Thierrys-marathon de Lyon c'est fait !

BRAVO te voila Marathonien , meme si ton objectif n'est pas atteint tu l'as fini .
Au vu de la meteo cela n'a pas du etre simple
Repose toi bien

Et bien, que dire après tous ces messages de félicitations

Tu as fini c'est l'essentiel. Franchement, je t'envie mais j'attendrais pour en faire un.

L'important, c'est que tu l'ais fini malgré les crampes

Reposes toi bien, et tu te rendras compte l'avoir fait c'est déjà un exploit pour toi

P.S.: Pour les ravitaillements, si c'est ça, c'est vraiment abusé.

Salut à tous, et merci pour vos messages, ça fait du bien !

Une nuit vient de passer et maintenant la joie et la fierté d'avoir fini cette course avec ces crampes prend le dessus
Je suis désolé pour hier d'avoir qualifié 4h38 comme étant un chrono de m***, d'autant que je ne le pense pas, mais en fait c'est contre moi que je pestais, je m'en voulais énormément et j'étais déçu de ma prestation

Pourtant samedi j'avais lu attentivement le post d'Anne Marie "mon marathon raconté en 5 erreurs", mais ça ne m'a pas servi de leçon

Reprenons depuis le début. J-6, je commence à boire, beaucoup, environ 3 litres d'eau par jour à la fontaine à eau du boulot. Changement du régime alimentaire, riz, pâtes, poulet, dinde ... à tous les repas. Couché tôt tous les soirs.
La nuit de samedi à dimanche a été un peu agitée mais dans l'ensemble ça allait.

Dimanche matin : réveil à 5h30, bon petit déj', je pars un peu avant 7h de façon a avoir de la marge sur place. Arrivé à Strasbourg, bonne ambiance il n'y a que des coureurs dans le tram puis arrivée au "village" marathon. Je récupère mon dossard, cherche un peu partout où sont les consignes qui sont super loin.
8h30 je suis prêt, j'entends le départ de l'Ekiden (course en relais), et je cherche un endroit pour remplir ma gourde ainsi que des WC ... impossible de trouver ! A force de chercher je fini par tomber sur quelqu'un qui m'indique un tuyau branché à un poteau incendie, ouf c'est bon j'ai de l'eau ! Par contre pas moyen de trouver des toilettes pour évacuer le pipi de la peur, si ce n'est ceux à l'endroit des consignes, mais je n'ai plus le temps de retourner là bas et de toute façon c'était bondé ! Tant pis on fera avec

Je me faufille dans mon sas de départ et 1ère mauvaise nouvelle, le meneur d'allure 3h45 n'est pas dans mon sas.
Le départ est donné, chaque sas part l'un après l'autre. Grosse erreur, je me dis que le meneur d'allure n'est pas très loin donc j'accélère pour le rejoindre, résultat je pars beaucoup trop vite ...
A la fin du 1er km je suis derrière lui, je me dis que maintenant il faut juste suivre le rythme.
Km 2, 3, 4, 5 : mon téléphonne me donne l'allure au fur et à mesure et je n'arrive pas à y croire, ce meneur est à une allure de 5'/km ! Mon cardio est bien trop haut, bref la totale.
Du coup je ralenti, je me cale sur un rythme plus raisonnable et quelques km plus loin surprise, je le rattrape et cette fois ci je reste avec le groupe jusqu'au km 20 environ. On est sur une allure de 5'20 environ, donc largement en avance, pour l'instant tout va bien (sauf au niveau du cardio qui est bien trop haut, mais je mets ça sur le compte du stress).

Je passe les 10 km en 51' (new record !), le semi en 1h50 (new record !), et là surprise, le meneur d'allure explose et abandonne !!! Tout le groupe explose, certains accélèrent, d'autres ralentissent, bref la bérézina. De mon côté tout va encore bien donc je continue, en baissant mon allure à 5'30.

Km 25 : 1ère crampe. Aïe. C'est gérable mais du coup je baisse considérablement ma vitesse et à partir de là ce sera une bataille incessante pour limiter ces crampes aux cuisses et aux mollets. De temps en temps je m'arrête pour m'étirer, à chaque ravito je prends mon temps pour bien manger et m'hydrater, et je continue, vaille que vaille.
Et dans ces conditions, 17 km c'est long, très long ...

Mais bon je gère tant bien que mal, et compte tenu de l'avance que j'avais, je me dis que 4h c'est peut-être encore jouable. Mais au fur et à mesure, je me rends compte qu'arriver au bout sera déjà super.

Au bout de 4h de course, j'ai parcouru un peu plus de 39 km. Je me dis que c'est bon, je vais arriver au bout.
Depuis un moment j'ai régulièrement des crises de larmes, non pas par la douleur, mais parceque je suis déçu de moi, d'avoir fait tant d'erreurs. J'ai été présomptueux, trop ambitieux, je l'ai payé, cash, pendant 17 km
40ème km : J'y suis, j'arrive dans Strasbourg centre et ses pavés, et là c'est l'horreur. Impossible de courir, je suis obligé de marcher, lorsque soudain une crampe me prend. Elle part de la cuisse, puis s'étend au mollet. Je me tords de douleur, et une autre crampe arrive dans le dos ... Je m'accroche à un volet, qui était bien fixé heureusement, la croix rouge arrive, mais je ne veux pas abandonner, pas maintenant ... Après quelques minutes ça passe, je repars tout doucement.
Je passe le km 42, je vois l'arrivée, et là nouvelle crampe, afreuse, nouvelle pause de plusieurs minutes, à attendre que ça passe et à me demander si je vais pouvoir repartir

Finalement je passe la ligne d'arrivée, il m'aura fallu 24 minutes pour parcourir les 2 derniers km !!! Une dame me met la médaille autour du cou et moi je me fige, les crampes reprennent ! Incapable de faire un pas, je me raccroche aux 2 secouristes qui me soutiennent et cette dame me fait des massages aux mollets pendant 5 minutes, puis m'accompagne avec les secouristes à l'infirmerie. On me dira plus tard que cette dame était en fait Fabienne Keller, la Sénatrice de Strasbourg, à moins que je n'ai mal compris.

On m'emmène chez les kiné, et une masseuse vraiment super sympa s'occupe de moi pendant un temps infini, p*** que ça fait du bien. Pendant ce temps je pleure, les nerfs lachent.
D'après le médecin, j'ai fait l'erreur de boire trop d'eau cette semaine, d'une fontaine à eau en plus (donc filtrée), et selon ce médecin j'ai évacué les sels minéraux que j'avais dans le corps d'où les crampes. A confirmer.

3 heures après mon arrivée je rentre chez moi, la déception l'emportant sur la joie d'avoir fini cette épreuve.
Comme je l'ai dit au début de ce message, heureusement ce matin c'est l'inverse

Voilà, c'était mon 1er marathon, mais pas le dernier je vous le garantie. Il va falloir analyser et apprendre de mes erreurs, et faire mieux la prochaine fois.

Bravo à Cohiba (du coup tu as certainement dû me voir sur la ligne d'arrivée, non ?) et à Nocnoc !

Hello!

@thierrys: Aaaah, c'était Fabienne Keller? Elle m'a jeté un regard genre "oh mon dieu...une épave" Je me disais bien que cette dame me disait vaguement quelque chose...mais bon, j'étais dans un tel état de décrépitude que Casimir ou Keller, c'était du pareil au même . Pour te dire, j'ai même pas percuté que j'avais passé la ligne tant j'étais dans ma bulle...
En tout cas, vu ton compte-rendu, tu peux être fier: déjà, tu finis un marathon, et en plus, en relativisant, t'as plutôt bien géré les 40 premiers km .
Quand je vois le sérieux de ta course, je me dis que j'ai encore de la marge pour m'améliorer...Rien n'a fonctionné comme prévu: je suis arrivé sur place tendu comme un string, après une nuit agitée par le stress...La montre qui ne trouvait pas les satellites (qui ne les trouvera que 4 km après le départ!!), le casque du lecteur MP3 qui me lâche pile poil sur la ligne de départ...tous ces petits détails ont fait que je suis parti complètement tendu, avec le ventre noué, dans la crispation, et ce jusqu'au 12ème km...impossible de trouver mon allure, le cardio à 90% dès le début (il ne descendra que rarement!) malgré un train de sénateur...non, vraiment, la loose complète...
Je pense que pour ma part j'ai pêché par excès de confiance en ma préparation qui au final s'est avérée mon plus gros handicap: d'une part j'ai perdu trop de poids (-12 kg en 10 semaines...trop violent...) et d'autre part je suis resté focalisé sur les chiffres en me stressant comme un imbécile...
Paradoxalement, je n'ai que peu amélioré mon temps de l'an dernier (qui après vérif était de 4h53), malgré une prépa que j'ai cru sérieuse, j'ai l'impression d'avoir davantage souffert...d'autant plus que j'étais quasiment "seul" pendant la majorité de la course (malgré des supporters à vélo qui me suivaient en parallèle)
(Je crois que tout cela m'oblige à une sérieuse remise en question sur ma pratique de la course à pied... Il y a encore trois ans, je fumais un paquet et demi / jour, je ne prenais aucun conseil en compte, et pourtant je courais mes 10 km à une moyenne de 13,5...Aujourd'hui que je ne fume plus, que je me documente etc..., je suis content quand je fais 11 km/h...Je régresse...je dois vraiment tout remettre à plat... et quelque part ton suivi et ta performance me font réfléchir...)

@Nocnoc: bravo pour ta perf, ça fait rêver
Concernant l'eau, je pense qu'aux moments où tu passais, il y avait encore ce qu'il fallait...Mais quand l'escargot que je suis arrivait, c'était le grand désert...(niveau eau). Pour autant que je me souvienne (souvenirs diffus), entre le 20 et le 30, il y a eu deux (ou trois??) stands (dont un d'épongeage) auxquels il n'y avait plus le moindre gobelet. Je sais qu'en théorie, au niveau des "éponges", on n'est pas supposé avoir de l'eau, mais pourtant c'était le cas sur les précédents...Mais là, plus rien...En outre, si je perds un peu mon latin sur le compte des stands, c'est parce qu'ils m'ont semblé disposés de manière incompréhensible: Arrivé au 25ème: point de ravito. Un gars nous encourage: "allez, ravito dans moins d'un km"...je vide ma gourde...Arrivé au 26, un autre nous dit "allez, ravito dans moins de 300m!!" et là...pas une goutte d'eau...
L'an dernier j'avais eu le même souci au 30ème...je n'imaginais pas que cela pourrait se reproduire... En tout cas, merci aux spectateurs: apparemment le mécontentement avait précédé ma vague de coureurs, parce que plusieurs spectateurs ont pris l'initiative de proposer des bouteilles en bordure de route. J'ai même souvenir de quelqu'un garé à l'arrach' avec sa voiture qui a mis un pack d'eau à disposition. La classe!

Mais bon, tout ça c'est passé maintenant...et dans le fond c'était génial...En passant la ligne, j'ai dit à mon compagne "c'est le deuxième marathon, mais c'est aussi le dernier!". (Il faut dire que depuis plus de deux mois elle doit aussi gérer tous les aléas liés à ma prépa: alimentation, indisponibilité etc...). Mais ce matin, je me dis "bon, qu'est-ce qui a cloché?"...Je pense que cette question est un préalable à "bon, comment m'améliorer?", et inéluctablement viendra la question de "bon...est-ce que j'en refais un?"

thierrys écrit:

Je récupère mon dossard, cherche un peu partout où sont les consignes qui sont super loin.

En fait, c'est pas super loin. Ca a pu te surprendre mais c'est souvent que les consignes sont loin.
A Paris, par exemple, les sas doivent s'étaler peut être sur 400m. La consigne est à peu près à1,5 km du sas du fond...
En revanche, je trouve que le site internet de la course est un peu pauvre.
C'est le genre d'infos qu'il faut donner d'avance aux participants. Tu aurais ajouté 15 min dans ton planning.
La logistique est fondamentale pour faire une bonne course.

thierrys écrit:

Par contre pas moyen de trouver des toilettes pour évacuer le pipi de la peur, si ce n'est ceux à l'endroit des consignes, mais je n'ai plus le temps de retourner là bas et de toute façon c'était bondé ! Tant pis on fera avec

Ca aussi c'est une erreur que tu ne feras plus.
Faut venir en avance pour repérer un coin pépère pour les besoins.
Perso, j'arrive pas toujours à p!sser quand j'ai 30 gugusses qui attendent derrière moi.
C'est dommage parce qu'à qq dizaines de mètres de la place Kleber, il y a l'Ill avec plein de ponts et d'arbres pour une vidange buccolique et accessoirement un petit moment zen

thierrys écrit:

Grosse erreur, je me dis que le meneur d'allure n'est pas très loin donc j'accélère pour le rejoindre, résultat je pars beaucoup trop vite ...

J'ai déjà fait cette erreur. Tu vois le drapeau, tu de dis c'est bon, je les rattrape. Ben non en fait, c'est pas comme ça que ç marche. Il fout remonter douuuuuuuuuuuuucment.

thierrys écrit:

Km 2, 3, 4, 5 : mon téléphonne me donne l'allure au fur et à mesure et je n'arrive pas à y croire, ce meneur est à une allure de 5'/km !
...
Du coup je ralenti, je me cale sur un rythme plus raisonnable et quelques km plus loin surprise, je le rattrape et cette fois ci je reste avec le groupe jusqu'au km 20 environ. On est sur une allure de 5'20 environ,

Là c'est pas de bol. C'est pas la première fois que j'entends des histoires de meneur à l'ouest...
Je jette pas la pierre, c'est peut être pas un boulot facile. Ils ont déjà le mérite de s'investir...
Après, il y a des meneurs d'allures qui varient volontairement l'allure selon les tronçons.
On peut supposer que celui-ci voulait prendre de l'avance pour lacher du mou sur les tronçons venteux.

thierrys écrit:

Je passe les 10 km en 51' (new record !), le semi en 1h50 (new record !),

Ca, c'est pas trop normal...
Ca peux vouloir dire 2 choses:
1-t'es nettement au dessus de tes pompes
2-t'as pas des références valides sur 10k et semi. Autrement dit, t'as pas fait assez de semi et de 10 avant d'attaquer le marathon. Tu'aurais pas un peu mis la charrue devant les boeufs?

Je te charrie mais c'est une erreur courante de vouloir faire un marathon tout de suite pour les gens qui se mettent à la cap.
Il faut savoir être patient et faire du fond du fond du fond pendant x années avant de s'attaquer à ça.
Même si tes séances d'AS42 se passaient bien en surface, c'est du travail sur le long terme (et pas qq semaine) qui va améliorer ton métabolisme, résistance, élasticité.

thierrys écrit:

et là surprise, le meneur d'allure explose et abandonne !!! :woohoo

Là faut avouer que c'est la misère... Surtout pour un 1er marathon, c'est pas bon pour le moral.
Peut être qu'il était malade.

thierrys écrit:

D'après le médecin, j'ai fait l'erreur de boire trop d'eau cette semaine, d'une fontaine à eau en plus (donc filtrée), et selon ce médecin j'ai évacué les sels minéraux que j'avais dans le corps d'où les crampes. A confirmer.

C'est pas impossible.
Je ne peux que te conseiller LA MALTO OVERTSIM (NOTRE BIEN AIME SPONSOR) DE NOTRE AMI CHAUCHAU.


La saint yorre est bien chargé aussi.

cohiba67 écrit:

Hello!
@Nocnoc: bravo pour ta perf

Mercito!

Concernant l'eau, je pense qu'aux moments où tu passais, il y avait encore ce qu'il fallait...Mais quand l'escargot que je suis arrivait, c'était le grand désert...(niveau eau). Pour autant que je me souvienne (souvenirs diffus), entre le 20 et le 30, il y a eu deux (ou trois??) stands (dont un d'épongeage) auxquels il n'y avait plus le moindre gobelet. Je sais qu'en théorie, au niveau des "éponges", on n'est pas supposé avoir de l'eau, mais pourtant c'était le cas sur les précédents...Mais là, plus rien...En outre, si je perds un peu mon latin sur le compte des stands, c'est parce qu'ils m'ont semblé disposés de manière incompréhensible: Arrivé au 25ème: point de ravito. Un gars nous encourage: "allez, ravito dans moins d'un km"...je vide ma gourde...Arrivé au 26, un autre nous dit "allez, ravito dans moins de 300m!!" et là...pas une goutte d'eau...

Ah ok. Si effectivement, il y avait pénurie d'eau pour les moins rapides... Y'a faute là...
J'ai eu aussi l'impression que les stands étaient pas disposés très régulièrement. Mais ça m'a pas gêné.