Mariecess reprend l'entraînement
- dule66
- Hors Ligne
- Golden runner's
- Messages : 4432
- Remerciements reçus 774
Réponse de dule66 sur le sujet Re: Mariecess reprend l'entraînement
Posted il y a 12 ans 6 jours #200319Je regrette une chose : ne pas être à tes cotés...pour le paysage, certes -c'est tellement magique de courir dans ces conditons !- mais surtout parce qu'on pourrait courir toutes les deux et s'encourager. On va à la même vitesse, avec les mêmes objectifs....
Allez, on se tient au courant de nos progrès !
Amicalement, Odile
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mariecess
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
- Messages : 847
- Remerciements reçus 0
Réponse de mariecess sur le sujet Re: Mariecess reprend l'entraînement
Posted il y a 12 ans 6 jours #200340Avec un suiveur en velo pour t'encourager en plus. Oui je disais aussi que pied nu c'etait pas evident de faire de la vitesse et puis j'ai effacé par respect pour ton choix. comme quoi ...
Dans ce cas tu cours avec tes chaussures de plage ?
Et pa sbravo pour cet acte manqué
Ah ah ah il n'y a pas de problème, de toute façon je n'en suis pas à faire de la vitesse mais j'essaie juste de courir à une allure normale. Le jour où j'arriverai à faire 10 km en moins d'une heure (pas besoin de chaussures pour ça) j'aviserai pour la suite.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mariecess
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
- Messages : 847
- Remerciements reçus 0
Réponse de mariecess sur le sujet Re: Mariecess reprend l'entraînement
Posted il y a 12 ans 6 jours #200341Eh bien Mariecess moi je dis bravo, suis épatée
Je regrette une chose : ne pas être à tes cotés...pour le paysage, certes -c'est tellement magique de courir dans ces conditons !- mais surtout parce qu'on pourrait courir toutes les deux et s'encourager. On va à la même vitesse, avec les mêmes objectifs....
Allez, on se tient au courant de nos progrès !
Amicalement, Odile
Oui ce serait cool de s'entraîner ensemble! Au moins nous pouvons nous encourager à distance.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- RoadRunnerArNaoned
- Hors Ligne
- Platinum Boarder
- Messages : 1962
- Remerciements reçus 0
Réponse de RoadRunnerArNaoned sur le sujet Re: Mariecess reprend l'entraînement
Posted il y a 12 ans 5 jours #200502Moi j'ai du mal à marcher pieds nus hors de la maison, alors j'ai du boulot!
J'ai profité d'un week-end à la plage pour faire hier une séance d'EF de 40', et ce matin une séance de fractionné avec 3x5'. le tout sans chaussures, sur le sable dur. C'était génial! En EF je ne sens pas trop la différence mais pour accélérer j'ai enfin compris comment placer les jambes. La foulée s'est ajustée naturellement. Il n'y a plus qu'à refaire ça avec des chaussures, si j'y arrive.
Il n'y a pas que l'eau qui a coulé sous les ponts ( meme si elle est salée est que cela facilite la dureté plantaire ) ; Il y a du chemin de parcouru !!!
What's else ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mariecess
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
- Messages : 847
- Remerciements reçus 0
Réponse de mariecess sur le sujet Re: Mariecess reprend l'entraînement
Posted il y a 12 ans 5 jours #200508Pour moi l'adaptation s'est faite très progressivement, j'étais hyper douillette.
Souvenirs! Merci!
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mariecess
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
- Messages : 847
- Remerciements reçus 0
Réponse de mariecess sur le sujet Re: Mariecess reprend l'entraînement
Posted il y a 12 ans 5 jours #200511Et finalement un beau récit:
mariecess écrit:
Ma première: course de montagne/trail de 13 km, le 28 juin 2009.
Lever à 6h30 après une bonne nuit de sommeil. J’ai essayé de manger mais l’estomac noué je n’ai pas avalé grand-chose. De toute façon j’ai l’habitude de courir à jeun.
Arrivée sur le lieu de départ vers 7h30, accompagnée de ma famille. Je retire mon dossard et le maillot offert, heureusement les épingles à nourrice sont fournies parce que jamais je n’y aurais pensé
Il y a une vraie ambiance de fête, musique à plein volume, certains coureurs qui s’échauffent déjà. Quelques uns ont des corps monstrueux, tout en muscles des pieds à la tête, pas un gramme de graisse, j’en ai même vu un ou deux avec les jambes épilées. Les femmes sont plus sobres heureusement pour mon moral. Par contre, ma copine qui devait faire la course en marchant a renoncé.
Vers 8h15 je commence à trottiner pour m’échauffer et surtout évacuer le stress. Horreur, fréquence cardiaque à 145 ! A cette allure normalement je suis à 125. Le stress ? La chaleur ? Le soleil tape déjà très fort. J’envoie mon mari m’acheter de l’écran total, produit que je n’utilise jamais mais aujourd’hui je n’ai pas le choix. Je m’échauffe une dizaine de minutes, impossible de faire descendre cette fréquence mais je passe un moment agréable au son de la musique techno et au milieu des autres coureurs qui tournent en rond.
A 9h le départ est donné, les 250 coureurs partent à ce qui me paraît une très grande vitesse, d’autant plus que nous démarrons par une côte raide en plein cagnard. J’essaie de me coller aux filles qui me précèdent mais ma FC est déjà à 165 alors que je ne voulais pas dépasser 155 et que je cours depuis même pas une minute. Les filles me distancent, au bout de 200m de course je me retrouve déjà seule derrière. Là j’ai un moment de doute : qu’est-ce que je fais ? Est-ce que ça vaut le coup de continuer ? Je me souviens des paroles de Gilles : « fais la course comme si c’était un entraînement » et je décide de continuer à mon rythme. Je vois toujours les filles, mais l’écart se creuse. Je suis seule avec l’ambulance et la police qui me collent aux talons, non seulement je suis la dernière mais en plus tout le monde le sait.
La deuxième montée, la plus longue et redoutée, arrive. Les enfants, mon mari et son frère m’attendent avec de l’eau et j’en profite pour récupérer l’iPod que je leur avais confié et qui finalement va me distraire pendant ces deux heures et quelques de parcours. Enfin c’est ce que je croyais… En fait je n’ai jamais réussi à écouter plus d’une chanson complète, entre les remerciements aux supporters sur le chemin, quelques échanges avec les ambulanciers toujours à côté de moi, quelques amis aperçus parmi les spectateurs, le temps est passé vite.
Fréquence cardiaque bloquée à 165 minimum malgré mon petit rythme, ce qui m’inquiète un peu, et je croise déjà les premiers qui redescendent à fond. La plupart sont très concentrés, d’autres me saluent et me félicitent au passage, je trouve ça super sympa. Les rencontrer ne m’affecte pas le moins du monde, ils courent dans une autre dimension ceux là et je savais que j’allais les croiser à cet endroit.
J’arrive à l’entrée du chemin qui entre dans la forêt. Je me réjouis d’avance parce que je sais que j’ai fait le plus dur, qu’arrive le moment de récupérer en marchant un peu, et que je vais me régaler dans ce sentier qui est mon préféré. Je suis débarrassée de l’ambulance. Enfin seule ? Et non, un coureur me rejoint et m’annonce qu’il a pour mission de m’accompagner sur le chemin de la forêt. Mince, moi qui voulais être tranquille à écouter le chant des oiseaux me voilà à faire la conversation. Au moins je constate que je suis capable de parler et mon compagnon est agréable. Le chemin est très glissant et escarpé, nous alternons marche et course prudente. C’est la plus belle portion de la course, la plus dure aussi mais moi je la préfère aux 5 km de montée asphaltée que je viens de parcourir (je saurai après que ce chemin en a démoralisé et cassé plus d’un). Je me ressource dans cette magnifique forêt, la fréquence cardiaque redescend enfin.
A la sortie du chemin quelques membres de l’organisation nous attendent avec des bouteilles d’eau pour nous asperger, ils sont morts de rire et moi aussi. Je me retrouve sur la route de terre que je connais bien, encore une petite montée et demie et j’amorcerai la longue descente de 5 km. Mon compagnon-escorte me laisse, je le remercie. Je regarde ma montre et n’en crois pas mes yeux : j’ai gagné vingt bonnes minutes sur la semaine dernière. Et je sais qu’arrivée là, même si le chemin est encore long je vais terminer la course sans difficulté.
Je retrouve l’ambulance et la police, ou plutôt ce sont eux qui me retrouvent… Je me mets enfin l’émission de radio que je voulais écouter et je ris toute seule en courant, entre les interventions des ambulanciers qui me demandent tous les 100m comment je me sens. « Pura vida », je leur dis. Mes jambes commencent à être bien lourdes, mais je suis en confiance et je cours enfin à une fréquence de 155. Ma famille et des amis m’attendent un peu plus loin, un bisou au chéri au passage sous les applaudissements des spectateurs, mon grand fils qui me tend un énorme sac d’eau (je n’en peux plus de boire ! arrêtez !! lol mais je prends quand même pour lui faire plaisir) et le petit qui tient un fanion, trop mignon, le beau-frère qui filme tout. J’ai un sourire jusqu’aux oreilles, en fait sur les photos je souris du début à la fin de la course. Ma prof de yoga dit toujours : « il faut être capable de sourire, sinon c’est que c’est trop dur », je ne sais pas si cela s’applique à la cap vu les mines des autres coureurs mais moi j’aime bien cette approche.
Un moment je dois faire signe à l’ambulance que je suis gênée par les gaz d’échappements du gros pick-up de la police qui me précède de quelques mètres. Les ambulanciers appellent les policiers par radio mais ces derniers ne me lâchent pas. Super l’air de la montagne…
L’émission est intéressante mais là un peu de musique me ferait du bien, je mets un album de Moby. Je n’arriverai jamais à la deuxième chanson. Un peu plus loin un cameraman m’attend et se met à m’interviewer en me filmant, zut je suis vannée là et aucune envie de parler mais bon je suis filmée alors… Une descente très raide dans le centre ville qui me casse les cuisses, suivie de la dernière montée avant l’arrivée. Je vous jure, dans cette ultime montée 50m avant l’arrivée j’ai failli lâcher.
J’arrive enfin, il y a plein de monde qui m’attend et m’applaudit, je fais une belle accélération sur les derniers mètres et franchis la ligne les larmes aux yeux en attrapant la médaille que quelqu’un me tend.
(Après mon fils m’a raconté que les organisateurs avaient annoncé mon arrivée, c’est pour cela que j’avais autant de supporters sur la ligne).
Arrivée dernière mais pas aussi loin des autres que je le croyais, les avant dernières sont arrivées depuis une dizaine de minutes.
Je croyais que j’aurais honte mais en fait pas du tout, je suis juste heureuse, et en plus j’ai battu mon propre record. J’avais calculé sur la base de mon entraînement de la semaine dernière que je mettrais 2h40, je n’ai mis « que » 2h15 et pour moi c’est une prouesse (FC moyenne 166, max 179). Et puis ma famille et mes amis sont tellement fiers de moi que ça fait chaud au cœur.
Massage bienvenu, par une physiothérapeute du village que j’aime bien. C’est la fête, musique, fruits, café, repas léger pour moi parce qu’il n’y a pas grand chose de végétarien. Je n’ai aucune douleur, je suis un peu fatiguée mais pas épuisée.
Ensuite suit une loterie, les prix sont sympas mais je ne gagne rien et là j’ai un coup au moral, arriver dernière et en plus ne pas gagner au tir au sort ça fait beaucoup, après autant d’efforts je suis un peu sensible.
Finalement, la remise des prix me réservera une belle surprise. Je suis appelée au podium : première dans ma catégorie !!! J’ai gagné 18$ et la bise de la maire.
Les premiers ont fait dans les 50 minutes et pour la petite histoire, les types aux corps monstrueux ne sont pas montés sur le podium. Ceux qui ont gagné étaient « normaux » je dirais même qu’ils ne payaient pas de mine, de même que les femmes.
Et moi je suis l’héroïne de ma famille, au moins pour quelques jours.
MERCI GILLES POUR TON DÉVOUEMENT !!! Sans ton super site je n’y serais jamais arrivée
Purée je dois aimer les défis moi.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.