Max 186)). Après j’ai peut-être aussi trop compensé le premier kilomètre et je le paierais peut être plus tard.
Surprise étonnante, mon collègue que je croyais bien loin, je l’aperçois tout d’un coup à l’autre bout de la chaussée, ni une ni deux, je traverse complètement pour me placer à ses côtés. Il est juste hallucinant de le retrouver ici, car la foule est toujours aussi dense. Je lui indique que son allure parait faible par rapport à son objectif, mais il est lui aussi très gêné par la foule. Nous resterons ensemble quasiment 2km, ou tout du moins à portée de vue, car je le laisse filer lorsqu’il reprend son rythme de croisière. (Tour 3 - 1.00 : 04:48 (FC Moy 184, Max 187)). Dans ma tête je me dis que finalement l’objectif reste atteignable si je n’ai pas de baisse de régime.
Les 4èmes et 5èmes kms se déroulent de la même façon, une chose m’impressionne le nombre de femme sur le parcours, j’ai plutôt l’habitude des courses à 90% masculine. De temps à autres des musiciens jouent sur le bord de route, c’est sympa mais bref, mais je passe en applaudissant quand même. (Tour 4 - 1.00 : 04:54 (FC Moy 185, Max 187)Tour 5 - 1.00 : 05:02 (FC Moy 184, Max 187)) J’ai réussi à me caler à peu près sur mon allure, mais je sais que je suis en faux plat descendant. La FC n’explose pas mais commence à monter, je suis déjà à 90%, et seulement ¼ du parcours de fait. Mais je ne la regarde pas ou rarement du coup, je ne calcule pas à la FC mais à la sensation. Je passe sous la banderole des 5 en 24’48’’, donc je suis en deçà de mon objectif pour le moment.
Le 6ème km sera éprouvant pour une autre raison, le premier ravitaillement ! Quelle orgie et quel manque de respect de la part de toutes et tous. J’arrive dans un amas de déchet à même le sol de pelures d’orange et de bouteilles d’eau. Pourtant tout le monde sait que derrière il y a de quoi jeter les déchets, mais non pour ne pas perdre 2 secondes, on s’en fiche de ceux qui ramasseront et ceux qui passent derrière. J’avais décidé de ne pas me ravitailler puisque j’ai ma gourde d’eau/grenadine, à moins de voir de bananes. Les oranges, trop acides pour moi et les raisins, trop mauvaises aventures sur le trail de Chateaudun.
C’est là qu’au loin j’aperçois un plateau de morceaux jaunâtre, chouette des bananes, tel un épervier, je plonge sur ma proie (bon aucun, laborieusement, au travers des amas de coureurs, je plonge la main sur le plateau ? ) et j’attrape… du sucre brun. Déception, ce n’est pas de la banane, tant pis, je ne veux pas jeter, j’ingère donc doucement les carrés de sucre, et j’accompagne d’eau sans m’arrêter. Quelle erreur ou quelle horreur, je me brûle la gorge avec le sucre, j’en baverais pendant 2kms…
Pour marquer la cacophonie du ravitaillement, j’aperçois un homme qui s’approche d’un bac pour y jeter ses déchets et qui dérapent en ralentissant sur le sol complètement sales et se retrouve les fesses par terre. Je me dis que pour lui la fin de course va être douloureuse.
Tour 6 - 1.00 : 04:48 (FC Moy 188, Max 190), à ma grande surprise l’allure est basse, mais c’est surtout que nous avons enchainé sur un énorme faux plat descendant, compensant la perte de temps du ravitaillement.
Les km 7 et 8 nous remontons un très jolis faux plat mais montant ce coup-ci, mon allure baisse et ma FC ne bouge plus des 88-90%, le temps commence à devenir long, je sais que je n’ai fait qu’un tiers du parcours, et je suis toujours dans le flot de personnes que je dois systématiquement doubler, c’est vraiment usant ces zigzags. Je crois que je m’ennuie même, je me mets donc à plus écouter la musique dans mes oreilles.
J’abrège un peu car je n’ai rien de plus à ajouter jusqu’au 10ème
Tour 7 - 1.00 : 05:14 (FC Moy 189, Max 191)
Tour 8 - 1.00 : 05:09 (FC Moy 188, Max 190)
Tour 9 - 1.00 : 04:57 (FC Moy 188, Max 191)
Tour 10 - 1.00 : 05:01 (FC Moy 187, Max 190)
La seule chose à noter est que malgré tout j’arrive à tenir à peu près mon allure, les fluctuations ne font que suivre le parcours.
J’arrive donc au passage de mi-parcours en 50’00’’, je ne peux plus être précis sur mon objectif ?
Je commence à voir beaucoup d’abandon ou de marcheur, après coup, je ne suis pas étonné de savoir que 24700/29000 sont arrivés. Truc étonnant, j’en vois un qui sprint, passe la banderole et s’arrête, soit il ne savait pas qu’il y en avait 20, soit il s’est trompé de course…
Ah oui, il faut aussi dire, que j’ai pu voir la malhonnêteté à l’œuvre avec ces gens qui prennent la petite rue sur le côté ou reviennent d’on ne sait où, j’ai appris en fait qu’il y avait pas mal de tricheurs qui prenaient le métro. Il faudra qu’on m’explique l’intérêt de s’inscrire sur ce genre de course pour tricher, si encore il y avait quelque chose à gagner…
Nous nous rapprochons des quais de Seine, mais la fatigue commence à se faire sentir, la fin de préparation ratée pointe son nez. Tour 11 - 1.00 : 04:59 (FC Moy 188, Max 191), pourtant les allures ne le montrent pas, mais je commence à piocher déjà. Je me sers au maximum des descentes pour prendre un peu de repos.
Le 12ème km sera l’indice qui débute le calvaire, je sens une légère sensation sur l’intérieur du pied gauche qui devient très vite caractéristique, j’ai une ou deux ampoules qui sont apparues. Je continue sans m’écouter, le mental m’aide pas mal, surtout le fait de me dire que je vais y arriver malgré toutes les calamités de la fin de préparation. (Tour 12 - 1.00 : 04:50 (FC Moy 187, Max 190)) Chose surprenante, ce sera aussi un de mes tours les plus rapides. Je commence à apercevoir la tour Eiffel, mais elle est si grande en réelle, mais si petite vu d’où je suis signe que j’en suis encore loin et le pire est qu’une boucle reste à faire au-delà avant d’y revenir.
Le 13ème n’aura pas de meilleures sensations puisque ce sera des sensations de crampes qui apparaitront au mollet droit, puis dans la cuisse droite au 14éme avant que ce soit sur le mollet gauche au 15éme.
Tour 13 - 1.00 : 04:58 (FC Moy 189, Max 192)
Tour 14 - 1.00 : 04:59 (FC Moy 190, Max 194)
Tour 15 - 1.00 : 05:03 (FC Moy 189, Max 193)
Plus grand-chose à faire sinon serrer les dents, je passe la banderole 15km en 1h14’52’’, je reste donc dans mon objectif mais je sais aussi, que ça sera de plus en plus dur.
Le 16 et le 17éme sont ceux avant le pont qui nous fera traverser la Seine, c’est aussi les enchainements des tunnels avec leur descente… puis leur remontée, une chose ne change pas, je dois toujours et encore doubler, je dois donc toujours et encore zigzaguer et j’en ai vraiment pas besoin.
Tour 16 - 1.00 : 05:08 (FC Moy 190, Max 194)
Tour 17 - 1.00 : 05:10 (FC Moy 191, Max 195)
Le mental ne suffit plus, les jambes sont lourdes, je sais dorénavant qu’il y a 5km de trop dans cette course. Je pioche irrémédiablement dans mes ressources mais je n’en ai plus. Je n’ai même plus l’intelligence de m’hydrater régulièrement et je ne parle pas du passage du ravitaillement au 15 qui était encore pire que les deux premiers, même en passant au milieu c’était dangereux et les gens coupent sous le nez sans s’inquiéter si quelqu’un arrive.
Je traverse le pont, je reviens du bon côté de la Seine, celui qui indique que je m’approche de l’arrivée, mais l’allure n’est plus là, les jambes encore moins (Tour 18 - 1.00 : 05:15 (FC Moy 190, Max 194)) Je veux arriver, mais de l’autre côté la route est encore plus étroite, ce sont de vrais goulots ou tout le monde s’entasse. Pour le prouver il suffit de voir que ça touche tellement qu’une femme me file un coup de coude dans la montre et me créée un lap dessus (Tour 19 - 510m : 02:39 (5'13", FC Moy 190, Max 194)Tour 20 - 1.00km : 05:16 (FC Moy 191, Max 193))
Je suis vraiment au bout, et je ne vois toujours pas cette satanée tour Eiffel, il faudra attendre les 500 derniers mètres pour qu’elle apparaisse enfin. Il s’agit maintenant de terminer, les photographes sont là, j’arrive à sourire et tirer la langue, mais c’est de la façade car derrière il n’y a plus rien.
La banderole arrive et comme pour le reste de la course, trop de monde, du coup, je suis arrêté 5m avant la ligne car c’est la cohue, je fini donc en marchant. Tour 21 - 754m : 03:52 (5'08", FC Moy 195, Max 199), j’ai réussi à reprendre un peu d’allure car c’est la fin…
Bilan : Allure moyenne : 5'02"/km soit 11.89 km/h 1h42’16 pour 20,27km
Les zigzags m’auront éloigné définitivement des 1h40 de mon objectif car 300m de plus, je ne pouvais pas le compenser avec mon état de forme du jour.
Après je suis pas mécontent car je sais que la préparation m’a permis d’arriver dans un temps largement amélioré par rapport au semi du Mans.
Je retrouve mon collègue qui a fait 1h36, mon ami fera lui 1h55, reste plus qu’à rentrer à la maison, je sais que la semaine va être difficile. Je descendrais pendant 3 jours les escaliers à l’envers… Merci d’avoir lu, je sais que c’est un peu long ?
Comme d’habitude, avant de courir, il faut introduire l’événement et pour cela, je me dois de vous parler de l’avant course, voir des semaines pré-course. Les 20km de Paris, ce devait être ma première course après avoir décidé de me lancer dans la course à pied l’année dernière mais mon organisation légendaire a fait que j’ai voulu m’inscrire trop tard… Partie remise cette année, et le 10251 arrive dans ma boite aux lettres bien avant la course.
Après les foulées de la Cathédrale du mois de juin, je me lance dans un plan de liaison jusqu’au mois d’octobre que je suis presque correctement, jusqu’à 2 semaines du départ de la course. Je profite d’une semaine à travailler en journée pour m’initier à l’aller-retour boulot en vélo, mais du coup, peu de course à pied. Après un gros choc sur le petit orteil gauche, ce n’était pas une mauvaise idée, ça m’a évité les chocs dessus tout en gardant une forme de travail physique. Seulement ce n’était pas la grosse tuile encore, elle arrivera la semaine pré-course où je me choppe une sinusite carabinée qui me couche totalement pendant 3 jours (mercredi, jeudi, vendredi), parfait pour se reposer, et emmagasiner de l’énergie…
Du coup, jusqu’au samedi matin, seul la volonté de ne pas raté une course préparée faisait que je me disais que j’allais le faire. Et le samedi, finalement, un peu d’accalmie dans l’état de fatigue, du coup, plus de doute, j’y serais. Seulement, il n’est plus question d’objectif à 1h45’ voir 1h40’ si je tiens les 5’/km, non objectif finir sans se faire mal pour dire, veni vidi vici.
Dimanche matin réveillé sans réveil à 6h, je prends le temps de finaliser mes affaires qui pour une fois était prête depuis la veille je petit déjeune une énorme assiette de fruits coupés (1 banane 1 kiwi, 1 pomme et une poire).
Denis, mon running man du boulot vient me chercher à 7h45, nous avons1h15 pour rejoindre la place d’Italie, stationnement puis métro L6 direction Bir Hakeim.
Et comme si j’avais pas eu mon lot d’emm.. d’ennuis ces derniers temps, voilà qu’à peine monté dans le métro, il s’arrête… Nous sommes 10 minutes sans qu’il ne se passe rien, autant dire que je vois déjà le coup, que nous allons arriver complètement en retard et donc me pourrir définitivement la course. Mais redémarrage et nous arrivons au pied de la Tour Eiffel dans un flot continu de t-shirts bariolés indiquant que nous sommes à bon port.
Direction les vestiaires, nous n’avons pas de temps devant nous, il est déjà 9h55, donc les premiers sas vont partir, et, même si on sait qu’on ne part pas de suite, l’idée est quand même de ne pas se retrouver tout au fond des 29000 coureurs qui prendront le départ. J’appelle un ami déjà sur la ligne, on le rejoint en doublant un peu avec l’excuse de rejoindre quelqu’un, donc autant dire qu’on est copieusement regardé de travers…
Commence l’attente, assez longue avant de rejoindre la première arche au début du pont d’Iéna. Mon collègue comme d’habitude partir bien plus fort que moi avec un objectif d’1h35 environ, et celui que j’ai rejoint qui ne s’est pas beaucoup entrainé visera les 1h50. Il souhaite me suivre pour voir un peu s’il tient l’allure. Pour ma part ce sera toujours l’inconnu, suis-je suffisamment en forme après 3 jours passés au lit et 15j sans rien pour tenter les 5’/km.
En tout cas, une pensée me vient, le pauvre Napoléon doit être fier de voir ses stratégies militaires misent en valeur. Nous sommes sur le pont d’Iéna, célèbre victoire de l’empereur, coup de canon puis les élites passent devant et la piétaille suit derrière. La cavalerie sonne la charge avant que les fantassins ne finissent le boulot.
On se tape une dernière fois dans les oreilles la chanson des 20km de Paris, je plains la pauvre chanteuse de l’armée de l’air qui doit chanter en play back pour la 20ème fois cette chanson sous le regard d’un colonel ou je ne sais quel gradé et c’est enfin l’heure de passer à la moulinette des 20km.
On m’a vendu une grosse côte pour commencer la course, je dois avouer, sans prétentieux, ne pas l’avoir vraiment vu, je l’ai même apprécié car du coup, ceux qui partent en même temps que moi ralentissent énormément et donc je double à tout va. Je reste à coté de mon collègue rapide, on se frai un passage chacun notre tour. A mi-côte je regarde et me rends compte que mon ami est déjà loin derrière, je lui fais un signe pour qu’il raccroche si je l’attends, il me dit de filer, alors filons.
Je ne tarde pas à perdre mon deuxième collègue aussi qui est parti plus rapidement, ou qui a évité des coureurs différemment de moi. Ce premier km (Tour 1 - 1.00km : 05:24 (FC Moy 169, Max 179), je le fais à une allure inférieure à celle souhaitée mais les sensations sont plutôt bonnes, par contre, je fais la connaissance de quelque chose que je ne connais pas quand je cours habituellement, la foule !!!
C’est oppressant, gênant, déroutant, que faire pour tenter une allure alors même tous ces pieds te disent que tu dois éviter, slalomer, zigzaguer. Il n’y a pas 5m sans que je doive doubler en me faufilant la plupart du temps dans un trou de souris entre 2 coureurs.
Le premier km sonne nous sommes en haut complètement de la côte et je vois déjà un bon nombre de coureurs s’arrêter pour aller faire leur besoin. La file d’attente a été longue avant le départ et pas possible de le faire avant, ils avaient l’air pressé de pouvoir le faire.
Lors du second kilomètre, je décide de prendre un maximum les trottoirs pour éviter la masse, ça implique de devoir naviguer entre ceux qui y sont déjà sur un espace réduit, les spectateurs et les piétons à contre-sens auquel on ajoute le danger d’un terrain cabossé par des racines et autres objets sur le trottoir. Mais je suis tout de même plus à l’aise ici. Et mon allure le prouve (Tour 2 - 1.00 : 04:37 (FC Moy 179, Max 186)). Après j’ai peut-être aussi trop compensé le premier kilomètre et je le paierais peut être plus tard.
Surprise étonnante, mon collègue que je croyais bien loin, je l’aperçois tout d’un coup à l’autre bout de la chaussée, ni une ni deux, je traverse complètement pour me placer à ses côtés. Il est juste hallucinant de le retrouver ici, car la foule est toujours aussi dense. Je lui indique que son allure parait faible par rapport à son objectif, mais il est lui aussi très gêné par la foule. Nous resterons ensemble quasiment 2km, ou tout du moins à portée de vue, car je le laisse filer lorsqu’il reprend son rythme de croisière. (Tour 3 - 1.00 : 04:48 (FC Moy 184, Max 187)). Dans ma tête je me dis que finalement l’objectif reste atteignable si je n’ai pas de baisse de régime.
Les 4èmes et 5èmes kms se déroulent de la même façon, une chose m’impressionne le nombre de femme sur le parcours, j’ai plutôt l’habitude des courses à 90% masculine. De temps à autres des musiciens jouent sur le bord de route, c’est sympa mais bref, mais je passe en applaudissant quand même. (Tour 4 - 1.00 : 04:54 (FC Moy 185, Max 187)Tour 5 - 1.00 : 05:02 (FC Moy 184, Max 187)) J’ai réussi à me caler à peu près sur mon allure, mais je sais que je suis en faux plat descendant. La FC n’explose pas mais commence à monter, je suis déjà à 90%, et seulement ¼ du parcours de fait. Mais je ne la regarde pas ou rarement du coup, je ne calcule pas à la FC mais à la sensation. Je passe sous la banderole des 5 en 24’48’’, donc je suis en deçà de mon objectif pour le moment.
Le 6ème km sera éprouvant pour une autre raison, le premier ravitaillement ! Quelle orgie et quel manque de respect de la part de toutes et tous. J’arrive dans un amas de déchet à même le sol de pelures d’orange et de bouteilles d’eau. Pourtant tout le monde sait que derrière il y a de quoi jeter les déchets, mais non pour ne pas perdre 2 secondes, on s’en fiche de ceux qui ramasseront et ceux qui passent derrière. J’avais décidé de ne pas me ravitailler puisque j’ai ma gourde d’eau/grenadine, à moins de voir de bananes. Les oranges, trop acides pour moi et les raisins, trop mauvaises aventures sur le trail de Chateaudun.
C’est là qu’au loin j’aperçois un plateau de morceaux jaunâtre, chouette des bananes, tel un épervier, je plonge sur ma proie (bon aucun, laborieusement, au travers des amas de coureurs, je plonge la main sur le plateau ? ) et j’attrape… du sucre brun. Déception, ce n’est pas de la banane, tant pis, je ne veux pas jeter, j’ingère donc doucement les carrés de sucre, et j’accompagne d’eau sans m’arrêter. Quelle erreur ou quelle horreur, je me brûle la gorge avec le sucre, j’en baverais pendant 2kms…
Pour marquer la cacophonie du ravitaillement, j’aperçois un homme qui s’approche d’un bac pour y jeter ses déchets et qui dérapent en ralentissant sur le sol complètement sales et se retrouve les fesses par terre. Je me dis que pour lui la fin de course va être douloureuse.
Tour 6 - 1.00 : 04:48 (FC Moy 188, Max 190), à ma grande surprise l’allure est basse, mais c’est surtout que nous avons enchainé sur un énorme faux plat descendant, compensant la perte de temps du ravitaillement.
Les km 7 et 8 nous remontons un très jolis faux plat mais montant ce coup-ci, mon allure baisse et ma FC ne bouge plus des 88-90%, le temps commence à devenir long, je sais que je n’ai fait qu’un tiers du parcours, et je suis toujours dans le flot de personnes que je dois systématiquement doubler, c’est vraiment usant ces zigzags. Je crois que je m’ennuie même, je me mets donc à plus écouter la musique dans mes oreilles.
J’abrège un peu car je n’ai rien de plus à ajouter jusqu’au 10ème
Tour 7 - 1.00 : 05:14 (FC Moy 189, Max 191)
Tour 8 - 1.00 : 05:09 (FC Moy 188, Max 190)
Tour 9 - 1.00 : 04:57 (FC Moy 188, Max 191)
Tour 10 - 1.00 : 05:01 (FC Moy 187, Max 190)
La seule chose à noter est que malgré tout j’arrive à tenir à peu près mon allure, les fluctuations ne font que suivre le parcours.
J’arrive donc au passage de mi-parcours en 50’00’’, je ne peux plus être précis sur mon objectif ?
Je commence à voir beaucoup d’abandon ou de marcheur, après coup, je ne suis pas étonné de savoir que 24700/29000 sont arrivés. Truc étonnant, j’en vois un qui sprint, passe la banderole et s’arrête, soit il ne savait pas qu’il y en avait 20, soit il s’est trompé de course…
Ah oui, il faut aussi dire, que j’ai pu voir la malhonnêteté à l’œuvre avec ces gens qui prennent la petite rue sur le côté ou reviennent d’on ne sait où, j’ai appris en fait qu’il y avait pas mal de tricheurs qui prenaient le métro. Il faudra qu’on m’explique l’intérêt de s’inscrire sur ce genre de course pour tricher, si encore il y avait quelque chose à gagner…
Nous nous rapprochons des quais de Seine, mais la fatigue commence à se faire sentir, la fin de préparation ratée pointe son nez. Tour 11 - 1.00 : 04:59 (FC Moy 188, Max 191), pourtant les allures ne le montrent pas, mais je commence à piocher déjà. Je me sers au maximum des descentes pour prendre un peu de repos.
Le 12ème km sera l’indice qui débute le calvaire, je sens une légère sensation sur l’intérieur du pied gauche qui devient très vite caractéristique, j’ai une ou deux ampoules qui sont apparues. Je continue sans m’écouter, le mental m’aide pas mal, surtout le fait de me dire que je vais y arriver malgré toutes les calamités de la fin de préparation. (Tour 12 - 1.00 : 04:50 (FC Moy 187, Max 190)) Chose surprenante, ce sera aussi un de mes tours les plus rapides. Je commence à apercevoir la tour Eiffel, mais elle est si grande en réelle, mais si petite vu d’où je suis signe que j’en suis encore loin et le pire est qu’une boucle reste à faire au-delà avant d’y revenir.
Le 13ème n’aura pas de meilleures sensations puisque ce sera des sensations de crampes qui apparaitront au mollet droit, puis dans la cuisse droite au 14éme avant que ce soit sur le mollet gauche au 15éme.
Tour 13 - 1.00 : 04:58 (FC Moy 189, Max 192)
Tour 14 - 1.00 : 04:59 (FC Moy 190, Max 194)
Tour 15 - 1.00 : 05:03 (FC Moy 189, Max 193)
Plus grand-chose à faire sinon serrer les dents, je passe la banderole 15km en 1h14’52’’, je reste donc dans mon objectif mais je sais aussi, que ça sera de plus en plus dur.
Le 16 et le 17éme sont ceux avant le pont qui nous fera traverser la Seine, c’est aussi les enchainements des tunnels avec leur descente… puis leur remontée, une chose ne change pas, je dois toujours et encore doubler, je dois donc toujours et encore zigzaguer et j’en ai vraiment pas besoin.
Tour 16 - 1.00 : 05:08 (FC Moy 190, Max 194)
Tour 17 - 1.00 : 05:10 (FC Moy 191, Max 195)
Le mental ne suffit plus, les jambes sont lourdes, je sais dorénavant qu’il y a 5km de trop dans cette course. Je pioche irrémédiablement dans mes ressources mais je n’en ai plus. Je n’ai même plus l’intelligence de m’hydrater régulièrement et je ne parle pas du passage du ravitaillement au 15 qui était encore pire que les deux premiers, même en passant au milieu c’était dangereux et les gens coupent sous le nez sans s’inquiéter si quelqu’un arrive.
Je traverse le pont, je reviens du bon côté de la Seine, celui qui indique que je m’approche de l’arrivée, mais l’allure n’est plus là, les jambes encore moins (Tour 18 - 1.00 : 05:15 (FC Moy 190, Max 194)) Je veux arriver, mais de l’autre côté la route est encore plus étroite, ce sont de vrais goulots ou tout le monde s’entasse. Pour le prouver il suffit de voir que ça touche tellement qu’une femme me file un coup de coude dans la montre et me créée un lap dessus (Tour 19 - 510m : 02:39 (5'13", FC Moy 190, Max 194)Tour 20 - 1.00km : 05:16 (FC Moy 191, Max 193))
Je suis vraiment au bout, et je ne vois toujours pas cette satanée tour Eiffel, il faudra attendre les 500 derniers mètres pour qu’elle apparaisse enfin. Il s’agit maintenant de terminer, les photographes sont là, j’arrive à sourire et tirer la langue, mais c’est de la façade car derrière il n’y a plus rien.
La banderole arrive et comme pour le reste de la course, trop de monde, du coup, je suis arrêté 5m avant la ligne car c’est la cohue, je fini donc en marchant. Tour 21 - 754m : 03:52 (5'08", FC Moy 195, Max 199), j’ai réussi à reprendre un peu d’allure car c’est la fin…
Bilan : Allure moyenne : 5'02"/km soit 11.89 km/h 1h42’16 pour 20,27km
Les zigzags m’auront éloigné définitivement des 1h40 de mon objectif car 300m de plus, je ne pouvais pas le compenser avec mon état de forme du jour.
Après je suis pas mécontent car je sais que la préparation m’a permis d’arriver dans un temps largement amélioré par rapport au semi du Mans.
Je retrouve mon collègue qui a fait 1h36, mon ami fera lui 1h55, reste plus qu’à rentrer à la maison, je sais que la semaine va être difficile. Je descendrais pendant 3 jours les escaliers à l’envers… Merci d’avoir lu, je sais que c’est un peu long ?
par coincoin
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- leti
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sympa le CR, d'acord avec toi concernant la tricherie de certains, c'est nul
par leti
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- Aquila
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Réponse de Aquila sur le sujet Re: Les 20km de Paris d'un canard
Posted il y a 10 ans 1 mois #336322
Pour commencer, quelques messages personnels.
Les éperviers ne mangent pas de bananes. Je répète: les éperviers ne mangent pas de bananes.
Jolie performance réalisée dans l'adversité, qu'il s'agisse des tuiles de fin de prépa ou des aléas propres à ces courses surpeuplées. La caboche a clairement ouvert la voie aux guiboles quand tu t'es retrouvé dans le dur.
Juste quelques suggestions pour la prochaine fois:
1- Zigzaguer consomme énormément de ressources. Brailler "attention à droite!" est nettement moins fatigant. Il y en a qui le prennent mal, mais que faire...
2- L'eau + sirop, au-delà de l'heure de course, c'est trop sommaire. Pour 500 ml de boisson, jus de citron (ou concentré de bonne qualité) + une cuillère à soupe de sirop de sucre de canne + une pincée de sel, c'est plus complet tout en restant digeste. A tester en SL.
3- Vu de mon balcon, sur les courses aussi densément peuplées, mieux vaut embarquer deux gourdes de 500 ml et des pâtes de fruits et laisser les ravitaillements à ceux qui aiment ça. Ca permet de gratter quelques places. Pas que le classement soit important, hein, mais ça fait autant de gugusses à qui on n'aura pas à gueuler "attention à droite!".
Bonne récup et un grand bravo. Un mental comme ça, ça va t'emmener encore plus loin!
Les éperviers ne mangent pas de bananes. Je répète: les éperviers ne mangent pas de bananes.
Jolie performance réalisée dans l'adversité, qu'il s'agisse des tuiles de fin de prépa ou des aléas propres à ces courses surpeuplées. La caboche a clairement ouvert la voie aux guiboles quand tu t'es retrouvé dans le dur.
Juste quelques suggestions pour la prochaine fois:
1- Zigzaguer consomme énormément de ressources. Brailler "attention à droite!" est nettement moins fatigant. Il y en a qui le prennent mal, mais que faire...
2- L'eau + sirop, au-delà de l'heure de course, c'est trop sommaire. Pour 500 ml de boisson, jus de citron (ou concentré de bonne qualité) + une cuillère à soupe de sirop de sucre de canne + une pincée de sel, c'est plus complet tout en restant digeste. A tester en SL.
3- Vu de mon balcon, sur les courses aussi densément peuplées, mieux vaut embarquer deux gourdes de 500 ml et des pâtes de fruits et laisser les ravitaillements à ceux qui aiment ça. Ca permet de gratter quelques places. Pas que le classement soit important, hein, mais ça fait autant de gugusses à qui on n'aura pas à gueuler "attention à droite!".
Bonne récup et un grand bravo. Un mental comme ça, ça va t'emmener encore plus loin!
Last Edit:il y a 10 ans 1 mois
par Aquila
Dernière édition: il y a 10 ans 1 mois par Aquila.
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- oeufmollet
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Réponse de oeufmollet sur le sujet Re: Les 20km de Paris d'un canard
Posted il y a 10 ans 1 mois #336327
Jolie course, malgré un très gros dernier tiers plus difficile, mais t'as quand même réussi à maintenir un rythme correct par rapport à ta cible, t'es pas passé en mode footing
Pour les chiants devant soi, je plussoie, et encore je ne connais pas encore ces grosses courses (que je n'ai clairement pas envie de faire pour ce type de raison). Et pour les tricheurs, no comment … y a des c…ards partout prendre le metro pour gagner qq minutes sur un 20km, c'est quand même magnifique, surtout quand on voit le prix de ce type de course.
Maintenant, bonne récup … t'as le temps de manger qq bananes si t'aimes ça (je savais pas que les canards mangeaient des bananes).
Pour les chiants devant soi, je plussoie, et encore je ne connais pas encore ces grosses courses (que je n'ai clairement pas envie de faire pour ce type de raison). Et pour les tricheurs, no comment … y a des c…ards partout prendre le metro pour gagner qq minutes sur un 20km, c'est quand même magnifique, surtout quand on voit le prix de ce type de course.
Maintenant, bonne récup … t'as le temps de manger qq bananes si t'aimes ça (je savais pas que les canards mangeaient des bananes).
par oeufmollet
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Réponse de seskap sur le sujet Re: Les 20km de Paris d'un canard
Posted il y a 10 ans 1 mois #336334
Félicitations. T'es vraiment pas loin de ton objectif, et sur une course avec moins de monde tu aurais sûrement pu l'atteindre.
Il y a pas de sas dans cette course d'ailleurs?
Il y a pas de sas dans cette course d'ailleurs?
par seskap
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- zdravo
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Réponse de zdravo sur le sujet Re: Les 20km de Paris d'un canard
Posted il y a 10 ans 1 mois #336336
Très bon récit ! Et bravo pour la perf'
Perso, mon premier 20km (il y a 1 mois) fut laborieux... parti trop vite (avec un ami qui courre bien plus vite que moi), à partir du 13ieme j'ai commencé à sérieusement manquer de jus ! Au final j'ai fait 1h57 (je visais moins de 2h) sachant que j'étais en mode EF sur près de 2,5km... (pour récupérer) avant de repartir en AS20 ^^
pas de douleurs particulières ?
Perso, mon premier 20km (il y a 1 mois) fut laborieux... parti trop vite (avec un ami qui courre bien plus vite que moi), à partir du 13ieme j'ai commencé à sérieusement manquer de jus ! Au final j'ai fait 1h57 (je visais moins de 2h) sachant que j'étais en mode EF sur près de 2,5km... (pour récupérer) avant de repartir en AS20 ^^
pas de douleurs particulières ?
par zdravo
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